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Loïck G.
334 abonnés
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3,0
Publiée le 31 mai 2022
Pour parler d’amour et de liberté, Robert Guédiguian opte cette fois sur une grande page de l’Histoire France-Afrique, quand le Mali prend son envol pour une indépendance dont il observe les premiers effets. D’un point de vue historique, le regard parait assez objectif, mais c’est l’objectif de sa caméra qui ne suit pas le mouvement . Le cinéaste est presque béat , et un brin naïf dans sa réalisation , admiratif de son décor post-colonial aux couleurs d’une mélancolie traînante. Samba son héros, militant de la cause indépendantiste devient amoureux d’une jeune femme mariée de force. Le couple qu’ils forment maintenant symbolise cette avenir vers lequel le pays espère pouvoir entend se diriger. Mais l’héritage des ancêtres et des traditions séculaires freinent beaucoup les velléités. Avec ce passé encore tout proche. Dans la population, certains commencent à regretter le départ des Français. Et devant les premières mesures gouvernementales, les convictions de Samba commencent elles aussi à flancher … Il est joué par Stéphane Bak, irréprochable, à l’image de sa partenaire Alicia Da Luz Gomes. Un interprétation un brin plaquée sur une direction d’acteurs assez uniforme, qui les rend hésitants. Comme si Guédiguian s’était égaré dans une histoire que l’on nous a déjà racontée tant de fois. AVIS BONUS Un documentaire assez foisonnant entre commentaires et making of Pour en savoir plus : lheueredelasortie.com
Guédiguian est peu sorti de Marseille pendant sa carrière. Il prouve avec ce film africain que son talent de narrateur peut servir au-delà de la Méditerranée et dans un contexte historique. Recréant avec bonheur la dolce vita éphémère qui jaillit à Bamako après l'indépendance du Mali, le cinéaste s'attache à dépeindre avec justesse la prise de conscience des jeunes Maliens en faveur de la mise en place de la jeune démocratie, et, parallèlement, l'arrivée dans la capitale d'une jeune femme mariée de force dans son village, à la recherche de son émancipation. Son histoire d'amour avec Samba est belle et formidablement mise en scène. Les scènes de danse, notamment, et l'utilisation de la musique en général, sont très réussies. On peut reprocher au film sa longueur et la répétition de certaines situations, ainsi qu'un dénouement qui réserve peu de surprises, mais, globalement, "Twist à Bamako" est un des beaux rendez-vous de ce début d'année.
Pour « Twist à Bamako » (2022) Nous sommes au Mali à Bamako en 1962, peu de temps après la décolonisation, alors que les jeunes découvrent le twist venu de l’Europe et des USA, une tentative de mise en place d’un régime socialiste/communiste est en cours. Et comment ma jeunesse va essayer de se libérer avec la danse et le twist . Un film dramatique sur des événement réel qui sont important de rappeler ou tous simplement à évoquer car même si c'est des période qui appartienne aussi à la France on ne l'évoque pas à l'école et aussi cela montre comment cela ce passe sur le terrain et aussi que les français on eu des défaut d ans les colonisation évidement mais aussi quelque bien fait enfin cedt ce qu'il est aussi essayer d'être aborder ici et par certians personnage. Un film triste , mais aussi dansant, avec des bonne bande orignal composé de non chanteur et de bonne musique du monde . Des coulisses devenment connue sont aborder .
Plaisant. La reconstitution "historique" des premiers temps de l’indépendance malienne semble bien documentée de la désillusion progressive des -implication des commerçants dans la révolution, solutions envisagées pour l'accès à la terre des paysans etc.- mais au niveau "visuel" la référence implicite au photographe Seydou Keïta (http://www.seydoukeitaphotographer.com/fr/photographies/) est jolie mais fallacieuse : les jeunes maliens en 62 -cf les photos d'époque- avaient quand même un look bien moins moderne que ne le montre le film, même s'ils étaient sans doute, de façon subtile, très "branchés"... Il apparaît assez artificiel de traiter les difficultés de la création politique du Mali, entre tradition, idéalisme socialiste, rêve de progrès matériel et ambitions personnelles au travers des amours entre le rejeton d'une famille commerçante prospère et influente et une paysanne mariée de force... Une petite gêne : sans faire du wokisme et sans nier la légitimité de quiconque à produire de l'art sur n'importe quel thème, j'aurais cent fois préféré voir le même sujet traité par un malien, entendre des maliens parler de leur histoire...
