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    Retour à Séoul
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    Anonym830
    Anonym830

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2022
    Davy Chou, cinéaste franco-cambodgien et réalisateur de « Diamond Island », présente cette fois-ci un long-métrage prenant, sur la vie de la jeune Freddie, dont la personnalité est aussi captivante que ses péripéties. Le réalisateur lui-même originaire de deux pays différents démontre en un seul personnage le destin de toute une génération éloignée de leurs vraies racines. Le mélange de culture française et coréenne proposé dans le film est d’autant plus mis en avant. Freddie est très attachée à la France, ce qu’elle répète souvent dans ses répliques, mais son inconscient la pousse à découvrir ses vraies origines coréennes quand elle découvre Hammond, une organisation lui permettant d’essayer de prendre contact avec ses parents biologiques.
    spoiler: Le premier à répondre à son appel est son père.
    Les dialogues établis entre le père et la fille sont très simples, mais signifient beaucoup : un père qui cherchait à se rattraper, visiblement trop tard, et une fille pleine de remords et distante. spoiler: Je pense à cette scène de retrouvailles où Freddie reste très fermée malgré les efforts de son père pour s’intégrer à la famille et lui faire plaisir (il insiste pour lui offrir des chaussures, il lui montre de vieilles vidéos, il l’invite à passer quelques jours chez lui). Bref, il veut rattraper le temps perdu.

    La froideur de sa fille se fait ressentir et nous rend très emphatique envers le personnage de son père, il fait de la peine. spoiler: Plus tard dans le film, Freddie repart de son séjour chez son père, passe un coup de téléphone à sa mère adoptive puis pose les chaussures que lui a offert son père au bord du chemin, et s’éloigne. C’est ici un plan très symbolique de l’enfant déchiré de ses racines et qui semble même les rejeter. De plus, elle ignore tous les messages/mails de son père, devenant très envahissant, mais peu à peu, on distingue une certaine tolérance et même des sourires de la part de Freddie, qui prouve qu’elle commence à aimer sa famille biologique.


    Une temporalité particulière, un personnage singulier :
    En effet, Park Ji-min porte l’entièreté du film sur ses épaules, et interprète Freddie à la perfection. En écoutant l’actrice s’exprimer sur le film, on peut remarquer que son caractère n’est pas si loin de son personnage, ce qui justifierait l’excellent choix de Davy Chou. Freddie est un personnage imprévisible, fonceur et dégage une aura très singulière qui diffère de bon nombre de personnages présentés sur le grand écran. Ce n’est pas tant par les plans sur son visage, mais davantage par sa gestuelle et sa manière de parler que l’on voit le travail qu’implique de jouer ce rôle. On tombe presque sous le charme de cette fougue et cette ambiguïté qui nous tiennent en haleine tout au long du film. L’actrice transmet à merveille la psychologie du personnage, tantôt touchante, tantôt détestable. Ses changements de personnalité et ses différents états-d’âmes sont très liés à la structure du film, divisé en plusieurs parties. Freddie marque les différentes périodes par son changement d’apparence constant qui va de pair avec ses fréquentations et sa personne. Ainsi Retour à Séoul en vient à nous déstabiliser par ses ruptures de ton, en mêlant l’émotion, la brutalité et une ambiance étrange.
    D’abord la jeune fille fougueuse et avec malgré tout une certaine fragilité, spoiler: qui se retrouve à la même table que son père sans pouvoir communiquer à cause de la barrière de la langue et de la culture,
    et traduit ainsi un basculement dans l’histoire, et un impact sur le personnage.
    Quelques années plus tard, spoiler: on découvre une Freddie qui fait davantage femme, vêtue de vêtements noirs et « punk », un maquillage et une coiffure qui mettent en avant l’assurance qu’a gagné le personnage, qui s’est enfin adapté à sa vie en Corée et s’est créé beaucoup de contacts.
    Les couleurs sont plus froides et plus « crues », moins avenantes que dans la première partie. spoiler: Freddie entretient différentes relations plus ou moins amoureuses, beaucoup d’amis.

