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    Mosquito
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    FaRem
    FaRem

    8 608 abonnés 9 508 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 août 2021
    Zacarias, 17 ans, décide de s'engager dans l'armée durant la Première Guerre mondiale. Il est envoyé au Mozambique où il va découvrir l'horreur de la guerre. Une plongée dans l'horreur qui changerait n'importe quel Homme. Avant cela, Zacarias est plutôt déterminé à prouver sa valeur et s'engage dans un très long périple à travers la savane. "Mosquito" n'est pas forcément un drame historique, et encore moins un film de guerre, c'est surtout une expérience centrée une personne. Si la caméra de João Nuno Pinto ne lâche pas Zacarias, c'est surtout tout ce qu'il y a autour de lui qui est mis en avant. On nous promet une expérience sensorielle unique seulement, j'ai surtout ressenti de l'ennui. Tout est trop long et rien n'a l'impact escompté. Le film n'a juste pas l'intensité, et la puissance, qu'il aurait dû ou pu avoir, compte tenu de toute l’horreur qui est montrée. Au final, c'est un film qui m'a ennuyé même si la cinématographie est très belle.
    Yann C.
    Yann C.

    31 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juillet 2020
    L’épopée initiatique d’un jeune soldat est particulièrement saisissante. L’ambiance, les images, les silences, les dialogues, les couleurs sont une belle réussite. Dommage que sa programmation soit assez restreinte.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juin 2020
    Âgé de dix-sept ans à peine, le jeune Zacarias s'engage en 1917 pour fuir une famille qui l'étouffe et servir un pays, le Portugal, dont il est fier. Mais au lieu d'être envoyé en France, le voici débarqué au Mozambique pour y combattre les Allemands cantonnés dans le Tanganyika voisin. Sa compagnie est dépêchée sur les bords du lac Nyassa (l'actuel lac Malawi), aux confins nord-est de la colonie. Mais Zacharias, cloué à l'infirmerie par un paludisme foudroyant, reste en arrière. Lorsqu'il est remis sur pied, il n'a qu'une hâte : rejoindre sa troupe. Mais pour ce faire, il devra traverser avec la seule assistance de deux porteurs indigènes à la loyauté incertaine, des milliers de kilomètres de savane hostile.

    La Première Guerre mondiale fut réellement mondiale. Elle se déroula notamment sur le continent africain. Grâce à "La Victoire en chantant", le film de Jean-Jacques Annaud, on sait qu'elle opposa les Français et les Anglais au Cameroun. Grâce à "Comme neige au soleil", le livre de William Boyd, on sait aussi qu'elle mit face à face Britanniques et Allemands dans l'Est africain. Avec "Mosquito", j'aurai appris que les Portugais y ont pris leur part, au nord du Mozambique.

    "Mosquito" est donc un drame historique qui illustre une page méconnue de l'histoire contemporaine. Mais il n'a pas que cette ambition là - à supposer d'ailleurs qu'il l'ait eue. Comme "Apocalypse now", qui utilise la Guerre du Vietnam pour raconter la folie des hommes dans la guerre, "Mosquito" vise un sujet supérieur. Le sujet n'est pas la guerre : on ne verra aucun combat dans "Mosquito" (et pas l'ombre d'une nuée d'hélicoptères attaquant à l'aube, au son de Wagner, un paisible village). Le sujet n'est pas non plus la folie d'un homme même si la caméra ne quitte pas Zacarias dans le chemin de croix censé le mener au bord du lac Nyassa au péril de sa vie et de son équilibre psychique.

    Il s'agit plus profondément pour Joao Nuno Pinto d'illustrer le fossé qui sépare les Blancs colonisateurs imbus de leur supériorité et les Noirs colonisés définitivement imperméables à toute entreprise d'assimilation. Mosquito n'est pas un film sur la colonisation et sur ses apories. Il s'agit plutôt d'une réflexion ethnologique voire anthropologique qui trouve son point d'orgue dans la longue captivité qu'endure Zacarias dans un village gouverné par des femmes, faute d'hommes réquisitionnés au combat.

    "Mosquito" est un film exigeant, de plus de deux heures, composé de longs plans fixes, d'une beauté impressionnante, quasiment sans dialogue. Sa compréhension n'en est pas facilitée par un montage qui rompt avec la chronologie.

