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    A Good Man
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    3,0
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    Guiciné
    Guiciné

    161 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 novembre 2021
    Quel choc, pour ce film universel totalement bouleversant, d'une très belle retenue et une pudeur profonde.
    Magistralement dialogué, la mise en scène n'en rajoute pas et les acteurs sont tous magnifiques.
    Une œuvre essentielle à voir impérativement.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    763 abonnés 1 511 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 novembre 2021
    Voilà un sujet bien délicat auquel s'attaque la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar, que j'avais découverte avec le très bon "Les Héritiers" de 2014.
    L'histoire est centrée sur un couple qui tente d'avoir un bébé, et comme la femme Aude ne peut pas en avoir, c'est son conjoint Benjamin, anciennement femme mais en pleine transformation masculine, qui va proposer de le porter puisque son utérus n'a pas encore été retiré.
    Même si son talent est indéniable, il m'a été difficile de voir à l'écran la charmante comédienne Noémie Merlant déguisée en homme avec petite barbe et voix trafiquée, je ne sais pas si c'était la meilleure idée de casting pour ce rôle de personnage transgenre.
    La réalisation se veut pudique et délicate, peut-être même trop finalement, on peine à vraiment ressentir une réelle émotion dans ce scénario manquant d'impact et de profondeur.
    Un drame audacieux mais somme toute assez tiède, dans lequel l'ennui prend rapidement le dessus sur la surprise et l'originalité de regarder un homme enceint.
    Décevant.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    138 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 janvier 2022
    Terne et ne suscitant que peu d'émotions... les plages filmées du ciel racontent plus de choses finalement que le quotidien sans joie de ces amoureux... (heureusement que Dedienne vient troubler parfois leur ennui:)) Je crois que le problème est que Noémie Merlant ne suinte pas que la testostérone, elle suinte surtout LA TRISTESSE et c'est dommage car franchement elle n'est pas mauvaise dans le rôle mais quelle tristesse...!!
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    171 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2021
    Un film tout aussi touchant, intéressant que troublant. Parce qu'il faut le dire, c'est la première fois qu'un film traite la thématique transgenre à travers une grossesse. De quoi bousculer les mentalités, élever le débat, et se dire que oui, face aux innombrables barrières qui se lèvent lors du parcours PMA / GPA, que ce soit d'un point de vue administratif, légal et psychologique, on se dit finalement pourquoi pas rendre normal qu'un homme transgenre qui ne va pas au bout de sa transition puisse porter la vie de son enfant. Cela soulève des questionnements et fondements complexes, y compris du côté de l'homme transgenre. A priori, un homme transgenre va jusqu'au bout de sa transition, notamment avec l'hystérectomie (ablation de l'utérus) et n'a aucune envie d'agir envers un acte qui lui rappellerait une part de féminité liée psychologiquement à sa vie et identité d'avant... Et c'est bien là l'enjeu et la force du film. Comprendre à quel point cette décision a un impact fort psychologique, que ce soit sur soi et sur son entourage, mais à quel point cette décision est aussi une véritable preuve d'amour. Que certains hommes transgenre aille jusqu'au bout de leur transition, et que d'autres souhaitent finalement garder tout de même l'opportunité de porter leur enfant, je trouve que cela reste logique, normal et donc possible de leur permettre de faire ce choix. Et il me semble que cela est une bonne alternative, le temps que la PMA / GPA puisse se démocratiser concrètement et pleinement.
    Alors oui, assister à l'accouchement d'un homme à barbe et poilu est troublant visuellement, soyons honnête. Mais cela montre bien qu'il y a un long chemin à faire pour casser les codes d'une époque révolue, et habituer les mentalités aux normes d'aujourd'hui. Tout le monde est libre de faire ce que bon lui semble, et ce choix leur appartient intégralement, et ne doit se faire sous aucun jugement. Et j'alloue un grand respect et admiration pour la production et réalisation de ce film, d'avoir eu l'audace d'aller sur ce terrain, pour la première fois, et espère que cela fera évoluer les pensées mais aussi la façon de voir les castings.
    Ici, c'est Noémie Merlant (actrice cisgenre) qui joue le rôle d'un homme trans. J'ai lu la polémique autour du fait qu'il fallait absolument un acteur homme trans pour jouer un homme trans. Il est vrai que cela aurait été plus naturel et facile mécaniquement et émotionnellement pour l'acteur de jouer finalement un peu son propre rôle mais l'un empêche absolument pas l'autre. Et la preuve en est puisque l'acteur Jonas Ben Ahmed (homme trans) joue lui dans le film le rôle d'un cisgenre... On voit donc bien que tout est interchangeable, tant que chacun est apaisé et psychologiquement bien ancré et en phase avec leur fin de transition, le débat n'a pu lieu d'être. Un homme trans est un homme et peut donc jouer un homme cisgenre.
    Et honnêtement je trouve Noémie Merlant très bonne dans son rôle. Elle a logiquement dû beaucoup travailler sa posture et sa voix, avec un orthophoniste notamment pour la modifier puis ensuite ils ont baissé le timbre de la voix de quelques tons plus graves en post-production pour qu'on puisse entendre la voix d'un homme.
    La mise en scène est sobre, et il n'y a pas non plus des scènes brutales d'opposition à l'acte, tout reste relativement profond et très psychologique. Le film parle de lui-même. Bravo pour l'audace, et pour tenter de faire évoluer les consciences.
    Ufuk K
    Ufuk K

