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Jonathan M
130 abonnés
1 528 critiques
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3,0
Publiée le 31 août 2021
Mis totalement chaos par "Polisse", étouffé jusqu'à en garder des séquelles par "Mon Roi", il n'est rien de dire que son "ADN" était une attente incommensurable. On va d'abord commencer par une banalité : Maïwenn est une grande cinéaste. Une fois qu'on a dit çà, débattons du film. Le deuil, moment qui est à la fois universel par sa fatalité dans nos parcours de vie, mais aussi très intime par le ressenti qu'il dégage en chacun de nous. On a aussi une famille qui s'écharpe pour la couleur d'un cercueil, ceux qui agissent et ceux qui subissent, ceux qui en font trop et ceux qui en font pas assez. Là ou la réalisatrice fait du cinéma viscéral, c'est quand elle touche à notre fragilité, tout en la saupoudrant d'humour. Je dirais qu'ici, il y a la profondeur des sentiments, mais pas l'irraisonnable. Et c'est pourtant là qu'elle excelle.
Avis partagé sur ce film. Certains aspects comme les disputes familiales sont pénibles pour le spectateur. D'autres parties sont plus réussies comme l'analyse ADN ou la recherche identitaire. Le style de Maïwenn s'exprime à travers des dialogues assez réalistes avec des acteurs qui vivent leurs textes.
Maiwenn on aime ou pas…..moi je la soutiens; j’aime son côté excessif dans l’émotion comme dans la rigolade…. ADN est un peu foutraque et narcissique mais Maiwenn en a vu de toutes les couleurs et on comprend mieux sa difficulté avec son identité…. “ Pour ou contre Maïwenn ? Touché par sa recherche d'identité et sa sincérité même si elle est démonstrative. Elle garde ses distances et sait se moquer d'elle-même: ADN ?? ”
Je n’ai pas été emballé plus que ça. Certes, il y a de bons moments comme la séquence du choix du cercueil et l’intense conversation entre Neige (Maiwenn) et sa mère Caroline (Fanny Ardant) dans une rue. Si Maweinn dirige bien ses acteurs, si elle leur a laissé une bonne part d’improvisation, si l’ensemble de ce petit conglomérat vit bien ensemble, je regrette que Dylan Robert s’emploie à faire ce qu’il a déjà fait dans sa première apparition « Shéhérazade ». On a l’impression que Zachary de « Shéhérazade » a quitté Marseille le temps de rendre visite à son papi (Omar Marwan) de « A.D.N ». Bref, ce petit monde m’a laissé à distance. Petite mention à Fanny Ardant et à Louis Garrel.
Neige (Maïwenn) est très proche de son grand-père qui vit en maison de retraite, c’est lui qui rassemble la famille malgré les différences et désaccords de chacun. Quand il meurt, outre l’organisation de l’enterrement avec le reste de la famille, Neige ressent le besoin de se rapprocher de ses origines algériennes. Dès les premières scènes, on est happé par cette famille, on se sent dans le groupe, entre rires et larmes. C’est un énorme point positif du film : les scènes de groupe sont géniales, très réussies, alors que ce n’est pas forcément le cas en général dans les films. Il y a plusieurs scènes à la fois dramatiques et en même temps extrêmement drôles comme le choix du cercueil (les avis divergent entre carton, pin, chêne, idem pour la couleur du tissu à l’intérieur), ou comme l’enterrement (la diffusion de la chanson de Céline Dion est à la fois touchante pour certains, cocasse pour d’autres). Il faut dire aussi que Louis Garrel amène beaucoup de gaieté, de légèreté et d’humour, il est vraiment parfait. Globalement les acteurs (Dylan Robert, Fanny Ardant, Marine Vacth, bien sûr Maïwenn...) sont très justes et crédibles, on ressent leur complicité. J’ai simplement ressenti une petite baisse de rythme en dernière partie de film, lorsque Maïwenn est plus seule, qu’il y a moins de scènes de groupe. Malgré tout, ce film m’a beaucoup plu car il présente une quête touchante.
Un chaos follement maîtrisé. Une force vitale presque adolescente. Un naturel fascinant... Vous dire que je comprends les tourments du personnage de Maïwenn serait un mensonge. Mais j'en ai eu ardemment envie. Cette œuvre, décidément, a beaucoup à dire et à proposer. Mention spéciale : Louis Garrel campe un second rôle au charme et à la drôlerie irrésistible.
Le film semble vouloir traiter des difficultés du métissage franco-algérien, souvent aggravées par la douleur des circonstances historiques de la migration-arrachement, en l'occurrence semble-t-il la fuite des activistes de gauche à la chute de Ben Bella en juin 1965 ; ça aurait pu être aussi l'exode des harkis à l'indépendance, la fuite des exactions des islamistes pendant la décennie noire...). La complexité des relations familiales qui font la trame du film décentre le propos sur le conflit entre une mère toxique (Fanny Ardant excellente dans un rôle rare pour elle) et sa fille Neige (Maïwenn, évidemment convaincante dans sa propre quête d'identité.
