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Sarah L
1 critique
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4,0
Publiée le 7 janvier 2022
Robert Guédiguian change un peu ses habitudes marseillaises, mais ça lui réussit ! Regard intéressant sur cette période charnière de l'histoire malienne que je ne connaissais pas et très belle histoire d'amour avec la magnifique Alicia Luz !
La première impression paraît être la méconnaissance de l'Afrique du réalisateur et d'avantage celle du Mali. Une documentation sérieuse ou un bon conseil aurait peut-être permi au film de dépasser le stade du nanard de patronage. Mise à part l'omniprésence de véhicules d'époque, rien mais vraiment rien de peut évoquer le Bamako des années 60. Thiès ou Podor sont des petites villes de brousse complètement inadaptées à rendre la vie bamakoise. Au niveau humain, à aucun moment on peut y croire, la mise en scène minimaliste des personnages sans même un accent bambara, la politique d'un pays au niveau du village... c'est consternant ! Si la reconstitution historique n'est même pas celle digne d'une école primaire, les recherches des faits politiques et sociaux qui ont suivis la période coloniale est absente du souci du réalisateur. Mais le pire est de transporter sa nostalgie personnelle des années 60 dans un lieu qui n'avait absolument rien à en faire à l'époque. Je peux vous dire que le twist n'était même pas en fond sonore des maquis. Plus à Bamako qu'ailleurs la musique africaine existait bien au-dessus de nos modes occidentales. Le comble de ce très mauvais film est de vouloir le rattacher à la présente situation avec une naïveté déconcertante. Le sujet est peut être d'actualité Monsieur le réalisateur mais c'est indécent de si mal exprimer le contexte géopolitique. Vous êtes peut-être un "engagé modéré", mais à un moment, mieux vaut se taire que trahir la vérité. Une véritable insulte au peuple malien, une mauvaise expression en langue de bois. C'est grave de servir votre soupe en France quand le manque d'info, voir la désinformation, favorisent tant le rejet des différences. Le Mali souffre Monsieur, on y tue tous les jours, remballez votre twist again et gardez à votre répertoire des sujets moins grave et plus poétique, vous savez faire !
129 minutes de film, cette durée pourrait paraître excessive à certains. D'autant plus que ce long métrage prend le temps de se mettre en place. Mais pour un film portant sur le socialisme d'un pays devenu "indépendant", ça peut être un peu court.
Robert Guédiguian propose un film didactique sur les toutes premières années post-coloniale du Mali. Il intègre aussi bien les problèmes de richesses, de conditions de travail, les droits des femmes, l'éducation, la culture. Il le fait simplement en mettant en place le parcours amoureux d'un jeune révolutionnaire, fils d'exploiteurs, et celui d'une jeune fille mariée de force et qui fuit son mari. Après une longue partie alternant entre phase didactique et celle mettant en place le mécanisme de l'intrigue, le film s'emballe lentement, gardant une certaine langueur. J'ai adoré l'épilogue.
Je vois aussi ce film en tant qu'Européen, donc il y a aussi une part d'exotisme et de voyage qui apporte de la fraîcheur à ce film. Et contrairement au Dune de Denis Villeneuve, j'ai enfin ressenti la chaleur. J'invite Michel et Michel à regarder ce film qui pourrait faire l'objet d'un "faux raccord".
Robert Guédigian s'est perdu à Bamako.... Y est-on réellement? Tout sonne faux dans ce film dont le background historique aurait dû pourtant susciter un intérêt.
Mais non, on n'y croit pas et les personnages ne sont pas même attachants. Par moment, j'ai l'impression même de voir un film en langue étrangère dans une mauvaise version française.
Quel dommage, quel gâchis. Vivement le retour à Marseille
Quand nous avançons en âge, nous avons envie de connaître notre histoire, notre passé et sans aucun doute tout ce qui avait évolué depuis toutes ces années. En 1962 je n'avais que 4 ans et si j'étais loin de cette histoire, ma date de naissance avait été déjà marquée par des évènements sans que je puisse bien-sûr m'y intéresser parce que je n'avais les soucis que de mon enfance et être heureuse avec ma maman et mon papa. Mais si à cette époque, en France puisque je suis française et bien française de droits que j'ai acquis et dont je n'ai nullement envie de les perdre, nous ressentons et comprenons dans ce film qu'il y a beaucoup à faire pour leurs droits mais aussi de devoirs à avoir pour les faire avancer, avoir envie de se prendre en charge, leur montrer le chemin de l'indépendance avec leur seule volonté, détermination et résultats pour ne pas compter sur les autres mais s'aider mutuellement et partager leurs compétences. Si la romance rajoutée confirme bien-sûr le peu de droits des filles, dépendantes de leurs pères à choisir leurs maris pour leurs dots et à se soumettre à leurs bonnes volontés puisqu'elles leur appartiennent comme leur bien, nous pouvons nous apercevoir que cette jeune fille est heureuse de sa liberté retrouvée momentanément avec ce jeune homme qui lui fait aspirer un monde meilleur pour chacune d'elle. Mais si malheureusement la fin de son espoir remet tout en cause où elle se retrouve au point de départ, même pire avec tous les torts d'une jeune femme adultère qui avait abandonnée son domicile conjugal, elle s'est nourri de souvenirs heureux comme elle sait si bien le raconter à sa descendance bien des années après où la sagesse a remplacé sa colère et sa soumission pour l'accepter avec elles tous et qu'elles puissent vivre un autre rôle de femme.
