Vera, qui a combattu la dictature dans les années 70, s’occupe aujourd’hui à Rio d’un orphelinat pour enfants séropositifs. Sa fille, Tania, essaye depuis plusieurs mois, avec sa compagne, Vanessa, d’avoir un enfant par PMA. Entre elles deux, un fossé s’est creusé…
C’est une réalisation de la portugaise Maria de Medeiros. Elle est partie de la pièce Pour nos enfants de Laura Castro. Cette dernière a eu un des rôles phare de A nos enfants. Elles ont écrit le scénario ensemble.
L’histoire va donc nous conduire dans une métropole brésilienne. À travers ce récit, nous allons suivre différents protagonistes, une mère et sa fille déjà adulte. Le fait d’avoir deux axes tournant autour du même cercle familial aide à ne pas se disperser. Leur relation sera au cœur des rebondissements. Chacune va se développer en dehors, mais celle-ci conflictuelle resurgi toujours. C’est d’ailleurs un motif pour aborder les différents thèmes.
Cela va nous donner l’occasion de faire un panorama de la société brésilienne. En effet, Vera et Tania vont être confrontées aux problématiques de cette société. La mère dans un centre d’adoption d’enfants ayant le sida. Cela permettra d’aborder déjà la pauvreté, car ce centre se situe dans une favela. Les enfants malades qui sont exclus de la société, car personne ne veut les adopter. Vera qui sera aussi une résistante durant l’ancienne dictature militaire ayant touché le Brésil et forcément, nous aurons des flash-back fort concernant cette période difficile de l’histoire du pays. Quant à la fille, elle est homosexuelle et cela va donc là confronter aux diverses discriminations qui peuvent avoir lieu. Cela commence par sa mère qui ne l’accepte pas vraiment. Ensuite, il y a sa volonté d'avoir un enfant et toutes les difficultés qui vont avec lorsqu'il n'y a pas de père biologique. De nouveau, on voit le regard de sa mère sur cette volonté d’avoir un enfant sans passer par la méthode " traditionnelle”.
Cela fait qu’on aura un certain nombre de scènes assez puissantes. Au milieu des favelas nous verrons des fusillades qui sont à côté des enfants ce qui est quand même alarmant pour leur sécurité. Concernant les enfants, il est très émouvant de voir la dureté avec laquelle le monde extérieur les traite. Avec le cas du jeune Rodrigo, on voit comme il est difficile pour eux de s’intégrer dans la société en ayant le sida. L'émotion viendra aussi des difficultés entre Vera et Tania. Le symbole de deux générations ayant du mal à communiquer. Pourtant, le film est porteur d’espoir. Il n’y a qu'à voir la dernière scène qui est pleine de symbolique. On comprend que certes le Brésil est un pays clivé par différents aspects sociaux mets, il ne reste pas moi un ciel ensoleillé à travers la volonté de ses habitants.
Les actrices nous proposent une prestation de très belle qualité. La Brésilienne Laura Castro, auteure de la pièce de théâtre qui a inspiré A nos enfants, donne une très grande aura à ce personnage. Quant à Marietta Severa, elle a tout autant de présence. Il n’y a que les personnes secondaires qui seront un poil en dessous. Aucun n’a la prestance des protagonistes principaux.