Agréablement surpris par cette nouvelle comédie française qui sort un peu des sentiers battus dans son style. Le casting déjà est top, la gamine de 11 ans (Rita Merle, qui n'est autre que... la fille du réalisateur !) est une belle révélation, très convaincante dans son rôle de jeune fille et ses 2 parents joués par Pio Marmai (Tim) et Camille Rutherford (Chloé) sont parfaits aussi, mention pour Pio Marmai qui reste dans sa zone de confort, certes, mais qui excelle dans ce genre de rôle. C'est aussi le contre-pied pris pour le développement des personnages qui m'a plus, joué ce contraste permanent entre adulescence et pré-adolescence, avec une maturité et une responsabilité supérieure accordée à l'enfant par rapport à ses parents. Ce qui permet de créer la majorité des situations comiques d'ailleurs. Très belle surprise aussi que ce personnage de cosmonaute fantasque et rêvé intégré à l'intrigue, et belle surprise d'en découvrir son interprète ! Très belle scène d'ailleurs.
Le film navigue entre poésie, fantaisie et humour par l'absurde. Il n'a beau durer que 1h22, le rythme est super bien mené, et élevé, tout s'enchaîne bien, on ne s'ennuie jamais, j'ai accroché tout du long. Il faut dire qu'il y a aussi un jeu qui est mis en place avec le spectateur, qui est baladé de part et d'autre entre les histoires inventées pour la blague, et les faits réels. Et j'ai trouvé ça aussi assez savoureux et prenant !
Finalement le film nous interroge sur nos choix de vie, qui influencent les actions à venir et notre propre parcours de vie. C'est le filigrane à retenir, car en réalité, l'intrigue part dans beaucoup de directions, sans jamais nous donner des clés de compréhension très claires. Cette promesse faite au mystérieux grenier et ce qui s'y cache derrière n'est jamais révélé... un peu frustrant. Mais je pense que le film porte davantage sur un questionnement sur le thème du choix que sur un apport de réponses et résolution d'intrigue qu'on a l'habitude de connaître. Bien que la fin se finissent en happy end, ce qui réduit les frustrations laissées ici ou là.
J'ai bien aimé aussi l'idée du casque anti-bruit utilisée par Tommy, pour se protéger de la violence extérieure et relationnel de ses parents, idée géniale qui permet une belle utilisation d'élément de mise en scène en jouant sur le bruit et le silence, qui fonctionne toujours impeccablement en salle de cinéma.
Belle surprise donc, un bon moment passé, un film à aller voir ne serait-ce que pour aider les exploitants et le cinéma français dans cette période difficile !