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velocio
1 299 abonnés
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4,0
Publiée le 7 décembre 2022
En se lançant dans la réalisation de" La (très) grande évasion", le réalisateur, son coscénariste et son producteur étaient conscient des difficultés de la tâche qui les attendaient : en particulier, arriver à traiter de façon fouillée un sujet aussi vaste en moins de 2 heures et arriver à intéresser les spectateurs ayant peu de connaissance du sujet tout en n'ennuyant pas celles et ceux qui sont déjà bien informé.e.s. Ces deux obstacles potentiels ont été habilement surmontés et le film est passionnant à regarder tout en fournissant un grand nombre d'informations. Pas question bien sûr, de donner ici toutes ces informations, pour cela c'est le film qu'il faut aller voir, mais sachez que vous allez entendre parler des paradis fiscaux qui sont loin de disparaitre aussi vite qu'il serait souhaitable et qui se cachent parfois là où on s'attendrait pas à les voir. Sachez aussi que des organisations, l'Union européenne par exemple, ou des individus, Balkany et Trump, on pouvait s'y attendre, Obama, on s'y attendait moins, y sont montrés du doigt, ainsi que d'autres encore. Toutefois, ce qui importait dans ce film, ce n'était pas de procéder à une "chasse aux sorcières", c'était de montrer de façon claire et compréhensible comment fonctionnent les mécanismes d'évasion fiscale, comment ils évoluent en fonction de l'évolution des législations et comment cela aboutit à faire payer aux citoyens lambda les impôts que les groupes industriels ou financiers ne paient pas et à laisser ces mêmes citoyens face à des services publics en état de décrépitude avancée. Objectif réalisé, tout cela étant présenté de façon très vivante avec moult graphiques très faciles à lire et à interpréter. Voir critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-la-tres-grande-evasion/
Film de salubrité publique. "il n'y a pas d'argent magique" selon Emmanuel Macron pour sauver l'hôpital ou les retraites. Vous allez être étonnés. Avec un sujet pas forcément très vendeur, on est pourtant emporté du début à la fin par un récit à la pédagogique et même ludique.
J'avais beaucoup aimé le premier film du réalisateur, Yannick Kergoat, qui figurait dans mon TOP 10 en 2012 : « Les nouveaux chiens de garde ». On retrouve les mêmes qualités et défauts dans celui-ci que dans le premier. Les qualités tout d'abord : le sujet choisi, pertinent et traité en profondeur, grâce au choix et à la richesse des témoins et intervenants, et l'humour, bourré de petites doses de ton irrévérencieux juste ce qu'il faut spoiler: (j'adore en particulier la traduction en langue des signes) . Le défaut, c'est la mise en scène qui manque de peps et fait paraître le film un peu long pour quelqu'un comme moi qui connaissait déjà la plupart des techniques d'évasion fiscales dénoncées. Néanmoins, certains chiffres ne sont pas assez mis en lumière par les médias traditionnels et méritaient cet éclairage.
Yannick Kergoat est un monteur reconnu (il a obtenu le César du meilleur montage en 2001 pour "Harry, un ami qui vous veut du bien") passé à la réalisation. Documentariste engagé à la gauche antilibérale, il avait réalisé en 2012 "Les Nouveaux Chiens de garde" qui dénonçait la collusion entre les médias français et le pouvoir politique.
L’évasion fiscale est pour lui un sujet rêvé pour dénoncer les tares du capitalisme et stigmatiser un bouc émissaire : les ultra-riches et les multinationales dont les sommes faramineuses cachées dans les paradis fiscaux échappent à l’impôt et ne financent pas l’école, l’hôpital, l’aide sociale, dont l’immense majorité des citoyens a si cruellement besoin. S’il n’y a pas d’argent magique – une citation d’Emmanuel Macron, horresco referens, dont on comprend mal le lien avec le sujet – il existe en revanche, à en croire Yannick Kergoat, un remède magique : venir à bout de l’évasion fiscale.
Pour traiter de ce sujet complexe, Yannick Kergoat, aidé au scénario par le journaliste d’investigation Denis Robert qui avait révélé le scandale Clearstream, essaie d’être pédagogue et drôle. Il multiplie les infographies et les courtes saynètes animées et exhume des archives des vidéos, des photos ou des petites phrases qui ridiculisent ceux qui les prononcent (voir Jérôme Cahuzac parader dans un événement consacré à la lutte contre la fraude fiscale est en effet rétrospectivement croustillant) et mettent les ricaneurs de son côté.
Le principal défaut de son documentaire est son manichéisme. Il y a d’un côté les entreprises multinationales qui cachent leurs profits dans des paradis offshore pour éviter l’impôt. Ils ont pour complices la classe politique dont les discours volontaristes ne suffisent plus à masquer la passivité. Face à eux se dressent quelques lanceurs d’alerte vertueux, journalistes, juges, économistes, qui semblent détenir le monopole de la vertu…. mais qui pourtant échouent avec une belle constance à endiguer le Mal.
