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Philippe C
97 abonnés
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2,5
Publiée le 23 novembre 2022
Un film de procès, celui d'une mère infanticide, dont on ressort sans aucune certitude. Succession de plans, le plus souvent fixes, de quelques flashbacks, de silence et de récits sans chaleur spoiler: et jouant du miroir entre la femme d'origine sénégalaise accusée et la romancière d'origine sénégalaise, enceinte dont on essaye de comprendre ce qu'elle fait ici . Le déroulement du procès essaye de nous emmener sur les questions de la maternité, de la paternité de la négritude, de la responsabilité, du doute, de la folie, voire de la sorcellerie. C'est raconté avec distance et un certain talent. les silences et les mimiques sont aussi bavards que les paroles. C'est un peu long. On ne s'ennuie pas, mais on ne s'émeut guère non plus. Ce n'est ni réjouissant; ni entrainant, juste un peu ennuyeux, avec en final une plaidoirie de la Défense philosophique sur le bien et le mal et la monstruosité ordinaire. Avec malheureusement, mais c'est désormais souvent ainsi dans les films français ou francophones, une chanson en anglais, comme si les mêmes idées ou les mêmes émotions ne pouvaient s'exprimer par des chansons en français, voire en l'occurrence africaines
Que dire ! Un fait d’histoire glaçant qui aurait pu être captivant ! Le visionnage de ce film a été pénible. Tout sonnait faux! Je ne serais dire pourquoi: les actrices sont mauvaises? mal dirigées? ou les dialogues absolument pas crédibles? Aucune idée
Mon épouse et moi attendions ce film avec impatience, le sujet nous intéressait beaucoup.Nous avions lu quelques articles, Nous avons acheté nos place pour une avant-première. Quel choc. Après avoir lu des critiques excellentes et après avoir compté les prix internationaux que ce film a obtenu, nous sommes plus que déçus. La forme est très dérangeante, ennuyeuse. est-ce un documentaire ou une fiction, une pièce de théâtre? Même si nous comprenons le fond social sous le fait divers mais il y a trop de prétention, trop d'ambition. Le personnage de la romancière Rama est bien joué, bien qu’il soit ne soit pas nécessaire et qu'il serve de miroir à la réalisatrice. Le personnage de l’accusée en revanche essentiel est très étrangement interprété, voix monocorde, regard vide. L'actrice a expliqué dans une interview quelle s'était inspirée de Ingrid Bergman dans le merveilleux film du procès de Jeanne d'Arc. Quelle prétention, encore une fois! Nous avons été surpris par les hommes dans ce film : Le mari de la romancière fou amoureux de sa femme caractérielle, froide, distante ! Le procureur général est trop peu entendu d’ailleurs ! Le compagnon de l’accusée est un méchant, lâche profitant de cette intellectuelle de la bourgeoisie sénégalaise. Comme si ces personnages ne comptaient pas pour la réalisatrice. Les scènes familiales de la romancière n’amènent rien sauf le fait que la fille, la romancière est très froide avec sa mère, égoïste et peu affectueuse. La scène de fin ? Un monologue gênant presque risible avec ce regard caméra pour nous arracher des larmes et notre indulgence envers la criminelle. La sensation que cette plaidoirie est destinée à faire pleurer le spectateur. Ce n’est pas agréable du tout avec cette impression que l'on se moque de nous. Cette histoire de cellules spoiler: chimériques est un mensonge et ça, ce n'est pas très beau de la part des scénaristes;
Un film décrit comme politique et féministe, parlant de la maternité et d’une meurtrière, nous n'avons rien vu de tout cela. Nous avons vu un film dissertation tres clivant, qui crée des antagonismes entre personnes de couleur er personnes blanches. C’est un film documentaire sur la propre vie de la réalisatrice selon son prisme social, sa famille qu’elle décrit merveilleusement dans son documentaire Nous qui appelait à former une vraie France .pour toutes et tous. Ce film est tout l’inverse. Désolant.
Rama, une jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de 15 mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Lors du procès, les certitudes de Rama vont vaciller et interroger notre jugement.
Précédé d’une sacrée réputation (le film a été récompensé à la Mostra de Venise et va représenter la France aux Oscars), on avait hâte de découvrir son premier long-métrage (de fiction). Alice Diop (Nous - 2020) adapte un fait divers réel qui avait fait grand bruit il y a quelques années, celui de Fabienne Kabou, condamnée en 2017 pour infanticide.
Passé les présentations, Saint Omer (2022) montre rapidement ses signes de faiblesse, à commencer par l’écriture et le parallèle entre Rama et Laurence, le résultat s’avère brouillon et manque de cohérence. Ajouter à cela, le jeu très (trop ?) théâtrale de l’ensemble de la distribution, conférant à tout ce prétoire, une récitation de texte digne d’une représentation de théâtre (et ce, malgré d’excellents acteurs, tels que Kayije Kagame, Guslagie Malanda ou encore Xavier Maly).
