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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 1 février 2023
Babysitter est le second long métrage de la réalisatrice Monia Chokri, après le très sympathique La Femme de mon frère et c'est sans doute le meilleur film sur "me too" que j'ai vu. Bon déjà le fait que ça soit du cinéma et pas un tract filmé comme l'odieux navet She Said, ça aide.
Chokri arrive à partir de la situation où un mec se fait cancel et viré de son boulot pour avoir embrassé de force une présentatrice télé alors qu'il était bourré, pour en fait quelque chose d'autre. Et surtout ça ne tourne pas uniquement autour de ça. On va avoir notamment une mère qui jouée par la réalisatrice elle-même qui n'en peut plus de son gosse de 6 mois et qui cherche juste à fuir, le frère du mec cancel qui a l'air d'avoir un sacré problème lui-aussi avec les femmes tout en essayant de le cacher et surtout la babysitter du titre. C'est ce qui fait qu'on va avoir une pluralité de situations pour faire aborder la question du féminisme et du problème des hommes avec les femmes, avec des personnages et des angles différents. Et quasiment toujours avec humour... en multipliant les idées narratives et visuelles.
Bref, comme je le disais, ce n'est pas juste un tract.
On se régale de voir le frangin qui fait la leçon sur le féminisme à son frère tenter de s'arranger pour être toujours d'accord avec les femmes, histoire de bien surjouer le fait d'être de leur côté et en même temps être totalement fasciné par le corps de la babysitter et tout faire pour se rapprocher d'elle jusqu'à en devenir malsain. Chokri aborde ainsi la question des mecs qui veulent absolument sauver les femmes pour régler un problème chez eux. Bien vu.
Mais je me demande si les meilleures scènes du film ne sont pas ces scènes quasi horrifiques avec la babysitter, le ton du film change radicalement et on ne sait plus si c'est du lard ou du cochon. Le ton jusque là très léger du film se fait plus pesant, quasiment angoissant.
Et c'est pour ça que le film est bon, parce qu'il parvient à se renouveler sans cesse, ne pas faire dans la redite...
Bon après, faut maîtriser le québécois... je suis loin d'avoir pigé tous les dialogues...
Dans ce film il y a la volonté, semble-t-il, de vouloir faire original, différent, mais cela suppose un talent. Ce n'est pas en multipliant les artifices et les petites scènes qui se veulent drôles que l'on y parvient.
Un peu laborieux pas sur d'avoir tout compris mais globalement plutôt mauvais sur le contexte et la façon de traiter ce sujet qui au demeurant reste intéressant et très d'actualité
Comédie drôlissime sur le néo-féminisme, Babysitter montre toute l'absurdité du nouveau militantisme adolescent. Monia Chokri réalise un film esthétique, à la superbe photographie, raffiné, tout en faisant la part belle aux comédiens tous plus hilarants les uns que les autres. Un opus bien plus réussi que son premier. A suivre donc!
Petit bijou sur le fond et sur la forme ! Sur un ton léger mais profond, tout en subtilités et en nuances, avec beaucoup d'humour et plusieurs couches, on se laisse embarquer dans cette comédie bien léchée avec de superbes idées de mise en scène. Ca fait du bien de rire comme ça !
Avec son nouveau film, Monia Chokri capte bien la folie du monde d'aujourd'hui où tout prend des proportions absolument folles. C'est parfois justifié et utile, mais c'est aussi très souvent disproportionné comme si les gens n'avaient pas le droit à l'erreur. Dans ce cas précis, Cédric sort bourré d'une soirée de MMA et fait une déclaration d'amour à une journaliste en plein duplex. Une marque d'affection maladroite qui va enflammer la toile et bien évidemment avoir un lourd impact sur sa vie. La réalisatrice se nourrit de la démesure de notre époque pour l'insuffler dans son film qui est aussi cartoonesque que burlesque. Une folie ambiante que j'ai pour ma part trouvée ridicule. "Babysitter" n'était tout simplement pas fait pour moi. Impossible d'esquisser ne serait-ce qu'un sourire devant cette histoire pathétique et surjouée dont le sujet de base se perd au fil des minutes. Pour dire quelque chose de positif, je trouve que c'est très léché sur le plan esthétique, mais c'est un film que j'ai trouvé extrêmement pénible à regarder.
Une comédie de mœurs décalée qui explore les rapports homme/femme à l’ère post-metoo, avec une première partie drôle et délurée mais une seconde trop déroutante et confuse. 2,25
Pour une fois que je n'accroche pas à un film québécois.. un peu déçue pour le coup. Quelques bonnes idées certes, mais je n'ai pas adhéré à cet humour, cette ambiance, je suis pourtant fan de comédies grinçantes en général.
Poétique, espiègle, désarçonnant, "Babysitter" joue avec les codes de la relation homme / femme avec plus ou moins de génie créatif. Une oscillation permanente entre provocations bienvenues et moralité déplacée. Un entre-deux mal assumé.
Deuxième et dernier film en date de Monia Chokri. Le précédent était particulièrement réussi et proposait un humour corrosif enveloppé dans un esthétisme de bon goût. Voyons si l’essai est transformé.
Tout part d’un geste anodin mais déplacé. Cédric a imposé à une journaliste en direct un bisou sur la tempe. En conséquence, il perd son job et son frère le pousse à remettre en question sa vision des femmes et du rapport qu’il entretient avec elles. Pendant ce temps-là, son épouse est en pleine dépression post-partum. Le couple va embaucher une jeune babysitter pour le moins ambivalente.