    514 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2021
    " A Good Man " tiré de fait réels est un drame sur la transidentité sensible . En effet j'ai trouvé le sujet fort intéressant ( un transsexuelle décide de porter un enfant) , la réalisatrice du film Marie-Castille Mention-Schaar propose une œuvre délicate, émouvante , nécessaire porté par deux actrices splendides Noémie Merlant et Soko même si j'ai trouvé l'ensemble assez inégal et s'étire un peu en longueur à la conclusion, cela reste néanmoins un beau film
    garnierix
    garnierix

    230 abonnés 451 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2021
    Le film est dédié à Jacob Hunt : ça donne donc envie de voir "Coby", le film sur lui (présenté au festival de Cannes de 2017) —une femme de l’Amérique profonde qui devient un homme. D’ailleurs, il semble que "Coby" soit centré sur un seul sujet, la transition (ce traitement de la dysphorie de genre). Alors que "A Good Man" multiplie plutôt les sujets. En effet, il s’agit de la transition d’une femme en homme (Benjamin), mais aussi de cette encore-femme qui fait un enfant ; on perd aussi un peu de temps avec des digressions (agression homophobe, accident de voiture) ; en revanche sa compagne est carrément éludée dans la dernière partie du film (même si son absence vient du scénario, on aurait pu prendre le temps de montrer comment elle vit pendant que son compagnon vit sa grossesse). La réalisatrice (Marie-Castille Mention-Schaar) pousse donc le bouchon un peu loin (homme trans et mère), s’éparpille un peu, oublie un coin du tableau —comme tous les films qu’elle a réalisés, elle en est aussi la scénariste et la productrice, et peut-être que trop de pouvoirs et pas assez de contradicteurs n’est pas si bon que ça dans le film.
    Cela dit, son film reste une œuvre marquante (sans parler de l’image perturbante d’un homme barbu qui accouche). L’extrême solitude de l’intéressé, comme celle de chaque personne de son entourage (famille, amis, connaissances), où chacun dans son coin expérimente cette transition, illustre bien les difficultés d’un progrès sociétal (il faut bien reconnaître que la reconnaissance du genre en est un quand on est une civilisation avancée). "Il leur fallait apprendre à changer avec moi", disait ce Jacob Hunt au sujet de son entourage, dans un numéro de Quotidien en 2018. Dans le film, on montre bien la tristesse et le désarroi de ce long coming out, et de l’attente avant d’y arriver (par les flashbacks), les cachotteries, les mensonges qui n’en sont pas. Désarroi qui pousse tout le monde à dire n’importe quoi, y compris Benjamin quand il crie par exemple à son frère "je veux juste être comme toi, ni plus, ni moins" ou "je n’ai pas le choix" —Vincent Dedienne (le frère) joue bien le bourrin dans ce contexte (tout le monde est bourrin en fait, car la situation de ce trans enceint est totalement inconnue). Désarroi et tristesse de la solitude.
    Mais le film "finit bien", selon la formule consacrée, et la longue et inattendue scène finale, lumineuse et sans paroles, de parents qui traversent un parc surpeuplé, un enfant sur les bras, est un petit chef d’œuvre en même temps qu’un grand signe d’espoir sociétal. L’amour a finalement le rôle central du film.
    Pour information, ce film a été accusé de transface —pauvre monde ! La beauté troublante de Noémie Merlant en jeune homme barbu est un intérêt en soi, peut-être le premier intérêt du film. En revanche, Jonas Ben Ahmed (de "Plus belle la vie") joue un caissier de superette, mais sans déborder du rôle : du coup on se demande pourquoi avoir choisi un acteur trans —ça fait penser aux caméos de Stan Lee dans les films de Marvel !
    A.G.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    683 abonnés 3 001 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    A Good Man avance en cochant des cases et paraît constamment s’excuser du sujet qu’il aborde : de nombreux plans aériens, réalisés sans doute à l’aide d’un drone, ramènent sans cesse à une distance qui regarde depuis les hauteurs ses personnages, de la même façon que les dialogues explicitent la moindre zone d’ombre et tuent la spontanéité, confèrent à l’ensemble une impression de facticité dommageable. Marie-Castille Mention-Schaar dévitalise son film dans l’idée de mimer les épreuves endurées par le couple principal ; elle capte tout comme au sortir d’un enterrement, et les séquences en boîtes de nuit n’échappent pas à cette paralysie de la mise en scène qui, dans l’espoir de faire illusion, pousse le volume sonore et joue avec des néons.