    Dans la troisième partie, spoiler: Freddie semble dans une relation stable, que ce soit avec son compagnon ou avec son père.
    On retrouve peu à peu des couleurs chaudes et une jeune femme affirmée qui n’en garde pas moins sa spontanéité et son ambiguïté qui surprend toujours et qui fait qu’on ne s’ennuie jamais.
    La dernière partie est de loin la plus touchante, spoiler: notamment sa première rencontre avec sa mère, dont la mise en scène est telle que nous ne voyons pas de suite le visage de celle-ci,
    peut-être un autre élément symbolique des enfants déracinés dont les parents sont anonymes, inconnus. Les couleurs sont moins agressives que dans les autres parties, et cette transition se remarque aussi par l’absence des bruits forts de Séoul et des boîtes de nuit qu’elle avait l’habitude de fréquenter.
    On peut en déduire un travail important sur l’esthétique des personnages et la manière dont ils sont filmés en fonction de leur comportement, et il en résulte une image très belle et de beaux plans. On remarque aussi un bel effort sur les décors, avec beaucoup de détails très travaillés.
    Il est intéressant de s’attarder sur le montage (de Dounia Sichov) qui rend compte du travail de mise en scène formidable et de la vie des personnages de manière très réaliste, tout en gardant un parti pris esthétique.
    En somme, un film sur la recherche de soi, de son identité, sur l’adoption et sur les enfants vivant loin de leur famille d’origine, représentés par une jeune femme à la personnalité aussi captivante que ses actions et ses péripéties.
    On n’oublie pas de parler de la musique qui est souvent un élément central à notre perception des scènes. Ici elle a une place importante et est même un élément récurrent dans le film spoiler: (Freddie joue du piano, son père a créé une composition qui représente sa fille, et crée un moment très émouvant par la simplicité, voire le ridicule du morceau mais contient toute la culpabilité du père qui a fait les mauvais choix; tout ceci s’opposant aux musiques fortes et électroniques des boîtes de nuit et des bars - notamment une scène de danse remarquablement bien filmée où Freddie est dans sa bulle et semble se libérer de tous les remords qu’elle emmagasine - entraînant le spectateur dans une ambiance tantôt dynamique ou tantôt forte en émotions)
    .
    C’est un très bon film, peut-être pas au point d’être un chef-d’oeuvre, mais il mérite amplement ses nominations à Cannes et cela annonce de prochaines réalisations prometteuses de la part du réalisateur.
    irgendwer92
    irgendwer92

    9 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 février 2023
    Que cette nana est antipathique au possible... on ne s'attache pas un instant à elle. Le film en devient ennuyant.
    Aimerico
    Aimerico

    18 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2023
    Très grand film, magnifiquement interprété. Subtil, émouvant , intense. A partir d'un scénario relativement simple, on suit cette jeune femme attachante et bouleversante. Avec quelques moments bien drôles aussi.
    Georges Chevillotte
    Georges Chevillotte

    6 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 janvier 2023
    Manque d'intensité pendant tout le film pour un scénario intéressant.
    Qualité des images quelconques.
    François Balthazar
    François Balthazar

    6 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 janvier 2023
    On aimerait aimer cette oeuvre mais force est de reconnaître qu'elle est assez casse-pied. L'héroïne est revêche, certaines scènes sont incongrues (que viennent faire des ventes d'armes dans cette galère ?), d'autres redondantes (interminables soirées arrosées), la fin est énigmatique (ce qui n'est pas gênant en soi, mais on aimerait avoir deux ou trois indices supplémentaires, alors que l'héroïne se borne à ânonner du Bach au piano).
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2023
    Le triomphe de « Diamond Island » et la production de « Onoda » sonne comme une évidence pour Davy Chou, en route pour renouer avec ses racines que pourrait éprouver un expatrié. L'exil forcé d'un de ces enfants coréens pousse son auteur à interroger les victimes d'une procédure cataclysmique, créant ainsi des fossés générationnels et culturels qu'il convient d'apaiser. Le récit cherche à investir ce retour aux sources en devenant un mélo moins formel qu'il n'y paraît, au-delà de sa première petite partie. Il faudra plusieurs ellipses pour s'en accommoder et répondre aux questions qui chatouillent l'aspect rebelle d'une héroïne qui n'hésite pas à repartir à zéro pour se redéfinir et pour finalement se retrouver.

