Avis sur Les Mystères de Barcelone

La Vampiress de Barcelone (en catalan: La vampira de Barcelona) Il est tourné en catalan
Se déroulant en 1912 à Barcelone, l’intrigue concerne les efforts de la journaliste sebastià comas accro à la morphine pour démêler la vérité sur les enlèvements et les meurtres d’enfants désignés par la police comme boucs émissaires à Enriqueta Martí, surnommée le « Vampire du Raval »
Le film a été présenté au 53e Festival du film de Sitges en octobre 2020
un bon film fantastique a voir a ne pas manquer plein de suspens

Film en noir et blanc et rouge, à l'esthétique sublime et aux effets visuels aussi bons qu'inattendus.
Cependant, si le suspense est là, le thriller est noir noir noir, et l'ambiance est glauque et malsaine, tout le temps, c'est ça que j'ai trouvé dérangeant. Un peu comme de manger quand même un plat qui ne passe pas :-(

Lluis Danès, pour son premier film de fiction au cinéma, lui qui est un réalisateur chevronné pour la télévision, a soigné l'atmosphère de Les mystères de Barcelone, avec son noir et blanc expressionniste, taché à dose homéopathique par un rouge sang, couleur du vice et de l'horreur. Son film est si outrageusement stylisé, et ultra référencé (Murnau, Dreyer,...), que l'on en oublierait presque l'histoire sordide (basée sur des faits réels) qui se déroule dans la Barcelone de 1912. Une ville alors en pleine expansion mais aussi accablée par la misère d'une large part de sa population. Un terreau idéal pour une vilaine affaire que le cinéaste filme avec une certaine complaisance pour les ambiances morbides, accompagnées par les cauchemars et hallucinations de son personnage principal, un journaliste pas très fringant mais hanté par la recherche de la vérité. Lequel ressemble un peu à un cliché ambulant mais il n'est pas le seul dans ce cas, dans un film où la vampire est toujours possible. Et où l'on retrouve sans surprise les puissants et les riches protégés par les médias et la police, quelle que soit l'étendue de leur perversité à l'égard des plus innocents et démunis. Le thème n'est pas neuf et guère régénéré par une interprétation générale peu convaincante et une sorte de théâtralité gothique beaucoup trop consciencieuse pour être honnête.

Excellente surprise que ce néo-noir catalan qui mêle habilement film en costume, enquête par un journaliste désabusé et critique sociale de la bourgeoisie catalane satisfaite d'elle-même après la répression de la Semaine tragique.

Une mise en scène très inventive associée à des acteurs au sommet font de ce film un excellent spectacle jusqu'à son issue inévitablement tragique.

Circulez y a rien à voir dans l'Eixample.

Le film débute avec des couleurs chaudes, avec la sensation d'une cité repliée sur elle-même, où les salons nantis et le luxe feutré sont à la fois intégrés et bien séparés des quartiers pauvres et miséreux. D'un côté le rouge est omniprésent, symbole de luxe calme et volupté mais aussi de sang, de l'autre la couleur presque monochrome de terre et de poussière dans l'ombre des ruelles façon coupe-gorge. Le récit entre dans le vif du sujet dans un thriller aussi nébuleux que glauque. Sur le fond la bonne idée du film est d'être très fidèle aux événements sur ce qui est factuel, notamment tout ce qui entoure Enriqueta Marti, tandis que de l'autre le scénario joue avec les rumeurs de l'époque concernant les nantis qui auraient organisé un trafique mafieux sur la traite d'enfants. Sur la forme, le réalisateur marie de façon judicieuse la réalité terrifiante avec trafic et prostitution de jeunes enfants, et toute une fantasmagorie qui matérialise à la manière des fables l'horreur qui hante la ville, jouant avec nos peurs et notre imagination, mêlant les Noirs et Blancs avec la couleur la plus chatoyante. Une tragédie qui fait froid dans le dos quoi qu'il arrive...
Site : Selenie.fr

Sebastià Comas, un journaliste morphinomane (Roger Casamajor), enquête à Barcelone en 1912 sur la mystérieuse disparition de jeunes enfants. Le chef de la police (Sergi Lopez) a mis sous les verrous une guérisseuse (Nora Navas) qui clame son innocence. Mais Comas, aidé d’Amèlia, une prostituée (Bruna Cusí), est sur une autre piste qui compromet la haute bourgeoisie de la ville.

