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Jorik V
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2,5
Publiée le 13 mars 2023
On avait découvert le cinéaste cambodgien Davy Chou il a une demi-douzaine d’années avec le sympathique « Diamond Island » qui valait surtout pour son côté dépaysant et l’esthétique de ses images léchées du meilleur effet. Il n’avait pas son pareil pour nous offrir de somptueux plans colorés et envoûtants qui frappent la rétine. On retrouve un peu de cela ici et c’est d’ailleurs là, quand le cinéaste se laisser aller à sa maestria visuelle, que « Retour à Séoul » est le plus impactant. Hypnotique même, comme en témoigne la scène de liesse dans un club techno sud-coréen. Ou juste au détour d’un plan en particulier comme celui, aérien, qui voit une autoroute coréenne entre mer et océan défiler tel une photographie de Yann Arthus-Bertrand.
En revanche, cet essai est moins concluant sur le plan narratif. « Retour à Séoul » nous parle des enfants adoptés et de leur envie de connaitre (ou pas) leurs parents biologiques. Notamment ici de la vague d’adoptions durant une période de bébés coréens par des adoptants français, un aspect passionnant mais vite rangé aux oubliettes. Le personnage principal, qui en est issu, est cependant un peu difficile à suivre et à comprendre dans son cheminement psychologique et ses envies, quelque peu erratiques. Si l’actrice non professionnelle Park-Ji Min (artiste plasticienne à la base) qui joue le personnage de Frédérique (inspiré de la vie d’une vraie personne, Laure Badufle) est une révélation, la manière dont elle est représentée dans le script et à l’écran empêche le processus d’identification pour le spectateur. On n’a pas vraiment d’empathie pour elle, elle est même presque déplaisante. Dans ce contexte, difficile d’être ému par sa quête et on se rend compte que la scène censée être la plus déchirante ne nous touche absolument pas.
Ensuite, le long-métrage souffre de beaucoup de longueurs. Comme l’une des scènes du début pourtant sympathique (celle du restaurant), les séquences ont tendance à s’étirer plus que de raison et il y a beaucoup de scènes contemplatives ou répétitives inutiles. « Retour à Séoul » pâtit d’un intérêt et d’un rythme en dents de scie, enchaînant les scènes réussies et intéressantes avec d’autres totalement inutiles et/ou fastidieuses. Si les nombreuses ellipses sont bien négociées, on a du mal avec certaines périodes comme l’avant-dernière, quand Freddie revient à Séoul avec son copain, plutôt nébuleuse et atone dont on a du mal à cerner les enjeux. Le film s’avère dépaysant sur certains aspects mais on ne plonge pas vraiment dans la culture coréenne et il manque pas mal de clés de compréhension émotionnelles pour vraiment s’attacher et se prendre dans cette quête. Rien de bien transcendant et on s’ennuierait donc presque avec ce second film...
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Les films Netflix sont créés en fonction des algorithmes. Ce type de films est créé pour apparaître aux festival type Cannes, Venise...
Juste pour dire que j'ai du mal à croire qu'on pense aux spectateurs en proposant ce film.
On suit pendant 2h une jeune femme sauvage et égoïste, que ça soit en amitié, en famille... sous prétexte de son abandon.
Comme souvent avec ce type de films, vous pourrez vous brosser pour avoir des explications sur la vie de tel ou tel personnage... quand une séquence laisse entrouvrir des réponses, le film va utiliser le personnage de Freddie pour fermer une discussion, des réponses, des possibilités.
Bref, on se retrouve à suivre pendant 2h, avec des séquences interminables, une fille paumée qu'on aurait finalement pas envie d'aider ou de rencontrer.
Et on aimerait dire à ce film "tu sais que je peux t'effacer de ma vie quand je veux".
Quitte à s'intéresser au sujet, je crois qu'un documentaire de qualité serait préférable.
Une tragédie contemporaine qui expose avec brio une jeune femme coréenne abandonnée à sa naissance, adoptée par un couple français parisien et débarquant subitement à Séoul pour tenter de comprendre ses propres origines, de vivre sa vie de coréenne. Le scénario est brillant, la mise en scène est vraiment réussie et on s’imprègne avec émotion de l’avalanche de sentiments ressenties par l’héroïne.
Quel dommage. J’aurais pu voir dans Retour à Séoul un film grandiose mais je me suis laissé prendre dans la valse des sentiments qui traverse Freddie (Park Ji-Min) pour finalement m’y perdre. Le comble pour quelqu’un qui venait se chercher, chercher ses origines. Car à 25 ans, cette jeune Française revient pour la première fois en Corée du Sud, où elle née, pour retrouver ses parents biologiques. Le début d’un parcours semé d’embûches, évidentes pour certaines (relations compliquées avec des parents « inconnus », barrière de la langue) et qu’elle crée elle-même pour d’autres (esprit volatile et libre, volonté de casser les codes établis). En résulte un film complexe sur un sujet qui ne l’est pas moins mais aussi une conclusion pas des plus abouties, comme si ce genre de situation finalement ne trouvait jamais d’issue claire, net et précise.
