Cela faisait 10ans (après Jackass 3D - 2010) que nous n’avions pas revu les dégénérés que sont les Jackass. Si le poids des années commence à se lire sur leurs visages (et leurs cheveux grisonnants), ils restent encore et toujours une sacrée bande de tarés et d’éternels adolescents dans leurs têtes.
90min durant lesquelles on retrouve toute la bande de Jackass (exceptés Ryan Dunn, décédé en 2011 & Bam Margera, viré par la Paramount), prête à relever des défis toujours aussi cons et loufoques. Ces derniers approchent tous de la cinquantaine (ils ont entre 45 & 53 ans) et à cette occasion, ils ont convié de nouvelles têtes, la nouvelle génération de casse-cous, à savoir Sean McInerney aka "Poopies" & Davon Wilson aka "Jasper" (vus dans Jackass Shark Week - 2021), ainsi que Zach Holmes & Compston Wilson aka "Dark Shark" (vus dans Jackass Shark Week 2.0 - 2022).
On ne change pas une recette qui marche, le film s’ouvre (comme à son habitude) sur une impressionnante scène d’ouverture mêlant prises de vues réelles, miniatures et kaijū eiga (où un "Godzilla-phallus"
(ou plutôt, le pénis de Chris Pontius)
vient semer la terreur dans une mégalopole américaine). Le reste sera une succession de sketchs et autres gags comme toujours (très) en-dessous de la ceinture.
Pêle-mêle on retiendra la séquence de la
tapette à roubignoles (un jeu de culture générale), Steve-O qui se retrouve le pénis intégralement recouvert d'abeilles (drôle de façon de transformer sa teube en ruche), le test de la coquille (un test de résistance sur les baloches de Danger Ehren), un cours de danse électrique, la reconstitution en miniature d’un club de boxe où le sac de punching-ball est remplacé par la paire de couilles disgracieuse de Preston Lacy, sans oublier la séquence vomitive avec la semence de porc ou encore le "vomitron" dans la centrifugeuse.
A noter enfin, que l’on retrouve le temps d’une scène, Irving Zisman (Bad Grandpa - 2013).
Contrairement aux précédents films, celui-ci pousse le curseur encore plus loin dans la nudité et tous n’hésitent plus à mettre en scène leurs services 3 pièces (par le passé, ce genre de séquences n’apparaissaient que dans les bonus). Ils n’ont désormais plus aucun secret pour nous et prennent visiblement un certain plaisir à s’infliger toute sorte de torture…
(on y voit notamment des pénis écrasés entre deux plaques de plexi,
âmes sensibles s’abstenir). Signalons aussi l’utilisation (une fois de plus) de la caméras haute vitesse Phantom filmant à 1000 images/seconde, nous offrant quelques scènes particulièrement cocasses.
Les gags quant à eux s’avèrent assez inégaux et qui bien souvent tombent à plat ou sont sans grand intérêt. A noter enfin que l’on retrouve aussi quelques gags qu’ils faisaient 20ans auparavant, un clin d’œil volontaire lorsqu’ils faisaient les cons sur MTV (le slip dans la raie, le taureau, le chiotte, ...).
Une énième suite qui n’atteint pas le niveau du précédent opus, certes on rigole toujours de leurs blagues mais il semblerait que la bande de Jackass n’ait plus grand-chose d’original à nous offrir. Et s’ils avaient été franc avec leur public, ils auraient dû appeler ce 4ème opus "Jackass Nudity".
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