D'abord, on se dit qu'on est bien content d'un film qui échappe ainsi au naturalisme et se laisse guider davantage par sa mise en scène que par le scénario. Le jeu pétrifié de Tom Mercier en rajoute à l'étrangeté et au plaisir. On craint un temps d'être pris dans une nostalgie fétichiste des années 80 (Palace, défonce, stroboscopes et nuits porte-jarretelle...), mais finalement le film trouve son rythme et déroule élégamment le temps immobile de ses personnages qui ne vieillissent jamais. Pourtant à un moment, la machine s'essouffle et, devenant un double du personnage de John, le film semble, comme lui, passer à côté de la vie, à côté de l'amour, à côté de toute émotion, bloqué dans l'attente prudente de quelque chose qui n'adviendra jamais (le cinéma ?), au risque que n'en subsiste qu'un bel objet théorique et glacé.
Dans l'attente tout cet été d'avoir un film qui sorte enfin d'une programmation peu surprenante, c'est chose faite avec La bête dans la jungle. Enfin une vraie proposition de cinéma, enfin une expérience par le son et l'image. Comme les deux principaux protagonistes du film, nous sommes nous aussi plongés dans une attente jouissive, car si le film traverse le temps, c'est une expérience de l'instant présent que le réalisateur nous invite à vivre avec eux. Nous sommes littéralement pris comme eux par cette boite de pandore où tous nos espoirs, nos fantasmes se retrouvent tiraillés. Il fallait l’œil et le désir du cinéaste Patric Chiha pour filmer les corps de cette manière, sublimant tout ce qui passe devant sa caméra, et du même coup nos propres fantasmes, nous qui comme eux regardons ces corps se mouvoir. Tom Mercier est absolument magnifié dans ce rôle d'étrangeté qu'on lui connaissait autrement avec le film Synonyme. Béatrice Dalle en muse intemporelle est extraordinaire. Je vous recommande donc de ne pas attendre pour vous plonger dans cette histoire-rêve.
Alors pour résumer John a un secret qu'il a partagé ado avec May. Par hasard ils se retrouvent adultes chaque samedi entre 1979 et 2004 à "la boîte sans nom" attendant l'événement dont ils ignorent tout lié à ce secret...nous aussi on attend et c'est long très long. Sinon gros catalogue de musique de boîte.
J'ai beaucoup aimé la singularité de ce film, qui ne raconte pas une histoire avec un arc narratif classique mais superpose des strates de temps suspendu, comme les maillons d'une vie qui lentement se défait. Anaïs Demoustier y est d'une beauté incroyable.Ce que fait Tom Mercier est plus déconcertant, il traduit l'obsession morbide de son personnage par un jeu recto tono qui peut paraître trop neutre mais qui en fait m'a beaucoup touchée. La mise en scène est élégante, jamais tape à l'oeil alors que le contexte (clubbing, strass et lumières) aurait pu s'y prêter.
Une belle réécriture du chef d'oeuvre d'Henry James qui s'incarne dans une boîte de nuit fantastique où la vie passe comme dans un rêve. Enfin un film qui a de la personnalité !
Hypnotique, étrange et envoûtant. Le film abordé avec réticence, histoire de voir, emporte avec lui le spectateur dans un tourbillon sonore magnétique. Une belle surprise
désolé à l'équipe mais c'est vraiment nul. Déjà on dirait du théâtre dans le jeu et la réalisation, ça se passe en discothèque mais les gens ne font que se balancer sur eux même et la musique n'a rien de ce qui se fait en vrai, la fin est la plus nulle que vous imaginerez pendant le film.
Scénario obscur et incompréhensible. Une répétition assommante de l'imminence de quelque chose qui va arriver et qui arrive après être arrivé sans que l'on sache que c'est arrivé. Heureusement, les scènes de danse dans la boîte avec les danseurs et les danseuses, la musique relèvent le film.
Quel ennui ce film ! les musiques pourtant centrales dans la chronologie sont ratées ( il y a pourtant de belles originales pour illustrer le récit, pourquoi la Sacem au générique ?...) scénario qui tient en 2 pages et investissement des acteurs au minimum syndical !