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    La Ligne
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    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2023
    Une famille ( une mère et sa fille, mais plus encore ) est séparée par une ligne décrétée par la justice après l’agression de cette fille sur sa mère. 100 m les sépare et trois mois de probation. Cette distance et ce temps fixent le cadre des nouvelles relations familiales que la réalisatrice orchestre de manière sidérante, quand l’une se rapproche, et que l’autre l’éloigne encore plus. Les sœurs font ce qu’elles peuvent , surtout la plus jeune, conciliatrice par défaut qui tente de réconcilier sinon les gens, du moins les situations. Dans cet inconfort Elli Spagnolo, dans son premier rôle au cinéma, trouve sa juste place, face à l’imposante composition de Valeria Bruni Tedeschi et Stéphanie Blanchoud. Une ligne comme prétexte sur laquelle toutes les intentions du scénario se traduisent chaque fois en nouvelle proposition de cinéma. On évite la monotonie, le convenu, encore moins le convenable…
    Pour en savoir plus :lheuredelasortie.com
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    780 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 janvier 2023
    Une femme de 35 ans fait peur à toute sa famille depuis des années à cause de ses sautes d'humeur et de son naturel agressif et bagarreur.
    Après avoir blessé sa mère, elle est condamnée à une mesure d'éloignement de 100m du domicile familial pour une durée de 3 mois.
    La plus jeune de la fratrie va alors tracer une ligne au sol matérialisant cette limite des 100m à ne plus franchir : cette soeur aînée colérique saura t-elle la respecter ?
    Comme il est dur de plonger émotionnellement dans un drame porté par deux personnages vraiment antipathiques : cette maman égocentrique et pénible, et cette fille pétant les plombs pour un rien (à la limite de la maladie mentale).
    Du coup, ce film véhicule beaucoup de fureur, de cris, de disputes et de vaisselles cassées, mais trop peu d'amour et de solutions : bref, je n'ai pas accroché.
    Pénible.
    pauletvirginie
    pauletvirginie

    2 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2023
    quelle est la cause de la crise de folie furieuse (au point que 2 hommes n'arrivent pas à la maitriser) du début ? et bien, on ne le saura jamais, voila voila
    spoiler: apparemment la fille est coutumière de cette violence, pourquoi, on ne sait pas, pourquoi à la fin elle est devenue calme ? et bien, on ne le saura jamais non plus
    Hélène S
    Hélène S

    8 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2023
    Aussi dur / fort / beau que l'Enfant d'en haut, avec la découverte cette fois non pas de Léa Seydoux mais celles de Stéphanie Blanchoud et Elli Spagnolo et une bande son (dont leurs chants à toutes les deux !!!) également MAGNIFIQUE !
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 janvier 2023
    Le cinéma Ursula Meier (Home, L'Enfant d'en Haut, Les Ponts de Sarajevo) oriente souvent la gravité d’une situation vers son expiation. Ce nouveau récit ne fait pas exception et trouve un autre résonnement dans une cellule familiale, en pleine crise de nerfs. La distanciation physique devient donc tout le prétexte, éloignant une fille de sa mère et les obstacles s’empilent, en laissant toujours une visibilité des deux côtés de la frontière, pour ne pas ressentir cet isolement. Il s’agit pourtant du sujet traité et questionné, à la force de deux comédiennes, jouant chacune d’une partition différente sur le papier, mais bien complémentaire à l’écran. Dommage que l’on ne parvienne pas toujours à profiter de cette tension, que la cinéaste peine à maintenir du côté de son intrigue.

    Un démarrage par une collision muette, des ralentis dans la violence et la fantaisie, l’ouverture a tout pour déstabiliser et poser les fondements d’une injonction d’éloignement, qui sera par la suite peint d’une grande ligne bleue. Tel un piano, Margaret (Stéphanie Blanchoud), est le marteau qui frappe la corde sensible de sa mère (Valeria Bruni Tedeschi), la reliant au son et par extension à une note d’intention. Si l’on ne revient jamais sur les causes de l’incident, Meier préfère se tourner vers la conscience de son héroïne, couverte de bleus et à la réaction bien sanguine. Il faudra un moment pour s’échapper de cette condition, qui fracture ses relations avec son passé. Sa famille est derrière elle, tout comme son ex-compagnon musicien (Benjamin Biolay). Ce dernier agit d’ailleurs comme une pommade dont elle a réellement besoin, afin de pouvoir prétendre à une écoute qu’elle redoute.