"Les Mystères de Barcelone" a obtenu cinq Gaudí début 2021 dont celui du meilleur film. Les Gaudí (ou Gaudis ?) sont décernés chaque année depuis 2009 à Barcelone par l’Académie du cinéma catalan. Un prix est décerné au meilleur film en langue catalane – catégorie dans laquelle concourait "Les Mystères…" – et un autre au meilleur film en langue non catalane – dont je me demande s’il s’agit exclusivement du castillan ou s’il peut s’agir d’une autre langue…. sachant qu’un troisième prix est décerné au meilleur film européen… laissant ouverte la question de savoir si le prix du meilleur film en langue non catalane peut être décerné à un film non européen…. Bref
Il y aurait à écrire un article sur ce prix et sur ceux distribués dans d’autres régions d’un Etat fédéral ou semi-fédéral (je pense aux Prix Jutra/Iris au Québec… mais il en existe sûrement d’autres). Ont-ils été créés en réaction aux prix décernés dans la capitale ? S’en distinguent-ils uniquement par la langue ? Sont-ils l’occasion de l’expression de revendications sécessionnistes ou indépendantistes ?

Mais revenons aux "Mystères..." – une traduction maligne qui, de "La Vampira de Barcelona", un titre intraduisible (la vampire de Barcelone ? la vampiresse de Barcelone ?), fait un clin d’oeil au roman-feuilleton d’Eugène Sue bien connu de ce côté-ci des Pyrénées, .
Sa bande-annonce m’avait mis l’eau à la bouche. Le sujet me semblait intéressant : une plongée dans les bas-fonds de la métropole catalane en plein essor (elle était déjà, l’héroïne du chef d’oeuvre d’Eduardo Mendoza "La Ville des prodiges" qui enjambait cette époque). Et son traitement visuel encore plus, qui, comme "Blancanieves", un autre film espagnol (ou catalan ?), jongle avec les effets visuels, le noir et blanc et la couleur, les décors dessinés et les ombres chinoises.

J’avoue une pointe de déception. "Les Mystères…" se complaît vite dans une ambiance glauque et manichéenne, mettant face à face des bourgeois dépravés et pédophiles et des gueux faméliques. Le film, interdit aux moins de douze ans avec avertissement, est éprouvant et je comprends l’écoeurement des spectateurs qui ont quitté la salle en cours de route.
Quant au traitement visuel expressionniste, on s’en lasse vite.

Si "Les Mystères…" s’achève par un plan sublime, il accumule trop de noirceurs pour ne pas friser l’overdose.

Lorsqu’un film arrive à greffer un immense plaisir visuel sur une histoire à la fois passionnante et pourvue d’un solide arrière-plan social, il n’est pas interdit de parler de très grand film, un des meilleurs de cette année cinématographique.
critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-les-mysteres-de-barcelone/

J'ai assisté à l'avant première hier, au LUMINOR. Excellent film. Une histoire étonnante. Une image et un parti pris de réalisation qui explique les cinq "Gaudi".
A ne pas manquer dès sa sortie mercredi.

Mon coup de cœur de l'année ! Enfin un vrai thriller dans lequel on plonge rapidement ! De toute beauté, surtout les costumes.

Un très bon film dont on regrette qu'il ne soit pas diffusé plus largement dans les salles de l'Hexagone. La mise en scène est soignée, les images sont impeccables et l'histoire, sans être particulièrement originale, reste prenante grâce au traitement du réalisateur et permet de revenir sur un fait divers barcelonais très connu en Espagne mais beaucoup moins en France, la vampiresse del Raval. J'ai eu la chance d'assister à l'avant-première au Luminor en présence du réalisateur, et j'ai été navrée que le film soit sorti juste avant le confinement en Espagne et n'ait pas pu connaître le succès qu'il mérite.

Excellent film! courez voir LES MYSTERES DE BARCELONE ! Il est au délicieux cinéma LUMINOR à Paris et dans plein d'autres salles en province et en banlieue parisienne. Ce film est haletant, bouleversant et remarquable sur le plan visuel. Brigitte Coquelle RnB!FILMS