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Ufuk K
521 abonnés
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3,5
Publiée le 8 avril 2021
"Crip Camp : La révolution des éclopés" diffusé sur Netflix et nommé cette année au oscar est un documentaire instructif. En effet ce documentaire produit par les Obama raconte aux États-Unis la lutte pour les droits des personnes handicapées dans les années 1970 avec des séquences d'archives très intéressante me faisant mieux comprendre le combat des personnes handicapés pour faire valoir leurs droits dans la société même si l'ensemble n'est guère passionnant et un peu long à mon goût.
Un documentaire, produit par le couple Obama, totalement perdu dans le catalogue immense de Netflix, qui préfère nous proposer dix séries pour ados plutôt que ce si joli documentaire sur la condition des handicapés aux États-Unis, et leur combat du siècle dernier pour se faire reconnaître dans la société. En perspective, un moment alliant émotions et pédagogie, témoignages et images d'archives, dates d'événements marquants et message humaniste. On regrette seulement le montage un peu classique, les ralentis lors des images d'archive qui ne sont pas utiles, les paroles qui ne sont pas toujours raccord avec l'archive que l'on voit, et les noms des personnes que l'on nous répète plusieurs fois dans les archives (comme s'il était possible d'oublier pareilles personnes instantanément inoubliables). La forme n'est pas parfaite, mais le fond est très sincère, et l'on se prend souvent au jeu de sourire des bêtises que ces jeunes en camp de vacances hippies font entre eux (comme n'importe quels gamins, après tout), on se révulse en voyant le peu de considération de la loi américaine (Nixon méritait des baffes) à l'égard des personnes handicapées, et on milite mentalement avec ce défilé de fauteuils roulants pour la loi 504 ("on n'a pas d'argent pour faire des rampes pour les handicapés"... Alors, Nixon, on a trop dépensé en napalm ? Vile bougre.). Les personnes qui nous sont présentées sont adorables au moindre mot, même si l'on doit un peu patienter pour l'entendre (certains ont des difficultés d'expression) on attendrait la journée pour ne pas risquer de le rater. Certains traits d'esprit de ces personnes qui ne se laissent certainement pas abattre sont drôles, touchants, ou tristes en sous-entendus (on a adoré la dame qui s'est fait plaisir avec le chauffeur de bus et clame gaiment qu'elle a connu la joie des infections sexuelles). On ne peut que dégainer la petite larme à l'apparition des "In Memoriam" à la fin, en découvrant que beaucoup sont morts sans atteindre la vieillesse. Il nous reste tout de même le plaisir de voir le quotidien estivalier des handicapés qui oublient le fauteuil l'espace de quelques semaines, la révolte face aux images atroces des autres camps qui maltraitaient les pensionnaires, l'indignation face au veto de Nixon sur la loi progressiste 504, et les petits sourires face aux anecdotes amusantes qu'on nous raconte comme de si bons souvenirs. Indispensable.
L’histoire singulière que relate Crip camp nous passionne par son humanité, par le courage et la volonté de ceux qui se sont battus pour faire entendre leurs voix. D’un côté, on a ce camp de vacances avec tous ces participants, leurs différences, leur charisme, leur bonne humeur, leur positivité et leurs histoires bouleversantes. Puis, la découverte de ce mouvement de masse qu’a entraîné leur volonté d’être reconnus comme de véritables citoyens est non seulement passionnante mais en plus amène à la réflexion sur la force du simple vouloir qui peut entraîner des vagues de bouleversements radicaux au sein d’une société. Enfin, il y a le dynamisme entraînant et l’intelligence touchante de Judy Heumann, si dévouée au service de sa cause, qui restera l’une des figures de lutte pour les droits civiques des personnes handicapées en Amérique et un exemple de courage comme il y en a peu. Bref, ce documentaire se démarque par la profonde humanité des intervenants et par la très grande richesse culturelle qu’il apporte. Il montre ainsi comment le manque d’application des lois et d’écoute des élus peut avoir des répercussions irréversibles sur l’égalité de traitement des différentes communautés d’un peuple et sur la naissance de nombreux sentiments d’injustice... Retrouvez ma critique complète ici: https://cabinetdestempsmodernes.wordpress.com/2021/05/28/film-coup-de-coeur-de-la-semaine-crip-camp-disponible-sur-netflix/
Le film Crip camp est un chef d'oeuvre. Le film montre un grand exemple de lutte contre le validisme. Le meilleur documentaire que j'ai pu voir en 2020 et le meilleur film sur le sujet que j'ai pu voir de toute ma vie.