    La communication est donc brouillée pour ces personnes, qui hurlent seules, où les montagnes environnantes renvoient leurs représailles ou leurs prières à leur solitude. On pensera notamment au mysticisme chrétien de la sœur cadette, Marion (Elli Spagnolo), dont on ne comprendra ni l’usage, ni l’intérêt, ce serait-ce que pour justifier un mélodrame à peine surligné. Ses rendez-vous récurrents à la frontière de leur domicile devraient toutefois susciter un peu de générosité dans cette étude, mais on se refuse de franchir cette barrière, sous peine réduire les chances de réconciliation à néant. C’est pourtant au-delà de cette ligne que les cours de chants s’enchaînent, à la vue de tous et rares sont ces moments de grâces, qui osent briser les règles. D’autres personnages gravitent également autour de cette maison, dont une autre sœur enceinte (India Hair) et une récente conquête de la mère (Dali Benssalah) qui restent attaché à leur registre, sans qu’on leur offre une véritable volonté.

    « La Ligne » fonctionne donc ainsi, en établissant le portrait de la violence par le silence ou plutôt dans le refus de communiquer. Au lieu de cela, on freine ses envies, on s’encapsule dans un confort que l’on croyait bénéfique, jusqu’à ce qu’on se rende compte de ce qu’on a réellement perdu. Les héroïnes passent ainsi leur temps à vouloir effacer les bleus qu’elles ont elle-même tracer. Toute l’intrigue les mène à se confronter dans le même plan, quand bien même cela peut sonner faux ou peut transpirer de faux-semblants. Il n’y a aucun masque à enlever ici, car tout le monde y émiette ses plaies et ses remords, balisant ainsi la trajectoire d’un retour pénible, mais possible.
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    101 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 janvier 2023
    Un film sur la violence féminine, c'est rare (et pourtant…)
    Mais comment est-il possible que la production ait laissé passer une bande-son aussi défectueuse ?
    Les dialogues sont évidemment reconstitués en studio, mais nombre d'entre eux sont incompréhensibles.
    Pourquoi la post production, constatant le problème, n'a pas simplement ajouté des sous-titres lorsque nécessaire ?
    Le piano est doublé de manière totalement uniforme, si bien qu'il émet exactement le même timbre en intérieur qu'à l'extérieur, la même intensité de près ou de loin !
    Et la prise de son n'est même pas stéréophonique (les trains passent de droite à gauche de l'écran, mais le son reste au centre, comme milieu du siècle dernier).
    C'est dommage, car le film en soi est intéressant.

    Film fumeur
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2023
    Ursula Meier est une réalisatrice rare et pourtant importante. Ses premières et dernières réalisations de longs-métrages de fiction remontent à Home (2008) et L’enfant d’en haut (2012). Après dix ans d’attente, la réalisatrice nous livre enfin une nouvelle fiction titrée La ligne. La ligne titre forme un cercle de 100 mètres de diamètre autour de la maison de Christina (Valeria Bruni Tedeschi). Suite à une décision judiciaire, sa fille Margaret (Stéphanie Blanchoud) à interdiction pendant trois mois de s’approcher à moins de 100 mètres d’elle et donc de franchir cette ligne protectrice. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/albi/oeillades-2022/#L
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    Découverte avec le très original « Home » puis « L’Enfant d’en haut » il y a dix ans, la cinéaste suisse Ursula Meier n’avait pas donné de nouvelles d’elle sur le grand écran depuis. Mais elle revient en force, après s’être consacrée à plusieurs séries, avec « La Ligne ». Un titre énigmatique pour un film qui l’est tout autant dans son déroulement. Ce long-métrage serait plutôt quelconque sans cette fameuse histoire de ligne justement: une histoire de famille comme on en voit tant avec une mère qui ne parle plus à l’une de ses filles. Mais une dispute violente va faire que la première porte plainte contre la seconde, la contraignant à une mesure d’éloignement par la police. A partir de là, une ligne de cent mètres va être tirée autour de la maison familiale. Et donner tout son sel et son piquant (en plus de son titre) à cette œuvre réussie et maîtrisée sur l’incommunicabilité. Et de tirer pleinement partie de ce postulat à la fois incongru et grave.