    Tout commence par une chanson populaire, qui atterrit dans les oreilles de Freddie, fraîchement arrivée dans son pays natal à l'âge adulte. Le choc est immédiat et envoûtant, jusqu'à ce que cette dernière, brise tous les codes d'usage, à la table d'un restaurant ou d'un bar. Ce sont souvent ces lieux que les touristes et les locaux fréquentes, quelques fois pour la convivialité du service et d'autres fois pour tout foutre en l'air. De même, il s'agit également du siège des rencontres et des relations affectives, et la flamboyante Park Ji-min brûle tout sur son passage, la rendant ainsi malaimable pour une bonne partie de sa quête solitaire. Ce voyage improvisé se transforme ainsi en une reconquête de ses racines, allant jusqu'à renouer le contact avec ses parents, qui n'ont évidemment pas le type de réponse à lui fournir, à leur fille, à qui la langue maternelle et le soutien paternel manque cruellement pour mieux se comprendre.

    On se balade ainsi du français au coréen, en passant par l'anglais, qui ne facilite pas les échanges et encore moins la compréhension de sentiments de chacun. Le cinéaste franco-cambogien capitalise alors sur la réaction de sa protagoniste, imprévisible et insaisissable. Le rejet et l'abandon qu'elle éprouve finissent par se transmettre et s’accentuent à chaque bougie qu’elle estime ne pas vouloir souffler. En intériorisant cette douleur, elle efface donc ses deux cultures qu'elle couve que ce soit vis-à-vis de ses parents biologiques, ou adoptifs, que l'on verra uniquement par le bien d'un écran. Elle prend ainsi ses distances avec sa famille et toutes ses relations, professionnelles ou sentimentales. C'est son fardeau, c'est ce qui l'a trahi à chaque tournant de sa vie, mais c'est également ce qui la rapproche de ses racines, contre toute attente.

    La réussite de « Retour à Séoul » tient dans ce portrait complexe et ambigu de son héroïne, rescapée de son errance culturelle et mutilée par une identité qu’elle peine à révéler en elle. Le flirte n’est qu’un jeu, la séduction n’est qu’un moyen pour parvenir à ses fins, tandis que la vérité n’est que désillusion. Freddie traîne alors toutes ses contradictions, la métamorphosant peu à peu en femme fatale, avant de retomber dans une nouvelle déviance. Chou définit ainsi l’adoption à travers le caractère de son héroïne, à repousser les démarches de réconciliation par des pulsions, aussi éphémères que ses chroniques.
    Fabios Om
    Fabios Om

    50 abonnés 1 269 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2023
    Un film franco coréen qui met en vedette que des acteurs et actrices asiatique dans un films Français c'est pas souvent et encore plus pour un film franco étranger, en plus ce film est inspirer ( bon très librement je vous l'accorde ) d'une histoire vraie . L’errement d’un être dans sa recherche d’identité coincée entre deux cultures présente un intérêt certain. Mais le film est tout de même trop long et trop fade a certains moment.
    Actrice principal est plutôt excellente la personnalité de cette jeune femme, assez imprévisible, a quelque chose de fascinant et impulse une énergie singulière au film qui, en même temps, joue beaucoup, parfois avec humour, des gigantesques différences culturelles entre la France et la Corée. Mais le film ne fait pas que parler de l'adoption mais aussi choc des cultures . Le film est même triste par moment . Film très cinématographique avec de belles séquences mais qui traîne parfois en longueur , ça s'embourbe en deuxième partie.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2023
    La quête de ses origines est le socle de ce film de Davy Chou, inspiré par le parcours de Laure Badufle. D'emblée, la scène du restaurant montre le caractère bien trempé de Frédérique, alias Freddie, enfant adopté qui part retrouver ses parents en Corée du Sud. Adoubé par les critiques presse, j'ai trouvé ce film assez lent, la barrière de la langue n'aidant pas non plus à imposer un rythme plus soutenu au niveau des dialogues. S'étirant sur plusieurs années, cette histoire peut s'appuyer sur la performance de Park Ji-min (non professionnelle) qui illumine cette oeuvre par son charisme et sa capacité d'adaptation. Au final, je n'ai que trop rarement vibré même s'il faut reconnaitre que le cinéaste dresse un beau portrait de femme.
    Pascal F.
    Pascal F.