Un voyage haut en couleurs qui nous emmène au cœur du Mali des années 60. Découverte des changements culturels pour une société en pleine mutation sur un fond de romance musicale très yéyé. On s’attache aux personnages et on rentre complètement dans le suspens historique et politique de cette époque … A voir ! Dépaysement assuré !
Twist à Bamako Vu vendredi 14 janvier 2022 Guédigian l'engagé, le politique. Guédiguian l'artiste, le poète. Guédiguian le conteur d'histoire d'amour. Et je pense bien sur à #mariusetjeannette avec un peu de nostalgie. De celui-ci dira t-on un jour "Samba et Lara". Le fil conducteur de cette histoire c'est la rencontre, l'idylle entre ce jeune homme militant, si respectueux et intègre, et cette jeune fille maltraitée par la vie, violentée par la tradition, qui se bat contre les coutumes pour sa survie de femme. Le film va bien au-delà de cet aspect romantique, il est combatif; c'est une vision sans filtre du Mali en 62, du balbutiement de l'autonomie, une critique réaliste de ce socialisme autoritaire, intransigeant, qui ne sait comment faire face à ce pays fragilisé si mal préparé à l'indépendance. Je revois les paysages des campagnes, les marchés à Bamako. J'entends la musique traditionnelle lors de la fête au village et l'ambiance musicale des années 60, l'emprunte américaine et les références aux yéyé Haaa cloclo ! les tenues vestimentaires couleurs chatoyantes des jupes dansantes les costumes trop blancs. J'ai aimé tous ces mélanges qui font justement la richesse d'une culture et la richesse de cette Afrique.
Film qui retrace les premiers pas du Mali après son indépendance de l'empire colonial français obtenue en 1962. L'arrière plan historique est aussi ici une fenêtre sur l'histoire d'amour qui naît entre le fils d'un riche commerçant de Bamako, militant et soutien du nouveau gouvernement socialiste et une jeune fille de l'arrière pays bambara, mariée de force selon les traditions coutumières locales. A mes yeux, le film est une très bonne surprise qui m'a semblé pour une fois un peu sous vendu par la critique professionnelle. Réalisé de manière académique et à l'ancienne, c'est un film qui restitue une vision de l'afrique sub saharienne des années 60, colorée au charme suranné. Les acteurs sont tous très bons, elegants. De même les décors sont soignés et flattent le regard tandis que les dialogues tiennent la route. On comprend que l'indépendance du Mali placée entre les mains du tiers-mondiste Keita conduisit le pays dans l'impasse. Il fut renversé après environ huit ans à la tête de son Etat et finit sa vie en prison ou il décédera une petite décennie plus tard, sans doute liquidé malgré la version officielle. Le premier film de Robert Guediguian que j'ai découvert fut "à la vie à la mort" en 1995. Il n'avait pas encore connu la reconnaissance du grand public avec le succès que fût "Marius et Jeannette " ( sans doute son chef-d'oeuvre). Depuis j'ai suivi de près sa filmographie jusqu'à "la villa" que je n'avais pas du tout aimé. "Twist à Bamako" me permet de renouer avec ce réalisateur dont la marque de fabrique porte souvent sur les thèmes de l'entraide, de l'amitié toujours autour du même groupe d'acteurs. A ce titre, Jp Daroussin est sans doute né avec le cinéma de Guediguian. Parfois et c'est le cas avec ce film, il nous propose une réflexion politique et historique en prise directe avec notre actualité. A voir.
