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maxime ...
240 abonnés
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4,5
Publiée le 12 avril 2020
Ma tradition l'oblige, un film Italien en Avril. Pourquoi en Avril ? A dire vrai je n'en sait rien et qu'importe ...
Après une trilogie sur Antonioni avec Le Cri, Blow-Up et Zabriskie Point en 2017, 2018 et 2019 c'est vers Ettore Scola que je me tourne en 2020. Le souvenir d'Une Journée Particulière vu sur Arte lors de l'hommage à ce dernier est encore très vivace et résonne encore très fort en moi. Une experience à part entière, un de mes plus grands bouleversement en terme de cinéma.
Nous nous sommes tant aimés que je découvre à l'instant m'a très vite ramené à ce que moi j'avais tant aimé lors de ma rencontre avec Scola. Il se sert une nouvelle fois de l'histoire pour raconter la vie de ses protagonistes. Nous sommes en pleine immersion dans l'Italie d'après-guerre et de l'impact des bouleversements engendrés sur le quotidien de nos personnages. Si le film est très drôle il est tout autant déchirants dans sa justesse et dans sa vérité historique. Les idéaux et belles idées sont très vites balayés au profit d'une tout autre cause moins rose. On se mange les déconvenues et les joies en leurs compagnies, à tous d'ailleurs. Le film est très beau à la fois dans ce qu'il raconte donc mais aussi dans la mise en scène de son créateur et que dire des comédiens à ravir !
J'avais très envie au cour de cette critique d'abordé un autre de mes enthousiasmes, la musique. L'Amour criant de cinéma d'Ettore Scola est flagrant dans ce film mais son idéal porte aussi dans la composition musicale tout aussi magique. Les notes entendus dans ce long métrage m'on complètement retourné et l’envoûtement continue une fois le générique achevé.
Une immense contribution et un amour du Cinéma tout à la fois beau à voir mais aussi à vivre. Un des derniers bastions de croyance de cette homme qui livre avec un pareille film une lettre aux siens à coups de " Vous Autres et Nous Autres " ... On quitte cette Oeuvre avec un immense sourire.
On ne croit pas tellement à ces trois personnages qui ressemblent bien plus à des types (le bourgeois opportuniste, l'intellectuel velléitaire, le prolétaire valeureux) qu'à des êtres de chair, mais 'Nous nous sommes tant aimés' est tout de même un moment de cinéma plaisant, tantôt drôle, tantôt émouvant. C'est aussi un bel hommage au cinéma italien dont l'évolution inspire, en filigrane, celle des personnages à mesure que l'histoire avance dans le temps.
Une fresque sur près de 30 années d'après guerre, à la fois grave et légère où l'on voir comment au fil du temps s'érodent ou se fanent les idéaux de gauche que partageaient trois amis pendant la résistance au fascisme. L'un avocat arriviste épouse une femme sotte et la fortune de son père, l'autre intello renonce à son travail et à sa famille et s'enfonce dans la solitude au nom de ses idées, et le troisième, plus naturel, conserve sa joie de vivre en restant brancardier. Une femme va les aimer tour à tour, les séparer et les rapprocher à nouveau. En deuxième plan, ce film est une ode à Rome, au cinéma italien et au théâtre, mais également aux petites gens ceux qui fréquent le restaurant des "demis portions" qui lui finira aussi, par disparaître avec le temps. Mise en scène alerte, légère, acteurs plaisants et sympathiques
Gianni (Vittorio Gassman), Antonio (Nino Manfredi) et Nicola (Stefano Satta Flores) ont combattu ensemble dans les rangs de la Résistance. À la Libération, leurs chemins divergent. Gianni met ses talents de juriste au service d'un entrepreneur véreux dont il épousera la fille. Antonio végète comme brancardier dans un hôpital. Nicola, fou de cinéma, enseigne un temps en province avant de revenir à Rome pour y être journaliste. Une femme, Luciana (Stefania Sandrelli) leur sert de trait d'union. Elle rencontre d'abord Antonio, tombe follement amoureuse de Gianni, manque se suicider quand elle le quitte, fréquente Nicola et finalement se marie avec Antonio.
"Nous nous sommes tant aimés" est un film de cinéphile, un hommage de Ettore Scola à ses maîtres, à Vittorio de Sica dont "Le Voleur de bicyclette" constitue l'un des fils rouges de l'histoire, à Federico Fellini dont la scène mythique du baiser de Marcello Mastroianni et de Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi est reconstituée.
Mais "Nous nous sommes tant aimés" est surtout un film proustien sur le temps qui passe. C'est un film mélancolique sur les illusions perdues de trois cinquantenaires qui, chacun à leur façon, ont raté leur vie. Mais le regard qu'ils portent sur leur passé n'est jamais amer, jamais cynique. Le temps a passé. C'est ainsi. La vie des trois héros ne s'est peut-être pas aussi bien déroulée qu'ils l'auraient rêvé. Le temps a charrié pour chacun son lot de désillusions. Mais c'est la vie. Parfois comique, parfois tragique. Il n'y a pas à le regretter. Il faut simplement l'accepter.
