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    Sous le ciel d’Alice
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sous le ciel d’Alice" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Sous le ciel d'Alice trouve son origine dans l'histoire familiale de Chloé Mazlo. Ses parents et grands-parents lui ont en effet toujours décrit le Liban d’avant-guerre comme un paradis où ils menaient une vie heureuse sous un soleil omniprésent. Quand la guerre civile a débuté, leur monde s’est effondré brutalement. La réalisatrice a ainsi grandi avec le récit de ce conflit, qui lui a été conté comme un "capharnaüm surréaliste" où se mélangeaient des histoires de farces et attrapes et de cadavres. Elle confie :

    "Ces mythes fantasques ont irrigué mon imaginaire et nourri ma fascination pour ce pays. En 2009, mon premier court métrage, Deyrouth, racontait mon 'voyage initiatique' vers la contrée de mes racines. Au fil des années, je me suis également intéressée aux destinées des membres de ma famille, à leurs souvenirs et à la manière dont ils avaient vécu le conflit. Pour mon premier long métrage, je voulais emmener ces récits là où leurs anecdotes s’arrêtaient et associer leur fantaisie à la souffrance de la dislocation d’une famille."

    Une source d'inspiration précieuse

    Le personnage d’Alice, interprété par Alba Rohrwacher, est inspiré de la grand-mère suisse de Chloé Mazlo, partie à Beyrouth en tant que nurse dans les années 1950. La cinéaste confie : "Par son choix de fuir son pays natal, par ses élans romantiques, mais aussi par son refus de comprendre le souhait de sa fille de quitter le Liban, elle m’apparaissait comme un personnage intriguant, oscillant régulièrement entre liberté et rigidité. Elle vécut dix ans de guerre, et repartir en Suisse a pourtant été sa plus grande souffrance, son plus gros échec. Son expérience soulevait plus de questions que si elle avait été libanaise, car elle avait la possibilité de partir. C’est compliqué de parler de l’attachement à un pays parce que, vu de l’extérieur, ce n’est pas rationnel."

    Le choix de la pellicule

    Chloé Mazlo a fait le choix, avec la directrice de la photographie Hélène Louvart, de travailler avec de la pellicule, pour pouvoir se rapprocher de l’archétype de la photo de famille des années 1970 dans les cadrages et la lumière. Mais ce n'est pas la seule raison :

    "L'usage de la pellicule appuyait ma lutte contre le côté trop naturaliste, hyperréaliste du film. En effet, le grain du super 16 permet de laisser au spectateur deviner des choses: les traits des visages ne sont pas trop lisses, ils sont au contraire flous, vaporeux. Le super 16 fait disparaître cette impression de raideur pour laisser place à ce que les Italiens appellent le «sfumato» en histoire de l’art : un contour enveloppé, des couleurs adoucies, qui, dans ce film, ont aidé les acteurs, les décors et les costumes à se fondre ensemble. J’avais également envie du côté sacré que la pellicule installe sur un tournage, car elle impose un nombre de prises beaucoup plus limité que le numérique, et invite à une concentration différente."

    Stop motion

    Chloé Mazlo a eu recours à l'animation en stop motion pour certaines scènes. Elle précise : "Il était évident qu’avec ce récit,la mixité des techniques prenait tout son sens, et je ne pouvais pas faire un film exclusivement en stop motion, car cette technique a un aspect trop burlesque, qui peut installer une distance et entraver l’émotion. J’ai donc décidé de l’utiliser uniquement quand elle était nécessaire (le cœur qui fond, la chasse aux cigognes...), comme un effet spécial, et en aucun cas de manière systématique. J’espère que cette variété de techniques et son aspect artisanal participent au plaisir qu’on peut prendre à regarder le film. Je crois qu’elle permet aussi de rendre le couple d’Alice et Joseph d’autant plus attachant, de par sa fantaisie."

    Cannes 2020

    Le film fait partie de la Sélection Semaine de la Critique Cannes 2020.

    Les 2 acteurs principaux

    Pour jouer les deux personnages principaux, Chloé Mazlo souhaitait des acteurs charismatiques et doux, pouvant dire beaucoup sans avoir besoin de trop parler. La réalisatrice développe : "Il y a vraiment eu ce qu’on appelle une évidence pour Alba Rohrwacher, ce fut un choix sensible, du cœur. Je l’avais découverte dans les films de sa sœur, Alice Rohrwacher, et j’avais été impressionnée par sa capacité à exprimer une profonde gravité, tout en conservant une immense douceur. Pour Wajdi Mouawad c’était plus un choix intellectuel : ses pièces et ses livres sont depuis de nombreuses années une référence, ils m’ont fait grandir, m’ont éclairée sur mes origines, m’ont apaisée. Il faisait donc, en quelque sorte, déjà partie de ma famille, d’un point de vue artistique."

    Authenticité

    Chloé Mazlo tenait à ce que la famille soit composée uniquement de Libanais. "Contrairement au couple principal, nous avons cherché des personnes solaires, mais dissemblables les unes desautres, générant une ambiance détonante et familiale, qui puisse accueillir chaleureusement Alba dans ce Liban recréé", précise-t-elle.

    Lieux de tournage

    Chloé Mazlo n'a pas pu tourner tout le film au Liban. L'appartement a ainsi été construit dans les studios de Bry-sur-Marne, les autres intérieurs en région parisienne et tous les extérieurs à Chypre : "L'appartement a été pensé comme le souvenir d'un paradis perdu, nourri à la fois par des références de photos de familles et les rares images d'actualité française retrouvées à l'INA. Être en studio a contribué à concevoir l'appartement comme un îlot attaqué de toutes parts par les événements de la guerre civile. Aurélien Maillé, le chef décorateur, a voulu un appartement très ouvert, à la géométrie très claire de manière à ce que le spectateur puisse vite s'y retrouver, vite s'y sentir chez lui. Ainsi, l'arrivée de la famille et l'invasion de l'espace sont encore plus prononcées. De la même manière,le vide laissé par leurs départs successifs est plus fort et l'isolement du couple plus marqué."

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