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SUZY AND MEE
140 abonnés
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5,0
Publiée le 22 février 2022
Ah...! Le fameux fossé entre générations...! Comment et pourquoi deux êtres humains formidables en tout point ne parviennent pas à communiquer ... ! Scénario et personnage originaux...LES REBONDISSEMENTS S'ENCHAINENT et on adore ça...! le film file à toute allure et l'on aurait aimé qu'il dure 2 heures de plus... on dirait parfois du Almodovar dans la façon de dresser des scènes bien nettes et contrastées en gros plan sur les personnages et leurs tourments intérieurs... Pourquoi le cinéma n'est-il pas toujours comme ça ...?
A nos enfants, le nouveau film de l’actrice et réalisatrice désormais confirmée Maria de Medeiros est en tout point remarquable. Adaptation d’une pièce dans laquelle Maria a tenu le rôle-titre avant d’en faire un film, son propos n’est ni facile et encore moins séduisant. L’histoire : Vera, qui a combattu la dictature dans les années 70, s’occupe aujourd’hui à Rio d’un orphelinat pour enfants séropositifs. Sa fille, Tania, essaye depuis plusieurs mois, avec sa compagne, Vanessa, d’avoir un enfant par PMA. Entre elles deux, un fossé s’est creusé… De cette matière un tant soit peu rude, Maria de Medeiros tire un film solaire et qui capte exactement la complexité du brésil et des Brésiliens. Avec un style bien à elle, son film tutoie les meilleurs Almodovar, les crises de nerfs en moins et ajoute un je ne sais quoi de surréaliste dans les scènes de rêves (ou de cauchemars). Le film est rempli d’une énergie positive tout en parvenant à intégrer une réflexion politique sur le passé dictatorial proche du pays et l’actuel état policier – symbolisé par la violence policière vécue dans la Favela où se trouve la fondation dans laquelle travaille Vera. Marieta Severo sorte de Penelope Cruz mature et engagée est royale dans le rôle de cette mère militante communiste et animatrice d’un orphelinat pour enfants séropositifs mais qui ne sait pas comment accepter le projet de PMA de sa fille. On sourit souvent, on tire aussi quelques larmes sans effets mélos appuyés sur l’écran. Un film parfaitement maîtrisé.
Ben franchement, quelle déception. Du point de vue récit, c'est faible. Du point de vue image, c'est très faible. L'idée était intéressante mais la sauce ne prend pas. Entre les jeunes bobos gay et la mère qui a souffert de la dictature, le film en fait des tonnes en mettant curieusement en scène des enfants séropositifs recueillis comme garantie d'on ne sait quoi.
Si son fait d'armes le plus probant, en tant que réalisatrice, reste toujours Capitaine d'avril, Maria de Medeiros montre avec A nos enfants qu'elle sait parfaitement tenir la note d'un récit touffu, tiré d'une pièce de théâtre. Même si le film est marqué par plusieurs dialogues musclés entre ses deux personnages principaux, une mère et une fille, il n'y a que peu de théâtralité, finalement, dans une mise en place dramatique qui aborde plusieurs sujets avec une certaine retenue qui évite le mélodrame, tout en bridant, un peu tout de même, l'émotion. Dictature du passé, homoparentalité, enfants séropositifs, violence endémique : ce ne sont pas les thématiques qui manquent; en plein cœur de Rio, et qui se télescopent souvent mais c'est avant tout le conflit de génération entre une mère et une fille qui prend le dessus, avec l'incapacité de résoudre les incompréhensions et la colère qui naissent de leurs visions divergentes quant au mode de vie et les choix de la plus jeune. Chacune d'entre elles est une militante mais pas à la même époque et elles sont nées pour être différentes et ... souvent opposées. La mise en scène reste en dedans mais il y a de la fluidité et de l'élégance dans les transitions et un rythme maîtrisé qui évite les éventuelles longueurs. Les deux actrices principales dominent la distribution qui pêche quelque peu dans les rôles secondaires. Par la lumière parfois douloureuse qui émane d'elle, Marieta Severo rappelle Susan Sarandon tandis que Laura Castro, autrice de la pièce originelle et coscénariste, elle est épatante et donne une réplique forte de café à sa mère de fiction.