Avant "Quand Harry rencontre Sally", il y a eu ce trio attachant d'amis italiens qui se croisent sur trois décennies, se disputant une femme et des idéaux politiques qu'ils partagaient à l'origine réunis pour la chute du fascime dans la résistance. Puis vient la réalité de la vie qui fait défiler les époques et les opportunités de chacun qui naturellement vont se fondre dans le personnage qui semble d'entrée de jeux leur être destiné. La vie et son lot de désillusions est dépeint de façon drôle et mélancolique. D'une richesse tant scénaristique que culturelle, "Nous nous sommes tant aimés !" (j'adore ce titre, j'avoue qu'il donne l'envie de découvrir ce qu'il y a derrière) ajoute une jolie pierre au cinéma italien en lui rendant même un hommage notable. Ettore Scola fait du cinéma social et nous prouve ici ce que le personnage le plus répugnant du film affirmait pourtant à raison, l'homme le plus seul est l'homme riche.
« Nous nous sommes tant aimés ! » de Ettore Scola (1976) balaie en un peu moins de 2 h le destin de 3 copains réunis par la résistance contre les allemands : Antonio (Nino Manfredi) qui restera toujours brancardier dans un hôpital religieux du fait de ses opinions politiques ; Nicola (Stefano Satta Flores) professeur toujours marxiste dans un petit lycée et féru de cinéma et Gianni (Vittorio Gassman) qui lui a trahi ses idéaux et est devenu très riche en épousant la fille d’un profiteur de guerre. Ces 3 amis ne se sont pas revus depuis 1946 et c’est avec émotion que leurs destins vont se croiser autour de la belle Luciana (Stefania Sandrelli) dont le rêve est d’être actrice… ce qui nous conduit à l’évocation de très grands films : « Le cuirassé Potemkine » de Sergueï Eisenstein (1925) avec la scène du landau dans les escaliers d’Odessa ; « La Dolce Vita » de Federico Fellini (1960) avec la scène de la fontaine de Trevi ; « L'éclipse « de Michelangelo Antonioni (1962) … et surtout « Le voleur de bicyclette » de Vittorio De Sica (1949) - à qui le film est d’ailleurs dédié- avec la célèbre question sur l’astuce de De Sica pour arriver à faire pleurer le petit Bruno. Le film est souvent drôle mais aussi pathétique car comme dit par l’un des 3 amis, « Nous voulions changer le monde, mais le monde nous a changés ! ». Le film débute en noir et blanc avec surtout à son début des effets de lumière frappants et un jeu un peu théâtral et il est rythmé par un thème musical obsédant. Bref une excellente comédie douce-amère pour les nostalgiques du grand cinéma italien de l’après-guerre !
Avec cette chronique douce-amère de l'Italie d'apres guerre ,Scola réalise d'abord et surtout le portrait de 3 hommes liés par une grande amitié que le temps et les evenements vont perturber.A travers le bilan de leurs destins ,c'est aussi celui d'un pays que le cinéaste dresse en évoquant les bouleversements politiques et économiques (extraordinaire et féroce satire de la bourgeoisie) qui suivent la fin du conflit.Les comédiens sont tous admirables et chacun apporte sa pierre a cette fresque qui contient tous les elements qui font la vie : l'amitié ,l'amour,le travail ,les joies ,les peines...Scola utilise de maniere remarquable les flashbacks et le mélange noir et blanc/couleur qui renforce le coté nostalgique de son oeuvre ,il n'oublie pas de rendre un hommage appuyé a ses modeles que sont Fellini et De Sica.Certaines longueurs du a des scenes trop bavardes sont a notés mais l’atmosphère générale illuminée par les partitions de Trovajoli reste légère et sucré comme une friandise.
Joli fresque de l'Italie d'après-guerre, qui nous présente les destins croisés de ses 3 personnages principaux. Le film est assez long à passer l'introduction et les présentations des retrouvailles(en noir et blanc).Mais dès le passage à la couleur dans le film(en effet, le film est scindé en deux, la première partie en noir et blanc et la deuxième en couleur), on suit de près la vie de ses personnages qui n'ont pourtant rien en commun et que seul la guerre a liée. Ainsi, ce film traite de l'amitié, et comment une amitié tient à travers les fils des années mais également des problèmes de chacun à l'époque de la société italienne(problème de scolarité, emploi...) "C'eravamo tanto amati" n'a pour but de se prendre au sérieux. Déjà, il rend hommage aux cinémas italiens( ses grands acteurs et réalisateurs comme Vittorio de Sica) et met beaucoup en avant les arrets sur images durant lesquels les interprètes se parlent entre eux ou interpellent directement le spectateur.
