Œuvre touchante traversée par trois histoires d'amour. Comme quoi vivre à fond, comme dit Maddy, se soucie comme de l'an quarante des totems et tabous moraux. Dans la transgression de la norme désirs et sentiments peuvent faire bon ménage. Une interprétation émouvante, un récit où les trois interprètes principaux jouent juste et sensible. Un bon film français.
Katell Quillivéré nous offre ici un drame romanesque au charme suranné mais terriblement juste et extrêmement émouvant. Elle nous conte une incroyable histoire d'amour étalée sur 20 ans à travers un couple formidablement interprété par Vincent Lacoste et Anais Demoustier. Tous deux n'avaient jamais été aussi profonds et subtils dans leur composition. Tous les protagonistes du film ont des choses secrètes et doivent composer avec dans leur quotidien, à ce titre , la réalisatrice qui nous avait déjà beaucoup émus avec "Réparer les vivants" porte le mélodrame à son sommet, son film évoquant même par moment l'univers de Douglas Sirk!
Tranche de vie de deux êtres malmenés qui finalement trouvent un équilibre l'un avec l'autre. C'est fort bien joué. On suit les personnages sur plus de quinze ans ce qui permet de voir évoluer les coiffures, la mode. En tout cas, c'est en voyant ce genre de film qu'on se dit que les moeurs ont sacrément évolué...
Pas si facile d'adhérer au premier abord à ce beau film " le temps d'aimer " Le sujet , le secret des deux protagonistes , l'ambiance , la charge du passé. Les deux acteurs , Anaïs Demoustier et Vincent Rosset sont excellents et portent le film qui a quelques défauts et notamment un côté un peu prévisible tout au moins pour la première partie du film . Et puis le film " bascule " sur un autre chose de beaucoup plus profond , presque dramatique . Les personnages deviennent plus complexes . Voila une belle histoire . L'amour , les sentiments , la difficulté de vivre sont le ressort du " temps d'aimer "
Une histoire intéressante mêlant le sort de ces femmes qui ont eu des rapports avec l'ennemi durant la 2e guerre mondiale, l'interrogation sur son orientation sexuelle et le sort des homosexuels il n'y a pas si longtemps, la recherche de filiation pour ceux qui n'ont pas connu leur père. L'interprétation est juste et la mise en scène solide. Le passage à Châteauroux nuit un peu au fil de l'histoire mais on est dans un bon film français.
Film superbe à voir absolument, j'écoute chaque dimanche soir le masque et la plume qui a fortement critiqué ce film trop romantique trop mièvre trop mélo...je ne suis pas du tout d'accord les acteurs sont remarquables l'histoire peut parfaitement ressembler à une histoire vraie , d'ailleurs est est tirée d'*une histoire vraie. Certes on est loin des palmes de Cannes données à des films pour intello et incompréhensibles. Je suis prof de Français et j'aime le cinéma mais pas les films où on ne comprend rien mais qu'il faut avoir vu pour avoir l'air cultivé et intelligent. Ce film raconte la vraie vie c'est très bien filmé bien joué il plaira au plus grand nombre et en dehors du masque et la plume les critiques adorent.
"Au lieu seul où agit le secret, commence aussi la vie" Sélectionné au Festival de Cannes, "le temps d'aimer" nous conte le récit amoureux de Madeleine et François, deux jeunes adultes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L'un est étudiant, l'autre est serveuse et élève seule son fils. Marqués par leurs blessures et leurs secrets, ces derniers tentent de vivre leur histoire, quoi qu'il advienne. Cette odyssée romanesque nous émeut, nous fait vibrer, nous prend aux tripes et nous fait sourire. Katell Quillévéré met le couple à nu, nous présente des histoires bercées par le poids de la honte et de la culpabilité. Dans une mise en scène milimétrée, la réalisatrice offre un film intense, puissant, sur les mémoires douleureuses de la guerre et la manière de "faire avec" au quotidien. Une tension renforcée par l'interprétation d'Anaïs Demoustier, de Vincent Lacoste et des enfants, tous bluffants et épatants dans leurs personnages. Le film devient progressivement un miroir de l'histoire de l'après guerre, en explorant les interdits et les formes d'amours qui peuvent et auraient pu exister. Prenant place sur une période de presque 20 ans, il présente avec subtilité les désirs de chacun et finit par esquisser, au travers cette histoire d'amour singulière, un tableau de l'amour universel. Une réussite !
