Une comédie pleine de charme mais inabouti. Le début est enthousiasmant avec cette légère ironie et un ton pince sans rire, ou comment, par amour, un homme va se prétendre médium pour conquérir une femme, la belle Louise Bourgouin. Le problème, c'est que ce ton amusé va devenir peu à peu sérieux, et ce don, finalement notre héros le possède, et le récit promis à la valse des quiproquos, va sombrer dans la banalité. Menfin, cela occasionne quelques questionnements sur le monde invisible et le monde visible, et la première heure était vraiment réussie, avec ces belles lumières du sud et ce ton drôle
Michaël, fils d'une médium, refuse de lui succéder à sa mort, mais sa rencontre avec Alicia va le faire changer d'avis. Une décision intéressée qu'il va devoir assumer jusqu'au bout... Avec son premier long-métrage, Emmanuel Laskar explore la relation avec les morts de deux personnages hantés par leur passé. Une fable douce-amère peu convaincante que ce soit en tant que comédie de fantôme ponctuée de quelques apparitions ou en tant que romance avec une relation maladroite qui manque cruellement de charme. Entre la mélancolie et le burlesque, c'est un film qui ne se sait pas où se situer et qui manque à la fois de rythme et plus important d'enjeux. Bref, je ne mets pas une plus mauvaise note, car c'est court, mais c'est un film sans intérêt et ennuyeux.
La trentaine, carrément à l’ouest, Michael (Emmanuel Laskar, des faux airs d’Edouard Baer) est au tournant de sa vie. Sa copine le plaque le jour de l’enterrement de sa mère (Noémie Lvovsky). Sa sœur (Maud Wyler) est persuadée que Michael a hérité d’elle ses dons de médium et l’incite à marcher dans sa voie. Quand une jeune veuve (Louise Bourgoin) vient lui demander de l’aider à se libérer du fantôme de son mari, Michael, sous le charme, accepte de l’aider.
Acteur des "Chiens de Navarre", la troupe de comédiens électrisés fondée par Jean-Christophe Meurisse, Emmanuel Laskar a tourné deux courts-métrages avant de réaliser son premier long. Il en tient le rôle principal, mais s’entoure d’actrices reconnues. Louise Bourgoin, toujours aussi séduisante, y tient un rôle improbable de veuve pas vraiment joyeuse mais plus si triste ; Noémie Lvovsky déploie toujours la même verve, cette fois-ci d’outre-tombe ; Maud Wyler confirme qu’elle est décidément la meilleure BFF ("Best Friend Forever") de cinéma qui soit. Emmanuel Laskar a choisi de tourner dans le Var, dans une région qui m’est chère et que bizarrement le cinéma boude alors qu’elle est tellement cinégénique. On reconnaît le village de Collobrières niché au cœur du massif des Maures, l’abbaye du Thoronet et la plage de l’Almanarre, où j’allais me baigner enfant, avec à l’arrière-plan les îles d’Hyères. Le tout filmé durant un splendide été indien, vidé des touristes qui y affluent en juillet-août.
"Le Médium" hésite entre deux registres. Ce n’est ni une comédie burlesque sur un métier suspecté de charlatanerie ni un drame sur la mort et les moyens d’en exorciser la peur. Cet entre-deux se justifie – on aurait reproché au réalisateur d’être trop léger s’il avait penché vers la comédie et trop grave s’il avait penché vers le drame – mais il n’en est pas moins inconfortable. "Le Médium" cherche le bon ton mais les quatre-vingts minutes que dure le film ne lui laissent pas le temps de le trouver.
Petit film d'1h15 très doux, plutôt original et teinté de mélancolie. Certes de par son scénario il n'est pas forcément accessible à tous, mais le casting et la musique lui apportent beaucoup de charme et on se laisse emporter, par les belles images et la tendresse de l'histoire.