Twist à Bamako nous plonge au Mali en 1962, dans la période qui succède à l'indépendance du pays : tout est possible et l'utopie socialiste est en marche! On suit deux jeunes gens qui vont tenter de mener à bien leur amour malgré les règles de l'ancien monde encore présentes et les règles du nouveau monde qui s'installent. Une belle histoire qui nous permet d'appréhender un peu plus le passé de la génération de nos grands-parents, portée par des acteurs de talent. Seul bémol selon moi, le twist accessoirise le film alors qu'il aurait mérité une place plus centrale.
on pensera ce que l'on veut de la petite phrase de fin : c'était mieux avant (avec la France). Les acteurs sont convaincants, l'histoire méconnue. Un bon rythme au propre comme au figuré Et un goût amer sur l'utopie socialiste décevante ouvrant un boulevard aux tristes barbus..
A l’horizon des temps heureux, on twiste, on aspire, espère et respire le goût des jours meilleurs. Les icônes sont Claude François, Johnny, « Twist again », dans ce vent libérateur et sensuel qui colore les cœurs et fait tournoyer les corps. La musique du héros local Boubacar Traoré, diamant du blues africain, contribue avec force et discrétion à cette poésie permanente. Dans Twist à Bamako, l’énergie est follement communicative, la vie est une fureur. La politique selon Samba, c’est un romantisme, une aspiration pure.
On sent la volonté chevillée au corps de l’auteur très démonstratif dans son geste cinématographique, que l’on pourrait trouver presque trop appliqué. Mais l’art narratif de Guédiguian et une mise en scène tellement stylisée, ne nuisent jamais à la sincérité de la démarche, tant on sent le plaisir prit à filmer ce pays, cette histoire, ces jeunes gens bouleversants d’utopie dans la perte vertigineuse des illusions.
Esthétisme et sensualité forment ici une véritable alchimie cinéphile, au service d’une histoire, qui dans la candeur de ses amoureux touche au cœur. Guédiguian ne se résigne jamais et ce fabuleux conteur d’utilité publique nous offre un passionnant cadeau, avec ce Twist à Bamako, qui connaît le goût de l’universalité.
Très bon film, j'ai passé un agréable moment. Le jeu d'acteur, les décors, le scénario ... J'ai tout apprécié ! Personnages attachants, et sujets politiques encore d'actualité. Je recommande vivement
Un film que j’ai trouvé intéressant sur l’histoire du mali, plutôt bien joué, mais auquel il manque un peu d’épaisseur pour etre plus convaincant. Se regarde en tous cas sans aucun déplaisir
La toile de fond du film est historique, intéressante car nous ignorons sans doute les secousses que la société malienne a vécu après l’indépendance, ce passage par une phase communiste et dictatoriale. Elle éclaire d’ailleurs un peu les évènements actuels, car les liens avec la Russie se sont construits dès cette époque (dommage que le film n’évoque pas cet aspect des choses, ô combien important).
Notre jeune héros Samba illustre l'enthousiasme révolutionnaire et sa naïveté, sur un fond sociétal qui avait besoin de se réformer. Lara est jouée par Alicia Da Luz Gomez, magnifique et convaincante, incarnation de la femme libre dans un pays où le mariage forcé demeure. La caméra est belle, le montage assez réussi. L’histoire d’amour entre Samba et Lara est délicate et intégrée à l’intrigue politique.
Mais le scénario pêche un peu, comme cousu de fil blanc : l’histoire entre Samba et Lara, de même que le glissement dictatorial du régime sont menés sans surprise. Plusieurs choix de réalisation affaiblissent le propos : les acteurs sont français et n’ont quasiment pas d’accent, ce qui n’existe pas en Afrique ; la naïveté de Samba est à l’excès ; certaines scènes ne sont pas crédibles, comme par exemple la replantation du champ mal entretenu ; les argumentaires politiques sont simplifiés à l’extrême. On prend un bain d’Afrique, vraiment, on voit la contre-révolution en marche et en même temps on n’y croit pas trop, il y a comme une distance.
Un film agréable à regarder, intéressant, à conseiller tout de même.