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Evan Gary
1 abonné
17 critiques
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1,0
Publiée le 5 mai 2023
C'est lent, c'est creux - on attend qu'il se passe quelque chose pendant tout le film, en vain. Et puis, le format 4/3 est un peu too much au niveau symbolique. C'est un grand non pour moi.
Je ne sais pas lequel a précédé l'autre en matière de réalisation, mais, quand on voit "A l'ombre des filles" on a l'impression de voir "Un triomphe" en beaucoup moins bien ! Pas la faute du comédien et des comédiennes, il et elles sont très bien, mais ça manque de rythme et d'humour. Sinon, la Belgique, où le film a été tourné, nous met vraiment la honte en matière de prisons.
Le public qui fréquente les salles obscures aura déjà fait un parallèle de ce « A l’ombre des filles » avec « Un triomphe » (2021). Mais ici il n’y a pas autant d’entrain, de rythme et de mise en perspective, sociale, sociétale ou autre, à faire du chant en milieu carcéral qu’il n’y en avait dans le film précité à faire du théâtre. Le véritable fil conducteur de ce « A l’ombre des filles », ce sont en fait les tourments du chanteur lyrique venant animer-là un atelier. Une sorte de thérapie personnelle pour lui dont on découvrira peu à peu les ressorts quoique le propos ne soit pas très développé. Son mental est emprisonné. Il vient en prison pour se libérer. Pourquoi pas ? Avec humour, on pourrait dire que c’est le principe de l’homéopathie. Soigner le mal par le mal. Lorsqu'il se retrouvera spoiler: piégé dans un sas de la prison que personne n’ouvre à son appel , il faut y voir une métaphore. On est dans un registre... compliqué pour le spectateur lambda. Le reste, les filles donc, leur vie, leur régime carcéral, leurs espoirs si elles en ont ou la soumission totale à leur sort, leur désir d’évasion au moins par l’esprit et donc par le chant, ne sont que des éléments accessoires survolés. Second « personnage principal », une détenue restant à dessein à l’écart (Agnès Jaoui) mais dont l’itinéraire intérieur restera également effleuré. Typique d’un scénario qui ne s’est pas ménagé une porte de sortie par manque de contenu et de développements narratifs, ça se terminera par une sorte d’allégorie qui n’en finit pas.
C'est précis, c'est immersif, on est plongé dans ce monde carcéral, et on s'intéresse au cours de ce prof, pas au mieux de sa forme. Ça peut être utile pour les apprentis chanteurs aussi (j'en connais) qui est souvent plus une question de cœur que de technique . C'est un joli film au rythme un peu lent, mais très bien interprété, Alexandre Lutz en tête.
Enfin un très bon film ! Alex Lutz et Agnès Jaoui nous livrent une interprétation juste et parfaite. Toutes les actrices de la chorale sont touchantes parfois bouleversante. Une incursion dans la vie carcérale et la musique qui donne vie, espoir et joie. J'ai adoré, je vous le recommande.
Excellent film offrant un rôle intimiste, immense et très puissant à Luc ( Alex Lutz) sur mesure. La majorité des scènes se passant en prison, on comprendra donc un climat tendu, sobre, laissant justement le jeu des personnage exploser sans subterfuges ou décors superflus ! Interprétation magistrale, d'un homme lui même traversé par des remords, mais tellement "humain" dans ce rôle de professeur de chant inattendu....Dans son sillon, citons la fragile Jess (Hafsia Herzi) qui se révèle au fur et à mesure, la pétillante Carole (Veerle Baetens) sans oublier une énigmatique Catherine (Agnès Jaoui) à contre courant, magnifique. Dans ces "non-décors" ( ne dit-on pas aimable comme des portes de prison ?), les personnalités des uns et des autres sont magnifiés. Certains gestes restent cependant saugrenus et resteront inexplicables.....mais ne retireront rien de la performance d'un Alex Lutz que j’appréciais déjà (son personnage Liliane par exemple)... Superbe.... !!**
Avec ce film on pense à d'autres films comme le très récent "Un triomphe" (2021) d'Emmanuel Courcol avec Kad Merad, mais là pas de triomphe : filmer un atelier d'activité artistique pour personnes en milieu carcéral ou rencontrant des difficultés sociales c'est d'ailleurs une recette que le cinéma commence à connaître (voir aussi "La mélodie" avec le même Kad Mérad) mais avec ce film on plonge dans l'intimité des personnes et des douleurs que seule l'émotion de l'art peut parvenir à toucher voire aider à racheter ; la conclusion que l'on attend ne sera pas celle que l'on croit, Alex Lutz donne la réplique à des femmes dont on pourrait croire qu'elle sont réellement des détenues (pour certaine au moins), le tout est filmé sans fausse pudeur, la vie de certain(e) aborde ou va aborder un tournant et le négocier n'est pas une mince affaire, cet atelier de chant est aussi là non pas pour aider mais pour faciliter l'émergence d'un changement et procurer du bienêtre, le chant est en cela une vraie thérapie. Il ne s'agit pas seulement de chant choral, le monde du chant lyrique est aussi abordé, Agnès Jaoui aborde quant à elle un rôle à des années lumières de ceux auxquels elle nous habitués, l'ensemble est prenant et force aussi l'admiration, admiration de celles et ceux qui sont là pour avoir accepté de casser leur routine et de tenter aussi de continuer l'aventure d'une vie dont les difficultés font partie intégrante de sa nature et contribuent aussi à en accentuer la valeur. Le scénario est intelligent et imprévisible jusqu'aux dernières séquences, en cela c'est aussi une réelle et plutôt très bonne surprise.
