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    A nos enfants
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "A nos enfants" et de son tournage !

    Une pièce à l'origine

    A l'origine de A nos enfants, il y a la pièce Pour nos enfants de Laura Castro (qui incarne Tania dans le film) que la cinéaste Maria de Medeiros a elle-même jouée au Brésil. Cette dernière se rappelle : "J’ai reçu la pièce en 2013. C’est un dialogue entre une mère et sa fille, un long dîner assez arrosé. La mère est tout sauf une conservatrice, elle est passée par la guérilla, la prison, la torture, l’exil. Aujourd’hui elle s’occupe d’orphelins séropositifs."

    "Quand sa fille vient lui annoncer qu’elle attend un bébé, la mère pense d’abord qu’elle est désormais hétérosexuelle. Non, lui répond sa fille : le bébé est dans le ventre de ma compagne. Et c’est la limite de l’ouverture d’esprit de cette mère... J’avais trouvé la pièce intéressante parce que c’est un dialogue entre deux personnages très intelligents, qui ont des arguments très valables des deux côtés."

    Une pièce instructrice

    Maria de Medeiros ne connaissait pas Laura Castro mais sa pièce lui a appris beaucoup de choses sur les enfants dans les couples gay et sur les nouvelles formes de parentalité dans un Brésil confiant. Elle précise : "J’ai été aussi agréablement surprise de voir, comment par rapport à l’Europe, il était facile pour une jeune compagnie de mettre sur pied un spectacle, et de faire venir une actrice de l’extérieur."

    En remplacement

    Pour la pièce, le rôle de la mère avait été écrit pour la comédienne Marieta Severo, qui est une icône au Brésil (et qui a aussi été la femme du chanteur Chico Buarque) ! Mais elle n’était pas libre, poussant ainsi Maria de Medeiros à la remplacer : "Sans avoir l’âge du rôle, mais, au théâtre, il est assez facile de vieillir, notamment par la voix, le travail corporel. Nous avons tourné ce spectacle pendant trois ans à travers le Brésil, avec des pauses, bien sûr. Et pour le film, j’ai cédé ma place à Marieta Severo."

    Différence centrale par rapport à la pièce

    Pour le film, Maria de Medeiros a renforcé le jeu de miroirs entre les deux personnages : la mère comme la fille sont passées par l’expérience ou le sentiment de la perte d’un enfant. Toute l’histoire de Vera avec le fils disparu est nouvelle. Elle raconte :

    "C’était important pour moi de parler des disparus. J’ai réalisé au Brésil un long-métrage documentaire, Les Yeux de Bacuri, sur une survivante de la dictature, Denise Crispim, qui a perdu son compagnon, Eduardo Leite « Bacuri », après des mois de torture. Elle-même a subi en prison des sévices épouvantables, puis s’est exilée avec sa fille, d’abord au Chili, puis en Europe. Son histoire terrifiante a nourri le passé de Vera. Denise Crispim joue d’ailleurs dans le film : elle est « Tante » Clarisse, à l’orphelinat."

    Triste contexte

    Le tournage de A nos enfants a eu lieu en 2018 et s’est achevé entre les deux tours de l'élection présidentielle qui a vu la menace Bolsonaro se concrétiser. "Je me souviens un jour d’être arrivée sur le plateau et d’avoir découvert l’équipe en pleurs face à ce qui était en train d’advenir. Le scénario du film s’est d’ailleurs assombri progressivement, à mesure que les nuages s’amoncelaient sur le pays", se remémore Maria de Medeiros.

    L'orphelinat se déplace

    L'orphelinat pour enfants séropositifs au centre du film existe réellement. La seule liberté que Maria de Medeiros a prise par rapport à la réalité a consisté à déplacer cet endroit dans un quartier un peu plus « chaud » que là où il se trouve réellement... La réalisatrice précise :

    "Je voulais évoquer les mutations urbaines au Brésil. Souvent, au cinéma, l’image de Rio de Janeiro, c’est soit la carte postale touristique, soit le crime, les favelas sans loi. Or, ce n’est pas ce dont j’ai été le témoin : les années Lula ont permis l’ascension d’une partie de la classe populaire en classe moyenne."

    "Mais aujourd’hui, des infirmières, des fonctionnaires, toute une partie de la classe moyenne ne peut plus se loger que dans les favelas. La classe dominante a horreur de la mixité."

    "Elle trouvait insoutenable que, pendant les années travaillistes, des gens pauvres puissent se permettre de voyager : dans un discours infâme, un ministre de Bolsonaro s’est indigné que les femmes de ménages passent leurs vacances à Disneyland..."

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