Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mélany T
30 abonnés
537 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 13 mars 2023
Une œuvre brillante et exigente, la mise en scène est sublime et concise, les interprètes remarquables, le récit intelligent, subtil et passionnant et le propos fin et éclairé.
Superbe film sur un fait dramatique récent , la grosse partie du film se passe au tribunal afin de comprendre le mécanisme du comportement de la mère et la mort de sa fille , mention très bien à cette actrice que je découvre , Guslagie Malanda jouant l'accusé d'infanticide.
Alice Diop signe un film de procès austère qui varie peu sa mise en scène, se centrant uniquement sur ses personnages, sans plan large. Le choix du point de vue de cette mère en devenir observant une mère ayant rejeté son rôle est pertinent.
Alice Diop prend le parti de l'épure radicale, filmant principalement en plans fixes dans un seul et même lieu, ce petit tribunal de Saint-Omer où jurés, juges et public, comme les spectateurs, vont tenter de comprendre le geste invraisemblable d'une mère infanticide. La trajectoire parallèle de Rama - double évident de la réalisatrice - apporte quelques éléments narratifs extérieurs au procès tout en donnant une grille de lecture qui contribue à humaniser Laurence Coly - l'enjeu du film étant bien sûr de susciter pour cette femme que tout accable de la compassion. Cela donne un film rude, mais très fort, qui soulève des questions essentielles sur la maternité, mais aussi sur la filiation et la folie. Les actrices sont par ailleurs habitées par leur rôle, de sorte qu'on finit par y croire comme si c'était la vérité. Le plaidoyer final est par exemple magistral, si bien que les réactions des actrices à l'écran ne semblent même plus scriptées.
Un film verbeux, statique. Deux adjectifs souvent utilisés négativement sont ici très bien utilisés. Laurence, l'accusée récite le texte d'Alice Diop avec dureté. On sent qu'il y a un texte derrière et pourtant ça marche. Car cette femme garde la tête haute, étrangement on l'a comprend. On la juge, car on doit la juger, c'est normal mais on l'a comprend. Alice Diop lui a donné une voix si belle qu'on a envie de l'écouter. C'est une prouesse d'écriture. En parallèle, Rama celle qui juge, celle qui essaye de la comprendre, tantôt fascinée, tantôt appeurée. Son passé, son futur se dévoile petit à petit sans que des dialogues les dévoilent. C'est une femme qui en regarde une autre. C'est un film très beau, doux, extrêmement esthétique. Les visages ressortent avec puissance et la météo qui balaye le tribunal, caresse de belles lumières les juges. C'est à la fois naturaliste et cadré. Alice Diop signe un premier film profondément féministe.
Je me suis précipitée pour voir ce film car j'avais été interpellée par ce fait divers. Le film en met en scène le procès. On comprend tout de suite que l'affaire est très complexe quand l'accusée dit elle-même mettre beaucoup d'espoir dans ce procès pour comprendre comment elle en est arrivée là. Après avoir couper les ponts avec son père et sa tante qui l'aidaient financièrement, elle se retrouve hébergée par un vieux sculpteur qui la traite comme une esclave et de surcroît lui fait un enfant. On comprend que son existence et celle de son enfant ont été niées, gommées et qu'elle a été probablement victime de manipulateurs qui s'intitulent"sorciers" mais qui n'ont pas laissé de traces numériques. Donc finalement la question est "qui avait intérêt à la pousser à une telle extrémité ?? Ce film pose beaucoup de questions sans réponse. A vous de vous faire votre propre opinion.
Un film d'une grande complexité qui en désarçonnera certains mais si le spectateur fait l'effort d'aller au bout, il s'en retrouvera récompensé. Très belle performance de la comédienne Guslagie Malanda et d'Aurelia Petit dans le role de l'avocate de La Défense.
grosse claque un procès magnifiquement filmé sujet tendu debats tendus avec une révélation rama dixit kayige kagame crève lecran beaucoup de charisme futur grande commédienne film a voir ne rater pas ça
Sujet délicat, horrible, l'infanticide. Un jugement est obligatoire mais lequel ? La tendance à accabler l'autrice de ces "faits divers" sur le coup de l'émotion est rassurant pour soi, en rejet. En déroulant la pelote, tout n'est pas si évident, clair. Jeter l'opprobre est plus facile mais... Le premier film de Alice Diop a une note documentaire sans voyeurisme, il permet de réfléchir et d'arrondir sa réflexion. c Kayije Kagame, Guslagie Malanda, Valérie Dréville jouent à merveille ce film de femmes pour tous !
Sidérant de nullité. Un film typiquement fait pour des critiques de presse déconnectés de la réalité qui se pignolent sévères sur ce chef d’œuvre... C’est mou du bulbe, inexpressif et sans intérêt. La plaidoirie de la fin façon tête à tête avec le spectateur en est la preuve… Une récitation absurde qui provoque enfin une émotion, enfin une émotion du personnage principale parce que de mon côté, heureusement que je n’avais pas une corde…! Bon courage
Avec un parti cinématographie assez tranché : le montage est constitué de très longs plans fixes, la caméra regarde les visages en gros plans, Alice Diop nous fait revivre de façon très réaliste le procès qui a suivi les faits. Les dialogues sont intenses et nous livrent peu à peu la personnalité complexe de Laurence, cette femme prévenue qui cherche elle-même à comprendre le pourquoi de son geste. Quelques longueurs révèlent la patience qu’il faut parfois dans une salle d’audience... Notre regard et nos sentiments sont mis à l’épreuve, sans jamais verser dans le pathos, sans jamais offrir un propos radical dans un sens ou dans l’autre. Alice Diop nous fait habilement entrer dans la position des jurés, dans les questionnements qu’ils vont devoir affronter. Beaucoup d’émotion pendant cette projection, et des débats passionnés à prévoir par la suite !
j'étais hésitant mais je me suis pris la claque du mois ! c'est exactement pourquoi je vais au cinéma. j'étais bouleversé, interrogé, concerné, captivé... avec une économie de moyen parfaite, le scénario nous fait revivre un fait divers qu'on avait déjà jugé avec précipitation. et pourtant, pendant près de deux heures, la Cour d'assises, les flashback m'ont captivé et les larmes ont coulé. merci à Alice Diop de nous avoir offert ce moment rare !
Intéressant mais je n'ai pas compris ce que la réalisatrice voulait nous dire au travers du personnage de la jurée qui s'interroge sur ses points communs avec l'accusé s'agissant de son histoire de vie familiale. Il m'a semblé que cela n'apportait rien au film. NB/ vu sur Canal +