L'école du bout du monde
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Jmartine
Jmartine

175 abonnés 684 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 mai 2022
Le Bouthan, petit royaume bouddhiste situé à l’est de la chaîne de l’Himalaya, fait rarement la une de l’actualité internationale. Méconnu des Occidentaux, il est surnommé « le pays du bonheur ». N’en a-t-on fait le pays du Bonheur national brut !! Réputation usurpée contestent ceux qui pointent du doigt les mauvais traitements infligés aux réfugiés népalais, l’importance du chômage des jeunes et la multiplication des violences familiales… Mais le propos du film est autre…
Le bout du bout du monde, c’est Lunana, hameau niché à 4800 m d’altitude, cinquante-six habitants, des yacks, et une école sans tableau noir ni électricité…. Dans la capitale Thimphou, Ugyen suit des études d’instituteur. Sans grande conviction car le jeune homme, fasciné par la culture occidentale, rêve d’embrasser une carrière de chanteur pop en Australie. La directrice de son école, pour le punir de son manque d’investissement dans ses études, l’envoie effectuer un stage de plusieurs mois à Lunana…. Après un long voyage en car jusqu’à Gasa, tout au nord du pays et six jours de marche, Ugyen découvre Lanana…. Accroché à ses écouteurs et ses gadgets, il va devoir apprendre une autre réalité…. A peine arrivé, il prévient le chef de village qu’il lui est impossible de s’installer pour plusieurs mois dans ce coin le plus isolé de la planète. Une information qui ne suscite ni inquiétude, ni agressivité au sein de la population : tout juste sourires et acquiescement poli. Tous savent que les trésors de patience, de calme et de sérénité dont ils disposent sont finalement des atouts bien plus convaincants que tous les biens matériels qu’offrent les rutilantes villes modernes. Leur talent à les manier, additionné au respect que son statut d’érudit lui octroie, a tôt fait de persuader notre jeune enseignant qu’une expérience de vie inédite lui est offerte. La simplicité et l’humour des habitants… Le principe d’un citadin blasé qui découvre les valeurs les plus fondamentales de l’existence lorsqu’il est plongé dans un monde rustique et rudimentaire, c’est presque aussi ancien que le cinéma. Mais sur ce canevas classique, le réalisateur Pawo Choyning Dorji réussit un film sincère et authentique, à la lisière du documentaire : la plupart des habitants de Lunana, à commencer par les enfants – craquants de naturel – n’avaient jamais vu un film de cinéma de leur vie, et l’équipe technique du projet a dû convoyer tout le matériel (caméra, éclairage, groupe électrogène) sur plus de soixante mules pour rendre le tournage réalisable. Leurs efforts n’ont pas été vains, il se dégage de "L’école du bout du monde" une vraie poésie, mâtinée d’une certaine mélancolie face à ce monde d’antan menacé par le changement climatique et les assauts de la modernité. Les images de fin montre Ugyen chantant dans un bar australien dans l’indifférence générale…qui finit par entonner la chanson que lui a apprise Saldon, jeune femme du village, bergère solaire qui chante face aux cimes enneigées, pour remercier les dieux, les yacks, les hommes…. Un beau film, aux allures de conte de fée consacrant la beauté des paysages verdoyants, la sagesse de ses habitants et la soif de connaissance des enfants, son intrigue est sans surprise mais elle est touchante et pleine de bons sentiments, ce qui ne fait pas de mal ces temps-ci….
Amaël H.
Amaël H.

2 abonnés 30 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 mai 2022
Un film précieux qui reconcilie avec l'humanité.
A la rencontre de la beauté.
A la rencontre de "souvenirs" parfois perdus de vue mais qui nous habitent tous.
Pas nombriliste, pas 1 minute d'ennui.
Joce2012
Joce2012

217 abonnés 607 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 mai 2022
Très beau film qui nous embarque dans un monde inconnu avec de très beaux paysages et une civilisation à l’opposé de la notre, un bon moment de dépaysement
stnrd
stnrd