Mes autres critiques et articles : latribunecitoyenne.wordpress.com/author/adrienfonteneau/
"Retour à Séoul", c'est l'histoire d'une jeune française née en Corée et adoptée par un couple de français quand elle était petite, nommée Freddie/Yehon-Hee. Par un tour du destin (après avoir perdu son avion pour le Japon), qui au passage, semble être aidé par un élan inconscient de la protagoniste, elle se retrouve à Séoul, la capitale de la Corée du Sud. On y suit ses nombreuses péripéties et son parcours plutôt érratique à la recherche de ses origines et finalement de son identité. Le film nous dépeint la douleur du morcellement de l'identité des personnes adoptées. On peut également saisir la force des différences culturelles entre la France et la Corée. Elle rencontrera son père mais retrouver la paix intérieure et être capable de pardonner est un chemin fastidieux. Parfois la souffrance intérieure et la perte d'identité est si dure à vivre que l'on peut en vouloir au monde entier (d'où ses réactions qui semblent parfois dénuées de respect même envers des personnes qui ne lui ont rien fait de mal). J'ai donc éprouvé de l'empathie pour la personnage principale mais malgré que son côté instinctif et impulsif, presque sauvage m'est séduite, je n'ai pas toujours compris ses réactions. Je pense par exemple au fait de travailler pour un constructeur d'armes, peut-être est-ce une volonté du réalisateur de nous faire réaliser l'ironie de la situation (les armes serviraient à maintenir la paix dira Freddie à son père). Bref c'est un film qui s'apparente à une quête de soi et je trouve que la fin est plutôt positive malgré les questions qu'elle soulève. Il semble que toute cette aventure a participé à lui apporter de l'accomplissement et de la paix.
La mise en scène pop est très belle et l'actrice merveilleuse, le récit original, intriguant et émouvant. Il y a quelques longueurs mais l'ensemble reste excellent.
Si l'histoire semble possible (malheureusement la réalité pour bien des orphelins), le scénario est centré exclusivement sur l'aggressivite-passive d'une fille complètement déboussolée. Je suis sorti après 1h30 car j'étais saoulé par les portraits en gros plan qui n'alternaient presque exclusivement qu'avec des scènes de provocations alcoolique, techno-rap, ou sexuelle. Pour moi (je ne suis pas orphelin et suis âgé), ce film doit presque être une claque à ceux parmi les orphelins qui ont surmonté leurs défis et vivent des vies "normales", comme tant d'autres grand-malades, handicapés, survivants de traumas,...
Quand on sait ce que coûte un film on se demande comment on a bien pu trouver les fonds nécessaires à la production d'un tel navet . Le sujet était de qualité mais les épaules du metteur en scène ( ? ) beaucoup trop étroites pour le traiter comme il le méritait . C'est long , répétitif , mal filmé , sans intérêt et en plus , pourvu d'une bande son quasi inaudible . Rentré chez moi , j'ai revu The Ghost Writer que la TV avait eu l'excellente idée de reprogrammer et comme dirait l'autre " ça c'est du cinéma et du vrai " avec un metteur en scène digne de ce nom , ce que n'est pas Davy Chou .
Un film franco coréen qui met en vedette que des acteurs et actrices asiatique dans un films Français c'est pas souvent et encore plus pour un film franco étranger, en plus ce film est inspirer ( bon très librement je vous l'accorde ) d'une histoire vraie . L’errement d’un être dans sa recherche d’identité coincée entre deux cultures présente un intérêt certain. Mais le film est tout de même trop long et trop fade a certains moment. Actrice principal est plutôt excellente la personnalité de cette jeune femme, assez imprévisible, a quelque chose de fascinant et impulse une énergie singulière au film qui, en même temps, joue beaucoup, parfois avec humour, des gigantesques différences culturelles entre la France et la Corée. Mais le film ne fait pas que parler de l'adoption mais aussi choc des cultures . Le film est même triste par moment . Film très cinématographique avec de belles séquences mais qui traîne parfois en longueur , ça s'embourbe en deuxième partie.
Tres bon film. Un film qui m'a interpelé, ému, fait parfois rire ou choqué, et aider à comprendre quelqu’un qui ne me ressemble pas. Une jeune femme à la fois bien campée dans ses bottes, à la fois instable dans l’attente d'actes parentaux, plus ou moins coupée en deux. Réalisation et jeu d'acteurs/-rices maîtrisés, scénario très émouvant et complexe. Une vie intérieure à rebondissement. Finalement, sera-t-elle obligée de transcrire continuellement son environnement relationnel, ou bien trouvera-t-elle une partition affective sûre ?
Une jeune femme se retrouve sur un coup de tête à vivre le voyage le plus important de sa vie sur la terre qui l’a vu naître. Davy Chou nous fait assister au déracinement de son héroïne qui fait table rase de ses repères à chaque bond temporel, ne regardant jamais derrière elle, à défaut d’ignorer ses origines. Étendre l’intrigue sur plusieurs années est la décision qui démarque Retour à Séoul, élargissant la vision personnelle de l’adoptée au-delà des frontières surmontables (linguistiques, géographiques…) et révélant une actrice extrêmement talentueuse et aux choix assurés sur son personnage. Étonnant et plein d’originalités.