L’autre défaut de ce documentaire militant est qu’on n’y apprend pas grand chose, malgré sa durée – près de deux heures. Un exemple parmi d’autres : que répondre aux multinationales qui, pour se défendre du procès en évasion fiscale instruit contre elles, invoquent la pratique parfaitement légale de « l’optimisation fiscale » ? L’une – la fraude – serait illégale ; l’autre – l’optimisation – ne le serait pas. Cette dernière serait-elle blâmable pour autant car « immorale » ?
La très grande évasion est un documentaire pédagogue et drôle sur le lourd sujet de l’évasion fiscale. Il raconte l’histoire et les méthodes de cette fraude à l’impôt et ses mécanismes. Un peu long.
Passionnant documentaire sur un sujet d'utilité publique. A travers une série d'affaires toutes plus révoltantes les unes que les autres, le film tisse la toile qui permet encore aujourd'hui à une flopée de puissants de contribuer à l'appauvrissement social en déjouant les règles d'un système dysfonctionnel.
Au-delà de l'intérêt du sujet, bien raconté et servi par des intervenants passionnants, le film se différencie par ses infographies bien senties, son montage dynamique et sa touche d'humour bien à lui pour désamorcer la gravité de ses situations dénoncées.
La Très Grande évasion n'appelle pas réellement à l'indignation. Il est même plutôt fataliste et cynique dans sa dénonciation. Il se veut comme le constat désespéré d'un système s'effondrant sur lui-même au gré de montages financiers douteux. En tant que spectateur, l'ironie est que le spectacle, bien que triste, reste très divertissant.
Très bon documentaire qui dénonce de manière percutante le système capitaliste et illustre comment les entreprises parviennent à contourner les lois pour bénéficier de profits illégaux. Le pire, c'est de voir comment certaines entreprises sont rétribuées par des multinationales pour les aider à blanchir cet argent sale... Il est difficile d'affronter son propre reflet lorsque l'on travaille pour de telles entreprises. Un grand merci à Yannick Kergoat pour son excellent travail et son engagement sur ce film.
à diffuser largement et rapidement au plus grand nombre !!! essentiel et très bien expliqué. toujours une petite touche d'humour qui aide à faire passer la pilule a la manière d'un Ruffin et son merci patron on sort de la salle avec un sentiment difficile, a la fois satisfait d'avoir vu un très bon documentaire mais dévasté aussi devant cette horreur et ce cynisme de ces puissants cupides. Comme l'a dit une dame a la fin de la projection en présence du réal : ça donne envie de distribuer quelques baffes voir plus...
5 étoiles direct pour ce film nécessaire dont on ressort en ayant tout compris de l'évasion fiscale - celle des individus comme celle des multinationales - sans être abattu par le constat. Allez vous réchauffer en salle, c'est un film qui se découvre en grand, car le problème est de taille: tout est là sous nos yeux, je ne me suis jamais senti aussi bien informé sur le sujet. Ça donne la pêche (l'humour ravageur et l'ironie y sont pour beaucoup) et l'envie de s'attaquer aux montagnes (de fric).
J'ai vu hier "La très grande évasion", une vraie claque. L'émotion est montée tout du long, et je remercie le réalisateur pour ce travail dingue qui m'a permis de comprendre tellement de choses. Je vous recommande d'aller voir ce film. On y rit autant qu'on à la rage.
Un film indispensable pour comprendre les mécanismes de l'évasion fiscale et ses conséquences sur nos institutions : les manques de moyen dont se plaignent les salariés et usagers des services publics trouvent notamment leur origine dans le fait que les Etats voient une partie de leurs recettes fiscales partir vers les paradis fiscaux. Le film montre bien comment ces paradis fiscaux sont mollement combattus par les Etats, ce qui peut sembler paradoxal dans une saine démocratie, mais finalement compréhensibles dans nos oligarchies occidentales où souvent ceux qui gouvernent sont proches des puissances financières. Bref un film à voir pour ne pas mourir idiot et en plus on rit (jaune...).
J'ai vu La (très) grande évasion en avant-première au Majestic Bastille. C'est un film aussi drôle que puissant. Je suis resté scotché par la démonstration. Vous allez enfin comprendre où va l'argent.
Un très gros effort a été effectué pour rendre accessible les mécanismes impliqués dans l'évasion fiscale. Percutant, drôle, tout en restant pédagogique, ce documentaire nous démontre comment l'évasion fiscale accélère les inégalités et pourquoi nous devons tous nous y intéresser. A voir absolument !
Excellent docu, très pédago avec pas mal de notes d'humour ! On apprend beaucoup sur les conséquences de l'évasion fiscale, dont le coût en France pour les finances publiques est estimé proche de 100 milliards € par an, mais aussi sur l'accord tacite entre dirigeants politiques et financeurs privés pour la faire perdurer
Film didactique, bien rythmé, aux séquences d'humour, très documenté, cependant on se demande comment l'on pourra se sortir de ce système mafieux. En tout cas, merci aux deux réalisateurs, lanceurs d'alerte de porter ce sujet sur la place publique.