1 abonné 29 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 18 mai 2022
Superbe film, très prenant et émouvant , scénario simple mais une fin pas trop attendue ni complaisante. Les acteurs sont tous parfaitement authentiques, les enfants sont magnifiques.
On peut regretter néanmoins la qualité médiocre de la photographie, due sans doute au manque de moyens financiers, aux conditions difficiles de tournage et au choix de la saison (le film a été tourné en été, saison où les ciels ne sont jamais parfaitement clairs). Cette photographie ne rend pas justice aux paysages fabuleux du Bhoutan, et en particulier de cette vallée entourée de sommets de 7000m, que l'on n'aperçoit qu'une seule fois ici , même si ce n'était pas ici bien sur le thème du film
Regine C.C
Regine C.C

40 abonnés 227 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 mai 2022
Film magique qui envoie un jeune "hyperconnecté" dans une zone de hautes montagnes du Bouthan, le monde du dénuement matériel. Il redécouvre tout ce qu'apporte la nature à l'homme sans concession mais également un lien social très fort qui est primordial pour ces communautés qui vivent dans des conditions très rudes. Mais j'étais gênée par un détail en sortant du film, c'est que dans cette école du bout du monde, il n'y avait que des filles. Après quelques recherches sur internet, on apprend qu'un enfant sur 5 travaille au Bouthan. Les garçons sont donc au travail. Même si ces gens semblent s'accommoder de leurs conditions de vie, quelques phrases lancées ici et là tentent qu'en même de nous alerter sur le ressenti de leur précarité : "j'étais tellement heureux quand j'ai eu mes bottes en caoutchouc que j'ai dormi avec", "ici, brûler du papier, c'est comme brûler de l'argent"
Bref, au pays du bonheur intérieur brut, tout n'est pas aussi rose que l'on pense.
Dois-Je Le voir ?
Dois-Je Le voir ?

371 abonnés 1 844 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 16 mai 2022
C’est la première réalisation de Pawo Choyning Dorji. Il en a aussi écrit le scénario. L'école du bout du monde a été nommé à l’Oscar du Meilleur film international.

Les pays à travers le Monde ont tous leurs charmes et dans ce film nous allons nous pencher sur le Bhoutan. Ce petit pays d'Asie du Sud a comme particularité d’avoir une partie de la chaîne de l’Himalaya sur son territoire ce qui donne des coins reculés. On va voir comment ça va se passer pour l'une des écoles les plus isolées au monde. Il faut plusieurs jours de marche depuis la ville pour accéder au village de Lunana. C'est là que va être envoyé par le gouvernement un jeune professeur qui pour sa part aurait plutôt envie d'être à l'autre bout du monde.

L'histoire est donc atypique. L’entrée dans ce drame n’est pas évidente. Déjà, car nous sommes dépaysés par le contexte inhabituel. Ensuite, le protagoniste a un caractère assez antipathique. On va mettre du temps à s'attacher à lui. En revanche, quand on comprend sa façon de penser, il devient tout de suite plus humain. Derrière ce citadin plein de préjugés se cache en réalité un homme de cœur. Le voir avec ces enfants est émouvant. Tout est basé sur l’humanité et la découverte de l’autre. En même temps que lui, il nous apprend de ce village et de ses habitants. L'école du bout du monde est axée sur la notion d’échange.



Dans cette optique Sherab Dorji brille dans son rôle. Son personnage est d'ailleurs très bien écrit. Il va être parfaitement entouré par les autres protagonistes. Il y a une touche authentique qui fait toute la différence. C’est simple, nous avons l’impression de vivre avec eux dans ce village.

La plus grande force de ce film reste son ambiance. On est entraîné dans les cimes de l'Himalaya. Il y aura comme une impression de plénitude. Les paysages sont parfaitement exploités grâce à une photographie maîtrisée. On passe des moments délicieux lorsque le professeur se pose devant ces contrées sublimes. Il y a beaucoup de spiritualité dans le déroulé. Quelle est la véritable place de l’homme sur terre, quelles sont ses missions et comment s’accomplir pour être heureux. Il va se rendre compte que le mode de vie plus simple des habitants de ce village leur apporte tout le bonheur suffisant pour une vie épanouie.