L’ensemble devenant rapidement rébarbatif au point de tout simplement devenir apathique et léthargique. C’est regrettable car en dehors d’une mise en scène à côté de la plaque, on appréciera le côté docu-fiction qui colle au film (filmé de façon quasi documentaire), mais pour le reste, c’est vraiment raté, la réalisatrice ne parvenant jamais à nous captiver à travers la représentation de cette femme d’origine africaine devenue invisible aux yeux des autres (ou devrais-je dire, aux yeux des bancs). Un encensement incompréhensible…
Après un infanticide, nous voilà tout de go dans une salle d’audience aux assises, non sans avoir eu auparavant une petite diversion littéraire très intellectualisée. Dans la salle d’audience, ce sera dans la plus grande tradition du film judiciaire : des monologues de l’accusée surtout, de la Présidente de la cour un peu, du Procureur et bien sûr de l’avocate appelée comme il se doit à conclure les débats : sa cliente est folle, elle a besoin d’être soignée (comprendre se reconstruire). En fait, elle est perturbée. Résultat d’une errance, d’un choc culturel, d’une recherche d’avenir qu’elle n’a pas trouvé et qui l’a amenée à s’inventer une vie. Dans la salle d’audience, une romancière en herbe venue là pour s’inspirer mais elle-même, on le devine, est en proie à quelques démons, disons angoisses existentielles. On ne cernera pas trop lesquelles mais il y a de ça. Au-delà de la vulgarisation du rituel et de l’ambiance d’un procès d’assises, l’ensemble sera relativement abscons, peu démonstratif. Le genre film d’auteur qui a une idée derrière la tête à mettre en scène mais sans trop se préoccuper de savoir si le spectateur va réussir à suivre et comprendre les intentions premières.
Vu en avant-première. Après avoir entendu beaucoup d’interviews, de la réalisatrice, j’ai été intriguée par les deux réalisations (Nous et Saint Omer). sortis à 6 mois d’intervalles.. Nous qui part de son constat qu’elle ne se reconnaissait pas dans le Nous collectif suite aux attentats de Charlie Hebdo, était très intéressant. Un peu long ,ce documentaire m’a paru très clivant. Ensuite Saint Omer, faits divers. Assassinat de cette petite fille par une femme déséquilibrée. La réalisatrice nous explique que cette meurtrière qu’elle a eu un choc lui rappelant sa propre vie.
Pour le film en lui-même, les deux actrices n’ont pas un jeu formidable. Froid, distant, à et une articulation impeccable mais dénué de coeur. Pour ce qui concerne l’histoire , Alice Diop utilise des images de femmes françaises tondues à la guerre, un peu de Marguerite Duras et beaucoup de Pasolini. Quelles références ! qui plairont aux critiques professionnels mais pas au grand public. Dans ce film, le meurtre prémédité de cette petite fille est occulté. Dommage. La lumière de ce film est blafarde. Le mélange de fausses images documentaires sur la vie intime de la réalisatrice est intéressant. Mais cette lourdeur, cette exercice de style est trop long, ennuyeux presque. La ville de Saint-Omer n’est pas représenté. Ce film aurait pu s’appeler Perpignan ou Villetsneuse puisque la ville n’est pas filmée. En sous texte, la réalisatrice nous fait comprendre que dans un pays comme la France, il est difficile d’être femme, noire et vulnérable. J’espérais beaucoup de cette première fiction d’une bonne documentariste malgré toute la campagne publicitaire.. Ce film m’a beaucoup déçu.
Je sais que je vais me répéter (pourtant je ne suis pas débile et pas encore sénile) mais que de longueurs...La caméra qui s'attarde lourdement aussi bien sur Rama que sur Laurence Coly, j'ai failli quitter la salle. En plus, est-ce une mode qui fait que l'on sort de la salle où chaque spectateur doit voir la fin du film à sa façon ? Concernant l'accusée est-elle déclarée folle ou enfermée à perpétuité pour l'horreur de ce dont elle est accusée. Chacun ressort avec sa propre conclusion. Ce n'est pas la première fois que cela se produit et ce n'est guère incitatif pour se rendre au cinéma. Entre les flash-backs et les regards qui n'en finissent pas, un bon gros navet !!!
Bardé de prix (Venise, Jean Vigo) et précédé d'une excellente réputation (il représentera la France aux Oscars), le premier film de fiction d'Alice Diop promettait beaucoup.
C'est peut-être pourquoi, à sa vision, la déception a pris pour moi le pas sur le plaisir.
