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Félix MASSON
25 abonnés
110 critiques
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4,0
Publiée le 9 avril 2023
Un film verbeux, statique. Deux adjectifs souvent utilisés négativement sont ici très bien utilisés. Laurence, l'accusée récite le texte d'Alice Diop avec dureté. On sent qu'il y a un texte derrière et pourtant ça marche. Car cette femme garde la tête haute, étrangement on l'a comprend. On la juge, car on doit la juger, c'est normal mais on l'a comprend. Alice Diop lui a donné une voix si belle qu'on a envie de l'écouter. C'est une prouesse d'écriture. En parallèle, Rama celle qui juge, celle qui essaye de la comprendre, tantôt fascinée, tantôt appeurée. Son passé, son futur se dévoile petit à petit sans que des dialogues les dévoilent. C'est une femme qui en regarde une autre. C'est un film très beau, doux, extrêmement esthétique. Les visages ressortent avec puissance et la météo qui balaye le tribunal, caresse de belles lumières les juges. C'est à la fois naturaliste et cadré. Alice Diop signe un premier film profondément féministe.
Je me suis précipitée pour voir ce film car j'avais été interpellée par ce fait divers. Le film en met en scène le procès. On comprend tout de suite que l'affaire est très complexe quand l'accusée dit elle-même mettre beaucoup d'espoir dans ce procès pour comprendre comment elle en est arrivée là. Après avoir couper les ponts avec son père et sa tante qui l'aidaient financièrement, elle se retrouve hébergée par un vieux sculpteur qui la traite comme une esclave et de surcroît lui fait un enfant. On comprend que son existence et celle de son enfant ont été niées, gommées et qu'elle a été probablement victime de manipulateurs qui s'intitulent"sorciers" mais qui n'ont pas laissé de traces numériques. Donc finalement la question est "qui avait intérêt à la pousser à une telle extrémité ?? Ce film pose beaucoup de questions sans réponse. A vous de vous faire votre propre opinion.
Inspiré d’un fait divers, un film assez déconcertant tentant d’expliquer (après références aux femmes tondues d’après-guerre/Marguerite Duras/Hiroshima mon amour) le meurtre d’une fillette de quinze mois suite à maraboutage... C’est assez lent et prétentieux - l’avocat finissant par plaider la folie après avoir essayé de nous convaincre que la sorcellerie se soigne - mais suffisamment ennuyeux pour obtenir un Lion d’Argent à Venise et l’enthousiasme de la presse intello/bobo et autres théoriciens du genre.
grosse claque un procès magnifiquement filmé sujet tendu debats tendus avec une révélation rama dixit kayige kagame crève lecran beaucoup de charisme futur grande commédienne film a voir ne rater pas ça
Sujet délicat, horrible, l'infanticide. Un jugement est obligatoire mais lequel ? La tendance à accabler l'autrice de ces "faits divers" sur le coup de l'émotion est rassurant pour soi, en rejet. En déroulant la pelote, tout n'est pas si évident, clair. Jeter l'opprobre est plus facile mais... Le premier film de Alice Diop a une note documentaire sans voyeurisme, il permet de réfléchir et d'arrondir sa réflexion. c Kayije Kagame, Guslagie Malanda, Valérie Dréville jouent à merveille ce film de femmes pour tous !
Un film bouleversant de par son intelligence, son ambiance... les thématiques sont passionnantes et traitées avec justesse. Une grande réalisatrice est née!
Avec un parti cinématographie assez tranché : le montage est constitué de très longs plans fixes, la caméra regarde les visages en gros plans, Alice Diop nous fait revivre de façon très réaliste le procès qui a suivi les faits. Les dialogues sont intenses et nous livrent peu à peu la personnalité complexe de Laurence, cette femme prévenue qui cherche elle-même à comprendre le pourquoi de son geste. Quelques longueurs révèlent la patience qu’il faut parfois dans une salle d’audience... Notre regard et nos sentiments sont mis à l’épreuve, sans jamais verser dans le pathos, sans jamais offrir un propos radical dans un sens ou dans l’autre. Alice Diop nous fait habilement entrer dans la position des jurés, dans les questionnements qu’ils vont devoir affronter. Beaucoup d’émotion pendant cette projection, et des débats passionnés à prévoir par la suite !