    L’unique vertige suscité par le long métrage réside tout entier dans l’interprétation remarquable de Noémie Merlant, quoiqu’elle ne dispose pas d’un espace de jeu à la hauteur de son talent : elle semble en lutte perpétuelle non avec elle-même mais avec le didactisme étouffant de répliques qu’elle doit ou mettre en mots ou réfuter. Aussi son personnage s’avère-t-il linéaire, et les aspérités liées aux réactions de l’entourage ou aux procédures médicales ne se convertissent jamais en un trouble intérieur, en quelque chose d’ineffable que seule une caméra pourrait capturer. A Good Man n’a, de manière paradoxale, pas assez d’humanité et de sensibilité pour donner à vivre un sujet dont l’importance est, au demeurant, capitale.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 479 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 novembre 2021
    Benjamin (Noémie Merlant) va bientôt achever sa transition. Avec Aude (Soko) sa compagne, il aspire à une vie de couple paisible. Ils ont quitté Aix en Provence où ils se sont rencontrés six ans plus tôt pour l’île de Groix où Aude anime les ateliers de danse d’une école primaire et Ben exerce comme infirmier sans que personne soupçonne son changement de genre.
    Ben et Aude veulent avoir un enfant. Mais Aude n’y parvient pas, laissant à Ben une douloureuse responsabilité : suspendre sa transition avant qu’elle soit irréversible et porter un enfant, l’acte le plus féminin qui soit.

    Marie-Castille Mention-Schaar aime les sujets forts : la transmission de la mémoire de la déportation ("Les Héritiers"), l’embrigadement fondamentaliste des jeunes filles ("Le ciel attendra" qui révéla Noémie Merlant et lui valut une nomination au César du meilleur espoir féminin). Elle en traite un autre ici : la transparentalité.

    Le sujet est troublant. Il est d’actualité : aux Etats-Unis, deux mille hommes trans accoucheraient chaque année. Il interroge le droit, l’anthropologie et met aux défis nos préjugés. L’incarnation qu’en propose Noémie Merlant est épatante. Une semaine à peine après "Les Olympiades", la voici encore au sommet de l’affiche. Je prends le pari que, pour ce rôle-ci ou pour ce rôle-là, elle décrochera en mars prochain le César de la meilleure actrice et l’aura amplement mérité.
    Une vaine polémique reproche à la réalisatrice d’avoir confié le rôle d’un personnage trans à une actrice cis. Elle y a intelligemment répondu : « Selon moi, il serait absurde, injuste et contre-productif de cantonner des acteurs trans à des rôles de trans, et le même raisonnement doit s’appliquer aux acteurs et actrices cis. Car, avant son genre, son identité sexuelle, sa couleur de peau, un acteur ou une actrice est avant tout un acteur ou une actrice. Et je crois que le personnage qu’il ou qu’elle incarne a autant besoin de sa technique et de son talent que de son vécu. Les acteurs trans doivent pouvoir être choisis parce qu’ils sont acteurs, pas parce qu’ils sont trans. »

    Reste le film. Aussi bien interprété soit-il, "A Good Man" (pourquoi ce titre anglais ? « L’homme qu’il faut » n’aurait-il pas aussi bien fait l’affaire ?) semble ployer sous son sujet. Quelques flashbacks pas vraiment réussis racontent la rencontre d’Aude et de Benjamin avant sa transition, alors qu’il s’appelait encore Sarah. On voit défiler autour de lui son frère, sa mère, son meilleur pote qui jouent tous à leur façon les figures de la réprobation sociale et/ou de la tolérance empathique.

