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    ADN
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    202 critiques spectateurs

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    Domizapping
    Domizapping

    8 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 octobre 2020
    Trop larmoyant ! Pas de rythme à la limite de l'ennui malgré un bon casting ! Décevant... je m'attendais à mieux !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 août 2022
    Les liens familiaux, les conflits, le deuil, les origines et ce besoin de s'y accrocher. ou pas. "ADN" (2020) est un film qui parle à tout le monde! Maïwenn donne un sens au deuil, aussi douloureux soit-il! L'actrice / rèalisatrice a mis un point d'honneur à rappeler que tout cet "ADN" est personnel, sans dèmonstration et toujours sur le fil du rasoir! Cependant ce film très intime n'est pas son plus abouti! Une première partie remarquable de justesse (cf. les ètapes des funèrailles) avec des acteurs investis (mention aux actrices, Caroline Chaniolleau et une Fanny Ardant en mère archi toxique qui envoie tout en l'air). Ici les protagonistes projettent ce qu'il sont à travers le dèfunt! On « rit » donc avec la mort mais le rire peut aussi surgir d'une façon inattendue! Le temps parait un poil plus long dans la seconde partie où Maïwenn fait du Maïwenn (Algèrie quand tu nous tiens). Un film sur le deuil de la famille (et sans racines) aurait sans doute mieux convenu...
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mai 2021
    On a bien du mal à croire à cette réunion de famille plus ou moins non-organisée autour d'un livre familial plus ou moins bien assumé, le jeune si proche de son grand-père sonne faux, puis cette bagarre intra-familial sur les questions de l'enterrement est un calvaire pour les oreilles, puis arrive les pleurs logiques du deuil, puis les rancoeurs qu'on ne comprend que rarement jusqu'à cette recherche ADN dont on sait aujourd'hui qu'ils ne sont pas fiables mais qu'on nous vend dans ce film comme la réponse à une crise identitaire. Le seul passage qui semble juste, qui aborde un vrai soucis est celui qui concerne directement le papy, où comment lui aurait aimé avoir ses obsèques. Il manque aussi sûrement un peu de légèreté (un court passage avec les enfants uniquement), car une famille c'est aussi des rires parfois, voir de la tendresse alors qu'ici le bon semble s'être volatilisé il y a longtemps (Alzheimer), bien avant même que la mort du grand-père.
    Site : Selenie
    velocio
    velocio

    1 319 abonnés 3 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 octobre 2020
    Il y a 9 ans, j'avais beaucoup aimé "Polisse". Il y a 5 ans, j'avais été plutôt déçu par "Mon roi", film que j'avais trouvé très inégal. Ces jours ci, la bande annonce de "ADN" était très prometteuse. Pourquoi ne pas aller voir ce film avant d'être contraint, par le confinement, à ne plus aller en salle pendant un bon mois, au grand minimum ? Verdict : comme "Mon roi", ADN est très inégal ! Le sujet est intéressant et, par les temps qui courent, plutôt courageux. Le problème réside dans le fait que, à côté de quelques scènes très réussies (une, surtout, celle durant laquelle la famille s'embrouille sur l'organisation de la cérémonie d'adieu au patriarche et, principalement, sur le choix du cercueil), il y a beaucoup de remplissage plus ou moins narcissique de la part de la réalisatrice. Dans la distribution, on note surtout les qualités comiques (et, pour moi, insoupçonnées) de Louis Garrel et le fait que le comédien, Omar Marwan, qui interprète le rôle du patriarche, est très loin, avec ses 73 ans, de "faire" l'âge de son personnage. Quant à celles et ceux qui ne connaissent pas "My heritage", ils auront un tableau complet de cette plateforme payante de généalogie en ligne : crédible ou instrument destiné aux "sans cervelle" ?
    Redzing
    Redzing

