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Ykarpathakis157
4 802 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 21 octobre 2020
Felicità est le titre d'une chanson italienne populaire des années 1980 dont la traduction est bonheur. On l'entend à un moment révélateur dans la comédie du même titre de Bruno Merle. D'où la question qui se pose peut-on être heureux en famille si on est marginal et que l'on vit d'expédients ou de petits boulots ou si le père de famille est déjà en prison et peut y retourner à tout moment, La réponse du réalisateur Bruno Merle est clairement oui. Oh un bonheur plein d'ombres, de rudesse de hauts et de bas mais un bonheur tout de même. L'autre question de Felicità concerne l'éducation de sa petite. Le père déjà mentionné qui a commis de mauvaises choses contre la loi peut-il aider sa fille à se structurer. La réponse est encore oui ne serait-ce que parce qu'il commente ses méfaits lui montrant que dans la vie il ne faut pas suivre les autres comme un mouton mais essayer de déterminer au moment d'un choix crucial ce qui résultera de sa décision. Le thème est d'autant plus intéressant que Bruno Merle maîtrise la narration (le déroulement de l'action est si plein de rebondissements qu'il est impossible de deviner comment il va évoluer). Ajoutez à cela une bonne dose d'humour décalé (surtout les blagues cosmiques jouées sur les autres soit par Tim ou sa copine Chloé) qui met toujours le film du côté du plaisir du spectateur même si l'épée de Damoclès du drame plane sur les personnages tout le temps. Avec Felicità on rit, on tremble et on y pense en même temps. C'est un cocktail gagnant finalement...
Treize ans après "Héros" dans lequel il avait donné un rôle à contre-emploi à Michaël Youn, Bruno Merle est de retour avec un film qui est une fois difficile à mettre dans une case. "Felicità" est un film qui touche à tout et à rien à la fois. Il s'agit d'une tranche de vie, celle d'une famille de vadrouilleurs à quelques jours de la rentrée scolaire. Tim et Chloé vivent au jour le jour avec leur fille Tommy. Ils ont passé une partie de leur été dans une maison qu'ils squattaient, mais au retour des propriétaires, il est temps pour eux de partir pour d'autres aventures. Ce petit résumé ne vous avancera pas vraiment, car l'histoire n'a pas vraiment d'enjeux ni de fond. On assiste principalement à des scènes qui n'amènent à rien et qui sont redondantes à l'image du running gag sur les fausses confessions que se font les personnages pour se piéger. Les acteurs sont plutôt bons et semblent s'amuser, mais ce n'est pas vraiment communicatif. Il n'y a rien de spécial dans ce film et le manque d'enjeux se fait vite sentir et devient un gros problème puisque l'on ne sait pas vraiment ce que l'on regarde. Ce n'est pas un mauvais film, ça se laisse regarder, mais c'est très moyen.
On s'interroge bien vite sur le bonheur de l'enfant justement car comment imaginer que la petite est heureuse avec ces réactions si mutiques ?! Le gros soucis est qu'on ne sait jamais où le cinéaste veut nous emmener, et encore moins quand on ne trouve aucune cohérence entre ce qu'on voit et ce qu'il semble avoir voulu raconter. Il y a si peu d'événements et/ou de liens entre les faits et les actes qu'il y a aucune émotion autre que d'être touché par la solitude d'une fillette dont les parents sont déconnectés du monde. Bref, il manque un lien tangible entre tous les paramètres pour convaincre d'un quelconque intérêt. Dommage car le trio familial est cohérent, les acteurs y croient, mais encore faut-il que le réalisateur-scénariste ait franchement quelque chose à dire. Note indulgente. Site : Selenie
Un film léger avec cette famille décalée qui vit à la marge, mais pleine de vie justement. Le trio mère père fille fonctionne parfaitement et il faut bien reconnaître que le rôle du père va comme un gant à Pio Marmaï qui peut déployer son énergie et son côté oiseau tombé à côté de l’arbre. Même si au final le film ne raconte pas grand chose ça n’est pas désagréable de se balader un moment avec eux.
Un film d'auteur assez intéressant sur la famille et plutôt sur la cohésion qui fait la cellule famille coûte que coûte. Évidemment les parents sont des originaux mais ils offrent une vision de la vie et une approche originale pour leur enfant. A lui de construire plus tard un monde différent...
Felicita débute par une énorme blague qui donne le ton, d'emblée. Est-ce que ce monde est sérieux ? Visiblement, le couple du film de Bruno Merle a choisi de vivre libre, hors de la "normalité" et conséquemment de toute morale conventionnelle, sous l’œil perplexe voire consterné de leur fillette. Tout est là, dans ce contraste entre des parents irresponsables (?) et une enfant beaucoup plus adulte. Le scénario de Felicita est imprévisible, c'est son atout premier, et se découvre sur un rythme soutenu, pendant 82 minutes. Malgré cette brièveté, il s'agit tout de même de tenir la distance entre fantaisie et absurde, tout en ménageant des plages de suspense et d'émotion. Felicita y parvient assez souvent, grâce à quelques trouvailles narratives et à une mise en scène sans ampleur mais efficace. Peu de trous d'air à signaler en définitive, l'idée étant aussi de ne pas tout expliquer et de laisser au spectateur le soin de combler les vides. Le film peut bien patiner parfois ou sembler aller nulle part, l'interprétation haut de gamme de Pio Marmaï (qui aurait fait merveille dans la comédie italienne) gomme les temps faibles de Felicita et ses dialogues avec son rejeton, subtilement jouée par la propre fille du réalisateur, sont délicieux. Il ne faut pas demander à Felicita plus ce qu'il a à offrir : des moments de doux délire avec un doudou, une crique bretonne, un cosmonaute, un casque anti-bruits et un grenier mystérieux, entre autres ingrédients. Quant à savoir si ce monde est sérieux, la réponse est toute trouvée.
