Si en réalisant ce documentaire (je dis bien documentaire, l'incarnation de Carole par Marion Cotillard n'en fait pas un film) Mona a cru comprendre les raisons qui ont poussé sa maman au suicide, j'en suis satisfait pour elle. Quant à moi, je suis resté au bord de la route. Cette plongée dans le milieu bourgeois intello parigot des années 50-60 n'a rien de bien fascinant, voire même de ragoûtant (Jean Genet .. beurk). Et écouter Carole-Marion nous raconter ses expériences (sexe, drogue) n'est pas des plus captivant. Curieusement, ce portrait-documentarisé que tente Mona sur sa mère témoigne peut-être à son insu qu'elle a du souffrir, et souffre encore, d'un gros déficit d'affection, de tendresse maternelle tant sa génitrice nous apparaît comme avant tout centrée sur elle-même. En résumé, on peut rester hermétique à cet exercice de style.
Ce film.... pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Et puis ça ne parle que des parigots bobos. Film très loin du peuple. Donc vous pouvez passer votre chemin.
Restée en dehors du film et très déçue ... Certes Marion Cotillard est une excellente actrice qui se met dans la peau de son personnage mais cela ne suffit pas. J'aurai peut être dû me documenter sur la vie de cette femme avant d'aller voir ce film.
Performance incontestable de Marion Cotillard, mais ça ne fait pas un film... Vision historique tres parcellaire présentant relativement peu d'intérêt. On a du mal à saisir pourquoi ce film existe.
De Mona Achache, je n’ai vu que Le hérisson (2009, pas terrible). Contre toute attente, elle nous propose ici une expérience visuelle et sensorielle peu commune. Je ne connaissais rien de son histoire et encore moins celle de sa mère et de sa famille. Elle non plus d’ailleurs…Il m’a fallu quelques minutes pour rentrer dedans, mais une fois qu’on s’y est fait, le tout devient totalement fascinant. On est là entre fiction et documentaire. Une multitude d’images d’archives de sa famille, des photos, des enregistrements, des écrits, des films d’où sont extraits des scènes rejouées par Marion Cotillard (qui joue ici son propre rôle). Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, force est de constater qu’elle nous offre là une des meilleures performances de sa carrière. A la hauteur de La môme ou De rouille et d’os, et même peut-être un cran au-dessus. A tel point qu’on ne sait plus parfois, dans les scènes où elle l’apparait, si c’est de la fiction ou des images d’archives. Le tout est techniquement très réussi, le montage est parfait, la mise en scène impeccable. Difficile d’accès, le tout peut aussi rebuter, on peut facilement ne pas adhérer ou décrocher très vite. Personnellement j’ai beaucoup aimé, on en ressort bouleversé et troublé, autant par l’histoire de la famille de la réalisatrice (qui vraiment m’a étonné ici), elle joue d’ailleurs son propre rôle aussi, que par la performance de l’actrice. Il y a bien longtemps que je n’avais pas écrit cela, mais voilà un film qui se mérite. Un très beau moment de cinéma. Un film comme on en voit peu et qui sort de l’ordinaire. Une excellente surprise donc.
Mona Achache met ici en scène son histoire familiale à travers le personnage de sa mère, suicidée en 2016. J'avoue être resté assez hermétique face à cette succession de drames dans la reconstitution de la vie de cette femme tourmentée incarnée avec brio par Marion Cotillard. Le problème majeur réside dans cette façon hybride, entre documentaire et fiction, le tout ponctué d'images d'archives, de suivre le destin de sa maman. Et pourtant, il faut reconnaître que la cinéaste rend un bel hommage à sa génitrice sans pour autant occulter sa part d'ombre et le rôle des hommes dans son malheur. A revoir peut-être...pour la prestation de Marion Cotillard.
Il s’agit d’une œuvre difficile à juger tant son caractère personnel et son concept déstabilisant lui confèrent un statut unique. En 2023, la réalisatrice Mona Achache rend hommage à sa défunte mère disparue quelques années auparavant. Pour tenter de comprendre les raisons de son suicide, elle retrace le parcours intime, artistique et social de cette femme libérée à l’aide d’une multitude de documents d’archives. Le caractère docu-fiction est transcendé grâce à l’accaparation de l’âme et du corps de ce personnage par une Marion Cotillard complètement investie. Bref, une mise en abyme vertigineuse mais quelque peu austère si l’on ne ressent aucune empathie pour cette intellectuelle aussi égoïste que torturée.
Une sacrée performance d'actrice avec notamment un long plan séquence "confidences" époustouflant de sincérité. Le film commence avec un autre plan séquence troublant, qui met en scène la transmutation cinématographique. La mise en abyme est totale avec la fille qui dirige COTILLARD qui jouera sa mère, à travers les archives (films, photos, écrits, et enregistrements de la voix de Carole ACHACHE) découverts au décès. On découvrira le parcours cabossé de cette famille d'écrivaines, avec un portrait à charge de Jean GENET. L'intérêt ne sera pas dans l'émotion (inexistante à cause de l'absence d'empathie que suscite Mona, distante des scènes), mais dans la performance de COTILLARD.
Un film "inutile" selon moi et déprimant ! Je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette femme malgré la performance de l'actrice. J'ai regardé le film, perplexe et ai cherché sans cesse à comprendre ses problèmes ; par ailleurs elle semble heureuse en tant que mère. On ne comprend pas pourquoi elle est si dépressive (ce qu'elle raconte sur sa jeunesse n'est pas très clair) et qu'elle se suicide, en laissant derrière elle tous ces documents qui pèseront forcément sur ses enfants.
Film-documentaire, drame. La réalisatrice met en scène une actrice pour rejouer sa mère disparue. Un passé déterré qui ressurgit à travers des audios, des vidéos, des photos et des reproductions. Violences subies par des hommes sur 3 générations de femmes, comme une malédiction, une répétition. Un règlement de comptes porté à l'écran, comme une délivrance ?, sur des sujets tristement encore et toujours très actuels. Film glaçant, émouvant et riche en archives familiales.