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Yveline P.
1 abonné
15 critiques
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4,0
Publiée le 15 janvier 2023
Un film original intégrant vues réelles et animations. Jolies maquettes créatives, parfois amusantes mais sans tomber dans un effet comique qui ne servirait pas le propos. L'histoire, avec quelques traits d'humour, est racontée du point de vue d'un des personnages, la grand-mère, à qui Ariane Ascaride prête sa voix, avec la retenue particulière qu'ont celles et ceux qui savent ce que souffrir signifie... C'est un film visible dès le collège, et qui parlant de l'arrivée d'une famille d'italiens en France au XXème siècle, de leur accueil, de leur parcours, permet aussi de faire un parallèle avec le chemin que sont en train de parcourir (ou d'essayer de parcourir) d'autres migrants...
Plébiscité en festival, chaleureusement accueilli par la critique et le public, ce court (1h10) et beau film d'animation vaut le détour.
Le réalisateur Alain Ughetto y raconte la vie de ses grands-parents, originaire du Piémont et ayant émigré en France, du début au milieu du XXème siècle.
Réalisé en stop motion, à partir de figurines en pâte à modeler, Interdit aux chiens et aux Italiens présente deux grandes qualités : il donne à voir des aspects de l'histoire rarement abordés (par exemple la zone d'occupation italienne en France pendant la seconde guerre mondiale) et il fait preuve d'une ingéniosité attendrissante dans les idées d'animation (des broccolis font de superbes arbres, les mains d'Ughetto interviennent directement dans le cadre comme des personnages à part entière...).
L'histoire est intéressante et émouvante à la fois, et le succès de ce très joli film paraît amplement mérité.
Ce film d'animation mixte qui raconte l'histoire d'une famille italienne devenue française, entre piémont et Savoie entre la fin du 19e et le début du 20e chèque est tout simplement formidable. C'est dans l'esprit des films italiens néoréalistes, avec des touches d'humour bien senties qu'est racontée toute l'histoire de la famille du réalisateur qui n'est pas rose, et passe ainsi comme une lettre à la poste, pour finir par être applaudi par la salle.
La poésie qui se dégage de cette animation est telle, qu'elle emporte très haut cette épopée familiale transgénérationnelle. Le film a été nominé aux César 2024 dans la catégorie Meilleur film d’animation, et il aurait mérité cette récompense. L'idée géniale est de créer des échanges entre les marionnettes mini format avec la main du réalisateur UGHETTO, comme le symbole de la continuité de la transmission (d'abord échanges verbaux avec sa grand-mère qui lui répond, puis les mains se transmettent des objets, puis échanges avec son père). Tous les regards de ces marionnettes sont tellement attendrissants et touchants, que l'histoire passe "comme des lettres à la Poste" (clin d'oeil aux relations épistolaires tout au long de l'oeuvre). Et puis il y a ces multiples trouvailles visuelles (forêts de brocolis, maisons "courges"). Magnifique : à montrer dans toutes les écoles...
J'ai trouvé que le film manquait d'originalité, on a vite fait le tour des personnages en pâte à modeler, et l'histoire ne nous apprend pas grand chose sur l'immigration italienne??? Je n'ai guère ressenti d'osmose entre les images , les voix et la musique....Je n'ai pas on plus été ému par les personnages....Cela reste agréable sans plus visuellement, mais il aurait fallu s'ancrer sur une ou deux personnages principaux, que sur une myriades de personnages secondaires???( le film en fait n'est pas à la hauteur de son titre) Heureusement cela passe assez vite quand même et le format est court....A vous de voir.....
LE RITAL. La sainte terre glaise. Modeler son monde, son itinéraire, son passé pour construire son présent. L'empreinte d'une succession fait main, de courage et d'amour. Wallace et Gromit ont aimé.
Le réalisateur Alain Ughetto raconte l’histoire de sa famille, et en particulier de ses grands-parents qui ont vécu dans un petit village montagneux d’Italie ainsi qu’en France. Dès le début du film, l’originalité du procédé narratif m’a plu (le narrateur mêlant des parties de son corps filmées, aux images d’animation, il interagit et dialogue avec ses personnages, en particulier sa grand-mère). L’histoire est très belle et touchante, on raconte la vie difficile de cette population pauvre au début du 20ème siècle, la volonté de s’en sortir à tout prix pour sa famille. C’est un film rempli de poésie (par exemple les éléments du décor sont composés d’éléments rapportés du village natal de son grand-père, les arbres sont faits en brocolis, les maisons en carton…).
