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SociN
11 abonnés
593 critiques
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2,0
Publiée le 20 avril 2024
Le film est admirablement joué et le vivre ensemble dépeint fait plaisir à voir. Mais le tout est malheureusement plombé par un manque de rythme et des facilités scénaristiques (pourquoi toutes ces femmes dans la rue s'amourachent de Momo ? et ce père sitôt retrouvé, sitôt mort ?). Cela rend le film long et pénible à suivre.
On peut être étonné du langage quelque peu outrancier. Mais quel beau film. À l’image du livre. Cette histoire superbe qui relie les peuples et les générations. Cette femme sur le jeune aime comme sa mère car elle l’a élevé. Superbe Signoret, émouvante et combative. Qui est heureuse car elle est aimée de son protégé. La mort ne lui fait pas peur. Elle veut même la devancer pour mourir heureuse. Un jeune acteur étonnant de justesse. Excellent
Après avoir fini ma lecture de « La vie devant soi » de Romain Gary, un magnifique roman que j’ai plus qu’adoré, je me devais de découvrir la première adaptation cinématographique de ce-dernier. On y découvre Momo, un jeune garçon arabe, fils de prostituée, adopté par Madame Rosa, une vieille juive qui n’a plus la force de monter les six étages de son immeuble. Entre eux s’est tissé depuis toujours une complicité pleine d’amour tandis que Madame Rosa arrive à la fin de sa vie et que Momo est au début de la sienne. Là où j’ai été particulièrement conquis par le roman, le film m’a déçu. Ce qui fait la richesse du livre, ce ne sont pas tant les situations mais plutôt la manière dont elles sont racontées. Et au cinéma, dans cette réalisation qui sent les années 70’ dans chaque plan, il est ardu de raconter, on préfère montrer ce qui fait que le film n’entre jamais dans l’épaisseur des situations et se contente de nous les livrer sans l’aspect si complet de la narration que Gary s’était inventée en faisant écrire Momo et son insouciance. Ainsi, le film paraît trop sérieux face à un livre plus frivole (qui parvient à traiter avec légèreté de sujets difficiles) et ça enlève selon-moi un grand intérêt à l’histoire. J’ai aussi eu du mal avec manque de rythme et le jeu de Samy Ben Youb qui interprète Momo. Il joue le jeune arabe en usant de la caricature de l’enfant au cinéma, sans profondeur et en restant dans des dialogues plats alors que le Momo du livre est si plein de vie, de malice, de rupture et d’un caractère à la fois naïf et mature. Malgré tout, Simone Signoret porte le tout à merveille et je ne parviens pas a dire à quel point son personnage resplendit en elle, c’est un plaisir à chaque apparition !
Adapter ce roman à l'écran est plutôt bien réussi même si ce n'est pas un chef d’œuvre. C'est le message de Romain Gary qui demeure l'élément fort du film. Peu importe qu'un enfant soit musulman, juif ou chrétien, il reste un enfant et cette vieille femme juive fait ce qu'elle peut pour les élever dans le respect des traditions de leur origine. Le lien qui unit Madame Rosa et Momo est fort car ils n'ont personne d'autre à aimer. L'âge, la laideur et leur différence d'origine ne comptent pour rien.
Un très beau film, adapté du roman de Romain Gary. Une belle histoire humaine et d’humanité, avec les touchantes interprétions de Simone Signoret et de Samy Ben Youb. À voir !
Un sacré film ... comme je les aime sur notre chaîne Arte !!! Un film dit d'art et essai … qui mélange tous les genres... avec la faune des habitants des quartiers chauds de Paris comme le fameux Belleville que j’ai bien connu comme parisien d’adoption dans le 3ème de ma jeunesse dans les années 70 moi aussi donc vers mes 18 ans ... étais-si glauque ? certainement … vraiment un Ovni dans le cinéma français !!!!
Ce film figure parmi les derniers films ou presque de S. Signoret. Elle incarne ici une ancienne prostituée qui a pris sa retraite et est devenue nourrice. Ce rôle, en costume si j'ose dire, va bien à S. Signoret. Le film est basé sur le roman éponyme de R. Gary. La vieille Mme Rosa, juive et rescapée des camps, et qui commence à perdre la tête va faire front aidée par Momo un de ses pensionnaires, qui est très attaché à elle. C'est un beau film, émouvant. Dommage qu'il ne montre cependant pas la vie de Belleville des années 70 un peu plus en détail.
