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elriad
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5,0
Publiée le 6 octobre 2013
Attention, voici un pur chef d'oeuvre, d'une force rare! Bouleversant de bout en bout, Ayouche promène sa caméra dans les bidonvilles de Casablanca, et filme une bande de gosses avec l'énergie furieuse du cinéaste concerné qu'il est, avec une vérité aussi puissante que lorsque Doillon filme les enfants. Une fable qui ne laisse pas pas indifférente, un film qui se voit et se revoie. Après les chevaux de Dieu, dernier opus du réalisateur, une petite piqure de rappel ( on retrouve d'ailleurs la même signature flagrante entre les deux films). L'un de mes films culte!
Le début est pas mal même si je trouve que le décès du gamin arrive un peu trop tôt, j'aurais préféré un peu plus de détails sur leur vie et pourquoi pas une épreuve qu'ils auraient surmontée ensemble histoire de réellement montrer la force de leur amitié, car après 20/30 bonnes minutes la suite est assez laborieuse ça manque tout simplement d'enjeu parce que même si leur but est louable le récit n'est franchement pas passionnant.
Un film qui tient plus du conte que d'une réalité. C'est là que le problème se pose. Le réalisateur semble vouloir faire un film sur la dure réalité des enfants des rues en suivant le quotidien de 3 enfants qui tentent comme ils le peuvent d'offrir des funérailles de "prince" à leur ami mort. Le film, dès lors, se transforme petit à petit en conte où 3 enfants veulent forcer le destin en commençant d'abord par enterrer leur pote ; ce denrier étant un "prince" il était aussi celui qui leur ouvrait de nouveaux horizons. Cependant la rue n'est pas facile et le réalisateur semble avoir eu peur de traiter la violence avec plus de réalisme ; le caïd n'use jamais de violence, les viols et autres tortures sont tous justes évoqués. On a l'impression bizarre qu'il s'agit nullement de rues très dangereuses. L'émotion est ce qui sauve le film, notamment grâce au 3 petits héros. Bon point pour la dernière scène qui finit en beauté ce petit conte.
Réalisé en 2000, Ali Zaoua, prince de la rue est le premier film marocain qui a fait de la pauvreté au Maroc un personnage central et incontournable. L’audace narrative est d’autant plus notable que le parti pris de Nabil Ayouch est de montrer cette pauvreté à travers des gamins livrés à eux-mêmes dans les rues de Casablanca. Sans filtre déformant, ces victimes innocentes d’un destin rendu encore plus cruel par les inégalités sociales dénoncées paraissent particulièrement vulnérables. La jetée longée en vue aérienne est le marqueur récurrent de la séparation entre riches et pauvres. Sans boucher l’horizon, les pauvres voient les riches, elle matérialise une ligne de démarcation qui fait barrière à l’approche des seconds par les premiers. Deux mondes coexistent côte à côte mais étrangers l’un à l’autre. La fin de la jetée atteinte en fin de film indique, après un court temps d’arrêt, la direction du grand large. L’horizon est dégagé et la boussole indique plein ouest…
Ennuyeux. L'histoire est touchante certes, mais on a hâte qu'elle se finisse. Les personnages sont repoussants, bien qu'ils apparaissent très humains. Pas mon genre de film.
un très beau conte sur le sort cruel des enfants des rues au Maroc,beaucoup d'émotion,d'humour dans ce film qui rappel les classiques"pixote" et "los olvidados"
Les princes de la rue, ces jeunes arabes dont l’imaginaire prend beaucoup de place jusqu’à ce que, grands, ils perdent leurs rêves et ne sachent plus en tirer que les démons. Oui mais quoi d’autre ?
Les seuls ”grands” de la rue, ou plutôt du port, c’est un vieux marin et un jeune chef de bande, méchants ni l’un ni l’autre, restés enfants en ce qu’ils réagissent aux choses à la hauteur de l’instant. Que ce soit une insulte, une attention ou même un meurtre, tout est passé dans le prisme de l’enfance, ce qui n’est pas facile dans des mains adultes voulant rendre quelque justice.
Tout se vit au jour le jour, voire à la minute la minute, et l’on entre dans les rues de Casablanca en même temps que dans un univers empli de jeunesse et de poésie. Chefs de file et maestri de ce petit orchestre, trois enfants bien sûr, d’illustres inconnus du septième art, piochés dans la même rue où ils crèchent et qui marquent tout une œuvre de leur grandeur d’âme, absorbant la caméra comme si elle faisait déjà partie de leur imagination.