Après des détenus dans un atelier théâtre, des détenues dans un atelier chant. Pour le reste du classique dans la construction. Des détenues qui viennent un peu par intérêt et beaucoup pour rompre l'ennui et la monotonie des journées. Détenues dont la raison de l’emprisonnement n'est pas connu. Un formateur qui a lui même ses propres casseroles. Nulle surprise dans la réalisation, l'histoire, des moments de tension conflit des détenues, la motivation va t'elle perdurer? Le formateur va t'il se reconstruire?
Rien de bien nouveau ça se voit sans déplaisir mais nulle raison de s'enthousiasmer le seul intérêt est peut être que ce soit un milieu carcéral féminin même si le portrait des détenues n'est pas assez fouillé et c'est dommage.
Bientôt un film sur un atelier de danse en prison?
Milieu carcéral féminin. Un chanteur lyrique perdu dans sa vie. Une proposition d'atelier de chant. Chaque fille a sa propre raison de venir, c'est du lourd avec respect. On ne saura pas pourquoi elles sont la. Jeanne Moreau india song et autres Mozart câline les images... Agnès Jaoui très dure..
Ne passez pas à côté de ce film ! Dans la lignée de ce réalisateur profond. Je trouve qu'il mérite bien plus d'étoiles qu'il n'en a à date...
Allez le voir si vous êtes dans une relation d'aide (que vous soyez l'aidé ou l'aidant) Allez le voir si vous êtes en burn out (ou presque ;)) Allez le voir si vous vous posez des questions sur le sens de la Vie et de la relation à l'autre, aux autres (famille... amis...)
Et allez le voir pour les acteurs magnifiques (tous ceux de ce film sont incontournables et habités), ces héros de nos temps modernes : je dirai un petit mot particulier pour certains d'entre eux : Alex Lutz, magique multi talentueux, que j'apprécie de plus en plus. Un véritable acteur, dans tout ce que ça a de hautement respectable. J'ai eu la chance d'assister à une de ses avant premières. Dans un premier temps un peu déçue (j'aurais préféré une "après première ; avec débat... surtout pour un film de ce type"). Mais j'avais tort..... Son introduction servait le film. Car il en rejoignait le fond. Il y a évoqué son métier d'acteur, les doutes qui avaient pu l'effleurer , sur le sens de "jouer par temps de crise". Il a également évoqué quelque chose que j'ai trouvé très intéressant... sur le processus de "l'habit qui fait le moine... ". Ce processus magique... (au centre du métier d'acteur bien sûr... mais qui nous parle aussi à nous... non acteurs) ; initié par notre cerveau... qui permet de rentrer dans un "Personnage"... Et permet de "faire" des choses que notre "moi" habituel ne nous permettrait pas.
Ce qui m'est venu après ce film, c'est que cette expérience prouve que "Jouer"... c'est vital. Pour soi éventuellement... mais aussi et surtout pour les autres, pour le message qu'on fait passer, pour le bien être qu'on génère.
Veerle Baetens : Quelle heureuse surprise de retrouver cette actrice incroyable du film non moins incroyable ; Alabama Monroe Agnès Jaoui : Quelle force : chapeau bas Et toutes : Marie Berto, Hafzia Herzi, Anna Najder, Emmanuelle Bonmariage...; impossible d'en enlever une ; elles sont toutes indispensables et marquante. De vérité. Elles rentrent dans notre coeur. Merci pour ça
Le cinéma duplique depuis quelques temps ce thème du zonzon avec un intervenant extérieur, théâtre, écriture, cette fois ci le chant, avec toujours la même trame pour ainsi dire. Se laisse voir, trois étoiles.
Après "Django", Etienne Comar reste dans l'univers de la musique, mais change d'époque et surtout de cadre avec un chanteur lyrique qui décide d'animer un atelier de chant pour des détenues. Alors que le film sur Django Reinhardt manquait de force et d'émotion, mais aussi d'enjeux et de tension, j'ai un peu ressenti la même chose en découvrant ce film même si les personnages sont ici plus intéressants. Pourtant, on ne sait rien d'elles puisque le réalisateur a fait le choix de ne pas évoquer la raison de leur emprisonnement. On sait juste que ce ne sont pas des enfants de chœur comme on le comprend quand l'une des surveillantes tente d'impressionner Luc avant son premier cours en lui donnant sans les nommer toutes les raisons qui font que ces femmes sont ici. Un choix logique pour ne pas qu'on les juge et que l'on se focalise uniquement sur l'humain. C'est là tout le travail de Luc qui doit trouver la bonne harmonie que ce soit au niveau des voix, mais aussi sur le plan humain avec pas mal de tension entre les femmes. Il faut trouver le bon ton encore une fois musicalement, mais aussi dans le discours pour ne pas les brusquer. Il apporte une aide pour s'aider également lui-même alors qu'il est dans une période difficile de sa vie. Étant donné ce lieu clos, les scènes sont vite répétitives et on ne voit pas vraiment une évolution dans le groupe et je ne parle pas de leur timbre de voix. C'est un peu toujours la même chose, ce qui est frustrant. Sans faire dans le film fleur bleue ou trop gnian-gnian avec une conclusion bien mièvre, on peut dire que ça manque d'émotion. Ça se laisse regarder, mais c'est plat et oubliable.
Un récit d’émancipation carcéral par le chant, sensible et touchant par moment, mais terni par un scénario sans enjeu et un rythme mollasson, malgré la prestation pleine de justesse d’Alex Lutz.