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Cat PORTE
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4,0
Publiée le 27 janvier 2022
La terre et la culture paysannes, l’habileté au commerce, le poids des traditions patriarcales polygames et des croyances religieuses musulmanes, les chocs des classes sociales et des générations, la difficulté à mettre en œuvre un idéal socialiste révolutionnaire face aux restes et habitudes laissés par la colonisation, les arbres, la sécheresse, la jeunesse, l’amour impossible, la musique anglo saxonne et le twist français comme échappatoire, pourtant symbole de la colonisation culturelle… c’est tout çà « Twist à Bamako » . Les paradoxes s’entrechoquent sans jamais réussir à se concilier… Seuls restent les traces idylliques de cet espoir d’émancipation du Mali à travers des clichés photographiques artistiques magnifiques.
Très bon film, j'ai passé un agréable moment. Le jeu d'acteur, les décors, le scénario ... J'ai tout apprécié ! Personnages attachants, et sujets politiques encore d'actualité. Je recommande vivement
Comment un régime socialiste essaie de s'installer dans un pays qui vient de gagner son indépendance. Le poids des traditions, en particulier celle des mariages forcés, et l'opposition des privilégiés de l'ancien régime, comme les commerçants, amènent le nouveau pouvoir à utiliser la force. Ainsi il se dévalorise aux yeux mêmes des jeunes militants qui le soutiennent. Après une première partie un peu didactique, le film s'intéresse davantage aux destins individuels brisés par cette dérive autoritaire. On retrouve dans cette aventure africaine la bienveillance et la tendresse que Guediguian manifeste envers les personnages de ses chroniques marseillaises.
Ce film nous plonge vraiment en Afrique, on en oublie le froid actuel. Les photos en noir et blanc qui apparaissent après certaines scènes sont une idée très originale et nous rappellent que l'on est dans un passé pas si lointain.
Ensoleillé, enjoué, ce film nous plonge dans les enjeux, les opportunités, les difficultés et les paradoxes des premiers pas du nouveau régime malien suite à l'indépendance du Mali. Rien n'est simple, les idéaux sont puissants, les militants très engagés mais le progrès est difficile à expliquer, à partager. La très belle histoire d'amour qui traverse le film incarne avec sensibilité et justesse, les tensions entre deux mondes, entre différentes cultures. Là-bas comme ici, la modernité est à portée de main, même si parfois les forces noires peuvent l'emporter.
Robert Guédiguian quitte Marseille, où il a tourné la majorité de ses films, pour s’aventurer dans le passé du Mali en s’inspirant du travail du photographe Malick Sidibé.
Le film rend hommage à la ferveur dansante et idéaliste des années 60 pour se terminer dans le contexte politico militaire sombre que l’on connait aujourd’hui. Les dernières images montrent le Mali sous contrôle djihadiste mettant en miroir deux révolutions, deux idéalismes, le socialisme post indépendance et l’islamisme terroriste du XXIème siècle.
A l’image d'échanges entre jours et nuits, le film est tiraillé entre deux ambitions qui finissent par entrer en rivalité : suspendre tout discours pour suivre cette jeunesse électrisée par les tubes yéyé et rock ’n’ roll venus d’Occident, et l’envie impérieuse d’un didactisme qui manque de rigidifier le récit en une leçon de choses.
Le héros Samba (Stéphane Bak), est un jeune intellectuel révolutionnaire de Bamako et fils d’un riche commerçant plutôt attaché aux traditions et à ses privilèges. Il court dans les campagnes prêcher l’idéal socialiste pour une Afrique libre, indépendante et égalitaire malgré ses difficultés à parler le bambara. C’est là qu’il rencontre la belle Lara (Alicia da Luz) mariée de force et prête à tout pour se libérer des vielles traditions de son village natal. Tous les espoirs sont permis, son père vit joyeusement avec ses 3 femmes, mais les danses et les rêves vont bientôt être rattrapés par une réalité plus mortifère. Les gens sont beaux, la lumière sublime des paysages époustouflants, dommage que cette beauté toute puissante écrase légèrement le jeu des acteurs.
Très bonne surprise ! Je n'avais pas vu la bande annonce, mais quelle surprise. Mali dans les années 60 et la découverte du twist pour la jeunesse de ce pays qui essaye de changer. La BO est super !!
Très beau film qui reflète le quotidien des jeunes dans un Mali qui se cherche après le temps des colonies. Une chose est certaine, quoiqu'il arrive, la musique reste au dessus de tout !
Ce film manque de tout, sauf de bonnes intentions. Les personnages sont très mal défini, la mise en scène est pauvre, les acteurs sont mal dirigés, le propos incompréhensible, et un scénario probablement écrit par un collégien. On y crois pas.
on pensera ce que l'on veut de la petite phrase de fin : c'était mieux avant (avec la France). Les acteurs sont convaincants, l'histoire méconnue. Un bon rythme au propre comme au figuré Et un goût amer sur l'utopie socialiste décevante ouvrant un boulevard aux tristes barbus..
Twist à Bamako Vu vendredi 14 janvier 2022 Guédigian l'engagé, le politique. Guédiguian l'artiste, le poète. Guédiguian le conteur d'histoire d'amour. Et je pense bien sur à #mariusetjeannette avec un peu de nostalgie. De celui-ci dira t-on un jour "Samba et Lara". Le fil conducteur de cette histoire c'est la rencontre, l'idylle entre ce jeune homme militant, si respectueux et intègre, et cette jeune fille maltraitée par la vie, violentée par la tradition, qui se bat contre les coutumes pour sa survie de femme. Le film va bien au-delà de cet aspect romantique, il est combatif; c'est une vision sans filtre du Mali en 62, du balbutiement de l'autonomie, une critique réaliste de ce socialisme autoritaire, intransigeant, qui ne sait comment faire face à ce pays fragilisé si mal préparé à l'indépendance. Je revois les paysages des campagnes, les marchés à Bamako. J'entends la musique traditionnelle lors de la fête au village et l'ambiance musicale des années 60, l'emprunte américaine et les références aux yéyé Haaa cloclo ! les tenues vestimentaires couleurs chatoyantes des jupes dansantes les costumes trop blancs. J'ai aimé tous ces mélanges qui font justement la richesse d'une culture et la richesse de cette Afrique.
(...) Guédigian se contente de rappeler qu’une révolution n’aura pas de lendemains qui chantent sans le sens de la fête et la sensualité correspondante, tant des corps que des esprits, tous invités à se contorsionner ! Twist à Bamako n’est ainsi pas « un cinéma de pancarte », mais une histoire humaine, physique, touchante et palpitante, tragique comme la révolution, autour d’aspirations de la jeunesse qui résonnent encore aujourd’hui. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
Un bon Guediguian qui mêle adroitement destins individuels et destin collectif d'une jeunesse prise entre l'espoir d'une décolonisation socialiste, la culture occidentale et les traditions ancestrales...
Quelle purge.... C'est mignon et naïf comme un téléfilm, le jeu des acteurs étant de ce niveau... C'est pas l'actors studio ! Je ne comprends pas Guédiguian, ces derniers films étaient très bons, là on tombe vraiment bas. Il veut mêler plusieurs niveaux (l'Histoire, les affaires sentimentales) mais on est moins dans Indochine de Warnier que dans le prêchi-prêcha simpliste et mièvre de Ken Loach. Sans compter les inombrables anachronismes de toutes sortes. Du cinéma dogmatique et pauvre.
Un Guédiguian mineur qui confirme que le cinéaste se noie de plus en plus dans le didactisme et l'académisme. Mais le film se laisse regarder et a un réel intérêt historique sur le Mali.