    1 145 abonnés 4 494 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 décembre 2022
    Maïwenn signe là une œuvre semi-autobiographique, où elle incarne une mère séparée qui perd son grand-père algérien, colonne vertébrale d'un famille très dysfonctionnelle. Ce décès va ouvrir béant des failles et tensions déjà très présentes, et requestionner l'identité de notre protagoniste.
    Il y a du bon et du moins bon dans "ADN". Le traitement du deuil est intéressant, montrant la difficulté pour les familles nombreuses de gérer un décès de manière consensuelle, que ce soit au niveau émotionnel ou logistique. Les acteurs sont également très convaincants, Maïwenn poignante dans son rôle de femme qui se remet en question, ou Fanny Ardant excellente en mère des plus détestables. Et puis étonnement, il y a pas mal de blagues (!) qui fonctionnent, grâce au personnage décalé de Louis Garrel.
    Par contre, l'intrigue ne tient pas toujours debout. La protagoniste semble avoir énormément de temps à consacrer à sa recherche identitaire, ne gérant jamais ni vie professionnelle ni ses enfants, pourtant montrés à l'écran.
    Tandis que certains aspects relationnels paraissent tout de même très exagérés. Notamment la toxicité et l'agressivité des parents, qui atteint ici un point presque surréaliste. Etait-ce pour faire réagir le spectateur ? Ou pour permettre à Maïwenn de régler ses comptes avec ses géniteurs ?
    Le tout pour un résultat final semi-convaincant.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    637 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mai 2021
    Très franchement, je suis partagé face au nouveau film de Maïwenn. Je vois ce qu'elle a voulu raconter mais les ingrédients qu'elle utilise m'ont souvent déstabilisé. Pourtant, ça parle de deuil, de racines, de sentiment d'appartenance à l'Histoire, de quête de soi, d'une génération qui s'éteint. Des belles thématiques universelles qui ne peuvent que résonner en nous, d'une façon ou d'une autre. Mais bizarrement, ayant récemment traversé une période de deuil, j'ai été hermétique à toute la première partie ; tourbillon de larmes, de retrouvailles familiales hétéroclites, de préparations funéraires... Quand on prend les comédiens à vif dans leur individualité, c'est très juste. Dylan Robert, sur le coup, m'a bien surpris. Mais dès que la notion de groupe apparait, j'ai trouvé que c'était trop, que ça riait quand il ne fallait pas et que ça s'engueulait gratuitement pour montrer qu'une famille c'est jamais tout rose. Et puis j'ai eu aucune sympathie pour ces personnages égoïstes, bruyants et incapables de la moindre concession. Ça en fait peut-être rire certains mais moi ils m'ont globalement énervé. Seule Fanny Ardant se démarque en apportant une authenticité vibrante lors d'une scène étonnante. Alors sans doute que je me suis blindé au vu de ma situation personnelle et qu'il y a besoin de toute cette animation pour suggérer toute l'ambiguïté de ces moments particuliers, entre joie d'être ensemble et peine profonde que chacun gère à sa façon. Donc oui, je pense ne pas avoir vu ce film au bon moment pour le considérer à sa juste valeur. Cela dit, "ADN" va au-delà de la chronique familiale et propose la voie de la reconstruction du "moi". Quelle identité se donner suite à la disparition du doyen ? Quelles valeurs préserver ? Ça m'a plus parler, mais encore une fois on retrouve le côté double tranchant. spoiler: Bon, le placement de produit de MyHeritage, le test ADN que passe Neige, peine à emballer et parait être un dispositif bien futile pour cerner le séisme naissant du personnage principal.
    Ça m'a totalement sorti de la fiction et j'y ai vraiment vu des plans propres au documentaire. Parce qu'on s'aperçoit qu'en se plongeant dans ses origines algériennes, le personnage parle un peu de son interprète. Une large part de Maïwenn imprègne la dernière partie du film. Le côté ego-trip, plein de larmes et accoudé à des seconds rôles tout aussi larmoyants, m'a détourné de cette prise de conscience identitaire. Cependant, "ADN" m'a surpris dans ses dernières minutes, par son axe plus historique voire documentaire. spoiler: Les plans du bain de foule dans les rues algériennes, filmés de façon assumé à l'IPhone ne disent pas forcément grand chose et ça n'aboutit pas sur une fin digne de ce nom mais c'est le moment qui m'a le plus touché car ce qui compte dans ses périodes de crise, c'est de reconnecter à la réalité, aux autres, et de retrouver le sourire...
    ferdinand75
    ferdinand75