L’art de l’accroche n’est pas donné à tout le monde. Chokri en est pourvue. La première scène montre alternativement deux combattants de MMA en train de se mettre sur la tronche, pataugeant dans leur sang, une pom-pom girl (?) bien roulée et une bande de potes aux blagues salaces qui assistent au spectacle. A peu près tout est là. Ce ramassis de caricatures sera le fil rouge à déconstruire. L’homme cherchera sa sensibilité et apprendra à reconnaître celle de la femme. La femme luttera pour exister en tant qu’individu. Et dans toute cette démarche, quelle place la pression sociale et médiatique occupe-t-elle ? Et si pression il y a, peut-on parler de démarche sincère ? On le voit, le sujet du film est brûlant d’actualité. Là comme ça, ça peut ressembler à un pamphlet féministe lourdingue mais il ne faut pas s’y tromper, le film propose plus de questions que de réponses et il invite chacun à questionner plus qu’à juger. On retrouve la touche esthétique soignée de la réalisatrice. C’est souvent une qualité mais parfois ça enlève de la crédibilité au récit. La mise en scène et le montage sont souvent surprenants, proposant des plans très rapprochés et des transitions en contraste. C’est visuellement engagé et réussi, à l‘image d’un ciné québécois qui ose bien plus que son cousin francophone parisien. Reste que la touche humoristique est nettement plus en retrait ici comparé au film précédent de Chokri. La comédie est franchement amère et souvent assez surréaliste et donc inconfortable.
En bref, cette deuxième réalisation confirme tout le bien qu’on pouvait penser de Monia Chokri en tant que réalisatrice esthète et poil à gratter. Reste que l’ensemble est cette fois moins jubilatoire mais j’imagine que l’objectif n’était pas le même. Dans tous les cas, on attend la suite.
Oh my God... je ne m'attendais pas à ça mais là c'est pas élogieux... j'adore Patrick Hivon, j'adore Steve Laplante et dans un film de Monia Chokri sur l'infidélité, je m'en frottais les mains d'avance tellement j'étais sûr que j'allais prendre mon pied et bah ca a été tout le contraire... c'est spécial, c'est loufoque, c'est bizarrement filmé, c'est même pas drôle et je n'ai pas réussi à accrocher du tout ! Une horreur... à en faire le déni ! Allons rideau...
Monia Chokri ("La femme de mon frère") signe ici une comédie déjantée qui ne convainc pas totalement. Elle y incarne la femme de Cédric qui lors d'une soirée arrosée avec ses amis va tenir des propos misogynes à l'égard d'une journaliste. Placardisé à son travail, celui-ci va vouloir écrire un livre pour se racheter mais c'était sans compter sur l'arrivée d'une babysitteuse aguichante. Cette comédie démarrait donc sur de bonnes bases mais ça se gâte par la suite. C'est rarement drôle et le message féministe voulu par la cinéaste se disperse pour aboutir sur un film où le mauvais goût finit par prendre le dessus. Malgré cela, il reste quelques instants poétiques bienvenus mais cela demeure laborieux dans l'ensemble. A noter que certaines expressions québécoises non sous-titrées ajoutent à l'incompréhension générale.
Deuxième long-métrage de Monia Chokri, actrice aperçue notamment chez Xavier Dolan, cet OVNI québécois nous embarque dans la vie de Cédric et Nadine, dont le couple bat de l’aile après la naissance de leur fille. L’apparition d’Amy, une lumineuse et mystérieuse babysitteur (superbe Nadia Tereszkiewicz) va bouleverser leur quotidien et les faire basculer hors de toute réalité tangible. À la fois pop, drôle et inattendue, cette comédie aux légers accents horrifiques nous offre une virée hors des sentiers battus cinématographiques, nous entraînant dans une première partie intrigante en forme de réflexion sur nos sociétés machistes, avant de partir sur une deuxième partie plus foutraque dont on perd un peu le fil, malgré une image et une atmosphère décidément si singulières. Séduisant mais un brin inabouti.
Dans l'euphorie d'une rencontre sportive, un homme marié embrasse sur le front une journaliste-reporter. Scandale en direct et accusations de misogynie. Cette simple péripétie, sans vraiment de suites, ouvre la voie à une comédie féministe non pas tant militante ou vindicative que burlesque. La réalisatrice Monia Chokri y accable de son ironie caustique les deux hommes du film, le mari incriminé, dont la réalisatrice joue l'épouse tout juste maman et aux airs invariablement hébétés ou absents, et le frère de celui-ci, un homme d'un correction exemplaire à l'égard des femmes. Ce sont deux hommes qui incarnent deux formes de masculinité; mais sont-ils en définitive si différents? L'arrivée d'une platureuse et sexy babysitter (Nadia Tereszkiewicz) modifie l'ordre des choses et provoque quelques moments drôles sur le fond comme sur la forme. Car la cinéaste sait soigner sa réalisation et n'est pas avare de trouvailles ou astuces visuelles. En revanche, elle m'a perdu en route lorsque que la satire prend une tournure irrationnelle ou onirique dont le principal défaut est de brouiller le message. On ne sait plus vraiment où la réalisatrice veut nous amener, ni même ce qu'elle entend signifier.
Babysitter est un objet cinématographique très étrange qui tourne autour d'un couple québécois : lui se lance dans une introspection féministe suite à un évènement, elle ne parvient plus à dormir à cause de leur bébé. Le film dépote : musique, plans, rythme, on ne s'ennuie pas une seconde. Abordant le féminisme, la maternité et d'autres sujets en tâche de fond, tout n'est pas toujours clair comme de l'eau de roche en revanche.