Une beau drame romantique mettant une scène, un couple d'après guerre avec des secrets et des sentiments. Le point de vue d'une "tondue" est assez rare, alors cela est plaisant à découvrir. Les acteurs sont biens, surtout avec Vincent Lacoste. Mais le film souffre de son scénario un peu trop faible, qui lasse au bout d'un certain temps. De plus, de nombreuses longueurs gâchent le suivi du film, notamment avec des scènes fortes (scène de sexe) qui certes expriment un certain malaise intéressant, mais laisse en longueur quand la scène est finie.
Avec une reconstitution historique pas très convainquante et des acteurs qui ne changent pas pendant 20 ans, le film aurait pu échouer mais finalement le roman de ces destins croisés maintient l'attention, voire l'émotion.
J'ai aimé ce film. Où l'on se rend compte que l'amour, ce n'est pas simple. Les grands sentiments et la tendresse se confrontent à l'éros et aux pulsions, les acteurs nous font ressentir ces douloureuses contradictions tout en retenue. La violence de l'époque ne les aide pas à trouver l'apaisement et le film dépeint avec réalisme cette société d'après guerre (avec peut être un trait un peu trop appuyé pour les lupanars de Chateauroux). Elle a aimé très jeune un officier Allemand et s'en trouve marquée au fer rouge, n'arrivant pas manifester de tendresse à son enfant "batard", qui en souffre évidemment; lui a des penchants homosexuels quand il s'agit d'un délit socialement réprimé, mais il aime profondément cette femme, et sa famille. Même le soldat américain se débat comme il peut et subit. Il n'aime pas la guerre mais porte l'uniforme, son corps d'Apollon cache une bisexualité non assumée. Tous ont une belle âme, et Quillevéré, sans pathos, sans longueurs, démontre, sans faire de démonstration, que c'est ça qui compte. Petits bémols : je n'ai pas trop apprécié les mouvements de caméra trop prés des personnages et des visages; les maquilleurs auraient pu faire vieillir, un peu, les personnages au long du film, pour un peu plus de réalisme quand même, ... C'est tout. Un très bon film.
Très beau moment de cinéma ! Très belles interprétations, ce film nous renvoie à plein de questions encore très actuelles, sur l'acceptation de la différence, si essentielle, nous re-montre l'horreur de l'intolérance, d'abord pour ceux qui l'ont subie ou qui encore peuvent la subir. Histoire très forte. Un plein d'émotions... Merci et bravo !
Magnifique ! Digne d'un roman de Stefan Sweig ! Sentiments confus, définition de l'amour remise en question. Un film que va vous faire douter de vos convictions !
Belle histoire gâchée cependant par des scènes erotiques trop poussées ! Et des deviances que tout le monde n'a pas forcément envie de voir en allant au cinéma !
C’est un bon téléfilm et non un mélodrame flamboyant à la Douglas Sirk (1897-1987) auquel le titre fait allusion, à l’un de ses films, « Le temps d’aimer et le temps de mourir » (1958), avec ses personnages névrosés auxquels il est difficile de s’attacher, malgré le talent des acteurs (Anaïs DEMOUSTIER, dans le rôle de Madeleine, fille mère de 19 ans à la Libération, serveuse dans un restaurant breton et Vincent LACOSTE, dans le rôle de François Delambre, étudiant en histoire à la Sorbonne). Le rapport au temps qui passe n’est pas assez marqué : le film se déroulant sur une vingtaine d’années, les acteurs vieillissent peu physiquement et il y a peu ou pas de marqueurs temporels précis. Le film a, néanmoins, le mérite d’évoquer le devenir des enfants nés de père allemand pendant l’Occupation (ce qui aurait pu donner un film à lui tout seul, d’autant qu’il est d’inspiration autobiographique et concerne Simone, la grand-mère bretonne de la réalisatrice, enceinte à 17 ans d’un soldat allemand) ainsi que la pénalisation de l’homosexualité, abrogée seulement en 1982 et qui a été supprimée de la liste des maladies mentales par l’O.M.S. en 1990. On peut y rajouter le portrait, sans complaisance, des troupes américaines stationnées à Châteauroux (Indre) dans le cadre de l’O.T.A.N. entre 1951 et 1967.
Un film bien pensé et réalisé qui se laisse regarder sans déplaisir, pour autant rien ne m'a totalement transcendé pour que je sois passionné, même si la fin ne peut qu'émouvoir. Une œuvre très travaillée et superbement filmée.
Les acteurs principaux sont excellents . Le scénario très bien écrit autour de la thématique du secret de famille, il aborde de nombreux aspects de l'amour et des mœurs sociaux de l'époqueb En revanche, certaines sont vraiment trop lourdes, trop voyeuristes et la vision des base américaine de Châteauroux est décadente
Film très bien joué et personnel, avec de bonnes idées, une bonne réalisation, mais avec un petit problème d'écriture, on dirait du Lelouch : un petit côté papier glacé qui fait qu'on reste un peu en dehors de l'histoire.
Encore un téléfilm sur grand écran. Enfin, quand je dis "grand écran" c'est vite dit, dans cette salle minuscule et mal ventilée du MK2 Bastille. Encore un film mal foutu, mal écrit (les dialogues sont d'une indigence !...) pas toujours bien joué (le gamin de 5 ans). Lacoste a toujours autant de mal à ouvrir la bouche et les yeux, avec son articulation pâteuse, on le croirait bourré ou défoncé en permanence et près de s'endormir à tout moment. Articule, bon sang ! Fais ton boulot correctement ! Le comportement du soldat américain après le plan à trois est complètement illogique, ça ne fonctionne pas. Une plantade scénaristique. Pourquoi autant de scènes "érotiques", quand on a si peu de sensualité et de talent pour les filmer ? Franchement, on s'y ennuie comme des rats morts, et ça devient gênant. Et, dans la même logique, pourquoi réaliser un mélo quand on n'est pas capable de donner des émotions ? Seule bonne surprise, Paul Beaurepaire, qui en un seul plan arrive à nous faire monter les larmes. C'est à la fin du film. Il était temps !