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Un visiteur
4,5
Publiée le 17 décembre 2010
Alors oui, bien sûr, on peut être rebuté par cette parabole biblique qui fait l'argument du film : ces trois fugitifs, gangsters au coeur tendre et Rois Mages improvisés, guidant l'enfant prodigue dans l'adversité d'un désert aux allures de chemin de croix. Mais le scénario est impeccablement écrit, les péripéties s'enchaînent avec fluidité, et le récit n'est ainsi jamais laborieux (avec, notamment, une efficace économie de moyens narratifs et de judicieuses ellipses). John Ford, dont j'ignore qu'elles étaient les dispositions envers la religion, nous tient en haleine avec cette aventure palpitante au terme de laquelle un athée (Wayne) devra admettre, sinon l'existence d'un Dieu qu'il nie et blasphème (la Bible valdingue plus d'une fois dans cet atypique western), du moins l'action troublante de forces mystérieuses et salvatrices... A noter, enfin, que les séquences à cheval en pleine tempête de sable, qui voient les silhouettes des cavaliers et de leurs montures lutter contre les éléments, sont absolument majestueuses ! De véritables peintures cinétiques, fascinantes et irréelles.
Ce film dédié de façon très émouvante à Harry Carey a tous les ingrédients d'un grand western : des acteurs formidables, une intrigue à base de références bibliques suffisamment inhabituelle pour un film de ce genre et un tournage en extérieurs donnant lieu à quelques belles séquences, je pense surtout à la tempête de sable. Et pourtant, "Le Fils du désert" n'est pas un grand western ce qui n'est pas du tout la faute à une histoire qui tient toutes ses promesses mais à une première partie un peu lourde sur le plan du rythme. La seconde partie elle est plutôt menée ce qui fait encore plus regretter pour la première. Reste les (grandes!) qualités mentionnées auparavant en particulier pour John Wayne, véritablement surprenant et parfait dans un rôle où son personnage fait plus preuve de sensibilité que de virilité. A voir en particulier pour le Duke.
Pourtant pas un immense western, mais je ne sais pas pourquoi, certaines scènes restent marquantes, forcément celles du bébé dans ce monde à la fois hostile et de brutes, et puis quand Pedro se suicide... Restent aussi des dialogues et des prises de position assez renversantes (le shérif disant : "voilà un prisonnier avec qui j'aimerais jouer aux échecs", le juge imposant que l'enfant soit élevé par quelqu'un qui lui apprenne le respect des cheveux,...).
Un western unique d'un des spécialistes du genre John Ford. Unique par son scénario original qui change des ingrédients habituels toujours utilisés. C'est très bien filmé, bien joué, mais pas stimulant ni vraiment touchant. Un film très humaniste.
La musique qui beugle a tout bout de champ et qui tente de vous contrôler à tel ou tel moment…, passons… c’est un truc de l’époque. Le scénario ? Absurde. Les acteurs : plutôt bons. La photo : exceptionnelle par moments… Certaines critiques passent sur les détails en prétextant que tout est métaphorique dans ce film, qu’il faut donc appréhender l’ensemble, le message, la synthèse fordienne…
C’est une blague ou quoi ?! Tout est soporifique dans ce navet prétentieux.
Les détails, donc : il y a évidemment ce nouveau-né trimballé, chahuté dans la fournaise et qui ne boit rien, ne mange rien (donc ne « rend » rien), ne pleure pas… – Mais c’est symbolique !
Il y ces deux crétins qui accompagnent Wayne sous le cagnard, mais qui ne mettent pas leur chapeau !!! – Mais c’est symbolique !
Il y a cette mère apparemment en bonne santé qui meurt quand même en couche (ou peu après) – Mais c’est symbolique !
Il y a cette flotte absente, mais qu’on parvient quand même à extraire en quantité suffisante… des cactus, goutte après goutte.
– Mais c’est symbolique !
Il y a ce vent qui souffle en rafale avec des nuages qui eux ne bronchent pas. – Mais c’est symbolique !
Il y a, à la fin, cet animal boeufoïde et cet autre anoïde venus de nulle part « récupérer » dans la grotte crèchoïde (où le vent s’engouffre ; à la grande joie de Wayne semble-t-il puisqu’il ne tente nullement de se protéger ; le divin enfant, lui, est Superman, on l’a compris) l’enfant Jésus et son sauveur… qui était agonisant mais se retrouve tout guilleret une fois en ville, au bar taverne…
– Mais c’est… – Ta gueule !
Il y a…
J’arrête… J’avais bien aimé le film quand j’avais 18 ans parce que j’avais la capacité d’analyse d’une courgette. X années après, non, non, on ne peut se pâmer devant ce truc…
le fils du désert est un excellent film de John Ford. La mise en scène est irréprochable, le scénario est travaillé et intéressant, les acteurs comme John Wayne, Pedro Armendariz ou encore Harry Carey Jr. sont convaincants dans leurs rôles etc… Bref c’est à voir…
Nombreuses fois adaptés au cinéma ou à la télévision, le roman de Peter B. Kyne "The Three Godfathers", est à nouveau revisité mais pas par n’importe qui, puisqu’il s’agit de John Ford, qui l’avait déjà adapté avec Marked Men (1919). Cette fois-ci, avec Le Fils du désert (1948), il y dresse une étonnante ode à l’amitié, sur le pardon et le sacrifice, à travers une œuvre biblique amplis de références et de paraboles. Une histoire touchante et drôle (voir ces trois parrains essayer tant bien que mal de s’occuper de ce nouveau-né en plein désert). John Ford, égale à lui même nous offre un très agréable western, bien loin des chevauchées habituelles.