La réalisation et les dialogues sont lourds et attendus. C'est un film qui ne surprend pas. Il prend par la main le spectateur et ne le laisse pas voyager par lui-même. L'histoire d'amour prend le dessus sur le propos politique (soit dit en passant pas assez creusé). Dommage pour un sujet aussi important. La photo est belle, néanmoins.
Au-delà de l'aspect artistique, le sujet traité est nécessaire et justifie le film. C'est à nous, ensuite, de creuser.
Selon moi, rien ne va dans ce film.. Au premier abord, le sujet me paraîssait passionnant, les instants d'une nation libéré du colonialisme et voit l'espoir du socialisme pour se reconstruire. Nous aurions pu voir tant de belles choses dans ce film... cependant rien ne va, le scénario est totalement décousu, tout se passe entre très peu d'acteurs où on a l'impression que tout le Mali est dirigé par si peu de personne comme tout Bamako. Il souffre d'incohérences et de réalisme, à part la musique nous nous sentons vraiment pas dans le Mali des années 60, l'atmosphère n'est pas présente. On se demande pourquoi la révolte a lieu dans l'hôtel de Ville et non dans le lieu de pouvoir central du pays. Par ailleurs, nous étions très gêné devant certains scènes où comme si des personnes civilisés allaient instruire et civiliser les populations rurales, les tribus (relation occidentale/colonisé). On ne comprend pas non plus, pourquoi il y a 5 ou 6 fois la même musique, c'est lassant et lourd. La fin est la cerise sur le gâteau, la forme de "morale" aurait pu être écrite par un enfant de 12 ans, tant c'était mal écrit... Et comme si l'actrice principale avait gardé toutes ses photos qui ont représenté quelque mois de sa vie accroché comme ça chez elle des dizaines d'années plus tard. Bref, très déçu, vu en avant première avec réalisateur, de nombreuses personnes sont partis avant que le réalisateur n'arrive.
Un film de Guediguian , loin de Marseille et sans son équipage d'acteurs habituels, c'est suffisamment intrigant pour qu'on s'y intéresse. Cette love story avec pour fond une révolution qui commence à déraper permet à Guediguian de donner son point de vue sur l'Afrique au sortir de la colonisation.
Du bon et du grand Guediguian. Avec ses trois ingrédients de base. La musique, le respect des acteurs et des spectateurs et un idéal, celui de la liberté pour tous, partout.
Pourquoi hésiter à donner la meilleure note à ce film qui traite d’un sujet difficile et douloureux de l’indépendance du Mali, qui traite également de la condition féminine en Afrique. Un scénario très bien écrit, des bien belles images accompagnées entre-autres de nos souvenirs musicaux yéyé ! On s’attache aux amoureux, au pays, on aime beaucoup et on découvre une fois de plus les drames des colonisations. Allez-y !
Alors là, c'est la grosse déception, moi qui suis fan de Guédiguian. Je n'ai pas tenu tout le film. J'ai trouvé les acteurs mauvais. L'idée était bonne, mais je n'ai pas trouvé de passion. Deux points positifs quand même: les paysages, la musique.
Les thèmes chers à Guediguian sont là mais cette fois loin de L'Estaque. On est plongé dans le Mali des anneés 60, période de rupture où la jeunesse cherche à s'émanciper du poids des traditions, où les adultes sont méfiants devant ces changements importés de l'Occident, où la révolution socialiste balbutie puis tourne mal. La lenteur du rythme de la société s'oppose à la frénésie des soirée twist. C'est une tragédie antique où chaque point de vue est incarné mais dans la chaleur et les couleurs de l'Afrique. Les acteurs sont formidables. On sort ému avec plein d'interrogations. A voir!
Un film bien réalisé et un sujet bien traité dans lequel on se remet en question, on remet en question notre point de vue occidental sur une situation qui traite de la colonisation. J'ai appris plein de choses à la fois sur la colonisation, sur le Mali et sur le socialisme (du positif comme du négatif, ce qui a marché et ce qui a peché) dans ce film qui est à la fois romanesque et instructif, ce qui le rend d'autant plus intéressant. Je suis ravi!