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Charlotte Beigbeder
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5,0
Publiée le 27 janvier 2022
Memory Box est mon premier coup de coeur de l’année 2022. Ce film bouleversant et intense retrace l’histoire du Liban: Beyrouth des années 80, la guerre civile, l’exil, de nombreux souvenirs difficiles, et plus tard la nostalgie! Touchant et juste, Memory Box saura donner, je pense, plein d’espoir aux nouvelles générations libanaises. Sans oublier la bande originale que j’ai trouvée absolument dingue. Bref, j’ai adoré: à voir absolument!
Un bijou! Émouvant et nostalgique…. Un film sur l’amitié, l’amour, l’exil et la famille. Trois générations de femmes… Et un film aussi sur le Liban, les années 80… Magnifique
Alex est une jeune adolescente d’origine libanaise. Sa mère, Maia, et sa grand-mère, Téta, se sont installées au Canada une trentaine d’années plus tôt. Un carton livré le jour de Noël lui permet de plonger dans leur passé et de comprendre les motifs de leur exil.
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige sont tous les deux nés en 1969. Ils ont passé leur adolescence au Liban pendant la guerre avant d’en partir. Les carnets, les cassettes audio, les tickets de cinéma qu’on voit dans le film sont précisément ceux que Joana a gardés de cette époque. La musique new wave qu’on y entend est celle, déjà mondialisée, qui a bercé l’adolescence de tous les jeunes du monde qui ont grandi dans les 80ies.
"Memory Box" est un film profondément nostalgique sur l’adolescence et sur la perte. On imagine volontiers l’émotion ressentie par ses réalisateurs en l’écrivant et en le filmant. Ce plaisir mélancolique un peu égoïste, ils le font partager aux Libanais qui ont vécu le même traumatisme de l’exil. Pas sûr qu’il touche grand-monde au-delà de ce cercle forcément étroit sinon les spectateurs nés à la fin des 60ies et au début des 70ies.
Pas sûr en particulier que l’autre sujet du film, la transmission du souvenir, émeuve. Car il est trop rebattu. Et il est desservi par la piètre interprétation de l’actrice qui joue Alex. Ses scènes avec sa grand-mère et avec sa mère sont aussi artificielles que des telenovelas mexicaines. En revanche, on retrouve, sous les traits de Maia jeune, Manal Issa, la révélation de "Peur de rien", qu’on avait revu sans déplaisir dans "Ulysse et Mona" et "Mon tissu préféré". Et on se prend à regretter que, dans la succession des flashbacks entre le Canada d’aujourd’hui et le Liban d’hier, une part plus grande n’ait pas été laissée aux scènes reconstituées dans le Beyrouth de la guerre. C’est pour lui qu’on était venu voir le film. Et c’est de lui dont on ressort frustré.
Avoir été, et être encore et devenir…Cette boîte à souvenirs, c ‘est en même de temps la mémoire de la mère et la mémoire d’un pays. C’est sa fille, adolescente, qui nous la découvre, et tout se reconstruit, ailleurs. En fait, tout se reconstruit toujours mais différemment. C’est très beau et très très émouvant.
Quel film! Quelle émotion! Cette fureur de vivre dans ce chaos qu'est la guerre du Liban dans les années 80 et quelle leçon d'amour entre amitié et 3 générations de femmes qui n'ont pas le même langage et qui découvrent celui du coeur. Magnifique film, à voir absolument.
Un film riche de multiples facettes, on ne s'y perd pas, au contraire chaque thème éclaire l'autre pour mieux le valoriser. C'est déjà l'histoire de ces trois femmes Téta, Maia, Alex, trois générations, confrontées au passé qui s'impose dans le présent pour permettre l'avenir. Retour aux racines de sa vie pour mieux vivre et se construire. Leur lien générationnel, relations mère-fille ponctuées de silences, de leurs non dits. Secret ou secrets de famille. C'est aussi le Liban en 1980, Beyrouth en guerre, Beyrouth détruit. Alors il faut accepter, dépasser les traumatismes d'une jeunesse sacrifiée. Accepter son histoire: son histoire personnelle et l'Histoire de son pays. Il faut applaudir le travail sur l'image entre photos, films super 8 et dessins pour présenter l'avant. Je pense à cet autre film " Sous le ciel d'Alice" qui parle de cette période de guerre et qui a utilisé aussi des trucages graphiques ; comme si les souvenirs douloureux ne pouvaient être transmis que par des subterfuges, des photos montages, comme s'il fallait le prisme de la fantaisie pour rendre cette réalité historique supportable. La bande son est génialissime et porte le récit encore plus haut, Blondie " one way or another" ! Une réussite liée à la grâce des deux jeunes actrices et à la complicité du jeu entre chaque comédiennes. Que dire ? Oui j'ai aimé.