Ai vu "Le temps d'aimer" de la réalisatrice Katell Quillévéré. Film mélodramatique comme on n'en fait plus guère maintenant, qui se déroule sur une vingtaine d'années (environ 1955 à 1975). Madeleine, serveuse dans un restaurant, élève seule son fils, Daniel, qu'elle n'aime guère. François éternel étudiant est handicapé et solitaire. Ces deux personnages tout en s'unissant couplent leurs secrets respectifs pour le malheur de Daniel. C'est excellemment interprété, Anaïs Desmoustier et Vincent Lacoste forment un couple à la dimension de Deneuve/Depardieu des années 80. Leur interprétation est à l'image du film d'une extrême pudeur. La mise en scène est fluide et pratiquement tout est filmé à l'épaule au plus proche des personnages. Le montage judicieux fait passer les années et les grandes étapes de ce drame avec finesse et crédibilité. Alors que manque-t-il pour qu'on sorte de la séance ravagé par les larmes comme il se devrait ? Certainement un point de vue beaucoup plus clair ! Suit on l'histoire de Daniel, enfant mal aimé et qui croule sous le poids des secrets de ses parents ? Où justement celle de Madeleine et François ? Le scénario veut tout trop embrasser et parfois manque de crédibilité, surtout sur la fin, où certaines scènes sont peu crédibles dramatiquement. Mais il est tout de même agréable de se laisser bercer par ce long métrage romanesque, la très belle photographie, les reconstitutions très sobres et efficaces (particulièrement l'épisode Châteauroux 1960), ces incarnations superlatives, la bande musicale, et les scènes d'amour majestueusement filmées et originales. Ce n'est pas le grand film que j'espérais, il aurai fallut un François Truffaut pour transcender ce scénario, mais je me suis laisser envahir par ces personnages blessés et surtout ces deux acteurs magnétiques.
Splendid.Histoire forte, acteurs immenses de justesse.un scénario très bien bâtie. Et une pensée pour lagrand mère de la réalisatrice car cette histoire terrible est la sienne.Époque trouble dans l après guerre et la vie d’une femme a tenter de survivre et essayer de se reconstruire sur vingt ans.Très fort film.
On démarre pas trop mal, le sujet est posé d'entrée, complexe, les amours en temps de guerre. Pas évident comme sujet, mais K. Quillevéré a une raison personnelle de s'y intéresser. L'intro nous place d'emblée au cœur de cette période malsaine de la libération, et des femmes tondues. Images fortes mais pas si nouvelles. L'ambiance joyeuse de l'immédiate après-guerre, celle qu'a connu nos parents interpelle et titille notre attente. Un jeune boiteux rachitique abord une fille sur la plage, voilà qui promet mais reste gentillet. L'intérêt retombe ensuite, car le bel étudiant disparait rapidement pour cacher son secret. Ah bon? Mais il revient chic-chic, il a de l'argent et va sauver la mise de la fille-mère rejetée par sa famille. Au lieu de se consacrer à la relation du fils qui cherche son père et Madeleine, voire à la vie d'un couple, union de deux mal-aimés, on tombe dans le romanesque, et le scénario commence à déraper. Le summum est atteint avec la période de la boite à soldats américains à Châteauroux, réalité d'après-guerre certes, mais l'irruption du beau noir, qui se termine par un plan à trois, lequel tombe comme des cheveux dans la soupe. On se croirait dans les années Woodstock. Dommage, car la fin apporte enfin un peu d'émotion. François qui pratique une homosexualité hors la loi, reste un père attentif à ses deux enfants (une fille de lui, tout de même). Demoustiers s'en tire bien en femme aguicheuse et sensuelle, et Lacoste est peut-être pas si à l'aise dans un personnage timide et frustré. Taurand en rajoute et multiplie les coups de théâtre avant la fin. Le vieillissement des acteurs n'est pas non plus d'une grande homogénéité. Trop d'ambitions dans les thématiques et pas assez de travail de polissage des personnages, et de captation de leur évolution dans le temps finissent par lasser le spectateur. Quillevéré n'a su prendre de la hauteur et a perdu le fil de son sujet de départ. cinéma - décembre 23
ca fait longtemps que je n'avais été autant ému , les larmes à l'oeil à la fin devant ce beau film , cette prenante histoire d'après-guerre aux thèmes passionnants et super émouvante avec 2 grands acteurs (Anais Demoustier et Vincent Lacoste) qui confirment leurs talents...magnifique je conseille vivement...!
En traitant deux sujets totalement différents, le scénario brouille les pistes et lasse le spectateur. Dommage car la réalisation est bonne et la musique bien adaptée.