Le célèbre roman de Romain Gary/Emile Ajar porté à l’écran : c’est la tragique et belle histoire de l’amour réciproque que porte un gamin musulman abandonné par ses parents à sa mère adoptive, vieille prostituée juive malade et traumatisée par la vie, interprétée par une Simone Signoret au sommet de son art, d’une boulevertante sincérité. Un personnage haut en couleurs et sans illusions, « J’ai donné 35 ans mon corps à des clients, ce nest pas pour le donner aujourd’hui à des médecins ». Malgré quelques scènes ratées (le père) ou peu crédibles (la naïveté du médecin), il y a des personnages truculents (l’imam gentiment gâteux) et la fin est bouleversante et belle avec le symbole de la menorah qui s’éteint...
Adaptation du roman de Romain Gary, un film tendre et humaniste mais dans l’ensemble assez poussif (peu de rythme et réal médiocre), qui dresse le portrait d’une vielle femme au grand cœur abîmée par la vie, interprétée par la touchante Simone Signoret, récompensée par un César.
Une adaptation du roman éponyme d'Emile Ajar vraiment réussie, grâce à une mise en scène efficace et à la magistrale interprétation de Simone Signoret; Portait d'une femme généreuse à la fin de sa vie, juive, ex déportée, ex prostituées puis comme nourrice des enfants d'autres prostituées, dans le quartier cosmopolite de Belleville dépeint avec une grande bienveillance par le réalisateur. Quelques scènes d'anthologie, comme l'ex proxénète arabe, psychiatrique qui vient réclamer son fils et que Rosa déclare avoir appelé Moïse et élevé dans comme juif, ou celle du sage arabe qui cache sa cécité, mais confond le coran et les Misérables de Victor Hugo et la scène finale de l'agonie dans la cave avec le chandelier israélite
Adapté du roman éponyme de Romain Gary, réalisé par Moshé Mizrahi et sorti en 1977, le film nous raconte l'histoire de madame Rosa, une nourrice qui garde les enfants de prostituées à Belleville. Je ne connais pas bien l’œuvre de Gary mais de ce que j'ai pu voir comme adaptations (je ne l'ai jamais lu), l'acceptation de l'autre et le mélange culturel sont des thèmes récurrents et surtout importants pour l'écrivain. C'est ici en tout cas très bien retranscrit puisque le film montre effectivement un quartier très hétéroclite et multiculturel où les moins aisés s'entraident, quelque soit leur ethnie ou religion. J'avais cependant un peu peur que le film tombe dans un certain côté mièvre et moralisateur mais il n'en est rien ! Bien au contraire, le film montre des personnages qui ne sont quelques-fois pas tendres dans leurs propos, tout en restant différent de l'autre et surtout en l'acceptant. Je crois d'ailleurs que le meilleur exemple du film sont les relations entre juifs et musulmans, relation qui est d'ailleurs au cœur du film puisque c'est un petit garçon musulman qui fini par s'occuper de sa mère adoptive juive. Mais c'est surtout un sujet qui n'a jamais été autant d'actualité alors que le film a pourtant plus de quarante ans ! De même, on ne tombe pas non plus dans le mielleux avec cette relation, par ailleurs très touchante, car les personnages sont bien écrits et surtout très bien interprétés par Samy Ben Youb et Simone Signoret qui est impressionnante de sincérité avec de plus un sacré bagou et un certain phrasé propres à la France des années 70. "La Vie devant soi" est donc un film social qui n'est pas là pour ménager ses spectateurs en parvenant à être réaliste, touchant et drôle à la fois.
Ce film réunit tous les sentiments à la fois, le tragique, la nostalgie, la tristesse mais aussi quelques moments comiques. Signoret investit pleinement le rôle de Madame Rosa avec une interprétation unique qui porte le film du début à la fin. A un moment où l'étranger devient bouc émissaire, ce mélange de solidarité entre juifs, arabes et africains de Belleville est nécessaire et fait du bien. Même si ces relations sont idéalisées. A voir et revoir malgré quelques imperfections.
Si ce film sortait dans les salles aujourd’hui en 2024, il ferait un « tabac », tant par la qualité du scénario, de la mise en scène et de l’interprétation éblouissante de Simone Signoret. La plume de Romain Gary (Émile Ajar), nous livre, au delà d’une émotion, une profonde réflexion sur le sens (et la fin) de la vie.