    Le problème de "A Good Man" est qu’il ne raconte pas grand-chose de plus que sa bande-annonce ne nous l’a laissé présager.
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2020
    Marie-Castille Mention-Schaar est l’exemple même de la réalisatrice inégale dans sa filmographie. Elle alterne l’excellence (le déchirant « Les Héritiers ») avec la nullité (le complètement raté « Bowling ») en passant par un film clivant sur l’embrigadement de jeunes adolescentes au Djihad (« Le Ciel attendra » qui nous avait laissé dubitatifs et clairement pas passionnés). La voir s’attaquer une nouvelle fois à un sujet de société actuel et polémique faisait donc un peu peur. Car il en faut du courage pour parler non pas seulement des couples gays ou transgenres mais d’accumuler dans un même film union gay, PMA et opération pour changer de sexe. Ce sont des sujets qui scindent et hautement polémiques à l’heure de la Manif pour tous et de la montée des extrêmes (notamment contre les progrès sociétaux). Et bien contre toute attente, la cinéaste s’en tire avec les honneurs, déjoue la plupart des pièges et des clichés qui se levaient devant elle et nous offre une œuvre douce, belle, juste et qui donne de l’espoir pour les personnes concernées.



    Forcément le sujet va en rebuter certains et en irriter d’autres, mais il pourra peut-être aussi éveiller et donner des clés de compréhension positive à certains ou même faire évoluer des mentalités. Et rien que cela c’est fort, important et utile. Et puis, le cinéma c’est aussi cela il ne faut pas l’oublier : prendre des risques, heurter et réveiller les consciences sur des sujets prompt aux débats en tous genres. D’ailleurs la question du genre est très présente ici mais jamais déballéep de manière théorique, opportuniste ou démagogique. Dans « A Good Man », Mention-Schaar présente la plupart du temps ses protagonistes comme des personnes en quête du bonheur, peu importe leur sexualité, leur genre ou leur orientation sexuelle. Elle vulgarise cela de manière fine et probante. Il y a bien quelques détours vers des situations plus convenues (l’entourage qui ne comprend pas) mais nécessaires et d’autres plus dispensables comme l’agression homophobe. Cette petite partie ajoute une couche de complexité et un autre problème qui mériterait un film à lui seul. Il est ici trop survolé et le film est déjà bien chargé thématiquement et n’en demandait pas tant. On peut trouver dommage aussi que le scénario occulte le personnage de Soko dans la seconde partie, privant ainsi le long-métrage d’un point de vue important pour le film.



    Hormis ces quelques défauts narratifs présents dans le script, « A Good Man » évolue avec grâce sur le fil délicat et ténu de son sujet extrême » Et cela en ne tombant quasiment jamais dans la caricature d’une minorité, dans les passages obligés ou même dans le film à thèse. Non, il a l’intelligence de présenter les problématiques d’un tel sujet et de les traiter de manière intelligente, sans esbroufe, naturellement. Il y avait beaucoup de pièges mais le film parvient à les contourner intelligemment et sobrement. Et il doit beaucoup à la composition clairement impressionnante de Noémie Merlant dont les choix artistiques continuent de surprendre et confirment un sacré talent. Dans le rôle de cette jeune fille transgenre voulant un enfant avec sa petite amie, elle est méconnaissable, crédible et bluffante. C’est le genre de composition bigger than life de l’acabit de celle de Charlize Theron pour « Monster » ou encore Jared Leto dans « Dallas Buyers Club » dans des prestations similaires. Les autres comédiens sont forcément mis un peu de côté mais ne déméritent pas. Comme souvent, les images de la réalisatrice sont soignées et le décor de cette île bretonne procurent un cachet original et rural bienvenu à ce type de thématique que l’on pourrait trouver souvent citadine. Et, pour terminer, l’émotion est bien palpable et à plus d’une reprise on est vraiment touché et ému sans que cela soit trop forcé. Uniquement par la justesse du traitement, par l’entremise de comédiens touchants et de situations adaptées et qui font réfléchir. Pas parfait, le long-métrage est cependant clairement réussi et ce n’était pas gagné. Un beau film nécessaire.



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    velocio
    velocio

    1 297 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2021
    Quand bien même le phénomène est plus fréquent que ce que l'on pense a priori, le cinéma ne s'était jamais penché sur l'état de grossesse d'un homme trans. "A good man" nous montre avec beaucoup de tact qu'on peut naître fille, se sentir totalement garçon, se lancer dans une transition vers la masculinité et l'interrompre provisoirement tout simplement parce que le désir d'enfant d'un couple est souvent plus fort que tout. On appréciera la façon dont sont dépeintes les difficultés qu'une telle décision peut générer dans les relations familiales et amicales et on dédaignera les remarques de celles et de ceux qui n'acceptent pas que ce rôle d'homme trans ne soit pas interprété par un comédien homme trans : Noémie Merlant est une grande comédienne et elle est absolument bluffante en homme arborant barbe et moustache.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 662 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2021
    Sur un sujet sociétal en vogue, un film à la fois efficace et sobre. Si l’on peut regretter le ton doloriste et le didactisme pesant, l’œuvre séduit par sa sincérité, son aptitude à assumer le mélodrame, et le jeu impérial de Noémie Merlant.
    Arnaud KaDo
    Arnaud KaDo

