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velocio
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3 153 critiques
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3,5
Publiée le 6 mai 2021
Réalisatrice de documentaires aux origines marocaines et tunisiennes, Hind Meddeb a grandi en France. Particulièrement intéressée par toutes les formes de résistance à l’ordre établi, elle ne pouvait pas passer à côté du printemps arabe. Entre 2011 et 2013, elle lui a consacré 2 films, en filmant du côté de ceux qui se révoltent : "Electro Chaabi" et "Tunisia Clash", deux films qui observent les évènements à travers les yeux de la jeunesse dans les quartiers des classes populaires, en se focalisant plus particulièrement sur la création musicale comme acte révolutionnaire. Formé aux métiers du cinéma au sein du European Film College au Danemark, Thim Naccache est une sorte d’homme à tout faire en matière de cinéma : Chef opérateur, monteur, réalisateur, … . Hind et Thim se sont associé pour filmer, en restant à leur côté, le quotidien des réfugiés qui arrivent à Paris : Paris Stalingrad a été présenté et primé dans de nombreux festivals. Ce n’est jamais de gaieté de cœur que des êtres humains quittent leur famille, leurs amis et leur pays pour s’en aller vers un ailleurs qu’ils espèrent moins inhumain. La force de "Paris Stalingrad" est de nous faire partager leur quotidien, bien loin de ce qu’ils avaient espéré mais auquel ils se confrontent avec une très grande force de vie. Une question mérite d’être posée : toutes les séquences du film où l’on voit le comportement des forces de police face aux réfugiés et à leurs campements auraient elles pu être filmées si la loi « Sécurité globale » et son fameux article 24, même modifié, avaient eu cours à l’époque du tournage ?
Suivi efficace du sort des réfugiés de barbes à Stalingrad en passant par la porte de la chapelle. La technique est pas si mal pour le format et la narration mérite d'être écoutée. Le choix de laisser les interactions avec les milieu tox/crack est plutôt bien vue, même si autour de Stalingrad, du jardin d'Eole ou de la porte de la Chapelle, c'est assez dur a rater de nos jours ( pas forcément les mêmes personnes, soit dit en passant, même si les jeunes réfugiés semblent être une cible de choix pour les marchands de rêves, mais deux populations que l'on essaie de disparaitre et qui du coup finissent souvent au même endroit) Dommage qu'il soit si peu diffusé. Dommage qu'il ne soit pas diffusé a Stalingrad ! Ils auraient pu le passer à Quai de Seine/Quai de Loire, ça permettait de se remettre dans l'ambiance en sortant.
Un bon docu qui nous montre efficacement la vie des nouveaux arrivants en France, mais qui parfois glisse vers une certaine romanisation de la situation qui fait mauvais genre.
Ce documentaire prend une histoire laide et la filmée magnifiquement. Stalingrad fait bien sûr référence aux premiers camps de réfugiés qui ont surgi près de la Gare du Nord lorsque la vague de réfugiés de 2016 en provenance de Syrie, du Soudan, de l’Afghanistan, etc. a atteint Paris. Une histoire laide qui est magnifiquement filmée: très émouvante. Impressionnant!
‘Paris-Stalingrad’ offers a powerful insight into the truth behind modern day immigration and the hardships faced by those seeking to escape their circumstances and find refuge in Paris. It provides a multifaceted insight into the human rights struggles that exist for disenfranchised peoples on a global scale. Its themes are particularly relevant during this time where immigration politics are at the forefront of many shifting political bodies across the globe.
Un film simple et plein d'intelligence, sans éclat dramatique mais qui met en lumière le quotidien d'un désastre organisé : la faillite de la raison d'État, en peu de mots. Une vision incisive de l'humanité postmoderne désemparée. Comme dit l'une des protagonistes : "c'est le désespoir, mais il reste la joie et le courage". Ce message n'est pas près de perdre son écho.
Ce film présente la situation — vécue au jour le jour et suivie pendant de nombreux mois — de réfugiés en attente de régularisation. L’administration oublie trop souvent qu’elle a affaire à des êtres humains et non à des « cas » ou à des matricules : la rudesse des relations administratives, la brutalité des interventions policières et l’indifférence d’une grande partie de la société… sont contrebalancées par la solidarité et la générosité des réfugiés et par la chaleur humaine de nombre de nos concitoyens et des associations « non officielles » intervenant dans des conditions très difficiles. Le partage et la mise en commun des ressources et des connaissances sont opposés aux brutalités et à l’arbitraire et permettent de résister. Souleymane est lumineux et son parcours emblématique permet d’éviter l’anonymat des généralisations globalisantes. L’importance de la poésie vecteur de culture et moyen de résistance à l’oppression et de combat politique est parfaitement illustrée. Un film courageux et dense. Humain et chaleureux. Indispensable.
Film magnifique. Souleyman, le personnage principal, rayonne, même dans ces meandres de la vie parisienne, si hostiles aux exilés. Un film utlile et terriblement d'actualité.
Un film puissant, des images rares issues d'un long temps de présence et de dialogue, la face sombre de Paris et de sa politique envers les migrants, mais aussi un très beau portrait où la parole poétique se fait repère et lieu de résistance.