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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Peut-être n'ai-je pas la maturité pour apprécier le film mais j'ai été incroyablement déçu de découvrir ce titre phare de la filmographie de Scola. La musique est atroce (entre la Boum et le téléfilm érotique de M6), le doublage est calamiteux, la couleur passée (version restaurée dit-on ?). Pour l'histoire, bof, rien de transcendant. Beaucoup d'égoïsme et d'amertume, certes, mais je n'ai jamais réussi à entrapercevoir un véritable moment de bonheur. L'art du faux est à son comble et flirte avec ses limites.
Un très beau film qui dépeint l’histoire personnelle de ces trois amis au sein de l’Histoire de leur pays et son évolution. De très belles scènes romantiques et douces qui évoquent le bonheur et la douleur.
Un peu déçu par ce classique. Si l’idée qui sert de base au scénario est bonne, elle ne me semble pas exploitée aussi bien qu’elle aurait méritée. Le début du film est très verbeux (italien, dirons les fans), sans qu’il s’en dégage une excitation, une vitalité particulière. Un peu assommant, en fait, même s’il y a des moments drôles. La suite est plus réussie, lorsque les vies des trois héros divergent et que leurs retrouvailles installent une atmosphère de nostalgie douce-amère. Mais ça me semble juste intéressant, pas renversant. Assurément, Scola veut éviter de trop en faire dans le sentimental et le larmoyant ; souci louable... mais n’est-il pas allé un peu loin ? L’interprétation est inégale. Au dessus du lot (évidemment), Vittorio Gassman, charismatique comme jamais. Très bon aussi, Stefano Satta Flores, dans son rôle de révolutionnaire caractériel. C’est sans doute le personnage le plus réussi: impossible de dissocier chez lui l’idéalisme militant de l’égoïsme et de la vanité de celui qui a passablement raté sa vie. Nino Manfredi nettement en dessous, pas vraiment marquant dans un rôle, il est vrai, plus passe-partout que ceux de ses comparses. Stefania Sandrelli, belle bien sûr, mais juste correcte dans un rôle finalement peu valorisant. A signaler aussi le beau-père de Gassman et sa trogne inoubliable. Au final, un film qui se voit agréablement, de beaux moments, un hommage ardent et tout à fait bienvenu au cinéma italien d’après-guerre (apparitions de De Sica, Fellini et d’un film d’Antonioni)... mais pas forcément un chef d’œuvre pour autant.
"Nous voulions changer le monde, et c'est le monde qui nous a changé" est un peu la devise de ce film. Les tribulations existentielles de 3 amis aux destins très différents. Vittorio Gassman fera un bon mariage et deviendra un patron tout puissant alors que Stefano, le professeur idéaliste, ratera sa vie professionnelle et que Nino, l'humble infirmier, se mariera avec son amour de jeunesse. Un film plein d'émotions et de nostalgie, variation sur l'amitié et sur la notion de réussite dans cette Italie d'après-guerre, avec des acteurs extraordinaires. Un chef d'oeuvre !
