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Loïck G.
A la recherche de racines, autant que d’une figure tutélaire, la jeunesse colombienne quand elle dérive se voit enfermée dans des centres de réinsertion où, si l’on en croit le film, l’évolution de leur comportement est peu évidente. Andrés Ramirez Pulido la filme sans idéologie préconçue à travers le portrait de deux copains qui une fois intégrés dans le système carcéral réagissent tout à fait différemment. L’un demeure fidèle à sa nature urbaine, l’autre tente de retrouver une vie sans entrave, avec sa famille. Mais dans l’esprit du cinéma colombien, Andrés Ramirez Pulido rappelle que cette jeunesse mérite chaque fois d’être préservée. Il la filme entre bonheur et gravité , dans un premier essais totalement maîtrisé AVIS BONUS Les explications du réalisateur et deux de ses court-métrages
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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velocio
Très souvent, la vision de films en provenance de Colombie s’avère peu propice à générer de l’optimisme : gangs de jeunes délinquants, drogue, meurtres, violence exacerbée montrée de façon très crue, représentent la toile de fond de la plupart des films venant de ce pays du nord de l’Amérique du Sud. "L’Eden", le premier long métrage de Andrés Ramirez Pulido, prix SACD de la Semaine de la Critique 2022, arrive à échapper à ce schéma même si on y retrouve de jeunes délinquants, même si on y parle de drogues, même si il est question d’un meurtre, même si la violence est présente, voire même omniprésente. Si ce film échappe au schéma habituel, c’est parce que la violence n’est pas vraiment montrée sauf sous la forme de ce qui s’apparente à des chahuts entre adolescents et que, par ailleurs, elle est surtout verbale et c’est aussi parce que la fin du film laisse s’échapper un petit rayon d’optimisme. Voir critique complète sur https://www.critique-film.fr/test-dvd-leden/
Yves G.
Eliú et Mono sont deux gamins des rues colombiens qui ont commis un crime de sang. Arrêtés, condamnés, ils purgent ensemble leur peine dans un curieux centre de rééducation où des détenus réhabilitent une propriété privée délabrée sous la garde d’hommes en armes et y participent, sous l’autorité d’un ancien alcoolique en rémission, à des ateliers de thérapie collective.
"L‘Éden" n’a pas été interdit aux moins de douze ans ni même accompagné d’un avertissement. Pourtant "L‘Éden" est un film éprouvant qui met en scène des adolescents entre quatorze et seize ans et qui serait de nature à impressionner un jeune public, à supposer qu’il y comprenne quelque chose.
Car "L‘Éden" ne prend pas le parti naturaliste de décrire la violence des rues et de la prison telle qu’elle est. Le parti retenu est poétique sinon hermétique. Du meurtre, commis semble-t-il sous l’emprise narcotique, on ne voit et on ne comprend pas grand-chose, comme d’ailleurs ses deux auteurs eux-mêmes qui se sont trompés de victime. Et leur emprisonnement dans un no man’s land au parfum d’absurdie laisse la même impression cotonneuse.
Le contrecoup en est que la violence abjecte imposée à ces gosses réduits en esclavage, enchaînés jour et nuit, est euphémisée. Elle en paraît presque plus douce. Mais la fin du récit prend soin sinon de nous ramener à la réalité du moins de nous rappeler la dureté du sort de ces orphelins sans feu ni lieu, acculés à ne pouvoir compter que sur eux-mêmes et à vivre tant bien que mal avec leurs cauchemars.
"L‘Éden" n’a pas été interdit aux moins de douze ans ni même accompagné d’un avertissement. Pourtant "L‘Éden" est un film éprouvant qui met en scène des adolescents entre quatorze et seize ans et qui serait de nature à impressionner un jeune public, à supposer qu’il y comprenne quelque chose.
Car "L‘Éden" ne prend pas le parti naturaliste de décrire la violence des rues et de la prison telle qu’elle est. Le parti retenu est poétique sinon hermétique. Du meurtre, commis semble-t-il sous l’emprise narcotique, on ne voit et on ne comprend pas grand-chose, comme d’ailleurs ses deux auteurs eux-mêmes qui se sont trompés de victime. Et leur emprisonnement dans un no man’s land au parfum d’absurdie laisse la même impression cotonneuse.
Le contrecoup en est que la violence abjecte imposée à ces gosses réduits en esclavage, enchaînés jour et nuit, est euphémisée. Elle en paraît presque plus douce. Mais la fin du récit prend soin sinon de nous ramener à la réalité du moins de nous rappeler la dureté du sort de ces orphelins sans feu ni lieu, acculés à ne pouvoir compter que sur eux-mêmes et à vivre tant bien que mal avec leurs cauchemars.
L’Éden raconte l’histoire de Elliu. Ce jeune garçon, est incarcéré dans un centre pour mineur pour le meurtre d’un homme. Film assez dépouillé en terme de narration et de récit…
Que nous montre ce film ? rien de vraiment nouveau sur ce que l'on sait déjà de la Colombie : tout est extrêmement violent : ici les jeunes des milieux populaires boivent , se droguent et n'accordent à la vie aucune valeur sacrée. Pourtant je suis resté détaché de cette histoire de vengeance d'un personnage mutique empêtré dans une situation à la fois surréaliste mais toujours glauque . Et cette fin lumineuse dans le camion à bananes n'a rien arrangé.