Dominés par des tours jumelles moins hautes et symétriques que celles qui tomberont entre les sorties australienne et suédoise du film, ce sont des parias du monde adulte auquel ils sont seulement reliés par la colle qui leur vaut leur réputation de drogués. Mais ils s’en fichent, et rien là-dedans n’est dénonciateur, noir ni cynique. Une mauvaise langue y verrait un encouragement à la misère, mais ces gamins fondent leur propre bonheur et ça fait le nôtre de les voir s’amuser.
Les impondérables du monde se dissolvent dans l’histoire d’Ali Zaoua, avec pour seule nostalgie la publicité récurrente et francophone qui fait songer à un autre monde, mais pas celui des grands : celui des autres. Ce qui leur importe, c’est leurs idées, et ils auront beau se moquer de celles des autres – dépeignant une mésentente qui sonne plus raccord à nos oreilles occidentales –, ils se respecteront ailleurs.
L’émerveillement est à la fois la source et l’océan du film, dans lequels se cache une île aux deux soleils, havre évanescent pour les jeunes esprits bousculés par une réalité aux traits naïfs, presque négationnistes, mais empaquetée dans un envol de la simple beauté qui colmate toutes les brèches menaçant qu’on dût écoper la moindre déception.
« Ali Zaoua prince de la rue » est le deuxième long métrage du réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch. Film ambitieux, intéressant mais partiellement raté quant à la forme. Pourtant, la mise en place est remarquable, avec en premier une interview d’Ali, récit fictionnel fait pour horrifié, élément sensationnel que sont venus chercher les journalistes, peu intéressés par ailleurs à la vraie vie des gosses. Après le « coupez » commence un descriptif presque documentaire sur le vif du monde de ces enfants des rues, avec leur misère et leurs rêves. Cette mise en place se termine sur la mort brutale d’Ali au cours d’une rixe. S’en suit un voyage initiatique dans ce monde fait d’un mélange de souffrances réelles quotidiennes et d’onirisme salvateur, sur fond de snif à la colle. Prisonnier d’un scénario très écrit (trop ?), le réalisateur peine à quitter le verbe pour le visuel, tombant dans une mise en scène à la fois académique et théâtrale, au fil de bavardages pas toujours intéressants. Heureusement, certains passages (la lycéenne, la mère prostituée, la découverte de la chambre d’Ali, la vue aérienne de la jetée, symbole de la frontière sociale) annoncent déjà les futures qualités de mise en scène du cinéaste : la force d’images aussi sensibles qu’explicites. Le dernier quart d’heure de haut niveau, évitant tout aspect lacrymal, permet au film de se hisser largement au dessus de la moyenne.
Réalisé en 2001 par le cinéaste franco-marocain Nabil Ayouch, Ali Zaoua est une incroyable plongée dans la vie des gamins des rues de Casablanca, à la fois d’une grande violence et d’une poésie de l’enfance intacte. Le film nous fait suivre le parcours de Kwita, Omar et Boubker, interprété par des jeunes acteurs absolument incroyables. Après la mort de leur ami Ali dans une rixe avec une bande rivale menée par Dib (Saïd Taghmaoui) leur seul objectif est de pouvoir enterrer dignement leur ami. Sur cette trame particulièrement dure, Nabil Ayouch parvient à faire cohabiter l’ode à l’enfance et le portrait sans concession d’un Maroc qui livre ces enfants des rues à eux-mêmes. Bouleversant.
Ce film est une merveille de poésie, d'émotion et de finesse. On passe du rire aux larmes et de la tendresse à l'indignation du début à la fin... Mention spéciale pour le jeu d'acteurs des enfants marocains. A voir absolument (en VO sans hésiter) !
Début avec le jeune mort très rapide ... puis la suite du film est moyenne. Ce qui est touchant c'est la vie des jeunes dans les quartiers à Casablanca ..
Superbe pas sa proximité avec les gamins de la rue, de leurs rêves d'enfants et de la rude réalité. Assez poétique malgré ça, et, c'est la que ça coince un peu. La passage entre les deux mondes est un peu mal agencé. Mais, ça reste très agréable à regarder, avec ces gamins dont je ne sais dire s'ils sont acteurs ou vraiment gamins de la rue. Superbe
Emouvant, emouvant, et encore emouvant!!!! Bravo. NB: Les enfants qui jouent dans ce film sont reellemnt issus des rues marocaines. Apres le film ils ont ete accueillis par des associations caritatives au Maroc. Mais a part Hicham Moussoune qui a prolonge sa vie d'acteur en participant a differentes oeuvres pour la televisions, beaucoup parmis eux ont regagne la rue une deuxieme fois par leur propre gre. C'est dire le pouvoir de cette rue et la marge de liberte qu'elle offre a ses enfants!
Une histoire a coupé le souffle, les acteurs jouent comme des pro, le rôle de Said Taghmaoui est magnifique, c'est un filme a voir et a revoir, j'ai hâte de voir le nouveau filme de Nabil Ayouch