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Yves G.
1 454 abonnés
3 480 critiques
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1,5
Publiée le 17 mars 2023
Jacky Caillou vit dans les Alpes auprès de sa grand-mère, une magnétiseuse. Il apprend d’elle les secrets de ses pouvoirs. Une citadine et son père viennent la consulter pour une maladie de peau. Un loup hante les bois avoisinants et tue les brebis.
"Jacky Caillou" appartient à un courant original du cinéma français : le fantastique rural. Ce n’est pas le premier film du genre : "Petit Paysan" l’avait tangenté avec le succès que l’on sait (César du meilleur acteur et du meilleur premier film en 2018), puis "La Nuée" et "Teddy" avaient creusé ce sillon étonnant. Il s’agit, si l’on en suit le cahier des charges, de distiller une dose de fantastique dans un récit naturaliste qui se déroule dans un milieu retiré sinon hostile.
Il y a plusieurs degrés dans le cinéma fantastique. Le plus vulgaire joue sur nos peurs primales : peur du noir (les fantômes), peur de la mort (les zombies), peur de la sexualité (les loups-garous)…. Plus subtil celui qui ne va pas dans ce registre là et qui se borne à distiller un malaise, à faire douter du monde qui nous entoure, à lui ajouter une dimension qu’il n’a pas. C’est là que se situe "Jacky Caillou".
Le problème de ce sous-genre là est son manque de crédibilité. spoiler: "Jacky Caillou" voudrait nous faire croire qu’un rebouteux peut guérir une jeune femme lycanthrope. Il faut donc, à rebours de toute raison accepter qu’une jeune femme puisse se transformer en loup et qu’un magnétiseur puisse la guérir ce sort. C’est beaucoup. C’est trop . Le charme incandescent de Lou Lampros (remarquée dans Ma nuit) et le talent de la révélation Thomas Parigi (dont le physique d’un bloc rappelle celui de Anthony Bajon) ne suffisent pas à donner de la chair à cette histoire d’amour.
Tout se résume à l’affiche du film et aux sentiments qu’elle inspire : d’autres que moi lui trouveront peut-être une sauvage beauté, un charme mystérieux. J’avoue que je la trouve au contraire un peu ridicule.
Un premier film fort et original qui nous happe de la première à la dernière seconde, sublimé par des acteurs puissants et justes. On passe par tout un tas d'émotions fortes, un vrai régal. Foncez !
Excellent film, d'une grande originalité. Thomas Parigi nous fourni une grande prestation, tout en ayant l'air de jouer a minima. L'image, la lumière et la région du Verdon nous ravissent en permanence. Personnellement, je me suis débarrassé d'un zona en quelques jours, il y a bien longtemps par un magnétiseur, aussi j'ai vraiment cru à une bonne partie de l'histoire, le reste c'est du fantastique bien dosé. Pour son premier long métrage, Lucas Delangle frappe fort. Je vais attendre avec impatience la suite.
Un premier film vraiment étonnant, hors sentiers battus des blockbusters . Une histoire réellement originale qui permet de découvrir la vie des magnétiseurs .
Certes le scenario peut parfois manquer de continuité dans le rythme, mais la fraicheur du propos et des comédiens donne un résultat très intéressant.
Jacky caillou est un film fort porté par un comédien talentueux : Thomas Parigi. Il incarne un jeune homme qui hérite du don de sa grand mère de magnétiseur et qui va s’occuper d’une jeune femme étrange… Original, puissant.
Je n'ai rien compris à ce film dont le scénario est un mélange de genres confus entre le fantastique et le magnétisme ce qui est dommage pour ce dernier , interprétation peu crédible
Le scénario ne tient pas du tout, le mélange de genres, fantastique et terreux, ne fonctionne pas, les acteurs secondaires sont exécrables .vseul le jeune acteur principal se sauve du naufrage ! les différentes critiques positives , voire enthousiastes, sont bien complaisantes...
Voici un très beau premier film aussi prenant que singulier. C'est l'histoire de Jacky un jeune homme qui vit avec sa grand mère dans un petit village de montagne et s'intéresse au talent de celle-ci pour soigner par le magnétisme les animaux aussi bien que les habitants. Jusqu'à l'arrivée d'une fille, jouée par l'hypnotisante Lou Lampros, que Jacky va devoir guérir à son tour. A partir de là le film va de surprises en surprises, nous promenant à travers une vallée aux paysages grandioses, peuplée de gueules marquées et d'âmes oubliées, jusqu'à une fin magnifique et très émouvante.
Un récit qui s'approche du réalisme magique qu'on peut trouver dans le dernier film d'Alice Rohrwacher pour offrir un film touchant et sensible, un premier essai réussi.
Parce qu'il faut davantage de premiers films comme Jacky Caillou qui ose s'aventurer sur des thèmes et des récits différents, qui ont une vraie envie de cinéma dans les images et qui trouvent des acteurs captivants. Une très belle découverte.
Originalité, une sorte de conte moderne. Les acteurs sont très authentiques, L’enfant Sivan Garavagno joue bien son premier rôle. Paysages provençaux magnifiques, musique originale avec l’accordéon. Film d’auteur.
Jacky Caillou n'a pas usurpé sa place dans la sélection de l'Acid pour l'édition cannoise 2022. Ce conte, tourné en grande partie dans la région du Verdon, se révèle plutôt original, avec un virage inattendu, dans le registre du film forestier, et forcément inquiétant, déjà traité dernièrement par un jeune cinéma français qui n'hésite plus à s'aérer, loin de ses sempiternels récits urbains. Le héros est le petit-fils d'une magnétiseuse qui s'interroge sur ses propres dons alors qu'un loup rôde dans les alentours. L'occasion pour le réalisateur de Jacky Caillou d'ancrer profondément son intrigue dans un terroir riche en gueules authentiques (les acteurs non-professionnels sont nombreux) et d'y ajouter une touche fantastique, avec un animal toujours mythique, qui a nourri moult fables plus ou moins fantasmées dans notre patrimoine culturel. Dans son paysage-écrin, le film progresse avec fluidité, sans céder outre mesure aux impératifs pressés du suspense. Que manque t-il à Jacky Caillou pour toucher à l'excellence ? Peut-être davantage d'assurance dans la mise en scène de Lucas Delangle (c'est une première œuvre et cela se voit un peu) et une direction d'acteurs un peu moins lâche, même si les deux personnages principaux sont interprétés avec justesse par Thomas Parigi et Edwige Blondeau.