    563 abonnés 3 896 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2023
    Un film énorme , très réussi et qui démontre une fois encore que Maiwen est la meilleure réalisatrice française. Son histoire personnelle est aussi l'histoire de tous, et nous confronte à notre intimité. ,Un amour très fort pour un être cher qui va disparaître. La 1ere demie heure dans l' Ephad est exceptionnelle , de tendresse , de drôlerie parfois , de violence aussi face à la mort qui approche et le néant qui nargue le grand père. C'est superbe , un tel réalisme de la fin de vie , rarement vu au cinéma . Le jeune acteur Robert Dylan qui fume des bédos avec son papie est formidable et met une dynamique incroyable. Il y a en suite le post mortem , les scènes délirantes , crues, mais intenses, du choix du cercueil, de la crémation et surtout les rapports ultra violent de cette famille désunie et déchirée. Maiwen dirige magnifiquement bien les acteurs comme toujours : Marine Vatch est excellente , Fanny Ardant bien cadrée , et surtout Louis Garrel qui amène une vraie finesse et un humour très juste, dans ce drama permanent , qui nous concerne tous , recherche des origines , non acceptation de la mort , famille recomposée non-idyllique. Superbe .
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 064 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juin 2024
    Le cinéma de Maiewenn se conjugue à la première personne du singulier, ce qui n'est pas grave quand elle parvient à donner une dimension universelle à son récit. c'est ce qui se passe ici, grâce à sa sensibilité et un certain talent à saisir des instants sur le vif, même di elle tombe aussi dans son pêché pas si mignon de l'hysterie. Récit d'une quête identitaire, d'un retour aux racines, ce film plaira encore davantage à ceux dont l'identité se trouve des deux côtés de la Méditerranée. Mention chez les acteurs à Fanny Ardant en mère difficile et l'epatant Louis Garrel
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juin 2023
    De la perte du patriarche aux racines retrouvées, Maïwen signe une quête identitaire sincère et touchante sur fond de famille dysfonctionnelle, portée par une interprétation pleine de justesse. 3,25
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2023
    ADN, comme son titre l'indique cherche au fond à raconté une origine, un présent, entre tristesse et rancune, sa forme de colère la plus ardente ! Maïwenn, de par ce biais, autopsie une mort avant dans faire de même avec une vie. Une conjugaison plurielle, d'une famille, pas si anodine, mais si semblable à d'autres ...

    Maïwenn ne perd pas une minute pour nous impliqué dans cette réunion de famille. Là sur son banc, puis autour de sa table, dans une histoire qui semble d'office acquise. Elle dégaine son ossature en image, un mélange d'intimité ou la pudeur est loin d'en être, elle se relègue à des kilomètres, une franchise qui désarçonne ... La mort en définitive, vu et perçu, de cette manière, charge sur le sujet. La mule à le dos chargé. On en pense ce que l'on veut, touts les parties pris peuvent s'entendre là-dessus. On ne peu enlevé la sincérité sans triche du geste démonstrative de son auteure. La bride est lâchée, il y'en aura à touts les coins, il faut le dire !

    Le cérémonial au détail, au peigne fin si je n'ose dire, repasse le chevet de touts ses maux. Des divergences simples, au fatidiques cris et vacheries envoyées aux visages des uns et des autres, le cru est en la matière fort de café. Les photos du corps étendu, des photos qui en sont prises, ont une tendresse morbide mais ne sont rien avec la dureté de cette vision de plastique qui engouffre ce dernier, de la vue de cette famille sur cet objet qui enlève ce membre tant aimé ! Les discordes reprennent, tradition en porte étendard ou en horreur, l'échange de colère et de partage de désaccord culminent le jour fatidique. Le concours d'esthétique pour ceux qui reste, tel un combat acharné pour un rendu nécessite une fixation calibré des rapports de force dans ces infinis moments de fragilité, ou le pire ressurgit le plus souvent ...

