ce film n' a pas besoin de beaucoup de parole pour comprendre que le fils et le père recherche une dignité dans la vie , mais malgré tout il ne fait pas abouti , il ya des manques malgré un beau jeu d' acteur père , fils
Ibrahim vit seul avec un père écailler dans une brasserie parisienne. Emigré, ce père ne sait pas écrire et espère une meilleure situation professionnelle lorsqu’il pourra se payer une prothèse dentaire ; d’Ibrahim, il n’attend que deux choses, qu’il reste dans le droit chemin et qu’il obtienne son CAP. On sent dans ce premier long métrage de Samir Guesmi qu’il livre quelque chose de très personnel. Et l’extrême pudeur avec laquelle il le fait rend son film très touchant. Certains comparent son film à l’œuvre des Dardenne, mais dans ce portrait social contemplatif, son film lorgne plutôt du côté de Philippe Faucon. Cet amour filial truffé de non-dits est parcouru d’émotions contenues filmés avec beaucoup de douceur et d’intelligence. Le jeune Abdel Bendaher sous sa chapka véhicule un lot d’émotions à chaque regard et à chaque apparition ; il est Ibrahim de bout en bout. On regrettera seulement que certaines ellipses sont maladroites en accélérant de trop certains pans d’un récit contemplatif. De fait, dans sa dernière demi-heure, la trame narrative manque de tenue. A voir malgré tout pour le jeune comédien et pour Samir Guesmi qui présente un premier film empli de sincérité. tout-un-cinema.blogspot.com
« Ibrahim » est le premier film de l’acteur (Samir Guesmi) présenté à Cannes en 2020. C’est paraît-il un film social … je dirais plutôt de dérive sociale ! Ahmed (le réalisateur lui-même qui est top) est un ancien toxicomane, illettré, écailler dans un restaurant parisien près de l’Opéra mais qui espère devenir serveur après l’achat d’une prothèse dentaire qu’il n’aura pas à cause des conneries de son fils ! Ahmed en fait n’éduque pas son fils et curieusement il ne lui parle pas et ne l’engueulera que bien tardivement … en le mettant à la rue. Ibrahim son fils de 17 ans, à part rêver de foot, ne fait rien, ne passe pas son CAP technique et va donc mettre dans la panade financière son père après un vol dans un magasin entrainé par Achille (Rabah Naït Oufella), prostitué et maître dans les arnaques. Je passe sous silence la scène du vieil homosexuel agitant ses billets de 50 €uros pour terminer par Louisa, une copine de classe, qui arrive – on ne sait pas trop pourquoi – dans les dernières minutes du film avec un baiser échangé en haut de la colonne Vendôme (symbole phallique ou allusion à l’argent ?) pour finir sur un plan fixe sur Paris avec au fond le Sacré Cœur ! Ibrahim est interprété par un non professionnel - Abdel Bendaher – qui chapka bien enfoncée sur la tête déambule le plus souvent dans Paris tel un zombie, n’a pas grand dialogue ni grand jeu et finit par être agaçant … alors qu’il a été nominé pour les Césars du premier rôle ! En dehors d’une bande annonce très attractive, j’avoue ne pas bien comprendre pourquoi ce film (qui aurait pu se contenter d’être un moyen métrage vu la minceur du scénario) et dont le montage est parfois surprenant, a reçu de telles notes par la presse et le public … et pour ma part je ne lui accorde que 1 sur 5 par respect pour le travail de tous les intermittents du spectacle
J'ai trouvé ce film très émouvant et superbement interprété : Cela ne m'étonnerait pas que l'on entende parler du jeune Abdel Bendaher dans les prochaines années... Mon seul regret : Un certain goût d'inachevé...
Ai vu "Ibrahim" le film de l'acteur et metteur en scène Samir Guesmi. Tout d'abord ce que retient le spectateur et avant tout c'est le soin avec lequel le scénario a été composé, la grande qualité de l'écriture des dialogues et la justesse des relations psychologiques entre les divers personnages. Le metteur en scène et scénariste de ce film tout en pudeur sans aucune caricature, ni mièvrerie, ni misérabilisme a trouvé exactement le ton juste. Ibrahim est spectateur de sa vie, c'est un contemplatif... Il joue au football mais reste sur le banc des remplaçants et va là où ses relations l'entrainent c'est à dire vers la poésie, la découverte de Paris et de l'amour avec Louisa (merveilleuse et lumineuse Luana Bajrami) ou dans les mauvais coups avec son copain de classe Achille. Mais surtout Ibrahim est un adolescent qui veut par dessus tout aider son père écailler dans une brasserie à se sortir d'une vie difficile mais remplie de reconnaissance et d'amour non dit. Abdel Bendaher est très touchant dans le rôle d'Ibrahim le taiseux et Samir Guesmi bouleversant dans celui du père. Sans aucun doute les plus belles scènes sont celles où ces deux personnages se regardent avec amour sans avoir les mots pour l'exprimer. La mise en scène maitrisée, le soin portée à la photographie font de ce film un très joli moment de cinéma.
Une bonne surprise ! Beaucoup d’humanité, de tact, de la délicatesse……On est pris par cette relation étroite, Père-Fils; un peu « à l’ancienne » . Jamais Samir Guesmi, ne m’avait ému à ce point; le jeune est épatant (Abdel Bendaher): un jeu tout en retenue.
Une transposition de la chanson « mon vieux », universelle, où parfois on retient ses larmes….
Samir Guesmi signe ici un joli premier film, sans emphase, toujours juste.
Ibrahim explore avec délicatesse les affres de l'adolescence confrontée aux difficultés de la vie : la culpabilité, les mauvais choix, les premiers émois.
La mise en scène et le découpage du film est à la fois tendue et douce. Les acteurs y sont tous formidables : on retrouve avec plaisir la bande de Solveig Anspach (Samir Guesmi, Philippe Rebbot, Florence Loiret-Caille pour une courte apparition) et on constate que Luana Bajrami confirme son statut d'excellente actrice.
Une franche réussite, pas férocement originale, mais qui imprime la marque d'un réalisateur sensible.
Un beau film, sensible et pudique. Ca fait plaisir de voir un Paris populaire filmé de cette manière. Et les acteurs sont excellents, encore plus dans leur langage non-verbal que dans leurs dialogues.
Film plutôt encensé par la critique mais qui ne m'a pas transcendé. Pour ma part, l'intensité du film tient dans le triste regard du jeune et excellent acteur et de celui du non moins excellent acteur que joue son père et réalisateur du film. Certes la difficile relation père/fils y est démontrée mais pour moi l'émotion n'est pas assez "creusée"
Un beau film simple, au scénario, qui, sans être le plus original arrive à nous surprendre et à nous émouvoir. Bien joué et sincère, mérite toute notre attention.
Vu les critiques dithyrambiques je suis sans doute passé à côté de quelque chose. Mis à part la remarquable interprétation de Abdel Bendaher emprunte de sobriété et je justesse, j’ai trouvé le film convenu et trop austère sur le fond et la forme pour susciter mon adhésion et de l’émotion. Heureusement il ne dure que 1h20.
Rencontre entre un fils et son père, avec des plans magnifiques sur leurs visages, en miroir. Samir Guesmi confirme qu'en plus d'être un excellent acteur, ici dans un rôle dur et cabossé, il est bon également derrière la caméra