    "Mosquito" fait partie de ces films dont la beauté catatonique provoque spontanément deux types de réaction : la fascination ou l'ennui. Je mentirais en disant que je ne me suis pas ennuyé ; je verserais dans une démagogie facile en affirmant que je n'ai pas été fasciné.
    mem94mem
    mem94mem

    116 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2020
    Grand film parfaitement réalisé. Gros travail sur le son et la lumière. João Nunes Monteiro est rapidement bluffant en fantassin adolescent, il nous embarque dans une aventure initiatique au sein du Mozambique, particulièrement improbable, imprévisible. un peu absurde, dans un récit assez tendu. João Nuno Pinto est un réalisateur à suivre.
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juin 2020
    Toujours se méfier quand un film nous promet une "expérience sensorielle" sans égal. Parce que chaque spectateur a sa propre sensibilité et ne réagira pas de la même façon (et selon sa capacité d'écoute du moment) à des stimuli aussi subjectifs. Alors qu'une histoire solide a plus de chance de s'imposer auprès de tous les publics. Tout ceci pour dire que Mosquito sera incapable de faire l'unanimité : poème puissant pour les uns, pensum fastidieux pour les autres. La vérité, si tant est qu'elle existe, est certainement entre les deux extrêmes. Le film de Joao Nuno Pinto a de grandes qualités, esthétiques par exemple, mais sûrement pas du point de vue narratif avec une plongée au cœur des ténèbres un peu trop similaire à une œuvre bien connue de Conrad et à l'adaptation de Coppola. Mosquito raconte une initiation morale sur deux thèmes bien identifiés : la guerre est une saloperie innommable et la colonisation une tâche indélébile dans l'histoire de l'Humanité. Très bien, mais ceci n'est guère une nouveauté même s'il est toujours bon d'enfoncer le clou. Mosquito le fait avec un certain style mais souffre d'être un livre d'images dans une illustration conceptuelle qui semble assez ancrée dans le cinéma portugais contemporain (du moins celui qui arrive sur nos écrans), comme l'a montré récemment, dans un tout autre genre, il est vrai, Technoboss de Joao Nicolau, qui lui, pouvait se targuer de ne pas toujours se prendre au sérieux, avec un côté ludique). On peut parfaitement passer à côté de Mosquito et le trouver bien trop long dans son développement mais c'est aussi un métrage qui mérite sans doute une deuxième chance, avec les sens plus ouverts, peut-être, pour apprécier davantage l'expérience.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juin 2020
    Un grand film, mais d'un genre pas des plus aisés. Mosquito est un projet cinématographique d'une très grande ambition. Plastiquement, le film est exceptionnel. Le moindre plan est d'une beauté confondante, du premier au dernier. Et ce, avec une variété sans cesse renouvelée. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu une telle photographie au cinéma, peut-être car les films se passant en Afrique et tentant d'en restituer la lumière et les couleurs sont rares. Une seconde ambition du film est de sortir de l'oubli cet improbable conflit entre Portugais et Allemands dans le Mozambique de la Première Guerre mondiale. Le générique final, composé de photographies d'époque, dit bien la tentative d'exploration historique. De ce point de vue, ce n'est pas tant la dualité entre Portugais et Allemands qui domine, puisque ces derniers sont très absents, souvent présentés comme des être invisibles qui tuent et pillent puis disparaissent. L'apport historique concerne plutôt le traitement des peuples autochtones par les Européens. La scène d'ouverture est édifiante pour cela. Mais l'ambition la plus nette de cet opus est ethnographique (voire ethnologique). Le film est fondé sur la rencontre de deux mondes : l'Européen immergé dans les paysages et les (inquiétantes) sonorités du continent africain, confronté à des peuples dont il ne comprend pas la culture, ni la langue, ne sachant jamais s'il doit se montrer fasciné ou méfiant. Un monde où les femmes gouvernent sur des villages désertés par les hommes, et où l'on croise parfois des lions imaginaires ou bien réels, on ne sait plus trop. Cependant, le film porte en lui sa propre limite pour ceux comme moi qui ont du mal avec les récits de survie. La difficulté de ce genre cinématographique est qu'on s'enfonce progressivement dans la solitude, puis le mutisme, voire la démence d'un être qui ne fait plus qu'errer sans but, sans issue. C'est le problème d'Into the wild ou de Dead Man, et même un peu d'Apocalypse now. Pas facile d'échapper à cela, même si ici, le cinéaste brouille la chronologie par d'incessants flashbacks pour revivifier son récit. Le film dure deux heures, il a l'air d'en durer quatre... Mais ça reste quatre heures exceptionnelles, envoûtées par les esprits de l'Afrique, d'une guerre absurde, d'une lumière sidérante, sur les traces d'un ado dont la vanité tient lieu de courage, sublimé par le jeu d'un comédien qui a tout donné.
    jason24
    jason24

    16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juin 2020
    Vu au festival e Rotterdam où je passais par là. J'en attendais pas grand chose et j'ai pris une énorme claque dont je me souviens encore. L'image est sublime et l'histoire prend aux tripes. On ne sait jamais où l'on est... bref c'est génial. Dommage qu'il sorte dans si peu de salles :s
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