Je n’avais aucune attente particulière sur ce film, emmené par John David Washington, vendu comme un sous-Jason Bourne.
Seul problème : la bande-annonce racoleuse qui vend le métrage comme un film d’action alors que c’est un drame. Et un détail de plus, mais Jason Bourne est sorti il y a presque 20 ans. Vous êtes à la bourre, les gars!
L’autre point sur lequel la B-A est mensongère, ce n’est pas un film américain bien rythmé, mais un film européen aussi vif et prenant que les productions France 3.
L’introduction dure une éternité, et comble de l’histoire, c’est le décès du personnage féminin (Vikander), seule actrice à apporter quelque chose au film, qui finit donc paradoxalement par l’envoyer dans les tréfonds téléfilmesques.
John David Washington se la joue Victor Lanoux, échappant aux flics ripoux, assassins, qui essayent de le tuer pour une raison random.
En dépit de ne pas connaître la langue grecque, ni d’avoir de formation paramilitaire, il survit à toutes les situations, pour finir par remporter la partie, démasquant les méchants.
Comme d’habitude, on se tape Boyd Holbrook en agent de l’ambassade ambigu, et quiconque a vu Logan, devine le twist sur son personnage.
Ce qui est dommage, est que le film n’a pas d’atmosphère, aucun ambiance de polar, et a la fâcheuse tendance d’être taiseux.
Au lieu de faire parler le personnage, même tout seul, le héros est filmé sans que l’on comprenne ce qu’il ressent, à quoi il pense. D’où de nombreuses interactions et décisions qui sortent de nulle part, sans que le film ne nous explique les motivations du personnage.
Il manque au film soit une voix intérieure, soit le souvenir/fantôme de sa petite amie, à qui il parlerait et expliquerait ses actions, sa douleur, ses peurs, ses valeurs.
Avis donc aux fans de téléfilms allemands, de polars sauce Louis La Brocante (sic), de scénario clichés, d’acteurs venus se fourvoyer dans un film européen pour se payer un nouvel écran 4K au frais de l’Office du Tourisme local.
On est passé à deux doigts de reproduire l’accident industriel The Rhythm Section de l’année dernière. Mais bon film quand même!