Totalement atypique, tant sur la forme que sur son propos, L'Eden est un film qui déstabilise. On y suit un groupe de jeunes hommes, condamnés pour des crimes divers et obligés de prendre part à une expérience de réinsertion mêlant travail de rénovation et spiritualité. Le film pose très clairement la question de la rédemption, et de la possibilité ou non pour un criminel de changer de voie, notamment quand la société lui renvoie en permanence son statu de criminel. Le réalisateur apporte une réflexion très pertinente et nuancée sur un sujet complexe. Il est aidé par un ensemble d'acteurs convaincants, et une mise en scène minimaliste et âpre.
Déçu par ce film que j'avais hâte de voir. scénario sans épaisseur et jeunes acteurs qui font la gueule pendant 2h. On a envie que ça finisse...
Dans un pays où la violence est partout et la pauvreté à un niveau incroyable comment changer le comportement de ceux qui ont connu la violence pour seul moyen de défense
Vraiment déçu par ce film qui a pourtant reçu le grand prix de la semaine de la critique. Sur une idée originale au départ, le film déploie un scénario minimaliste et peu crédible. De bout en bout les images sont sombres, la jungle colombienne étouffante, l’atmosphère glauque.
L’action se passe dans un centre de détention expérimental, basé sur un mélange de travaux forcés et de thérapie prétendument rédemptrice. Deux cerbères dirigent l’affaire, l’un adepte de la méthode forte, l’autre illuminé par ses méthodes de thérapie de groupe. Deux caricatures, on aurait envie de les qualifier l’un comme l’autre d’idiots. Ils sont mandatés à la fois par un juge - pas foudre de guerre et par un propriétaire intéressé. Dans cette médiocrité des personnels exécutants, dans cette évidente collusion des décideurs, faut-il voir le symbole d’autorités colombiennes défaillantes ?
Hôtes et victimes de ce projet délirant, Eliu et El Mono sont deux ex-acolytes envoyés ici pour un assassinat. Eliu voudrait se remettre, vit un combat entre bien et mal, l’autre ne se soumet pas. Tout va dégénérer lorsqu’ El Mono mettra son ancien ami à l’épreuve. Dans une finale qui emprunte au western, c’est pourtant le premier qui ira (peut être) vers une nouvelle vie… Les deux acteurs livrent hélas une prestation assez figée qui ne laisse guère monter l’empathie.
L’action se passe dans un centre de détention expérimental, basé sur un mélange de travaux forcés et de thérapie prétendument rédemptrice. Deux cerbères dirigent l’affaire, l’un adepte de la méthode forte, l’autre illuminé par ses méthodes de thérapie de groupe. Deux caricatures, on aurait envie de les qualifier l’un comme l’autre d’idiots. Ils sont mandatés à la fois par un juge - pas foudre de guerre et par un propriétaire intéressé. Dans cette médiocrité des personnels exécutants, dans cette évidente collusion des décideurs, faut-il voir le symbole d’autorités colombiennes défaillantes ?
Hôtes et victimes de ce projet délirant, Eliu et El Mono sont deux ex-acolytes envoyés ici pour un assassinat. Eliu voudrait se remettre, vit un combat entre bien et mal, l’autre ne se soumet pas. Tout va dégénérer lorsqu’ El Mono mettra son ancien ami à l’épreuve. Dans une finale qui emprunte au western, c’est pourtant le premier qui ira (peut être) vers une nouvelle vie… Les deux acteurs livrent hélas une prestation assez figée qui ne laisse guère monter l’empathie.
Quand des mauvais garçons colombiens commettent un crime on les envoi dans un centre expérimental où des thérapies de groupe sont censées les éduquer, mais les thérapeutes utilisent les mêmes techniques qui les ont envoyés dans ce centre. Le pitch est bien mais le film ne l'est pas, tout est plat, long et chiant, rien ne suscite le moindre intérêt, un peu à l'image, hormis quelques rares exceptions, du cinéma sud-américain.
traversay1
Il faut toujours se méfier de ses propres grilles de lecture cinéphiles. Ainsi, La Jauría, le premier long-métrage de Andrés Ramírez Pulido pourrait âtre vu, de prime abord, comme une réflexion sur l'incapacité des habitants d'un pays, en l'occurrence la Colombie, à sortir d'un cercle de la violence ancré dans les mentalités depuis plusieurs décennies. Lorsqu'il est interrogé sur la question, le cinéaste conteste en partie cette vision, considérant que son but touche à une certaine universalité, concernant la part d'humanité qui est plus ou moins en chacun de nous. Ou autrement dit à la lutte éternelle entre l'obscurité et la lumière, particulièrement illustrée par le personnage principal de La Jauría. Le film explore par ailleurs une troisième voie, qualifiable de surnaturelle ou si l'on préfère, d'invisible. La technique de Ramírez Pulido, impressionnante, est en adéquation avec son sujet, qui s'échappe de la facilité et peut déconcerter, au moins dans ses énigmatiques premières minutes. Au sein d'un cinéma colombien qui reste cependant obsédé par la violence (on y revient) Monos et Los Reyes del mundo pourraient être rapprochés de La Jauría mais c'est ce dernier qui laisse finalement percer le plus d'espoir, même ténu. Et ce, de sa ptopre manière, rude à nos yeux, mais là encore le réalisateur aime à remettre les choses dans un contexte différent, confiant que lors des projections en Colombie, les rires ne manquaient pas du côté des spectateurs, des plus jeunes notamment. Toujours une affaire de grille culturelle, évidemment, la chose la plus certaine étant qu'il faut déjà inscrire Ramírez Pulido parmi les nouveaux réalisateurs latino-américains à suivre de près.
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