    On adore la première scène. Elle est magistrale. Ladite dispute est filmée au ralenti au sein de la maison dans un tumulte infernal rappelant une chorégraphie. Enveloppé sous le fameux thème de musique classique Nisi Dominus de Philippe Jaroussky, elle impacte fortement la rétine et fait saliver pour la suite. Pareillement, celle qui clôture « La Ligne » est tout aussi réussie mais en mode mineur. Des regards qui se fuient et des corps qui se frôlent, cristalliseront l’impossible réconciliation entre cette mère fantasque, égoïste et inconséquente et sa fille violente et impulsive. Ou comment être très démonstratif dans une scène impressionnante et toute en suggestion dans une autre édifiante. Une entame et un épilogue faits de grâce, de fureur et de délicatesse. D’ailleurs la réalisation est très belle, jouant de ces décors rares d’une petite ville suisse anonyme enclavée entre les montagnes. Un film suisse ce n’est d’ailleurs pas si courant et ici il est vraiment bon.

    L’intrigue suit donc les pas de Margaret, cette fille agressive dont on ne veut plus. Qui fait peur et dont les réactions sont imprévisibles. Jouée par l’intense Stéphanie Blanchard qui a co-écrit le scénario, elle est l’électron libre du film. Elle fait face à une Valéria Bruni-Tedeschi parfaite pour ce rôle de mère borderline. Entre les deux la douce India Hair joue les arbitres avec brio. Le sujet est lourd mais ce n’est jamais l’option du drame pur que choisit Meier. Mieux, elle privilégie même parfois une tonalité pince-sans-rire qui permet à « La Ligne » d’avoir plusieurs moments assez drôles. Sur un canevas banal, cette histoire de ligne et de mesure d’éloignement va rendre ce film original, étonnant et presqu’amusant malgré le drame qui se joue. Une très bonne surprise qui ne souffre que de quelques baisses de rythme en milieu de bobine.

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    Coric Bernard
    Coric Bernard

    382 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2022
    C’est un film au scénario bien construit et bien réalisé. L’interprétation est aussi soignée dans cette affaire familiale qui flirte parfois avec des situations assez drôles malgré le coté très dramatique de cette situation. L’originalité du sujet traité et la qualité de la réalisation en fait un film intéressant à visionner.

    Bernard CORIC
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2022
    Il y a 15 ans, la réalisatrice suisse Ursula Meier a décroché le premier Valois du Festival francophone d'Angoulême. Son retour, cette année, dans la cité charentaise, avec La Ligne, confirme que son cinéma particulier témoigne d'une grande exigence, en s'attaquant souvent à des thématiques assez peu explorées. Ainsi en est-il avec son dernier film qui s'intéresse à la violence féminine, hors considérations sociales. Qui plus est dans le contexte d'une relation mère/fille complexe et que le film ne cherche pas à expliquer plus avant. Comme souvent chez Ursula Meier, La Ligne obéit à une structure flottante, qui surprend par une fausse linéarité et un refus de se conformer au dogme de la psychologie. Il y a assez peu de moments marquants dans le film mais ceux qui le sont impressionnent, à commencer par la scène d'ouverture, époustouflante. Il faut dès lors, afin de ne pas décrocher, suivre de près le fonctionnement de cette famille dysfonctionnelle (la mère a trois filles d'âges et de comportements très différents) et rechercher les ilots de tendresse qui existent, derrière une agressivité très prégnante. Si Valeria Bruni-Tedeschi et India Hair, notamment, jouent leur partition sans fausses notes, c'est du côté de la très physique Stéphanie Blanchoud qu'il faut chercher la prestation la plus percutante. Celle-ci, d'ailleurs, est également la coscénariste de La Ligne. Remarquable à plus d'un titre donc.
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