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Jorik V
1 267 abonnés
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3,5
Publiée le 16 mai 2021
Ce film mexicain fait office de devoir de mémoire pour ces 41 hommes qui ont été humiliés, déportés ou emprisonnés autant que de piqure de rappel quant à la condition des homosexuels, à certaines époques et dans certains pays. Et cela peut encore faire écho dans bon nombre d’endroits aujourd’hui malheureusement. Il y a donc un côté nécessaire à l’adaptation de ce fait divers. « Le bal des 41 » montre bien que la pression et les normes sociales peuvent être terribles pour certaines catégories de personnes, notamment celles aux préférences sexuelles différentes. Mais loin d’être un plaidoyer pour l’homosexualité ou un pamphlet contre l’homophobie, cette œuvre reste factuelle et laisse au spectateur le soin de juger par lui-même avec la présentation de ce fait divers méconnu qui méritait bien un film.
La morale et ses ramifications sont à l’honneur ici et le personnage principal va avoir beaucoup de dilemmes à choisir entre la raison et la passion, bridée par le politiquement correct de l’époque. « Le bal des 41 » est court et agréable à regarder. Il prend bien le pouls de cette histoire en suivant le personnage ayant existé le plus apte à nous faire pénétrer dans les coulisses de cet terrible histoire. Du poids politique, à la pression martiale en passant par l’évanescence de ce club gay secret, le film ne rentre pas dans les détails mais survole bien les enjeux et captive par des dialogues aiguisés et intelligents. Peut-être que le film aurait eu encore plus d’impact et de puissance en creusant davantage seconds rôles et contexte mais ce côté concis n’est pas déplaisant.
Mais ce qu’on apprécie le plus dans « Le bal des 41 » c’est son esthétique élégante et racée dont le firmament explose lors du fameux bal, exemple de mise en scène inspirée, originale et baroque qui fait un peu penser au final orgiaque de « Le Parfum ». La reconstitution, des décors aux costumes, est opulente et du meilleur effet et la mise en scène parfaitement adaptée à l’histoire. David Pablos est un esthète et la qualité de ces images est incontestable! En bref une bonne petite surprise, intéressante et dont la frustration et l’émotion qui s’en dégage sont méritoires et mémorables! A découvrir.
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Mais qu'est-ce que c'est lent ! On peut raisonnablement s'interroger sur les motivations de l'auteur quand au choix de cette histoire dont on nous dit qu'elle est très inspiré d'un évènement réel. Simple transcription d'un épisode tragique de l'histoire mexicaine ? Sans doute, mais une narration n'est jamais neutre et là il y a de quoi s'interroger. L'histoire nous présente l'homosexualité sous trois angles, la première incarnée par le personnage principal nous dépeint un individu peu intéressant, ambitieux, violent à ses heures, pour ne pas dire infect, la seconde insiste sur les "folles" en les ridiculisant; Et on va oser nous raconter que le film prêcherait la tolérance envers les gays ? In fine le film veut se rattraper avec le troisième angle, très bref montrant le martyre de gay arrêtés par la police. Autrement dit c'est l'auberge espagnole, chacun y trouvera ce qu'il a envie d'y trouver mais pour ma part cette ambiguïté m'a profondément déplus. L'interprétation n'a rien d'extraordinaire sauf celle de Mabel Cadena en taiseuse déterminée
Mexique, fin du 19eme siècle, un homme tiraillé entre ses ambitions politiques profondes et son homosexualité dans un pays profondément homophobe et répressif comme dans tous les pays à cette époque, se marie pour la façade et pour son arrivisme avec la fille du président. Dévoré ^par une passion avec un homme qu'il fréquente dans son travail, s'adonnant dans un cercle fermé à ses démons orgiaques, il délaisse totalement son épouse son épouse qui elle, s'étiole en rêvant de concevoir un enfant. Jusqu'à la descente de la police dans un bal de travestis... Entre réalité historique et croyance populaire, le film, élégant, entre classicisme et baroque interpelle et sans être un plaidoyer contre l'homophobie, laisse le spectateur faire son propre jugement sur le choix difficile entre vie sociale et vie personnelle. Troublant.
Ce film, inspiré d'une histoire vraie, est un rappel salutaire sur le traitement passé - et malheureusement encore actuel - de l'homosexualité au Mexique comme dans le reste du monde. Ni plaidoyer ni réquisitoire mais le simple récit d'une histoire qui montre comment des principes ineptes peuvent déchirer la vie des hommes. Un film fin, délicat, intelligent. Indispensable.
5 étoiles pour les décors, la photo et les musiques originales et classiques arrangées ("Carmen" de Bizet).. Le jeu mutique de l'épouse, fille du Président est remarquable. Le malaise permanent entre les deux époux est à son apogée dans la scène où Amada joue faux exprès du piano. La pathétique "Reine de la Nuit" Mozartienne vaut aussi le détour. Les épouses sont caricaturées en sottes soumises au système. Mais l'apex du film se vautre dans un bal orgiaque Fellinien en tous points remarquable!