Cette belle histoire retranscrite dans ce long métrage (qui reste court), casse totalement les codes. Si vous voulez savoir ce que signifie immigration utile, ne passez pas à côté. ----Octobre 2023----
Ce film est gentil, naïf, mignon et tente de faire passer de façon sous-jacente quelques messages. C'est manichéen, est-ce vraiment pour les enfants ? L'animation est sympa, ça ne dure que 1h10 et c'et suffisant. Bref, à voir éventuellement devant la tv
Excellente idée du réalisateur de survoler cette histoire quasi-autobiographique en confiant la narration à sa grand-mère subsistant au-delà des flashback. Le film se passe de barrière spatio-temporelle et assume totalement d’être un dialogue entre elle et le réalisateur que la stop-motion se charge de donner corps avec une humble touche artisanale qui épure l’image de détails sophistiqués. Beaucoup d’efforts ont dû être fournis pour créer une telle simplicité. Le sujet reste le grand-père mais c’est sur toute la famille que la focale est maintenue. L’évolution du cercle familiale est ponctuée de remous qui annihile toute espérance de la revoir telle qu’elle était après chaque départ. Un témoignage simple mais efficace de la dure réalité de la vie.
Réalisé en animation en volume (stop motion) avec de temps à autre une présence humaine malicieuse, Interdit aux chiens et aux Italiens raconte l’histoire des grands-parents du réalisateur Alain Ughetto, qui quittèrent le Piémont à la fin du XIXe siècle en raison de l’extrême rudesse de leurs conditions de vie, pour émigrer en France où le besoin de main d’œuvre était fort. Malgré une écriture un peu foutraque qui nous perd parfois dans la galerie de ses personnages, ce film artisanal prend la forme d’un émouvant témoignage sur l’Italie rurale des siècles passés, sur le drame vécu par celles et ceux qui font le choix de quitter leur terre natale afin de pouvoir nourrir correctement leur famille et sur les conditions d’accueil parfois baroques du pays hôte – le titre du film est particulièrement explicite. Simple, beau et émouvant.
Je m'attendais à mieux. Le mélange film doc y m'entraîne et film d'animation était au départ une bonne idée mais la forme est assez maladroite et le dialogue entre le narrateur et le personnage animé plombe littéralement de rythme du film. Dommage car l'animation est assez inventive et le sujet assez singulier.
Le réalisateur raconte l’histoire de ses grands-parents italiens, originaires du village d’Ugheterra dans le Piémont [près du mont Viso (3841 m)], Luigi (20 ans à l’époque) et Cesira (voix d’Ariane ASCARIDE), avec qui il dialogue et dont sa main rentre dans le cadre. Comme d’autres Italiens, travailleurs nomades souvent invisibles, ils ont participé aux grands chantiers, en Italie [construction du tunnel ferroviaire du Simplon (19 km, qui monopolisa 10 000 ouvriers côté italien et fit 67 morts en tout), qui relie le Valais au Piémont et qui fut terminé en 1906] et en France (à défaut de pouvoir partir aux Etats-Unis) à Barcelonnette, en Ariège, en Haute-Savoie (barrage de Génissiat en 1937). Le tout alternant avec les grands événements historiques :spoiler: frères de Luigi tués en Lybie au cours de la 1ère guerre mondiale, grippe espagnole en 1918, période fasciste en Italie, Front Populaire en France, départ de Vincent, père d’Alain, rejoignant la Résistance pendant la 2e guerre mondiale, bombe italienne détruisant la maison familiale (qualifiée de Paradis), mort de Luigi à 62 ans le 6 septembre 1942 tandis que Cesira décède le 11 août 1962 à 76 ans . Un très beau film qui raconte l’histoire des migrants européens, où alternent morts et naissances, mais où l’animation, pleine d’inventivité (dans les décors et les objets à base de brocolis, châtaignes et charbon) et aussi d’humour, permet de prendre de la distance avec les événements tragiques.