Voilà un film léger parcouru par une belle énergie. Plutôt rare par les temps qui courent. Pas très politiquement, drôle, tendre et émouvant, Felicità est parfaitement interprété par Pio Marmai, Camille Rutherford et Rita Merle la propre fille du réalisateur Bruno Merle (Héros) qui est formidable. Le trio fonctionne à merveille. Une belle surprise pour une vraie bouffée de fraîcheur.
Tim et Chloé vivent une vie heureuse avec leur fille Tommy. Celle-ci porte un casque à réduction de bruit. Au restaurant, ses parents lui demandent de le retirer car ils ont besoin de lui faire une confidence. En réalité, Tommy serait la fille du chanteur Orelsan. Mais la vraie réalité, c’est que Tim et Chloé font beaucoup de blagues. Et Tommy en a conscience. Cette famille aimante et complice vit au jour le jour et le spectateur participe à ce quotidien fantaisiste et pas prise de tête. On sourit beaucoup, car c’est mignon et que le casting est séduisant. “Felicità” n’a cependant pas d’objectif. L’histoire ère nulle part, et finalement, on l’oublie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Tim (Pio Marmaï) et Chloé (Camille Rutherford) sont de grands adulescents qui vivent à la cloche de bois. Paradoxalement, leur fille Tommy (Rita Merle) est, du haut de ses onze ans, plus raisonnable qu’eux. Son seul souci : être à l’heure pour la rentrée des classes. Le défi peut sembler bien modeste mais va s’avérer difficile à relever.
Je n’avais pas l’intention d’aller voir "Felicità". Mais je me suis laissé convaincre par des critiques positives et un bouche-à-oreille enthousiaste. Et puis, avouons-le, en ces périodes de basses eaux post-Covid, alors que le robinet de Hollywood reste désespérément fermé, c’est l’occasion de donner sa chance au cinéma français.
J’attendais un vent léger, un conte enjoué, une réflexion décalée sur la parentalité portée par un trio d’acteurs irrésistibles. Je serais bien ingrat d’affirmer ne pas les avoir trouvés. Mais, je serais trop indulgent en prétendant en avoir été emballé.
La faute à un scénario qui enferme cette famille hors norme dans une journée de vingt-quatre heures où quelques événements sans grand intérêt se bousculent pour nous offrir un condensé de sa vie. La pauvreté, pour ne pas dire l’indigence, de cette trame scénaristique, nous empêche de nous attacher à cette famille que nous aurions pourtant tant aimé aimer.
Felicità a la crédulité de penser qu’il suffit de filmer la porte cadenassée d’un grenier ou les logorrhées verbales d’un astronaute sorti de l’eau et confortablement assis sur la banquette arrière d’une voiture pour susciter l’intérêt, mieux exciter la curiosité d’un spectateur qui n’a que faire de ces images construites sur du rien et qui n’enclenchent jamais sa rêverie. Voilà un film qui se plaît à brasser de l’air sous couvert de liberté, mettant en scène des révélations pour aussitôt les détruire – ce qui devient rapidement, très rapidement lassant – dans un jeu auquel personne ne joue, sinon les comédiens au talent indéniable. Et si la première partie divertit voire surprend avec un cadre familial rapidement déconstruit, la suite prolonge et radicalise ce procédé d’exploration des possibles avec une myopie terrible, empêchant la grâce parce que constamment raccordée aux caprices d’un réalisateur qui fabrique sa bizarrerie au lieu de la donner à vivre, raccordée à cette primauté du démiurge sur son œuvre, seul capitaine à bord d’un vaisseau qui prend l’eau de toutes parts.
Comédie dramatique douce/amère qui offre des dialogues aux petits oignons. La précision des répliques et des situations permet à Felicità de se placer comme une création personnelle et pleine de verve. Belle surprise.
On ne peut pas dire que ce cette comédie façon road movie fasse dans la normalité. D’ailleurs, cette constatation peut tout aussi bien s’appliquer aux parents (Pio Marmaï et Camille Rutherford) de la jeune Tommy (Rita Merle, fille du réalisateur). Singulier, fantasque et trio sympa pour un film mâtiné d’une jolie touche de poésie.
Pas compris le scenario , si c'est la réalité ou du fantasme , pas de réelles cohérence entre les scènes , pas compris non plus ce qu'a voulu faire ou dire le réalisateur. Donc aucun attachement possible et donc ennuyeux.