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mat niro
352 abonnés
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2,5
Publiée le 9 janvier 2024
Mona Achache met ici en scène son histoire familiale à travers le personnage de sa mère, suicidée en 2016. J'avoue être resté assez hermétique face à cette succession de drames dans la reconstitution de la vie de cette femme tourmentée incarnée avec brio par Marion Cotillard. Le problème majeur réside dans cette façon hybride, entre documentaire et fiction, le tout ponctué d'images d'archives, de suivre le destin de sa maman. Et pourtant, il faut reconnaître que la cinéaste rend un bel hommage à sa génitrice sans pour autant occulter sa part d'ombre et le rôle des hommes dans son malheur. A revoir peut-être...pour la prestation de Marion Cotillard.
Ce film est l’occasion d’un très bel exercice de style pour Marion COTILLARD et d’une belle thérapie pour Mona ACHACHE. Quant à moi, simple spectateur, j’ai déjà accès aux histoires de prostitution, viols et autres incestes dans mes journaux favoris, donc il ne m’apporte pas grand-chose de nouveau. En ce qui concerne l’équilibre psychologique des artistes dont il est question dans le film, nous pouvons constater là-aussi depuis bien longtemps sinon toujours, que les termes équilibre et artiste ne peuvent être associés au sujet d’une seule personne... Bref, tant mieux si son auteur est soulagée après la réalisation de cette œuvre mais je ne vois pas bien qui d'autre peut en être profondément bénéficiaire.
Un film surprenant et passionnant à la frontière du documentaire et de la fiction. Une plongée hyper documentée sur l’histoire d’une femme ou plutôt d’une lignée de femmes, toutes abusées. Le portrait de Carole Achache évoque celui de Vanessa Spigora dans l’évocation de l’impunité des écrivains et artistes , de la complaisance des mères. C’est absolument glaçant. Et la démarche de la réalisatrice Mona Achache pour raconter sa mère, lui rendre justice et pardonner est terriblement émouvante. Mais ce qui épate encore plus c’est la forme de ce faux documentaire qui introduit la nécessaire part d’artifice et de fiction pour trouve la distance nécessaire. C’est assez vertigineux, tous ces instants où l’on ne sait plus qui parle, de qui on parle, comme si cette souffrance féminine collective devenait un tout. Fascinant aussi les aller retour entre la mère réelle et celle que s’est choisie la réalisatrice : Marion Cotillard, vraiment exceptionnelle dans cet exercice. C’est aussi grâce à elle que le film possède cette force de révolte et d’abandon,, cette part de doute et d’abattement, et cette capacité à faire face a l’horreur. Un document unique sur la création artistique.
Découvrant sur le Télérama de fin décembre, le rappel des sorties du mois et le positionnement du film de Mona Achache « Little Girl Blue » considéré comme un chef d’œuvre !! j’ai fini par y aller avant qu’il ne disparaisse des écrans parisiens… (un seul cinéma à Paris intra-muros, 3 en proche banlieue) … Après le suicide de sa mère, Carole Achache en 2016, sa fille Mona, retrouve des milliers de lettre et de photos. Elle lui élève alors un mémorial d’images et de voix pour tenter de comprendre son geste ultime. Carole Achache avait elle-même enquêté et écrit sur sa propre mère dans son livre « Fille de ». Cette mère Monique Lange fut une proche de Jean Genêt, la compagne de Juan Goytisolo, un écrivain espagnol de langue espagnole appartenant à la Génération de 50 et l'un des écrivains les plus importants de la seconde moitié du XXᵉ siècle. Deux hommes dont l’ombre portée a englouti ces trois générations de femmes…dans une névrose familiale autodestructrice, une sorte de malédiction transgénérationnelle de mère à fille. Cela donne un film fou, à la hauteur de la folie de la mère…une docu-fiction au montage totalement anarchique…Sans doute une thérapie pour l'autrice du film et un grand rôle pour Marion Cotillard qui est remarquable dans le rôle de Carole…mais cela reste une histoire compliquée et un film présomptueux …auquel ne n’ai pas du tout adhéré, ni à la forme, ni à l'esprit.