spoiler: La fin ouverte est d'ailleurs symbolique de cette philosophie. Posé dans un bar en Australie, il va entonner le chant traditionnel des gardiens de yak. Chacun en fera son interprétation. Certains pourront se dire qu'il s'est abandonné à la vie australienne. Alors que d'autres vont faire le rapprochement avec justement sa volonté de retourner auprès de l'endroit où il était le mieux. Pourquoi aller chercher à l’autre bout du monde un bonheur qu’on a pourtant à portée de main ?
iof
iof

5 abonnés 141 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 27 mai 2022
Joli film sur un apprenti instituteur tiraillé entre ses racines familiales archi traditionnelles et son désir d'émancipation à l'occidentale. Ce dilème fait tout le film. Les acteurs non professionnels dans des paysages grandioses, en font le sel.
Arborigin.com
Arborigin.com

4 abonnés 8 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 juin 2022
Décrocher la Lunana et les étoiles.

Lunana, c'est le toit du monde.
Un village à 4800 mètres d'altitude avec 56 habitants accessibles après 8 jours de randonnée.
Situé au coeur des montagnes, à la frontière du Tibet, loin de tout confort moderne mais tout près du voyage intérieur.

C'est ainsi que l'on suivra les pas de Ugyen, un instituteur débutant.
Cependant, ce jeune rêve plus de lumières de projecteurs que de la blancheur des neiges de l'Himalaya.

L'école du bout du monde est proche du film documentaire. Les acteurs y jouent quasiment le rôle de la vraie vie.
C'est une véritable immersion poétique avec un paysage à couper le souffle.
La pureté et l'énergie des habitants nous donne envie d'abandonner toute quête de matérialisme et d'artifices.

Ce serait bien que ce pays du Bonheur National Brut puisse rayonner davantage sur notre planète bleue.

http://arborigin.com
Chris Marou
Chris Marou

7 abonnés 124 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 mai 2022
Comme cela fait du bien ce genre de film.
Ce jeune homme de la ville ,rêvant de l Australie, découvre à son insu qu 'en laissant ses écouteurs des oiseaux chantent pour annoncer le printemps.
Les paysages magnifiques.
Des enfants dans une école , sans rien , pas de tableau, pas de crayons, mais leur rêves à eux c est apprendre.
Ils sont tous beaux et la déléguée de classe très naturelle.
spoiler: La fin reste ouverte. QUE VA T IL DÉCIDER ? Rester en Australie ou rentrer dans son pays ?
Avoine M.
Avoine M.

62 abonnés 279 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 mai 2022
En ces temps troublés, les films qui vous reconcilient avec l'espèce humaine sans prêchi-prêcha niaiseux ou leçon de morale dégoulinante de mièvrerie sont rares et Lunana : A yak in the classroom est de ceux-là
Seb Rillette
Seb Rillette

8 abonnés 90 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 mai 2022
Ûn très bon film. Le scénario est simple. Un jeune instituteur est "muté" contre son gré dans un village perdu loin de tout un vrai choc de culture entre la ville et le pays des yaks. Les acteurs sont tous bon (Mention particulière aux enfants tous excellents). Les paysages magnifiques. Un film lplein de spiritualité écologique avec un beau discours.
PL06
PL06

11 abonnés 141 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 mai 2022
C’est bien sûr un feel good movie, mais si le cinéma doit être un plaisir, il faut voir ce film ! Pour la beauté des images, pour l’humour et la poésie qui s’égrènent dès lors que notre héros est arrivé à Lunana – le village où il est appelé comme maître d’école. Et si l’on peut trouver que le scénario est trop simple et prévisible, il y a en revanche plein d’inattendu dans les détails – le titre anglais est d’ailleurs révélateur de l’une de ces surprises. Quant aux acteurs, ils sont irrésistibles – en particulier les villageois. Une belle réalisation donc, pour ce premier long métrage !
De plus, après un hiver largement dominé par des films français, il est bon de « voyager » un peu avec des réalisateurs venus d'ailleurs ! J'ai aimé découvrir ici le Bouthan, son emblème du bonheur national brut, et cette région pauvre, superbe et authentique, située au pied de l'Himalaya..
Si la philosophie qui se dégage de l’ensemble peut apparaître simpliste… elle a au moins le mérite de rappeler que la pauvreté peut être le terreau de qualités humaines remarquables. Alors laissons-nous toucher sans réfléchir trop !
velocio
velocio

