A Paris, à l'aube de la seconde guerre mondiale, Edmond T.Gréville raconte la vie communautaire de quelques résidents d'un petit hôtel, façon pension de famille.
On comprend vite que l'endroit, habité par divers étrangers, tous européens, est symbolique de l'état de l'Europe de 1939. Il y a là la patronne de l'hôtel , française hospitalière et charitable mais qui sait se faire respecter, l'italien voleur, l'allemand mi-ange, mi-démon (rôle qui va évidemment comme un gant à Erich Von Stroheim)...
Le sujet de Gréville, auteur du scénario, n'est pas inintéressant, et on peut se plaire à déchiffrer les idées que porte chacun. On peut aussi trouver les allers et venues dans l'hôtel un peu embrouillées, sinon vaines, et que la parabole devient lassante par son emphase et, parfois, par manque de clarté. Le schématisme, qui ne manque pas de clichés, des personnages et la faiblesse de ce scénario-prétexte ne permettent pas de s'attacher aux états d'âme des uns et des autres, bien que le film demeure incontestablement un utile témoignage de l'esprit et de l'effervescence de l'immédiate avant-guerre.