L’un des sommets de la comédie Italienne, en ce qu’il dépasse et transcende le genre pour aboutir à une œuvre extrêmement riche, inventive et émouvante. Se déroulant sur une trentaine d’années, le film se compose d’une succession de scènes entre trois amis, Antonio (formidable Nino Manfredi), Gianni (non moins formidable Vittorio Gassman) et Nicola, et leur amour commun, Luciana. Ettore Scola n’a pas fait le choix d’une « histoire » fluide, mais de mettre en scène les moments décisifs de leurs relations et leurs choix de vie. Les chefs d’œuvre peuvent comporter quelque scorie, et c’est ici le cas dans la première demi-heure avec une scène prématurément larmoyante (l’attachement aux personnages est peut-être encore insuffisant…). Mais pour l’essentiel, c’est une succession de scènes merveilleuses, avec des belles idées de mise en scène (la reprise dans le film du procédé théâtral d’expression des pensées), des magnifiques trouvailles scénaristiques (la scène de la cabine photographique ; celle du jeu « quitte ou double »,) des situations cocasses (le malentendu sur le parking) et des moments proprement magiques (l’ambulance arrivant sur le tournage de « La Dolce Vita» ; la conversation entre Gianni et son épouse défunte) ou bouleversants. D’une tendresse à la fois lucide et empathique pour ses personnages, le film génère des émotions profondes et diverses et le rire laisse souvent la place à la nostalgie et au désenchantement. Des trois personnages, le seul qui soit resté par ses actes fidèle à ses idées est Antonio, et c’est symboliquement logique que ce soit lui qui fasse la surprise finale de sa situation sentimentale à ses amis, au sein de cet autre symbole qu’est la veillée pour les inscriptions à l’école... Bien plus qu’une comédie, c’est un grand film d’amour, un grand film d’amitié, un magnifique témoignage social et un superbe hommage au Cinéma.
Film realiste italien sur les 50s et 60s, sur l'amitié et les illusions trahies par les remous de la vie, et sur l'amour du cinéma. Long, très long, et très bavard mais recelant des scènes magiques ( le photomaton, le dessinateur de rue au carrefour, la casse de voitures) et des acteurs superbes. Très émouvant, très triste. Comme la vie. "L'avenir est passé et on ne s'en est pas aperçu".
Le film est un condensé du cinéma italien auquel il fait de multiple clins d'oeil. Tous les sentiments se mêlent avec comme ingrédient principal l'humour et malgré un constat amère le film évite de finir dans le pathos.
Je suis toujours un peu étonné des raz de marée d'étoiles attribués à certains films. Certes, celui-ci a beaucoup de qualités, à commencer par un super scénario: l'évolution, sur 30 ans, de 1945 à 1975, de trois amis et d'une femme dont ils sont tous les trois amoureux, avec en toile de fond l'Italie quotidienne d'alors et les clins d'oeil au cinéma italien (présence de Vittorio de Sica, de Federico Fellini, de Marcello Mastroïanni..). Si deux des amis restent dans une relative simplicité financière et professionnelle, le troisième (incarné brillamment par Vittorio Gassman) devient riche, à l'insu des deux autres, mais a totalement loupé sa vie amoureuse, qu'il espérait passer avec la délicieuse femme incarnée par Stefania Sandrelli, cette dernière se mariant avec celui qui était sans doute le moins attachant des trois. Les trois "modestes" ne s'aperçoive qu'à la fin de la richesse du quatrième, et l'amitié avec ce dernier se termine. A bien y réfléchir, cette histoire est lourde de sous-entendus et marque un intérêt indéniable. Par contre, que la pellicule a vieilli, si bien qu'on entre que tardivement dans le film, et que de bavardages, ce coté italien étant parfois agaçant. C'est pourquoi je mets 3 étoiles, et non 4, en raison de ces points. Mais bravo pour l'histoire.
Sur une période allant de 1945 et 1972,Ettore Scolaretrace le destin de ses trois personnages principaux. C'est le récit d'une amitié qui se délite au rythme des illusions perdues. Par ce portrait doux-amer (la nostalgie sous-jacente est contrebalancée par un humour certain), le réalisateur italien dresse également celui de toute une génération post seconde Guerre Mondiale. Nous nous sommes tant aimés sonne également comme un hommage au cinéma italien, notamment celui de Vittorio De Sica, ami d'Ettore Scola, celui-ci a dédié ce film à sa mémoire. Outre Vittorio De Sica, Marcello Mastroianni et Federico Fellini (confondu avec Roberto Rossellini...) font aussi partie du casting. A mi-chemin entre comédie italienne et mélodrame, Nous nous sommes tant aimés fascine par son inaltérable fraîcheur.