    26 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2023
    Davy Chou, le réalisateur d’origine cambodgienne, nous propose un film qui traite de deux sujets délicats que sont les confrontations de cultures, en l’occurrence française et coréenne et celui de la recherche de ses origines lorsque l’on a été adopté.
    Park Ji-min, l’actrice principale se glisse dans la peu de cette jeune femme avec force, et selon les épisodes de son aventure, crée des situations comiques, cocasses comme la scène dans un restaurant, tendre lors des premières rencontres avec son père mais aussi plus tard avec sa mère et pour finir brutales et directes avec les hommes qu’elle croise.
    La performance de cette actrice, dont je crois, c’est le premier film laisse penser qu’une carrière ne fait que commencer. La réussite de ce film repose en très grande partie sur ces épaules, bon choix du réalisateur.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 février 2023
    Une jeune française d'origine coréenne se retrouve par un concours de circonstances, en tout cas c'est ce qu'elle affirme, dans son pays natal et se met à la recherche de ses parents biologiques. Un film sur les racines et l'identité moyennement réussi. Je n'ai pas eu d'empathie pour l'héroïne, sa volonté farouche de "jouer la française" en voulant s'affranchir des règles d'une société beaucoup plus codifiée que la nôtre est plutôt horripilante. Tout comme le jeu de l'actrice qui l'incarne.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    227 abonnés 973 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Frédérique revient sur ses terres natale par hasard à sa vingtaine. Elle se met en quête de ses parents et fait la rencontre de son père. C’est le choc des cultures. Film très cinématographique avec de belles séquences mais qui traîne parfois en longueur.
    Djifunk
    Djifunk

    32 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2023
    Très beau parcours initiatique tout en finesse et superbement interprété. Le cadre rigoureux et la temporalité convaiquent. Le choix d'une protagoniste pas toujours sympathique augmente la force du récit..
    Clem Lepic
    Clem Lepic

    36 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2023
    Film très intéressant qui retrace sur plusieurs années la retrouvaille d'une femme née en Corée du Sud puis adoptée par des Francais avec ses parents adoptifs. L'évolution des relations notamment est très bien faite : au départ un rejet pour son père puis finalement se sentir très proche de lui, attendre longtemps la rencontre avec la mère. Le personnage de cette jeune femme est explosif, spontané, direct, certaine de ses envies. Des passages très bien filmés également.
    Ratafia
    Ratafia

    5 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2023
    Petit séjour dans une boite crânienne imprévisible et tourmentée. Aigre-doux et intrusif, un film réaliste pas comme les autres.
    Lilicot
    Lilicot

    4 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2023
    Un film qui plonge au cœur de la quête des origines chez les enfants adoptés d'un pays étranger. C'est souvent la double peine : ne pas vivre avec ses vrais parents et être issu d'une autre culture. Pour l'héroïne, il s'agit de s'immerger dans la culture coréenne et d'affronter les retrouvailles avec sa famille biologique qui a dû en son temps se séparer de la fillette pour raisons économiques.
    Un film émouvant et pudique qui met en lumière les attentes et les déceptions dans la recherche de son identité.
    L'actrice qui incarne la jeune fille est fascinante et nous offre sur son visage l'intensité de ses émotions.
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