    Le silence, les larmes, les sourires toutefois se mélange avec la musique, devant les photos de ce début de cérémonie. Céline Dion, dans une perception assez drôle réunit absolument tout le monde, avant le retour aux affaires ... La virulence de ce lien, au sien de cette famille, s'accorde sur une toxicité commune, à sens multiples, une fois de plus. Insulte et insanité son envoyé, à chaud, à froid, cette scène mère / fille en est un sommet ! Un déballage de fragilité, avec des mots pourtant terrible se superposant aux précédents, dans une émotion qui irradie le penchant de sa réalisatrice pour les imperfections sublimés. Je le dit d'ailleurs, j'adore qu'elle s'y jette corps et ame comme elle le fait. Avec ses ratés, surtout pour ceux là en fin de compte.

    Je passe quand même sur les pus évidents, les quelques flashback, Louis Garrel, qui le pauvre récupère une misère, et quelques autres trop fortes accentuations ... Mais dans l'ensemble, j'ai pris, l'émotion à fleur de peau de son ensemble avec une parcimonie de joliesse brutale prenant en définitive le pas sur ses lourdeurs de styles. Car oui, il faut voir cette quête, pour comblé le vide dans lequel s'efforce de courir son personnage. De sa fascination pour l'ailleurs, elle qui ne supporte plus sa condition, son passé, son présent, et cherche la fuite, la rêverie, en toute circonstance, situation, pour un miroir qui déforme, à son avantage, pour le bien, le meilleur, la gentillesse qui fuit ses horizons régulier ... Le mal-être de Neige est une peine, un fond qui s'étend sur des braises vives, un contraste qui contamine sa rythmique.

    ADN, film personnel d'une réalisatrice qui puise du sien pour unir son métrage à la loupe de ses introspections calque un malaise de l'époque, entre appartenance et désunion, dans un vrai / faux raccord de vérité, qui devient mensonge si jamais la main tremble. Car oui, on ne cherche pas tant cette dernière qu'une générosité exacerbé par sa veine fusionnelle, admirable pour qui regarde, vibre, vit ! Il y'en a trop, oui, comme certain.e.s le vivent.
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    105 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2021
    Il y a de bons moments. On passe du rire aux larmes. C'est criant de vérité sur les successions et les rapports familiaux. Ardant et Maiden sont convainquantes, en tête de ce casting.
    Philippe C
    Philippe C