Ce film est prodigieux à plus d’un titre. Il réussit en une seule œuvre à nous exprimer l’évolution des sentiments de trois hommes (tant amicaux qu’amoureux) avec celle de leurs idéaux politiques tout en rendant hommage au 7ème art. La phrase emblématique du film est sans aucun doute « On voulait changer le monde mais c’est le monde qui nous a changés ». Tout est résumé en ces mots. Ettore Scola, communiste, nous montre trois hommes résistants en 45 qui au fil des années ont pris des trajectoires totalement différentes. L’un allant du pragmatisme au reniement de ses idéaux de gauche (épousant même littéralement la mafia), l’autre se fanatisant dans sa pensée marxiste et systémique au point d’abandonner sa famille et le dernier qui bien que moins intellectuel réussira à conserver ses idées et même la femme de sa vie (cette scène est absolument superbe tant pas le jeu de Nino Manfredi que celui de Vittorio Gassman). Pourtant, ce film c’est aussi celui du temps qui passe, comme le dit Gianni joué par Gassman « le futur est passé, et on ne s’en est même pas aperçus ! ». La vie est faite de choix et une fois les décisions prises il est bien dur de revenir en arrière. En abandonnant Luciana à l’époque il ne se doutait pas qu’elle allait se mettre à passionnément aimer Antonio et ne plus penser à lui. Pour nous montrer ce temps qui passe et évolue chaque période a le droit à son film emblématique. Ainsi Nicola regarde au ciné club le voleur de bicyclette, en se déplaçant dans Rome on aperçoit Mastroianni et Fellini à la fontaine de Trevi, on comprend qu’on est devant le tournage de la Dolce Vita et donc en 1960. Alors par ces références mais aussi par l’humour qui est constamment utilisé on voit les personnages évolués sans jamais s’ennuyer et en se laissant porter. Enfin, que dire de la mise en scène qui parfois grossière en reprenant le procédé du théâtre vu dans une scène du début, ou par une rupture répété du 4eme mur par des apostrophes à la caméra, ou des dialogues superposés sur d’autres films par les personnages; on est surpris et l’on adhère. L’image n’est pas superbe mais la musique est splendide et accompagne ce film constamment avec bonheur.
Que reste-t-il de nos amours ? Le film d’Ettore Scola oscille entre la nostalgie et le rire, entre la mélancolie et la tendresse, il est devenu un classique du cinéma italien. Trois hommes, trois parcours – et, à travers eux, trente ans d’histoire italienne… dont, en premier lieu, trente ans de cinéma italien. Allusions, citations, références cinématographiques parsèment le film de manière flagrante. La présence constante, obsessionnelle, de souvenirs de cinéma constitue sans doute la puissante originalité du film – celle qui lui permet d’échapper à l’étiquette du « portrait de génération » pour proposer une réflexion riche et nuancée, qui exploite et interroge sans cesse ses propres moyens d’expression. Trois amis militants avec trois parcours différents et au milieu une femme dont ils tombent amoureux tour à tour au point de condamner leur amitié ; c’est une aussi une belle histoire humaine sur trois décennies. Suivre 4 vies sur 30 ans en 2h, sans raccourci, sans maladresse, avec des ellipses bien senties ; c’est une gageure qui lorsque l’exercice est réussi touche au cœur le public. Un classique à voir et à revoir par les amateurs de cinéma qui dans une séquence surprenante se retrouveront au beau milieu du tournage de « La dolce vita » en compagnie de Mastroianni et de Fellini…. Mais qui plaira aussi aux non amateurs avertis. tout-un-cinema.blogspot.com
Nous nous sommes tant aimés. C’est un film italien qui date de 1974. Un film en couleur. L’Italie des années septante. La ville de Rome. C’est l’histoire de deux hommes et d’une femme, qui vivent à Rome. L’histoire traverse trente ans de vie commune. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale aux années septante. Le film reste typiquement italien ; un film qui passe de la comédie au drame, ou du drame à la comédie. Le film reste long et compliqué. Mais ce film reste beau et intéressant. Il y a de très belles scènes. Rome et son cinéma.
Malgré quelques maladresses et des élans baroques parfois déroutants, ce film construit un panorama de la vie des Italiens à travers le destin politique, social et amoureux de trois amis liés par une femme aussi idéalisée et faillible que leur pays. Une réflexion sociétale dénuée de didactisme et de manichéisme laissant toute leur humanité aux protagonistes et à leur(s) évolution(s). Ambitieux.
Sur fond de convictions politiques, trois amis et une femme passent les décennies. Et il faut bien l'avouer, 46 ans après la sortie du film, on s'ennuie. En 1976 sortait pourtant Rocky et l'année suivante Star Wars. Autant dire que le cinéma italien avait du plomb dans l'aile par rapport au cinéma américain. Pourtant à un moment on aperçoit Fellini et Mastroianni, comme un hommage à une époque révolue. La mise en scène est cependant assez originale comme lorsque les personnages principaux s'adressent au spectateur, ou lorsque des flashbacks en noir et blanc montrent les personnages dans leur jeunesse, ou encore quand un des personnages s'adresse à sa femme défunte. Cette histoire d'amour et d'amitié à quatre a mal vieilli et intéressera peut-être aujourd'hui quelques cinéphiles.