La chute, Neige-Maïwenn qui croit trouver la planche de salut dans l'Algérie d'aujourd'hui, celle du Hirak, est fallacieuse : l'exil, le déchirement n'est pas seulement géographique, il est historique et Neige-Maïwenn, au-delà de la sympathie qu'elle peut avoir avec le Hirak, n'a que fort peu à voir avec l'Algérie d'aujourd'hui, fruit d'une histoire dont elle n'a pas été actrice, à peine une spectatrice lointaine.
Ses producteurs présentent le film comme franco-algérien ; il l'est sans doute au même titre qu'un binational installé en France. Il n'est pas "algérien" dans la mesure où il n'évoque pas un point de vue algérien-d'Algérie...
Pour des amoureux de l'Algérie des années 70, ce film est aussi un beau livre de souvenirs, avec les chansons d'Idir et les photos noir et blanc magiques de targuis.
Mais, on est encore une fois troublé par la façon dont Maïwenn se met elle-même en scène, payant de sa personne de façon nombriliste.
Sur ce thème, Leur Algérie de Lina Soualem est bien plus convainquant, moins artificiel.
Certains n'ont pas aimé car n'y ont vu aucune histoire, mais en fait il faut y voit une histoire de famille avec ses non dits, ses amitiés, ses inimitiés autour du décès du patriarche. Et surtout sur un film sur nos origines, importantes ou pas de les connaître ? Et pour avoir fait la même chose que Maïwenn dans le film, c'est-à-dire une recherche ADN avec des résultats surprenants, je peux vous dire qu'elle a très bien retranscrit l'état d'esprit de celui qui découvre une anomalie et qui se demande comment obtenir le second ADN permettant de répondre à toutes les questions.
J'avoue n'avoir pas été très intéressé lors de sa première sortie, et l'avoir mis de côté.... Covid aidant, ce film a eu sa deuxième chance ! Bon, pour aller à l'essentiel, je ne suis pas fan, ni de l'actrice ou de la réalisatrice, bien que j'ai été étonné cette fois-ci. Une chose est sure, le thème est comme le titre, dans la peau de Maïwenn, complètement investie. On la voit à l'aise, et complètement dans son élément. L'ambiance "haut- voltage" de l'ultra famille étendue et complexe est fatigante, encore plus insoutenable par sa mère Fanny Ardant ! Pourquoi cette violence permanente ? Le personnage qui se détache, et qui donne toute l'essence de la suite, en cassant sa pipe, c'est bien le papi Emir (Omar Marwan), bien aidé par François (Louis Garrel) impeccable. Mitigé donc.. !!**
On peut compter sur Maiwen pour aborder des sujets avec un regard personnel qui mérite d'être vu. C'est toujours vrai avec ADN. Ensuite le film est peut-être moins puissant que Polisse, mais la barre est haute. Cette chronique de deuil familial est par moments touchante, à d'autres un peu vide. Comme si Maiwen avait tenté de faire passer trop de choses, trop de fibre à la fois. Parfois moins, c'est mieux. Film à voir quand-même.
"ADN" Neige et sa famille sont réunis suite à la mort de leur ainé, ciment d'une famille désunis et qui dès le décès de ce dernier vont devoir s'accorder pour l'ultime hommage...mais, forcement, les rancœurs ressortent très rapidement. Bon bon que dire, film émouvant de part la mort de cette homme et du déchirement de cette famille. C'est pas nouveau et on a régulièrement des films du même acabit il faut l'avouer. Cela se balance dans la tronche certaines vérités mais parfois juste une phrase et voilà on n'en sait pas plus...bizarre même si pas forcement besoin de tout tout savoir parfois cela fais un vide. Après bien aimé l'ami qui, lui, est là pour détendre cette atmosphère électrique et morose avec sa dose d'humour et cela donne un peu de légèreté bien venu. Un bon film à voir en tous cas. NOTE : 6.5/10
En dessous du niveau de "Mon Roi" et "Polisse" : ADN est un film qui se cherche profondément mais sans jamais se trouver et c'est peut-être ça qui déçoit un peu, tant Maïwenn est une de nos meilleures réalisatrices. Le film n'est pas nul en soit mais il reste trop en surface. Il y a de la tension mais un peu trop, ce qui étouffe l'ensemble. Quelques moments de grâce sont à relever çi et là, ceux ou Maïwenn et Fanny Ardant s'affrontent, sont à la fois les plus intenses et les plus touchants. Le reste est assez pauvre. Dommage.