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dragonfly_182
10 abonnés
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1,5
Publiée le 21 mars 2023
Moi qui me faisais une joie de retrouver la culture asiatique sous un prisme français cette fois, "Retour à Séou"l s'est avéré très décevant.
Peut-être que je m'attendais, à tort, à retrouver la douceur et le drame intime des films coréens et japonais à la Lee Isaac Chung (oui je sais il est américain) ou Kore-eda, mais l'impression que m'a laissé le film de Davy Chou est ... déroutante.
Il s'agit d'un film au style épuré, réaliste et brut qui fait plus penser à une vidéo tournée par une personne lambda au fond de son jardin qu'à une vraie histoire de cinéma ; un rythme lent à mourir ; des situations longues qui s'étirent et sans aucun attrait et un personnage central arrogant et détestable.
En effet, à aucun moment on ne ressent d'empathie pour cette Française d'origine coréenne qui souhaite retrouver ses parents biologiques. Si l'histoire peut faire penser à "Tel père tel fils" dans un certain côté abordant les liens du sang (ou non) de la famille, elle n'en a que l'impression.
Comme son personnage principal Freddie, le scénario semble ne pas savoir où aller et quelle direction prendre. Alors, pour nous montrer un semblant d'évolution, on nous place des panneaux indiquant des bonds dans le temps. Mais le film semble le même d'époque en époque : atone, plat, froid, inintéressant ; tout comme son personnage, toujours aussi antipathique, arrogante, ingrate et méchante.
Seules les courtes interactions en début de film entre Freddie et son père biologique amènent un petit intérêt (j'insiste sur le terme "petit")... "Retour à Séoul" dure 2 heures mais paraît en durer 5 !
Loin de la qualité indéniable de ses contemporains coréens et japonais, "Retour à Séoul" nous donne plutôt l'envie de replonger dans ces films au sortir de la salle.
Très beau film poignant : l'actrice est merveilleuse dans ce rôle, tous les acteurs coréens sont très bons. J'ai beaucoup aimé la violence qu'elle couve en elle et aussi les différences culturelles énormes entre les français et les coréens, notamment familiales. On en sort secoué et plein de questions sans réponse. Bravo au réalisateur, j'ai bien aimé sa façon de filmer
c'était un beau moment, de se perdre dans Séoul, se perdre dans le temps en bonne compagnie, comme une amie Freddie nous fais subir des hauts et des bas, c'est peut être pour cela qu'on l'aime et que l'on s'attache à ses errances.
très bon scénario, la réalisation est parfaite et les acteurs excellent, notamment la jeune actrice principale dont c’est le premier rôle. Je recommande
Proposition du Cambodge pour la 95e cérémonie des Oscars, "Retour à Séoul", qui n'est pas arrivé jusqu'aux nominations, raconte l'histoire de Frédérique, une jeune femme adoptée en France suite à la guerre de Corée qui retourne dans son pays d'origine pour la première fois. Elle dit qu'elle s'est rendue là, car elle ne pouvait plus aller au Japon, mais elle semble se mentir à elle-même. Frédérique a une personnalité difficile à cerner. Elle sait se montrer très sociable comme le prouvent ses premiers instants dans la capitale, mais elle est beaucoup plus renfermée quand il s'agit de sa vie privée. Elle a un air désinvolte, mais aussi un côté très froid. Tout dépend de la personne en face. Une façon de se protéger, car on ressent une grande tristesse chez elle. Comme le dit Laure Badufle, de qui est inspirée l'histoire, elle est une personne "double". C'est ce que j'ai ressenti pendant tout le film, il y a toujours deux facettes à sa personnalité. Après tout, les différences culturelles entre les pays sont importantes et cela se ressent lors de certaines rencontres. Certaines scènes comme les rencontres et ces nombreuses excuses sont gênantes, mais pas dans le mauvais sens. On a l'impression d'être de trop dans cette réunion de famille, ce qu'a dû ressentir l'amie qui aide à tout traduire. Cette démarche sur plusieurs années sur fond de quête identitaire est plutôt touchante même si Frédérique n'est pas la plus attachante qui soit. La première partie est forte, par contre les sauts dans le temps rendent l'histoire superficielle même si certains instants de vie sont émouvants. Dans l'ensemble, c'est inégal, mais quand même vraiment pas mal grâce à une convaincante Park Ji-min et une solide cinématographie.