Il fallait oser transposer au Far West la naissance du Christ ; John Ford l’a fait, et plutôt avec bonheur. Car outre les nombreuses références savamment placées (nombre de protagonistes, nom des lieux...), ce film se singularise aussi par sa position vis-à-vis de la mort, de l’au-delà, alors qu’en général, le genre passe très vite sur la notion de vie humaine. Ici, pas de fusillade à tout va, pas de manichéisme séparant clairement les bons des méchants, mais plutôt une réflexion sur ce qui fait le destin d’un homme et ce qu’il a de meilleur en lui. Et en plein âge d’or du western, c’est totalement inattendu.
Un western assez atypique, ça commence comme beaucoup d'autres mais très vite le film vire au voyage initiatique. Des bandits mis en situation périlleuse pour eux s'occupé d'un nouveau né dans un désert. Les références religieuses font plus rire qu'autre chose mais c'était dans l'air du temps de l'époque.
Si la 1ère demi-heure est assez classique j'ai trouvé que c'est la partie la plus réussie du film car avec l'arrivée du nourrisson Le Fils du désert se démarque des autres westerns mais en même temps le film va s'étirer en longueur jusqu'à la fin. Sinon Ford filme toujours avec beauté le désert, les acteurs sont très bons et Le Fils du désert comporte une agréable touche d'humour.
Ce n'est pas à cause de ses paysages spectaculaires, ni de son Technicolor sublime, ni de ses remarquables acteurs, ni de sa mise en scène que ce film a énormément vieilli. Mais c'est bien à cause de sa naïveté. En effet, les dialogues sont récités plus qu'interprétés, certaines scènes sont peu crédibles, et l'happy-end final est trop convenu. D'autant que le film semble parfois très long pour sa courte durée. Toutefois, les thèmes propres au réalisateur tel que le questionnement de soi et l'honneur, sont présents, et les inconditionnels de John Ford ne seront pas déçus.
Lorsque j'ai lu le pitch, je m'attendais à un bon western, je m'imaginais John Wayne et ses 2 complices qui élèvent un enfant qui deviendra peut être un gangster redouté lui aussi, cela inspirant la déchirure des 3 parrains du fils du désert ne partageant pas la même opinion de la voie qu'à pris leur fils adoptif, bref, je m'imaginais un excellent western. Or, je tombe sur une adaption westernisée des 3 rois mage remplie de mièserie et d'un humour puéril, un scénario grostesque où John Wayne a la capacité impréssionante de deviner ce qu'il s'est passé à un endroit précis sans même y avoir assisté (je parle évidemment de la découverte de la caravane). L'autre qui s'est pris une balle dans le bras et qui reste en extase devant la bible (mon dieu que j'ai pitié de lui) doit attendre plusieurs jours pour mourir dans le désert, comment il fait pour pas attraper la gangrène ?! Mais ça ce sont de petits détails sans importance de la nullité du scénario. La fin est indigeste. Une très mauvaise comédie western, signé pourtant par le master du genre John Ford est amené par John Wayne, (comme quoi tout les grands peuvent explorer le monde des nanars). Ridicule à souhait et à éviter.
John Ford adapte l'histoire des rois mages en la transposant dans l'Ouest américain. Robert, William et Pedro, trois bandits égarés dans le désert après avoir pillé une banque, portent secours à une femme sur le point d'accoucher et lui font promettre de s'occuper de son enfant baptisé Robert William Pedro. S'il commence comme un western classique, le film de Ford glissse vite vers la parabole religieuse et il est difficile de ne pas être attendri devant ces trois papas poules improvisés qui vont affronter une nature rude pour sauver un enfant dont ils héritent de la responsabilité. Film sur la rédemption, le choix, l'honneur et la foi, flirtant avec le fantastique, Three Godfathers est un superbe film qui vous transporte, superbement interprété, avec de l'humour et des plans superbes. Un très grand moment.
Un très agréable moment passé en compagnie de Messieurs Ford et Wayne. Une fin heureuse, la générosité des gens sud américains. Longue vie au petit Robert William Pedro.
Très bon western - un de plus - de John Ford . Les images du film sont magnifiques et l'interpretation des acteurs sont à la hauteur. Le scénario est un peu maigre mais bon le talent de John Ford en terme de mise en scène et la très belle partition musicale de Richard Hageman font la différence. Pas le meilleur de John Ford mais bon cela reste un très bon western. A noter la présence de Harry Carey jr, le fils de l'acteur Harry Carey et auquel sera dedié ce film.