Triple portrait de mère en fille, qui bouleverse et nous grandit. Trois époques traversées sans manichéisme ni complaisance ni bien-pensance. Les fantômes exhumés pour pouvoir les enlacer de nos chagrins de nos joies de nos questions. Magnifique.
Alors... comment dire... L'idée d'utiliser de véritables enregistrements vocaux pour donner vie au travestissement de Marion Cotillard en sa mère est une idée brillante mais... certains audios sont difficilement audibles... malheureusement !
Je pense que ce film est surtout adressé à un public connaissant déjà les œuvres et la vie de la famille de Mona Achache, autrement c'est dommage.
Pas évident comme film... Oui, soporifique au début mais on se rends compte du travail, des trouvailles de décors, du talent de Marion Cotillard. Ça parle, ça parle. Mais c'est néanmoins une œuvre artistique. Des vies atypiques. C'est intello. Et d'ailleurs j'ai l'impression d'avoir lu un livre. Entre Varda, JR, et d'autres...
Little Girl blue est sans doute le documentaire le plus sophistiqué qu'on ait jamais fait. Et ce, sur un sujet particulièrement fort et important. Le dispositif esquissé dans la bande-annonce éloignera peut-être certains spectateurs, mais on ne peut qu'essayer de témoigner de l'exceptionnelle expérience qu'est ce film pour encourager les gens à le voir. S'engager dans la rédaction d'un texte sur une œuvre aussi riche n'est pas chose facile. Little Girl blue est une traversée de la seconde moitié du XXe siècle au travers de trois générations de femmes. On parcourt les rues du Paris littéraire des années 1950. On file au Maroc des années 1980. On remonte les artères du New York des années 1970. Tout cela par l'entremise de milliers de photos, films amateurs, extraits d'ouvrages, entretiens audio, etc. L'ensemble est mis en espace dans un immense appartement reconstitué en studio. Le récit est incarné par Mona Achache elle-même, sa mère interprétée par une Marion Cotillard métamorphosée et des figurants dont on ne voit jamais le visage. Les drames dont il est question ne sont pas à raconter ici ; ils ont la banalité du mal, dans un monde où les hommes se croient tout permis. Par son dispositif hors normes, Little Girl Blue s'inscrit dans une époque qui a vu naître Carré 35 d'Eric Caravaca, Vous ne désirez que moi de Claire Simon, Barbara de Mathieu Amalric et L'Affaire Outreau en 4x52 min sur France Télévisions.
Si en réalisant ce documentaire (je dis bien documentaire, l'incarnation de Carole par Marion Cotillard n'en fait pas un film) Mona a cru comprendre les raisons qui ont poussé sa maman au suicide, j'en suis satisfait pour elle. Quant à moi, je suis resté au bord de la route. Cette plongée dans le milieu bourgeois intello parigot des années 50-60 n'a rien de bien fascinant, voire même de ragoûtant (Jean Genet .. beurk). Et écouter Carole-Marion nous raconter ses expériences (sexe, drogue) n'est pas des plus captivant. Curieusement, ce portrait-documentarisé que tente Mona sur sa mère témoigne peut-être à son insu qu'elle a du souffrir, et souffre encore, d'un gros déficit d'affection, de tendresse maternelle tant sa génitrice nous apparaît comme avant tout centrée sur elle-même. En résumé, on peut rester hermétique à cet exercice de style.
Ca décoiffe !!!!! Entre réalité et fiction, il y a à certains moments une hésitation Mona Achache tente de comprendre le destin de sa mère. Grace aux photos et au cinéma, elle la ressuscite avec un certain brio. On plonge dans le Paris intellectuel des années 50-60 avec des intrigues sur la vie de sa mère. La transformation de Marion Cotillard en Carole Achache est troublante notamment au travers de sa voix. Comment y rester insensible, je ne sais pas.