Bon, après La revanche des mortes vivantes j’en profite pour m’attaquer à un autre sacré morceau (dans le mauvais sens du terme) du 7ème art. Donjons et dragons est un très mauvais film, pas nullissime mais enfin, pas loin. Le casting d’abord va directement dans le mur du cabotinage outrancier. L’acteur jouant Ridley manque par ailleurs totalement de charisme, ce qui est aussi le cas de Marlon Wayans, mais lui est tellement caricatural dans son rôle de bouffon aux blagues oiseuses qu’on n’oublie qu’il n’a aucune présence. Jeremy Irons n’a décidément pas de chance pour sa part, puisque dans ses tentatives de jouer dans des films d’heroic-fantasy il se plante à chaque fois, et il récidiva avec Eragon. Dommage qu’il ne se soit pas dégoter un rôle dans The hobbit pour conjurer le mauvais sort, à moins que ce soit lui qui porte malchance. Il faut dire qu’il fait plutôt pitié le pauvre sous la direction de Courtney Salomon. La palme du ridicule reviendra tout de même au redoutable Damodar avec son rouge à lèvre bleu, ses ongles de femmes et ses « anguilles » sortant des oreilles par moment ! Le casting féminin relève un poil le niveau, mais enfin avec des rôles très médiocrement écris il ne peut pas faire des miracles.
Coté scénario c’est le calme plat. L’univers d’heroic-fantasy n’est pas creusé, il reste désespérément vide, on attend des donjons, en vain, et l’histoire est d’une banalité affligeante. Elle manque totalement d’envergure, et pour le genre c’est quant même frustrant.
Visuellement le film est plutôt laid. C’est vrai que les effets spéciaux sont moyens, voir pas top (en partie justifié par un budget en deçà du Seigneur des anneaux par exemple avec lequel il est souvent comparé), mais le pire reste les décors ! Aucun décors naturels ne vaut le détour, et les reconstitutions sentent plus d’une fois bons le carton pâte ou l’image de synthèse. A noter aussi des costumes pas folichons voir franchement banals, manquant de la fantasy visuelle qui aurait pu venir rehausser un peu ce métrage. Les scènes d’action enfin sont peu voir pas intéressantes, car mal filmées, et pâtissent du coup de l’espèce d’engourdissement général dont souffre le film.
Bref, Donjons Dragons est un film vide, dans lequel il ne se passe que des banalités, et qui ne transmet surtout aucune émotion, rien. Mal fichu visuellement, il est plus d’une fois ridicule et les apparitions de Bruce Payne grimé en une sorte de drag queen est d’un surréalisme rare ! Le budget est modéré, certes, pour ce type de production, mais honorable et il y avait en tout cas franchement matière à faire mieux, d’autant que l’on aurait pu pardonner aux effets spéciaux, mais pour le reste, non, il ne faut pas pousser mamie dans les orties. Ce n’est pas bon et le budget n’y est pour rien.