Ils voulaient changer le monde mais c'est le monde qui les a changés. Voilà ce constat bien amer que fait Ettore Scola sur Gianni, Antonio et Nicola, trois amis qui se sont rencontrés alors qu'ils étaient dans la Résistance pendant la seconde guerre mondiale. Adoptant une structure volontairement éclatée, subjective, faite de dialogues face caméra et d'apartés à la théâtralité assumée, Scola nous conte près de trente ans dans la vie de ses trois complices, séparés par une femme mais aussi et surtout par leurs choix et leurs idéaux. Ceux qui s'étaient jurés l'amitié éternelle ont vu la vie creuser un fossé entre eux. Gianni est devenu un homme d'affaires parvenu, ayant trahi ses idéaux de jeunesse par cupidité tandis que Nicola leur est tant resté fidèle qu'il finit seul. Antonio, sans doute le plus modéré des trois, est pourtant un tendre raté qui n'a pas eu la vie qu'il souhaitait. Avec une lucidité imparable mais en même temps beaucoup de tendresse, Scola nous montre ses personnages, leurs choix, leurs compromis et leurs malheurs. Car tous ont vu leurs rêves se briser le flanc sur l'évolution d'un pays qui n'a pas tenu ses promesses. Tout en rendant hommage à ses maîtres de cinéma (Fellini et De Sica apparaissent dans le film dans leurs propres rôles), Ettore Scola brosse un portrait mordant de toute une génération qui n'a pas saisi les opportunités de l'après-guerre malgré leurs idéeaux politique. Des losers comme on les aime qui n'ont pas su trouver le bonheur mais qui vivent tant bien que mal. D'une tendresse et d'une mélancolie absolues, "Nous nous sommes tant aimés" est un bijou de cinéma sur le temps qui passe, l'amitié qui se défait et la vie qui continue. Une œuvre portée par des acteurs formidables, sublimée par la partition d'Armando Trovajoli qui en dit long sur une époque tout en captant quelque chose d'intemporel sur l'amitié, le temps qui passe et la magie du cinéma...
Nous voulions changer le monde et c’est le monde qui nous nous changé. Cette phrase tirée du film « nous nous sommes tant aimés » résume parfaitement ce qu’il est. Un film d’amitié qui se scelle dans le maquis de la deuxième guerre mondiale, des amis qui se perdent et se croisent au fil des époques. Le ton du film est assez unique à la fois nostalgique et assez acerbe avec ses personnages. C’est un film plein de verve, très drôle et plus profond que son côté farce peut laisser parfois penser. C’est le premier film d’Ettore Scola que je découvre, cela m’a vraiment donné envie d’en voir d’autres.
Copieux film d'Etorre Scola, ou la petite histoire et la grande sont mélées. Ou on y parle avec acuité des sentiments humains, de l'amour et de l'amitié, des séparations et des retrouvailles, sur ce qui change et ce qui ne changera jamais. C'est fait avec beaucoup de trouvailles dans la réalisation, comme ces moments suspendus ou ces flash-backs qui viennent éclairer une situation. Le film oscille entre joie profonde et mélancolie même si l'on sent que toute vie contient sa part de renoncement et que la tristesse s'empare petit à petit du cœur des hommes. Des trois hommes, entre l'arriviste, l'idéaliste et l'activiste, il semble que c'est l'idéaliste campé par un merveilleux Nino Manfredi qui s'en sort le mieux, comme si Ettore Scola voulait nous rappeler que c'est le cœur qui dirige l'être humain. Les trois acteurs sont formidables et il ne faut oublier de mentionner Stefania Sandrelli, qui irradie le film de sa beauté et de sa présence. En fin, tout cinéphile aura remarqué l'importance du cinéma dans la vie de ces compères, comme si le cinéma était au centre de tout. C'est un sentiment agréable, et malheuresement je ne suis pas sur que le cinéma ait une place aussi importante aujourd'hui. Film indémodable aux dialogues indémodables et aux situations universelles