On avait découvert le cinéaste cambodgien Davy Chou il a une demi-douzaine d’années avec le sympathique « Diamond Island » qui valait surtout pour son côté dépaysant et l’esthétique de ses images léchées du meilleur effet. Il n’avait pas son pareil pour nous offrir de somptueux plans colorés et envoûtants qui frappent la rétine. On retrouve un peu de cela ici et c’est d’ailleurs là, quand le cinéaste se laisser aller à sa maestria visuelle, que « Retour à Séoul » est le plus impactant. Hypnotique même, comme en témoigne la scène de liesse dans un club techno sud-coréen. Ou juste au détour d’un plan en particulier comme celui, aérien, qui voit une autoroute coréenne entre mer et océan défiler tel une photographie de Yann Arthus-Bertrand.
En revanche, cet essai est moins concluant sur le plan narratif. « Retour à Séoul » nous parle des enfants adoptés et de leur envie de connaitre (ou pas) leurs parents biologiques. Notamment ici de la vague d’adoptions durant une période de bébés coréens par des adoptants français, un aspect passionnant mais vite rangé aux oubliettes. Le personnage principal, qui en est issu, est cependant un peu difficile à suivre et à comprendre dans son cheminement psychologique et ses envies, quelque peu erratiques. Si l’actrice non professionnelle Park-Ji Min (artiste plasticienne à la base) qui joue le personnage de Frédérique (inspiré de la vie d’une vraie personne, Laure Badufle) est une révélation, la manière dont elle est représentée dans le script et à l’écran empêche le processus d’identification pour le spectateur. On n’a pas vraiment d’empathie pour elle, elle est même presque déplaisante. Dans ce contexte, difficile d’être ému par sa quête et on se rend compte que la scène censée être la plus déchirante ne nous touche absolument pas.
Ensuite, le long-métrage souffre de beaucoup de longueurs. Comme l’une des scènes du début pourtant sympathique (celle du restaurant), les séquences ont tendance à s’étirer plus que de raison et il y a beaucoup de scènes contemplatives ou répétitives inutiles. « Retour à Séoul » pâtit d’un intérêt et d’un rythme en dents de scie, enchaînant les scènes réussies et intéressantes avec d’autres totalement inutiles et/ou fastidieuses. Si les nombreuses ellipses sont bien négociées, on a du mal avec certaines périodes comme l’avant-dernière, quand Freddie revient à Séoul avec son copain, plutôt nébuleuse et atone dont on a du mal à cerner les enjeux. Le film s’avère dépaysant sur certains aspects mais on ne plonge pas vraiment dans la culture coréenne et il manque pas mal de clés de compréhension émotionnelles pour vraiment s’attacher et se prendre dans cette quête. Rien de bien transcendant et on s’ennuierait donc presque avec ce second film...
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Née en Corée mais adoptée en France, Freddie ne connait strictement rien de son pays d’origine. Sur un coup de tête, elle décide de passer 2 semaines à Séoul, et éventuellement de retrouver ses parents biologiques. Davy Chou traite ainsi deux grandes thématiques. La première, celle de l’adoption, et de la confrontation avec la famille biologique. La deuxième, celle du déracinement et du choc culturel. Car Freddie ne connait ni la langue, ni la culture coréenne, ce qui va la handicaper à plusieurs reprises. « Retour à Séoul » est ainsi riche, et demeure touchant… malgré sa protagoniste pas vraiment sympathique. Car marquée par la colère, frustrée par l’incapacité à communiquer en toute transparence, Freddie se révèlera souvent méchante, voire cruelle avec son entourage. La mise en scène sobre et posée exploite pertinemment les décors et les éclairages asiatiques. Tandis que les acteurs, pour la plupart inconnus, sont bons, qu’ils jouent en français, en anglais, ou en coréen. Je serai un peu plus réservé sur le récit. La première partie est clairement la meilleure et la plus tendu et poignante. La seconde, qui aligne les sauts temporels, et un peu décousue par moment.