Très bon film, prenant. Fait divers , l'actrice est représenté par la réalisatrice Alice Diop qui a vraiment assisté à ce jugement. Pas étonnant qu'il représente la France aux Oscars. Chef d'œuvre dans lequel on passe par plusieurs émotions.
j'étais hésitant mais je me suis pris la claque du mois ! c'est exactement pourquoi je vais au cinéma. j'étais bouleversé, interrogé, concerné, captivé... avec une économie de moyen parfaite, le scénario nous fait revivre un fait divers qu'on avait déjà jugé avec précipitation. et pourtant, pendant près de deux heures, la Cour d'assises, les flashback m'ont captivé et les larmes ont coulé. merci à Alice Diop de nous avoir offert ce moment rare !
Je suis très surprise de découvrir les mauvaises critiques des spectateurs. Ce film m'a bouleversée. Tout d'abord, se trouvent à l'écran des acteurs qu'on a peu l'habitude de voir. À croire qu'en France, il n'y a qu'une dizaine d'acteurs que l'on retrouve sans cesse. J'ai été captivée par le jeu des acteurs, qui avaient tous une diction parfaite (souvent, je trouve que les acteurs marmonnent dans leurs barbes et sont peu compréhensibles). Le rythme est lent certes mais posé, on prend le temps de poser le cadre, de laisser des silences qui permettent d'apprécier ce qu'il vient de se dire, de se passer. Le parallèle entre l'écrivain et la femme en train d'être jugée est intéressant. Le sujet affecte l'intime, dérange. Cela me rappelle la série japonaise "la maison de la rue en pente" qui aborde le sujet de l'infanticide également par le biais d'un procès. Dans cette série, se télescopent les faits jugés et l'histoire d'une des femme qui fait partie du jury. J'ai trouvé ce film maîtrisé, beau. J'ai apprécié cette fin ouverte qui n'apporte pas un jugement ferme et définitif mais laisse chacun avec sa conscience et ses émotions, libre de penser ce qu'il veut. La difficile relation mère-fille est touchante. Et la plaidoirie de la fin nous cueille.
Exellent film, qui est très touchant. Les femmes y sont représentées de façon héroïque. Ce film s'inscrit dans la continuation du progrès social de la condition féminine, et met en valeur le travail important qu'effectuent les mères dans la société. Je recommande très vivement
Intéressant mais je n'ai pas compris ce que la réalisatrice voulait nous dire au travers du personnage de la jurée qui s'interroge sur ses points communs avec l'accusé s'agissant de son histoire de vie familiale. Il m'a semblé que cela n'apportait rien au film. NB/ vu sur Canal +
Je trouve les critique très dur sur ce film. On parle d’un film qui retrace le procès de Fabienne Kabou. On parle d’un film qui joue de plus sur la psychologie. J’ai personnellement adoré ce film. Vous trouvez qu’elle récite un texte moi je trouve qu’elle prend vie dans son personnage de Laurence comme une deuxième peau difficile a joué, une actrice forte pour jouer le rôle d’une femme coupable d’un infanticide. Alice Diop a fait quelque chose de très beaux à retracer quelque chose de très dur, un crime qui en réalité travaille sur le profond de la femme accusé, qui parle de son mal-être, les actrices, les acteurs sont froids il représente bien les avocats ou encore les accusés. Le personnage de Rama m’a particulièrement touché cette femme qui a peur de devenir comme Laurence coly et qui du coup est en fait un second personnage, je trouve le scénario travailler. L’histoire est dur. Le film est difficile à regarder sans ne lâcher une seule larme. Tous les personnages principaux sont forts en émotions. Je ne comprends donc pas la critique de une étoile ou moins d’une étoile.
Selon ce que chacun imagine des choses non dites et éclairées en fin de film, il est normal de ne rien ressentir ou d'être submergé par l'émotion. Ce fut mon cas car j'ai pris le parti de croire à l'une des versions présentée à la fin par l'avocate de la défense. La maladie (dans mon esprit, la schizophrénie) et le côté "chimère" chez les 2 jeunes femmes héroïnes du film (si l'on peut dire). Ce film ne contentera pas tout le monde en raison des différents points de vue possible. Mais pour moi il a été source d'émotion. Et le jeu de Guslagie Malanda, bien que non conventionnel, apporte une fraîcheur dont à besoin le cinéma français.