Le Pouget, un village de l'Hérault à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Montpellier. Le genre d'endroit où de nombreux jeunes ne savent pas trop comment occuper leurs journées. Souvent, les adolescents et les jeunes hommes sillonnent en scooter les rues de leur village, cherchant souvent à se faire mousser auprès des filles. Eh bien, dans "Chien de la casse", on ne voit pas un seul scooter et, des filles, on en voit peu ! C'est en voiture que les jeunes hommes du film se déplacent, sans qu'on sache trop ce qui leur a permis de les acheter et de les faire rouler ! N'importe ! Dans "chien de la casse", on rencontre 4 personnages principaux : Mirales, un tchatcheur très désagréable et cultivé, Dog, taiseux et souffre-douleur de son ami Mirales, Elsa, une jeune fille qui est là pour un mois de vacances et dont Dog tombe amoureux, et Malabar, le chien de Mirales. Dans un film, il est presque toujours important de se sentir en empathie avec au moins un personnage. Difficile de ressentir la moindre empathie pour Mirales, quand bien même on voit bien que son comportement le plus souvent inqualifiable trouve sa source dans le fait qu'il est mal dans sa peau. Difficile de ressentir de l'empathie pour Dog, trop passif dans sa relation avec Mirales. Elsa, peut-être ? A peine, car son personnage est finalement peu fouillé par le réalisateur. Reste Malabar, le chien, un chien très obéissant et qui a une bonne tête. Toutefois, le défaut principal de ce film, c'est qu'on a souvent du mal à trouver crédibles les situations qui nous sont proposées. Sinon, l'interprétation est plus que correcte avec Raphaël Quenard, dont c'est le premier grand rôle, interprète de Mirales, Anthony Bajon, dorénavant habitué à des rôles importants, interprète de Dog et Galatea Belligi, elle aussi habituée à des rôles importants, interprète d'Elsa.