Vous êtes claustrophobe ? Alors évitez à tout prix ce métrage au rythme lent, mais angoissant.
Méandre est un film d'horreur et de science-fiction réalisé par Mathieu Turi. Après Hostile (2018), Méandre est le second long-métrage du réalisateur, tourné en français, car habituellement, il est plutôt assistant-réalisateur aux États-Unis. Le cinéma français montre ici une fois de plus qu'il est bon et a vraiment sa place. Eh oui, les films français ne se limitent pas qu'aux immondes comédies toutes aussi banales les unes des autres, ici il y aussi quelques banalités, c'est vrai, mais le genre ainsi que sa mise à scène à tout pour clairement le démarquer. Cette idée de huis clos avec plusieurs casses et tunnels avec plein de petits pièges rappelle immédiatement des longs-métrages tels que Cube, Escape Game et compagnie, mais Méandre ne manque pas d'idées pour autant.
À défaut d'avoir un lot de victime, ici, il y en a qu'une seule, cela peut être propice à des longueurs ou un certain rythme que nous pouvons qualifier de lent, mais le métrage gère plutôt bien, il parvient à surtout nous intriguer. Puis, le fait d'être "seul" et sonné ne rend pas immédiatement le personnage plus méthodique avant d'apprendre de ses erreurs, mais elle sait malgré tout être assez perspicace quand il le faut. D'ailleurs, on s'attache plus ou moins à ce personnage, on prend le temps de finement le développer malgré la situation et il faut aussi préciser que l'actrice se débrouille vraiment bien, elle y est pour beaucoup, en même temps, il valait mieux, car c'est certainement la seule actrice réellement notable à la distribution, elle est d'ailleurs interprétée par Gaia Weiss. On va vraiment devoir tout découvrir soi-même, car notre victime est autant pommée que nous, à la différence, c'est elle le cobaye.
L'ambiance est sombre et oppressante, le danger à la fois sage et surprenant la plupart du temps. Et sans pour autant être totalement gore, il est visuellement, légèrement, très légèrement sanglant de temps à autre, là où on ne s'y attendait pas. On a réellement l'impression d'assister à une grosse expérience d'une adorable petite souris blanche. Quant à la conclusion, on va jusqu'à se demander si nous l'avons bien compris, car il n'y a aucune réelle explication finale à tout ça, ce qui laisse potentiellement une libre interprétation de cette histoire.
Enfin bref, un huis clos intrigant et très inspirant qui pourra peut-être paraître un peu long et surtout très flou pour certains.