Certes, Saint Omer présente de nombreux intérêts. Tout d'abord l'affaire Laurence Coly est intrigante et le film de prétoire possède une dynamique propre qui captive aisément. La distribution est aussi intéressante : Guslagie Malanda campe une accusée troublante alors que plusieurs seconds rôles font des prestations remarquables (l'incroyable témoignage de Luc Dumontet joué par Xavier Marly). Les problématiques que soulèvent le film sont aussi intéressantes : le statut d'invisibilité de la femme noire, le rapport aux parents, la maternité.
Pourtant tous ces bons éléments ne parviennent pas à mes yeux à former un tout cohérent. Le scénario (auquel a collaboré Marie NDiaye) est inutilement compliqué. Les problématiques du personnage de Rama semblent bien anecdotiques au regard de l'enjeu du procès, et sa mise en parallèle avec le destin de Laurence Coly m'a parue artificielle. J'ai trouvé la mise en scène parfois maladroite (de nombreux plans de remplissage, un manque de fluidité globale, des flash-backs pas très clairs, une certaine affectation).
Le film m'a semblé à plusieurs occasions froid et légèrement guindé, comme mû par une envie de développer son propos d'une façon plus intellectuelle que sensible.
Je n'ai pas aimé ce film. Les thèmes abordés m'intéressent pourtant : infanticide, procès aux Assises, parentalité, relation mère-fille. Mais les longs silences et les nombreuses questions auxquelles ne répond pas Saint-Omer m'ont laissée sur ma faim. Je me suis ennuyée. Je n'ai pas compris l'attitude ni les émotions de l'héroïne, une écrivaine enceinte qui assiste au procès. Quant à la femme accusée d'infanticide, elle ne m'a pas touchée non plus. Je vais maintenant regarder les autres films d'Alice Diop pour voir s'ils me parlent plus.
mais où est passé le vrai bon cinéma ??? comment peut-on primer ce film ? des plans interminables sans consistance. on se pose la question : que font ces acteurs qui n'ont rien à voir avec ce film ? un scénario vide et c'est dommage avec un sujet pareil ? une réalisation d'une simplicité à couper le souffle. et une fin... en queue de poisson terrible. j'étais dans un grand cinéma et tous les spectateurs attendant un vrai dénouement ont réagi (comme moi) en disant "oui et alors !!!!!"
Très beau sujet, hélas mal traité. La réalisatrice venant du documentaire est très mal à l'aise dans la fiction et la mise en scène. Cadrages fixes et montage sans rythme, qui finissent par lasser. Actrices très mal dirigées et scénario didactique qui ressemble à une dissertation. Le personnage de la mère reste opaque du début jusqu'à la fin, sans créer la moindre empathie ou horreur. L'ennui et l'indifférence nous envahissent, alors qu'il y a avait de quoi faire un film bouleversant. C'est dommage.
Moyen. Moyen pourquoi ? Parce que d'un côté toute la partie concernant Laurence Coly et son procès était captivante. Les longs plans décriés par beaucoup ne m'ont pas gênée, l'oeil de la caméra remplace nos yeux comme si on était au procès : on fixerait longuement l'accusée lorsqu'elle parle, on fixerait longuement la président lorsqu'elle questionne etc... De plus l'actrice est hypnotique, difficile de détourner le regard pendant ses réponses ses aveux ses mensonges dénués d'émotions. Et d'un autre côté toute la partie concernant Rama, la prof écrivaine, était relou au possible, ses états d'âme insupportables (si si, j'ai compris le parallèle) et le charismomètre à zéro. Parfois les bons côtés l'emportent, là non, à cause de l'agacement généré.
on comprend au bout de 5 minutes que l'accusée à des troubles psy. des lors ça ne prends plus, c'est mal joué (le père est ridicule), les longs cadrages plombent, c'est juste long et ennuyeux. reste alors l'étude sur la maternité en découlant, mais la encore ça ne touche pas. 2h bien pénibles.
Le métrage d'Alice Diop a incontestablement des qualités cinématographiques (cadrages, plans fixes) et d'écriture, au-delà de ses questionnement sociétaux. Reste que les intentions peuvent paraître discutables et confuses, et que le film se noie dans un néo-féminisme doloriste qui finit par lasser.
D'un ennui sidérant, absolu. Seule la plaidoirie finale est à retenir si ce qu'elle dit est vrai. 2 heures de perdues, je regardais ma montre bien avant la fin. Il aurait fallu plus que cette unité de lieu (ou presque) et ce parallèle artificiel entre les deux principales protagonistes. On n'est touchés ni par l'une ni par l'autre. De courts flashbacks d'un côté, juste une scène au départ de l'autre... A l'arrivée, ça ne fait pas un film et je suis sidéré qu'il ait été choisi pour représenter la France aux Oscars. Nul doute que les Américains vont adorer!