1 350 abonnés 3 192 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 mai 2022
Le Bhoutan, un pays qui fait rêver, le pays qui a décidé il y a déjà 50 ans de remplacer le PNB (Produit National Brut) par le BNB (Bonheur National Brut). Un tout petit pays, situé entre la Chine et l'Inde, un pays qui compte moins d'un million d'habitants et dont la production cinématographique est loin d'être pléthorique. Mais elle existe et "L'école du bout du monde" faisait même partie des 5 films retenus pour l'Oscar du meilleur Film international il y a quelques mois. Ce film dont les dialogues sont en Dzongkha, la langue officielle du pays, raconte l'histoire d'Ugyien Dorji, un jeune homme qui rêve de mettre à profit ses qualités de chanteur pour partir s'établir en Australie. Problème : sur les 5 années qu'il devait à l'état il n'en a fait que 4 et il est envoyé tenir le poste d'instituteur à Lunana, le village le plus reculé du Bouthan avec l'école la plus isolée du monde. L'altitude ? Selon les sources, elle varie entre 3400 mètres et 4800 mètres. En tout cas, c'est très haut, et il faut plus d'une semaine de marche pour atteindre ce village où les voitures n'ont pas droit de cité. D'ailleurs, lorsque Ugyien va demander à ses élèves ce que c'est une voiture, ils et elles n'en ont pas la moindre idée ! Quant à l'électricité, elle est très aléatoire et, pour Ugyien, qui, avant d'arriver à Lunana, ne quittait jamais son smartphone et son casque sur les oreilles, c'est la catastrophe. Lui qui n'était pas très chaud pour partir à Lunana, le voilà qui, à peine arrivé, fait part de son désir de repartir. Dès le lendemain, si possible. Ce n'est pas possible car il faut laisser quelques jours de repos aux mulets qui portent les bagages. Des jours qui vont être suffisants à Ugyien pour comprendre combien les enfants ont besoin de lui. Et Ugyien va se retrouver à ramasser des bouses de yak séchées pour allumer le feu, à avoir un yak dans sa salle, à apprendre une chanson très populaire dans le village, à devenir quasiment l'idole de tout le village. Enfin un pays pour lequel les enseignants sont considérés à l'aune de leur importance pour l'avenir du pays et de ses habitants ! "L'école du bout du monde" est un film qui ne bouleverse pas l'histoire du cinéma mais on s'attache à ces enfants de Lunana qui jouent leur propre rôle et on se régale devant la beauté des paysages et la qualité de la lumière et de la photographie qu'on doit au Directeur de la photographie bouthanais Jigme Tenzing. Jigme Drukpa, le chanteur et musicien qu'on entend à la plusieurs reprises dans le film, est très populaire dans son pays.
traversay1
traversay1

3 757 abonnés 4 914 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 mai 2022
En manque de dépaysement ? Embarquez pour le Bhoutan, le pays du Bonheur National Brut, avec L'école du bout du monde, l'un des 15 longs-métrages shortlistés pour l'Oscar 2021 du meilleur film international. Le scénario est simple : un jeune professeur qui en a assez de son métier et rêve de partir en Australie est envoyé pour une dernière affectation à Lunana, soit le village le plus isolé du Bhoutan, à près de 5 000 mètres d'altitude. Comme de bien entendu, notre rat des villes, qui ne se sépare jamais de son portable et de ses écouteurs, va finir par tomber amoureux de cet environnement et surtout de ses habitants, au cœur pur et généreux. Dans la catégorie Feel good movie exotique, L'école du bout du monde est irrésistible, non seulement pour ses paysages à couper le souffle (bien que les neiges éternelles le soient de moins en moins) mais aussi pour sa fluidité narrative et son humour discret. On y apprend entre autres comment allumer du feu avec des bouses séchées de yack, on y entend des chansons traditionnelles et on s'émeut des sourires des écoliers ( ce sont de véritables enfants de Lunana) de cet endroit seulement accessible à pied après une semaine de marche. N'importe qui, avec un cœur en état de marche, ne pourra qu'être ému aux larmes par les dernières scènes du film, déchirantes. Bhoutan en emporte le vent !
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