' Le bal des 41" diffusé sur Netflix, est un biopic mexicain bouleversant . En effet cette histoire incroyable inspirée de fait réels qui se passe à la fin du XIXe siècle (Ignacio de la Torre épouse la fille du président du Mexique, Porfirio Díaz. Ignacio mène une double vie en participant à des fêtes gays clandestine), l'histoire commence doucement puis peu à peu le réalisateur nous offre des séquences jouissives ( immersion dans les soirées clandestines gays) , des séquences émouvantes (l'histoire d'amour entre Ignacio et Evaristo) avec un final qui laisse le spectateur KO avec une très belle performance des acteurs de ce film notamment le tandem Alfonso Herrera et Emiliano Zurita. L'histoire est un beau plaidoyer contre l'homophobie.
Tirés de faits réels ayant eu lieu çà la fin du XIXè siècle au Mexique. Ce film Netflix est réussi sur beaucoup de plan. Une mise en scène élégante voir somptueuse pour une direction artistique splendide. Un récit déchirant pour une histoire d’amour impossible et une fin traumatisante. Une belle interprétation d’ensemble et notamment de Alfonso Herrera (vu dans Sense8). Si le récit est dur, le traitement réservé au homos à l’époque au Mexique était comme partout ailleurs assez inhumain, j’ai trouvé que le tout manquait un peu d’épaisseur et d’émotion, à part le dénouement. Quelques très belles scènes cependant et d’autres poignantes. Tout de même un beau film contre l’homophobie. A voir donc…
Déçu par ce film très imparfait dont j’attendais clairement autre chose et pour lequel je m’attendais surtout à ce que soit relaté bien plus précisément l’ambiance et l’atmosphère sociale et politique qui a vu éclater ce fait historique pour ce pays, or tout ceci n’est que très partiellement et maladroitement restitué. Au lieu de ça le réalisateur a pris le parti de se centrer sur une histoire sentimentale en s'appesantissant sur une série de scènes à la limite de l’ennui qui n’apportent rien de plus à la description du contexte et la compréhension de l’histoire. En manquant de profondeur et de consistance, ce film aurait pu être vraiment poignant si la réalisation ne s’était pas quelque peu égarée.
Le film retrace l'affaire connue au Mexique comme le Bal des Quarante et un maricones. L'affaire fut un tel scandale que le 41 est un chiffre carrément banni au Mexique. La mise en scène est particulièrement élégante, en adéquation idéale avec le "luxe, calme et volupté" ambiant. Malheureusement, le scénario se focalise beaucoup trop sur un seul trio amoureux. Il faut alors rappeler que la présence de Ignacio n'a jamais été prouvé bien que les spéculations ont toujours existé. Il est logique et judicieux de l'utiliser comme fil conducteur, mais il est dommage que quasi tout le film repose essentiellement sur cette partie fictive alors qu'il aurait été plus intéressant de s'attarder sur ce club de façon plus général. Néanmoins le film démontre parfaitement le poids des convenances, des normes sociales, d'autant plus quand on est homosexuel dans un pays très catholique. Le dernier acte est une tragédie à la fois émouvante et terrifiante même si c'est un peu expédié quant aux réelles conséquences des 41. En conclusion, un très beau film, merveilleusement interprété dans un bel écrin tout aussi joliment mis en scène. Site : Selenie
Ce très beau film a le mérite de nous faire connaître un épisode peu glorieux de l'histoire du Mexique et de dénoncer la répression homophobe et l'hypocrisie qui régnait au sein de la bourgeoisie. Les comédiens sont très convaincants. On regrettera juste, d'une part que le film, intimiste, ne soit tourné qu'en intérieur et qu'on ne voit pas davantage le Mexique, d'autre part que les relations politiques du principal protagoniste avec le dictateur-président Porfirio Diaz soient peu compréhensibles. On chercherait aussi vainement toute trace de critique sociale : l'histoire pourrait aussi bien se dérouler à Paris. On ne voit que la "belle société", celle des riches. A ce propos, le film oublie aussi un aspect important : parmi les 41 victimes de la répression homophobe, ceux qui ont eu les moyens de payer leur caution ont été relâchés alors que les autres ont été déportés dans le Yucatan. Malgré ces limites et quelques longueurs, Le bal des 41 mérite largement d'être vu.
Ce film remplit son rôle pour dénoncer l'intolérance de la société mexicaine à l'homosexualité. Pas facile de traiter un sujet pareil surtout sans prendre parti. Et le réalisateur y parvient. Ce qui est bien montré, c'est la douleur qu'éprouve la jeune épouse quand elle voit son mari la délaisser et la vie impossible d'Ignacio de la Torre qui doit continuellement mentir pour retrouver son amant Evaristo Rivas. Très bon film.
Mais quel beau film bouleversant ! Tout est parfait dans ce film. Les costumes., le jeu des acteurs , la réalisation. Mais je découvre ce côté terriblement sombre du Mexique . En espérant que ce pays a gagné en tolérance
Le Bal des 41 est un film qui techniquement est irréprochable. Les costumes, les décors et l’ambiance du XIXème siècle parfaitement retranscrit. Pour tous les fans d’Histoire, il apportera un regard nouveau sur l’homosexualité et ses tabous en particulier dans les milieux aristocratiques et politiques. Toutefois on est déçu par le manque de profondeur traiter dans les personnages, le jeu parfois quasi-inexistant des acteurs (Mitzi Cabel Cadena étant la seule dans cette distribution quasi-masculine à tiré son épingle du jeu) et des scènes de sexe trop brutes qu’on aura aimé voir couper au montage car elle n’apporte rien sur ce que nous savons déjà. Bref très inégale pour un sujet qui aurait pu taper plus à l’œil.