    64 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2021
    Excellent film. C'est bien joué. Thème traité avec beaucoup de finesse et qui tient debout. Les acteurs sont bons et font naturels donc on s'attache facilement à eux. Belle histoire . Si ça peut permettre au gens de s'ouvrir c'est bien. Et c'est un film vraiment d'aujourd'hui je trouve qui parle uniquement de tolérance. Allez le voir. C'était une belle surprise. C'est mieux que la bande annonce .
    JudyCarlotta
    JudyCarlotta

    72 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    Ce film m'a fait pensé à « girl », histoire de danseuse classique trans, dans le sens où il s'agit de personnes plutôt bien entourées (dans girl) ou bien intégrées professionnellement, n'ayant pas à gérer des problèmes d'argent ou de chômage, de religion ou de racisme. Ok, il y a l'agression homophobe, la famille et les amis peu compréhensifs (mais en même temps, à situation exceptionnelle, réactions exceptionnelles au moins au début), d'où le côté très pédagogique/ch.ant du film, mais c'est quand même très ironique de voir que la personne a priori la plus proche et la plus compréhensive, Aude est celle qui aura la réaction la plus épidermique in fine (ce qui saborde le propos du film à mon sens). Merlant et Soko sont très bien, les autres m'ont semblé en-dessous.
    Ciné-13
    Ciné-13

    117 abonnés 1 066 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2022
    Troublant ou troublante!
    Une certaine habilité à nous faire comprendre pas à pas quels sont les personnages en présence : petits flash-backs mystérieux sur l'homosexualité féminine qui nous déroutent ponctuellement, piqûres mystérieuses qui nous font croire qu'il y a une pathologie sous-jacente...
    Noémie est totalement crédible mais un peu froide (compliqué le positionnement!). Et puis la fin avec l'accouchement surréaliste est un peu trop démonstrative.
    C'est beau la Bretagne...
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 168 abonnés 7 490 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juillet 2021
    Aude & Benjamin vivent ensemble depuis 6ans. Aude souffre de ne pas pouvoir avoir d’enfant, alors Benjamin décide que c’est lui qui le portera. Benjamin est né dans un corps de femme et est encore en plein processus de transformation (ce dernier s’apprête à subir une hystérectomie (ablation de l’utérus), la dernière étape de sa transition).

    A Good Man (2020) traite à la fois de la quête d’identité, de la transidentité et des hommes trans qui ont un désir de parentalité. Il en résulte une œuvre humaniste et pleine d’espoir, sur un sujet rarement abordé au cinéma, qui plus est, interprété par un couple cisgenre & trans. Ce drame social questionne sur la parentalité et l’identité sexuelle, avec beaucoup de retenu et de délicatesse. Le film est centré sur le personnage de Benjamin, à qui l’on reproche de « prendre trop de place » et à juste titre, ce dernier devant se battre contre l’administration pour faire accepter sa nouvelle identité, contre sa famille dont la mère et le frère rejettent ses choix ou encore sa compagne qui se sent malgré-elle dépossédée de son rôle de "mère/génitrice".

    Un personnage que l’on imagine aisément difficile à incarner, encore plus pour une actrice cisgenre grimée en homme et dont Noémie Merlant parvient admirablement à incarner. Cette dernière continue de nous séduire, après avoir campée une adolescente tentée par le djihad (Le Ciel Attendra - 2016) ou atteinte "d'objectophilie" dans Jumbo (2020), elle prouve une fois de plus son indéniable talent d’actrice.

    Pour l’avoir dirigé à deux reprises par le passé il n’est pas surprenant que Marie-Castille Mention-Schaar l’ai de nouveau choisie pour ce rôle (nul doute que certains trouveront à redire sur le fait que Benjamin ne soit pas interprété par un acteur trans, mais faut-il nécessaire confier ce type de rôle à une personne transgenre ? Est-ce que cela aurait été nécessairement un gage de qualité ? Pas nécessairement, d’autant plus que les acteurs transgenres ne courent pas les rues).

    La réalisatrice dresse ici un très beau portrait d’un homme en quête d’identité et voulant tout simplement avoir les mêmes droits que quiconque. Le film pèche par moment pour ses excès de lenteurs et aurait gagné à être plus dynamique, mais la prestation des deux interprètes principales (Noémie Merlant & Soko) vient largement compenser les faiblesses du film.

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