Film attachant, à l'ambiance fin de saison estivale au Sud de la France. Ensuite, selon ses croyances, on pourra soit regretter le côté surnaturel, pas toujours limpide, soit s'extasier face une inspiration de tous les instants avec une bonne dose d'humour liée à son téléphone, une simplicité douce et romantique. On ajoutera une superbe composition de Louise Bourgoin. Les décors naturels et ces couleurs de couchers de soleil sont magnifiques. Bien que la mort constitue le point de départ du scénario, et soit présente en toile de fond, la performance de comédien réalisateur Emmanuel Laskar, mélancolique, un peu triste, saura inverser le courant vers des ondes positives, un charme et une douceur reposants, et un étonnant divertissement amusant.....!!**
Film drôle sympathique et profond, qui m'a rappelé que mes grand mères, pratiquaient le spiritisme et communiquaient avec leurs maris, se qui m'a aidé a dédramatiser la mort. Bravo
Je suis allée par hasard voir le Medium et j'ai passé un très bon moment. La presse n'a pas beaucoup parlé de ce film qui pourtant n'a rien à envier à des blockbusters. Au moins, on sort plus léger, avec une mélodie d'été en tête. Pourtant le sujet est de taille ! Le film comporte des maladresses qui font aussi le charme du premier film ! Je suis sortie avec l'impression d'un conte onirique, et le personnage de Mickael m'a beaucoup touché dans son indécision et dans son impossibilité de passer outre la mort de sa mère. C'est très réaliste, dans le sens où on ne peut pas faire le deuil tout de suite, il faut prendre le temps. Devenir medium le bouscule dans le sens où s'il prend la place de sa mère, il accepte qu'elle est morte. Sa perturbation vient du fait de ne pas réussir à passer à autre chose, et quand il essaie avec la belle Alicia, il se prend un retour de bâton ! La leçon qu'il tire semble être : c'était trop tôt pour jouir de la vie. Les morts le narguent avec leur capacité à jouir et à être détaché des contingences du monde : on attend de voir la suite !
La mort n'est pas un sujet facile à aborder de manière comique, et ce difficile pari est magnifiquement tenu, dans une fable allégorique dont les apparences légères ouvrent sur des questions spirituelles profondes. Très généreusement, l'absurdité de l'existence est déployée sur une mélodie entraînante, ponctuée d'apparitions de fantômes savoureuses. Merci Manu Laskar pour ce moment, rare. Il est courageux aujourd'hui de ne pas verser dans la multiplication d'effets et de plans, d'explications et de surenchères de péripéties. Merci pour votre démarche boitillante, tel un funambule qui nous emmène d'une rive à l'autre, entre les vivants et les morts, et d'avoir porté des femmes actrices dans leur vulnérabilité et peur du vieillissement.
Immense fan de Louise Bourgoin, j'ai été très ému de la voir endeuillée et si belle dans cette tristesse. Les larmes me sont montées aux yeux. Tous les plans sont élégants, les décors et les ciels très chatoyants. J'ai trouvé l'acteur singulier, avec un rythme à lui, on dirait qu'il sent toutes les choses invisibles et qu'il n'arrive pas à les exprimer. Louise va lui donner goût à la vie, par son charme et sa peinture, et c'est l'histoire de deux éclopés qui vont faire un bout de chemin ensemble en se tenant la main, pour ne plus regarder derrière eux. cela est sûrement trop cucul pour les distributeurs et exploitants mais dommage pour le public qui en ces temps de crise, aurait bien eu besoin de cette dose de réconfort.....
Par hasard, j'ai été voir hier soir le film et quelle surprise. Manu Laskar a le talent et l'amour des acteurs à qui il laisse beaucoup de place, malgré un premier rôle tenu avec brio. Bravoooooooooo , j'ai beaucoup ri, et on me met à une place intelligente de spectateur. Pourquoi le cinéma français n'a pas cette audace ? Il mérite plus de salles, seulement 2 sur Paris, alors que des blockbusters ravagent nos imaginaires. Quelle logique à cette industrie ?