Les intentions sont bonnes, on le sent. « Memory Box » est une œuvre originale et d’une grande sincérité. Mais comme le dit l’adage les meilleures intentions ne font pas toujours les meilleurs films et c’est ce qui se passe ici. On a la constante impression, confirmée par la facture même du long-métrage, que l’on nous sert un album de souvenirs familial auquel on reste en surface. C’est clairement une œuvre sur la mémoire, comme son titre l’indique, et sur la transmission d’un passé douloureux entre trois générations. Le problème est que ce patchwork de souvenirs de toutes sortes (photos, cassettes, vocaux, ...) censés imprégner les personnages du présent laisse le spectateur sur la touche. Trop personnel et en même temps refermé sur lui-même, on n’adhère un peu au début et, plus le film avance, plus on décroche.
En revanche, le duo de réalisateurs, que l’on sent très inspiré par le documentaire, ose beaucoup de choses sur la forme. Des photos qui se vieillissent au rythme des bombardements sur Beyrouth ou des fondus sur l’image qui confondent passé et présent, le visuel est en accord avec la proposition de cinéma qu’ils nous offrent. On ne peut le nier. La mise en scène est donc moderne et novatrice et en adéquation avec cette boîte de souvenirs. De plus, la bande originale très eighties est un régal pour les oreilles. Il n’empêche, on n’accroche pas. Ou que très rarement. Et le long-métrage dans son ensemble nous apparaît maladroit, d’autant plus que l’interprétation n’est pas toujours à la hauteur.
On voit donc défiler cet album de souvenirs du passé qui mêle petite et grande histoire mais sans que la première éclaire la seconde véritablement. Et inversement. Le spectateur a la désagréable impression de passer à côté du film et de rester extérieur à cet album de famille se voulant pourtant fort en émotions et empli de belles choses. « Memory Box » est peut-être le type même d’œuvres qui en renversera certains, peut-être davantage touchés par l’histoire du Liban ou du déracinement, mais qui laissera les autres de marbre par manque de clés de compréhension. Le fond est complexe, on le sent, mais bien trop survolé. Les cinéastes tentent de le simplifier en jouant sur le sensoriel mais on se dit très vite qu’un documentaire aurait peut-être été plus adapté à cette histoire inspirée d’une véritable correspondance. Ou quand la forme surprenante n’épouse jamais vraiment le récit...
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Film complètement raté, extrêmement ennuyeux et soporifique. Interprétation aléatoire qui m'a laissé de marbre. Aucune émotion. Assurément une fiction pesante et maladroite.
Que d'émotion ! Le passé morcelé et meurtri reconstitué par bribes de photos, de pensées, d'enregistrements. La guerre du Liban vécue de l'intérieur. Un film original, bouleversant, un moment magique, plein de grâce. J'ai adoré !
Un film qui m'a bouleversé non seulement par rapport au sujet qu'il traite mais aussi par la réalisation et l'image ! Les actrices sont d'ailleurs magnifiques et incarnent leurs rôles avec tant de justesse... La force du film qui traite d'une histoire libanaise liée à la guerre de 1975-1990 est qu'il réussit à aller au delà du contexte purement libanais pour toucher des problématiques quasi universelle aujourd'hui liées à l'exile, la mémoire, l'amour et le retour aux sources...
Des actrices émouvantes et justes, incarnent 3 générations de femmes d’une même famille prise dans la tourmente de la guerre du Liban et les répercussions de ces événements dans leur vie d’aujourd’hui, au Canada où elles ont émigré. Au début, on est un peu surpris par la richesse et la complexité de la forme, mais très vite on apprécie son originalité extrêmement plaisante et son accord avec le récit, lui-même riche et complexe. En effet, sans nous perdre et en nous nous passionnant de plus en plus à mesure qu’il avance, il mêle destin individuel et destin collectif, d’une part, passé et présent, d’autre part. Le principal mérite du film reste, d’ailleurs, qu’en restituant avec une vérité remarquable le Liban de la fin des années 70, il nous parle, en fait, du monde aujourd’hui.
Très belle plongée dans les souvenirs d’un Liban en guerre. Une fille explore les carnets intimes de sa maman et la découvre à travers eux. C’est touchant.
Une épopée de douceurs et de nostalgie , qui nous entraine sur les pistes des souvenirs de guerre et d’amours.. Un retour à la douce amertume d’un pays et d’un peuple qui est animé par la flamme de le vie , filmé avec une douceur et une véritable beauté qui reflète la jeunesse pas forcément volée ….mais bien inscrite dans une Memory Box A voir
Bravo khalil Joreige et joana hadjithomas pour le film: memory box On s’y identifie complètement ! Tout y est : l’émotion, notre adolescence, les cahiers qu’on écrivait, la musique qu’on écoutait, la guerre, nos amis qui combattaient, les abris, Beyrouth détruite, les premiers amours, la fuite à l’étranger… TOUT