Ce film est l’adaptation de la pièce de théâtre de Laura Castro, interprétée par Maria de Medeiros. Pour le grand écran la comédienne inverse les rôles et passant derrière la caméra, elle demande à la romancière de jouer le rôle de Tania. Une jeune femme homosexuelle, en guerre avec sa mère, pour des raisons moins idéologiques que familiales. La fâcherie durable entre les deux femmes cimente une histoire où les thématiques sont multiples, du sida à l’homosexualité, l'homophobie, via la résilience de la mère , après des années de dictature. C’est assez touffu, mais la maîtrise de la mise en scène et du récit éparpillé confère à l’ensemble une ordonnance presque naturelle. Chaque interprète joue sur sa propre personnalité dans une communauté qui ne peut cependant se satisfaire d’un repli identitaire. Ce que nous raconte parfaitement Maria de Medeiros à travers l’émergence de ce pays dont la quête de vérité parait essentielle. Avant même celle de la liberté. AVIS BONUS Un entretien avec l’autrice de la pièce de théâtre et la réalisatrice, suivi sur un second dvd, de la pièce en question. Une très bonne idée ... Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Vera, qui a combattu la dictature dans les années 70, s’occupe aujourd’hui à Rio d’un orphelinat pour enfants séropositifs. Sa fille, Tania, essaye depuis plusieurs mois, avec sa compagne, Vanessa, d’avoir un enfant par PMA. Entre elles deux, un fossé s’est creusé…
C’est une réalisation de la portugaise Maria de Medeiros. Elle est partie de la pièce Pour nos enfants de Laura Castro. Cette dernière a eu un des rôles phare de A nos enfants. Elles ont écrit le scénario ensemble.
L’histoire va donc nous conduire dans une métropole brésilienne. À travers ce récit, nous allons suivre différents protagonistes, une mère et sa fille déjà adulte. Le fait d’avoir deux axes tournant autour du même cercle familial aide à ne pas se disperser. Leur relation sera au cœur des rebondissements. Chacune va se développer en dehors, mais celle-ci conflictuelle resurgi toujours. C’est d’ailleurs un motif pour aborder les différents thèmes.
Cela va nous donner l’occasion de faire un panorama de la société brésilienne. En effet, Vera et Tania vont être confrontées aux problématiques de cette société. La mère dans un centre d’adoption d’enfants ayant le sida. Cela permettra d’aborder déjà la pauvreté, car ce centre se situe dans une favela. Les enfants malades qui sont exclus de la société, car personne ne veut les adopter. Vera qui sera aussi une résistante durant l’ancienne dictature militaire ayant touché le Brésil et forcément, nous aurons des flash-back fort concernant cette période difficile de l’histoire du pays. Quant à la fille, elle est homosexuelle et cela va donc là confronter aux diverses discriminations qui peuvent avoir lieu. Cela commence par sa mère qui ne l’accepte pas vraiment. Ensuite, il y a sa volonté d'avoir un enfant et toutes les difficultés qui vont avec lorsqu'il n'y a pas de père biologique. De nouveau, on voit le regard de sa mère sur cette volonté d’avoir un enfant sans passer par la méthode " traditionnelle”.
Cela fait qu’on aura un certain nombre de scènes assez puissantes. Au milieu des favelas nous verrons des fusillades qui sont à côté des enfants ce qui est quand même alarmant pour leur sécurité. Concernant les enfants, il est très émouvant de voir la dureté avec laquelle le monde extérieur les traite. Avec le cas du jeune Rodrigo, on voit comme il est difficile pour eux de s’intégrer dans la société en ayant le sida. L'émotion viendra aussi des difficultés entre Vera et Tania. Le symbole de deux générations ayant du mal à communiquer. Pourtant, le film est porteur d’espoir. Il n’y a qu'à voir la dernière scène qui est pleine de symbolique. On comprend que certes le Brésil est un pays clivé par différents aspects sociaux mets, il ne reste pas moi un ciel ensoleillé à travers la volonté de ses habitants.
Les actrices nous proposent une prestation de très belle qualité. La Brésilienne Laura Castro, auteure de la pièce de théâtre qui a inspiré A nos enfants, donne une très grande aura à ce personnage. Quant à Marietta Severa, elle a tout autant de présence. Il n’y a que les personnes secondaires qui seront un poil en dessous. Aucun n’a la prestance des protagonistes principaux.
Très joli film sur la parentalité. On y retrouve Vera qui après avoir combattu la dictature s’occupe d’un orphelinat pour enfant séropositifs. Elle voue sa vie à ces enfants alors que sa relation avec sa fille est bien plus compliquée. En effet, depuis que Tania lui a présenté sa compagne Vanessa, les liens sont coupés. Toutes les deux, elles tentent d’avoir un enfant par PMA. Une aventure difficile qui les éloigne l’une de l’autre. Ce film est fort et puissant. Il décrit la difficulté pour les couples de femmes d’avoir un enfant et le coût de la démarche… Le film montre aussi la diversité des schémas familiaux et les discriminations visant les personnes séropositives et les couples homosexuels. Sublime.
Destins de femmes en plein Rio, j'ai aimé ce voyage brésilien autour de grandes questions sociales et identitaires (orientation sexuelle, discrimination, traumatismes, tabous). La construction du film est brillante ! Les rebonds entre passé, présent et projections futures dynamisent la rencontre de deux générations (mère et fille).
Un magnifique film de Maria de Medeiros, à la fois touchant et émouvant. Une grande actrice mais aussi une grande réalisatrice. Je recommande vivement.
Un film de grand cinéaste. Maria de Medeiros nous embarque dans une vision du Brésil que nous connaissons pas. Un film qui vous questionne et vous interroge. Un magnifique film pour faire simple.