    101 abonnés 1 058 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2023
    une chronique familiale plutôt réussie. bien enlevée, bien interprétée, réaliste. Cette quête de racines est une quête existentielle pour Neige le principal personnage du film, elle doit lui permettre de dépasser le conflit avec sa mère en s'appuyant sur ce que lui a laissé don grand-père.
    L'analyse ADN ayant montré la vanité de se définir par la génétique, la seule option est de choisir ses racines par le cœur
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 106 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 juillet 2021
    Evoquer sa famille, ses origines est l'essence de nombreux films mais rarement film sur le sujet n'aura été aussi nombrilique et égocentrique. On ne parvient à aucun moment à s'émouvoir, ni meme à s'interesser. Meme les acteurs n'ont pas l'air tres à l'aise et ne parviennent à faire exister leur personnage.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 779 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mai 2021
    Le vrai sentiment est d'être perplexe en sortant. Le thème, très personnel, choisi par Maiwenn, de la recherche de ses origines, ouvre une boite de Pandore avec une vraie question déstabilisante, mais ce fil conducteur n'accrochera pas tout le monde de la manière dont il est traité. Effectivement, une personnalité en malaise au sein d'une famille déchirée peut dériver vers des actes qui vont contre la logique et le bon sens. L'une des limites vient par ailleurs d'un scénario qui peine à mettre en place la multitude des personnages de cette famille. Heureusement, plusieurs scènes franchement hilarantes viennent émailler l'atmosphère de deuil autour du grand-père, et sont à peine exagérées par rapport à ce qui peut se jouer dans de telles circonstances. Maiwenn s'est peut-être trop investie, écrire, jouer et réaliser n'est pas donné à tout le monde. Sa personnalité attachante n'est pas assez enrichie, par d'autres talents. Et on sort en se demandant "Et alors?", car la question existentielle ne débouche que sur d'autres questions pour répondre à la question de départ. Heureusement, le casting est plutôt réussi, Fanny Ardant en mère névrosée, Garrel en ami pince sans rire, et le jeune Dylan Robert, découvert dans Shéhérazade. Cinéma - mai 21
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 485 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 février 2022
    Pour être tout à fait honnête, je ne partais pas vraiment confiant pour ce film réalisé par Maïwenn et sorti en 2020, car je m'attendais à un énième film social un peu chiant. Et si c'est effectivement le cas, j'ai malgré tout été agréablement surpris, notamment par la première partie que je trouve très bien écrite ! Nous suivons ici une famille en deuil, et notamment Neige qui cherche à retrouver ses origines algériennes. Avec un tel synopsis, on peut par ailleurs se demander où est la part de fiction et d'autobiographie dans ce film qui semble avant tout avoir été écrit comme une auto fiction de la vie de Maïwenn. Bref, comme je l'ai dit précédemment, j'apprécie beaucoup la première partie car elle traite du deuil avec beaucoup d'humour mais également avec beaucoup de réalisme ! J'ai en effet été très surpris de l'écriture des personnages et de certaines scènes, qui peuvent paraitre ridicules ou exagérées (comme celle dans laquelle la mère de Neige prend en photo cette dernière embrassant son grand-père décédé) mais qui sont avant tout criantes de réalisme ! L'humour passe d'ailleurs beaucoup à travers ce genre de scènes et notamment à travers des dialogues brillamment écrits, ou de très bonnes improvisations. On peut en effet se demander où la frontière entre ce qui a été écrit et ce qui est improvisé par les acteurs tant les personnages se renvoient la balle facilement et naturellement (comme la scène dans le café ou l'excellente scène aux pompes funèbres). Mais malheureusement, le film s’essouffle assez vite et prend un tout autre virage qui est cette fois en rapport direct avec le titre du film et avec son sujet premier. Neige va en effet être de plus en plus obsédée par ses origines et va vouloir à tout prix chercher ces dernières, notamment avec des tests ADN. Alors, ce n'est pas tant le sujet qui pose problème mais la manière dont il est traité. Il semble en effet que le personnage de Maïwenn nourrisse une obsession presque malsaine et destructrice, qui vient casser avec toute la première partie du film mais tombe également dans quelque chose de très politiquement marqué et orienté. En même temps, il fallait s'y attendre, la politique est un sujet inhérent au film social et il fallait donc, à un moment donné, que Maïwenn nous fasse la leçon sur la différence entre une appartenance culturelle et une appartenance "naturelle". Même si le sujet est plutôt mal amené (la scène dans le café) et dénué de toute subtilité (on nous explique en long, en large et en carré que l'on peut être algérien sans être musulman ou musulman sans pratiquer ou musulman et être français... enfin bref, toutes les combinaisons possibles quoi !). Mais c'est lorsque le film adopte un discours gauchiste, encore une fois dépourvu de toute subtilité et ultra-manichéen, qu'il en devient moralisateur, et c'est là que ça pose problème. En effet, le film développe un discours moralisateur, surtout à travers le personnage du père de Neige. Ce dernier est égocentrique, odieux avec ses enfants, tape des scandales à l'enterrement, est très fière d'être français, préfère parler de ses serpents que d'autres choses mais surtout (vous le voyez venir !) vote Le Pen ! Alors voilà on y est, le film gauche dans toute sa splendeur, celui qui induit très clairement que si tes pas de gauche, t'es un gros con qui parle à ses serpents ; difficile d'aller plus loin dans la diabolisation de la droite. Mais plus intéressant encore, le film fait finalement passer les gauchistes (ou la gauche en général) pour des gens sectaires n'admettant aucun autre discours que le leur et va ainsi à l'encore des principes libéraux et tolérants de la gauche. "ADN" nous présente donc de très bonnes idées mais agace très rapidement dans sa seconde partie moralisatrice qui se mord la queue.
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