Cette quête identitaire d'une française en Corée ne m'a pas autant captivée que prévu. L'image est pourtant belle, la réalisation solide et l'actrice parfaite dans le rôle principal. C'est le scénario qui peine à convaincre en multipliant les redondances et les longueurs. Et malgré la sensibilité du sujet, le cinéaste franco-cambodgien en tire quelque chose de bien trop froid et fade. Plus réussi dans la forme que dans le fond donc... Une meilleure écriture aurait changé la donne. Dommage...
La quête vibrante et tourmentée de Freddie une Française d’adoption extravertie et imprévisible, à la recherche de ses origines coréennes, portée par la prestation d'une actrice étincelante.
Après un Diamond Island qui ne m'avait pas passionné, coup de coeur pour ce nouveau film de @daychoudavy porté par une formidable jeune actrice, Park Ji-Min, dont le regard, plein d'intensité et de détermination dans un premier temps, puis enfin d'émotion, crève l'écran à chaque scène. La subtilité de la mise en scène, la justesse des dialogues mais aussi la qualité des silences sont à saluer. Le film prend son temps, pour notre plus grand plaisir, nous laissant ainsi l'opportunité d'observer et de s'imprégner des émois de chaque personnalité. Le réalisateur parvient à interroger les questions d'identité et de racines avec beaucoup de finesse.
Park Ji-min, plasticienne d’origine coréenne, interprète pour la première fois au cinéma un rôle qui se frotte à la composition et à la biographie pour donner le meilleur d’une histoire inédite, commune à l’adoption internationale et à la quête d’identité. Deux éléments parfaitement intégrés dans la mise en scène de Dany Chou qui accompagne son héroïne en toute liberté dans cette Corée où elle a vécu sans souvenirs, très vite adoptée par un couple français alors que le pays est en guerre . Freddie est le personnage plus que central, dans l’acceptation d’un avenir qu’elle affronte sans règle ni conduite particulière. Sinon celle de la bravache et des apparences qui la rendent froide et distante. Dany Chou filme en réalité le mal-être d’une jeune femme, totalement enfermée dans une histoire qui ne lui ressemble pas. Comment peut-elle s’en libérer ? C’est toute la démarche de Freddie interprétée avec force et conviction par Park Ji-min (II) au milieu d’ une kyrielle de comédiens tout aussi performants. AVIS BONUS Un entretien très éclairant avec le réalisateur et le travail de préparation autour de la comédienne principale, on ne s’ennuie pas Pour en savoir plus : lheuredelaortie.com
Inspiré du vécu d’une amie du réalisateur franco-cambodgien Davy Chou, lui-même marqué par la question de la double-culture, Retour à Séoul raconte l’histoire de Freddie, une jeune femme adoptée qui décide de se rendre en Corée du Sud sur un coup de tête, afin d’en savoir plus sur sa famille biologique. En raison de sa personnalité forte et de son côté sale gosse, elle ne va pas se fondre dans le cadre imposé par la société coréenne ni dans celui de sa famille d’origine. En cela, Davy Chou est malin, car même si son long-métrage porte une forte charge émotionnelle, les réactions inattendues de son héroïne nous extirpent des chemins trop balisés que pouvaient imposer sa thématique. Malgré quelques longueurs, un très beau film qui brasse les thématiques de l’identité, de la filiation et de la quête de soi.
Excellent jeu de l'actrice principale qui oscille entre sensibilité et excentricité... tantôt sensible au sort des autres et particulièrement à celui de sa famille, tantôt excentrique à coucher à droite à gauche et à manquer de respect pour ses partenaires. Y a t-il contradiction ? Mais le film porte surtout sur l'adoption par la France des enfants coréens. Qu'a voulu vraiment montrer Davy Chou à travers cette jeune adulte qu'on voit évoluer sur plusieurs années ? Dommage qu'on n'en sache pas plus à ce sujet. Les scènes défilent sans qu'on comprenne vraiment l'enjeu ou les intentions de l'auteur.
Film sur une quête presque accidentelle des origines. Freddie est un peu paumée, très modérément sympathique. Cet entre-deux (pays, culture, famille) fait toute la richesse du récit, plastiquement très réussi, avec une lumière qui modèle très bien le visage très "coréen" de l'actrice principale. L'habillage musical n'est pas non plus sans effet sur le ressenti riche de ce film